Les pays de l’OCDE affectent en moyenne 4.9 % de leur produit intérieur brut (PIB) (soit plus de 3 500 milliards USD au total) au financement de l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire (y compris la recherche et le développement dans le tertiaire). L’Islande, Israël, la Norvège et le Royaume-Uni consacrent plus de 6 % de leur richesse nationale à l’éducation.
Largement considérée comme fondatrice des futurs apprentissages, l’éducation de la petite enfance reçoit des ressources équivalant en moyenne à 0.9 % du PIB dans les pays de l’OCDE. En Islande et en Norvège, environ 2 % du PIB est consacré à des programmes d’éducation de la petite enfance.
Le pourcentage du PIB consacré au financement de l’éducation (de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire) est resté globalement stable entre 2015 et 2021, avec 4.9 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Cette moyenne occulte cependant de grandes différences entre les pays : les plus fortes augmentations s’observent en Bulgarie, au Chili, en Espagne, en Hongrie et en Tchéquie, tandis que les diminutions les plus importantes se manifestent en Irlande, en Lettonie et au Mexique. Les dépenses publiques sont restées stables à 4.1 % entre 2015 et 2021.
Regards sur l'éducation 2024

Chapitre C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?
Copier le lien de Chapitre C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?Faits marquants
Copier le lien de Faits marquantsContexte
Les pays investissent dans l’éducation pour différentes raisons, notamment pour accroître la productivité et promouvoir la croissance économique, pour favoriser l’épanouissement personnel et le développement social, et pour réduire les inégalités sociales. La part de la richesse nationale (estimée sur la base du PIB) affectée aux établissements d’enseignement permet de mesurer la priorité accordée à l’éducation en rapportant son budget à l’ensemble des ressources d’un pays. Cette mesure évolue au fil du temps en fonction de facteurs extérieurs. Le PIB réel fluctue, à la hausse en période d’expansion et à la baisse en période de ralentissement économique. Les effectifs scolarisés varient aussi, principalement en fonction de l’évolution démographique dans le cas de l’enseignement primaire et du premier cycle de l’enseignement secondaire (où la scolarisation est presque universelle dans les pays de l’OCDE), et en fonction de l’évolution des tendances en matière de scolarisation dans les niveaux supérieurs de l’enseignement (voir les chapitres B3 et B4). De plus, le coût de l’enseignement évolue lui aussi, puisqu’un certain nombre de facteurs, dont le salaire des enseignants ou l’organisation des établissements scolaires et des classes, évolue au fil du temps.
Ce chapitre commence par donner un aperçu de l’investissement global dans l’éducation, exprimé par les dépenses en pourcentage du PIB, et étudie son évolution. Il met ensuite l’accent sur les dépenses publiques d’éducation. Ce domaine fait l’objet d’une attention particulière, parce que les politiques menées par les différents niveaux de pouvoir peuvent avoir un impact direct sur les dépenses publiques, lesquelles peuvent être également très influencées par les fluctuations économiques.
Autres faits marquants
Certains pays connaissent un rééquilibrage entre l’investissement dans l’enseignement tertiaire et l’investissement dans les niveaux inférieurs de l’enseignement. Par exemple, entre 2015 et 2021, la Bulgarie, l’Estonie, Israël, la République slovaque et la Suède ont augmenté d’au moins 5 % leurs investissements exprimés en pourcentage du PIB dans l’enseignement primaire et dans l’enseignement post-secondaire non tertiaire, tandis que le montant consacré à l’enseignement tertiaire a diminué. Le contraire s’est produit en Autriche et au Royaume-Uni, où les financements ont été rééquilibrés au profit de l’enseignement tertiaire.
En 2021, l’éducation de la petite enfance a reçu en moyenne plus de fonds publics exprimés en pourcentage du PIB qu’en 2015 dans les pays de l’OCDE. Les plus fortes augmentations sont observées en Allemagne, en Croatie, au Japon et en Lituanie.
Les sources privées jouent un rôle bien plus important que les sources publiques dans le financement de l’enseignement tertiaire par rapport aux niveaux inférieurs. En moyenne, les sources de financement privées représentent 0.3 % du PIB de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire, un pourcentage similaire étant consacré à l’enseignement tertiaire. Par contraste, le financement public représente 3.2 % du PIB de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire, un chiffre très supérieur au montant que les pouvoirs publics consacrent à l’enseignement tertiaire, soit 1.0 % du PIB.
Analyse
Copier le lien de AnalyseDépenses en pourcentage du PIB
Dépenses par niveau d’enseignement
Les pays de l’OCDE affectent en moyenne 4.9 % de leur PIB au financement de l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, y compris à des fins de recherche et de développement (R-D). Dans les pays de l’OCDE, un total de plus de 3 500 milliards USD (convertis sur la base des parités de pouvoir d’achat) a été affecté au financement de l’éducation en 2024 : si un dollar équivalait à une seconde, ce montant représenterait plus de 110 000 années.
Les pays qui investissent la plus grande part de leur richesse nationale dans l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, sont l’Islande, Israël, la Norvège et le Royaume-Uni (chacun de ces pays investit plus de 6 % de son PIB). Le Graphique C2.1 présente les dépenses en pourcentage du PIB ; celles-ci sont ventilées par niveau d’enseignement dans les pays de l’OCDE. Le niveau et la répartition des dépenses d’un pays sont influencés par sa composition démographique, ses taux de scolarisation et la rémunération de ses enseignants. L’organisation du système d’éducation a également un impact : des programmes plus longs à un niveau donné impliquent plus d’investissements à ce niveau, toutes choses étant égales par ailleurs. En moyenne, les pays de l’OCDE consacrent l’équivalent de 3.4 % de leur PIB au financement de l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire. L’enseignement primaire représente la part la plus importante des dépenses dans pratiquement tous les pays, avec 1.4 % du PIB en moyenne, tandis que les dépenses équivalent à 1.0 % du PIB pour le premier comme pour le deuxième cycle de l’enseignement secondaire.
L’enseignement tertiaire (y compris les activités de R-D menées dans ses établissements) bénéficie de dépenses moyennes équivalant à 1.5 % du PIB dans les pays de l’OCDE. Le niveau d’investissement dans le tertiaire dépend des tendances en matière de fréquentation (le taux de scolarisation dans l’enseignement tertiaire varie fortement selon les pays de l’OCDE), des types de programmes suivis par les étudiants (programmes d’études appliquées de type court ou programmes d’études approfondies de type long), de l’éventail des domaines d’études et de l’ampleur des activités de recherche menées par les établissements de l’enseignement tertiaire. En termes relatifs, le Chili (2.4 % du PIB), les États-Unis (2.3 %) et le Royaume-Uni (2.1 %) sont les pays où l’investissement dans l’enseignement tertiaire est le plus massif. Une part considérable de l’investissement dans l’enseignement tertiaire est consacrée aux activités de recherche. Si l’on exclut la R-D, 1.0 % du PIB est consacré en moyenne à l’enseignement tertiaire dans les pays de l’OCDE (voir le Tableau C2.1).
L’investissement dans la petite enfance est largement considéré comme essentiel au développement de bases solides pour les apprentissages scolaires. Cependant, les données nationales relatives à l’éducation de la petite enfance ne sont pas aussi complètes que pour les autres niveaux d’enseignement (huit pays de l’OCDE ne communiquent pas de données sur les dépenses dans l’éducation de la petite enfance, alors qu’ils fournissent des informations pour les autres niveaux d’enseignement). Ces données concernent pourtant des programmes qui s’inscrivent dans le cadre de la CITE, dans le sens où ils présentent une composante éducative intentionnelle. Cela signifie notamment que ces programmes doivent inclure au moins 2 heures d’activités éducatives par jour, 100 jours par an (pour de plus amples détails, voir le chapitre B1 et (OCDE, 2018[1])). Dans la pratique, il est souvent difficile de faire la distinction entre l’éducation et la garde d’enfants dans les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE). L’intensité des programmes varie également beaucoup d’un pays à l’autre (voir l’Encadré C2.1 pour de plus amples détails), ce qui complique toute tentative de comparaison internationale.
En moyenne, les pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles investissent 0.9 % de leur PIB dans des programmes d’éducation de la petite enfance. Les pays qui investissent le plus à ce niveau sont l’Islande (2.0 %), la Norvège (1.9 %) et la Suède (1.7 %). La faiblesse relative de l’investissement dans l’éducation de la petite enfance dans les pays où l’enseignement primaire commence plus tôt pose un autre problème de comparabilité des données (par exemple, à l’âge de 5 ans, les enfants de certains pays fréquentent déjà l’enseignement primaire, tandis que ceux d’autres pays sont encore scolarisés dans l’enseignement préprimaire). L’estimation du budget affecté à l’éducation des enfants âgés de 3 à 5 ans permet de comparer les dépenses des pays pour les jeunes enfants, quel que soit l’âge fixé pour l’entrée dans l’enseignement primaire. En moyenne, les pays de l’OCDE consacrent 0.6 % de leur PIB au financement de l’éducation des 3-5 ans. Les budgets les plus élevés sont observables en Islande (1.1 %), en Israël, en Norvège et en Suède (0.9 %) (voir le Tableau C2.1).
Évolution des dépenses totales en pourcentage du PIB
Le Graphique C2.2 met en évidence l’évolution du budget de l’enseignement primaire, secondaire et tertiaire entre 2015 et 2021. Dans l’ensemble, les dépenses d’éducation en pourcentage du PIB se sont stabilisées à 4.9 % au cours de cette période, mais ce chiffre peut varier fortement d’un pays à l’autre. La Bulgarie, le Chili, l’Espagne, la Hongrie et la Tchéquie ont connu des augmentations plus marquées, tandis que les baisses les plus sensibles se sont produites en Irlande, en Lettonie et au Mexique.
Dans certains pays, un rééquilibrage des investissements peut s’observer entre l’enseignement tertiaire et les niveaux inférieurs. Ainsi, les investissements dans l’éducation, de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire, ont augmenté de plus de 5 % entre 2015 et 2021 en Bulgarie, en Estonie, en Israël, en République slovaque et en Suède, tandis que les dépenses dans l’enseignement tertiaire exprimées en pourcentage du PIB ont chuté (voir le Tableau C2.2). Ces changements sont largement influencés par les effectifs scolarisés dans l’enseignement tertiaire et dans les niveaux inférieurs. Des pays comme l’Autriche ou le Royaume-Uni ont connu la situation inverse, avec un rééquilibrage des dépenses en faveur de l’enseignement tertiaire. Dans ces pays, les effectifs de l’enseignement tertiaire ont augmenté, de même que le montant des dépenses par équivalent scolarisé à temps plein (voir le Tableau C2.3).
Dépenses publiques et privées en pourcentage du PIB
Dépenses par niveau d’enseignement
En moyenne, les dépenses publiques réalisées au titre de l’éducation (de l’enseignement primaire au tertiaire) équivalent à 4.2 % du PIB (celles-ci correspondent au « financement final », après transferts du secteur public au secteur privé, c’est-à-dire principalement aux ménages) (voir le Tableau C2.3). Le secteur privé contribue au budget de l’éducation à hauteur de 0.8 % du PIB. Dans le cadre de l’enseignement primaire et secondaire, cela inclut surtout les contributions des ménages (les élèves et leurs familles) sous la forme de frais de scolarité, de frais de cantine, etc. Une part plus importante du financement de l’enseignement tertiaire provient d’autres sources privées. Outre les contributions des ménages, des entités comme les entreprises ou les associations sans but lucratif jouent un rôle plus important (voir les Tableaux C3.1 et C3.2 au chapitre C3). Plusieurs pays nordiques (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède), ainsi que l’Afrique du Sud, la Belgique, le Costa Rica et Israël, affichent les dépenses publiques les plus élevées, avec au moins 5 % du PIB. À l’inverse, les pouvoirs publics dépensent l’équivalent de moins de 3.0 % du PIB en Irlande, au Japon et en Roumanie (voir le Tableau C2.3).
Les dépenses publiques consacrées à l’éducation de la petite enfance, comprise ici comme les programmes d’EPE conformes au cadre de la CITE, varient fortement (et des données sont manquantes pour plusieurs pays). Les dépenses les plus importantes en pourcentage du PIB s’observent en Islande, en Norvège et en Suède, chacun de ces pays consacrant plus de 1.5 % de leur PIB à ce niveau d’enseignement. L’Irlande et le Japon (0.1 % du PIB), ainsi que le Royaume-Uni (0.2 % du PIB) allouent des fonds publics relativement limités à l’éducation de la petite enfance (voir le Tableau C2.4 en ligne).
Comparé aux pouvoirs publics, le secteur privé joue un rôle bien plus important dans le financement de l’enseignement tertiaire que dans celui des niveaux inférieurs, de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire. Avant transferts, les sources privées de financement représentent en moyenne l’équivalent de 0.3 % du PIB, du primaire jusqu’à l’enseignement post-secondaire non tertiaire, et une proportion similaire dans l’enseignement tertiaire. Par contraste, le financement public s’élève à 3.2 % du PIB de l’enseignement primaire à l’enseignement post-secondaire non tertiaire, soit un pourcentage très supérieur à la moyenne de 1.0 % du PIB que les pouvoirs publics consacrent à l’enseignement tertiaire (voir le Tableau C2.3).
Les transferts publics au secteur privé jouent un rôle majeur dans l’enseignement tertiaire. Il est par conséquent utile de faire la distinction entre le financement initial (avant transferts) et le financement final (après transferts) pour pouvoir nuancer les tendances en matière de dépenses. Au Royaume-Uni, le montant total des dépenses du secteur privé dans l’enseignement tertiaire représente l’équivalent de 1.1 % du PIB avant transferts, mais ce montant s’élève à 1.6 % du PIB après transferts publics. De même, en Australie, le secteur privé dépense initialement l’équivalent de 0.9 % du PIB, mais atteint 1.2 % après transferts. Les transferts publics au secteur privé sont relativement importants au Chili, en Corée, en Irlande et en Nouvelle-Zélande, où ils représentent plus de 0.2 % du PIB (voir le Tableau C2.3).
Évolution des dépenses publiques en pourcentage du PIB
Dans les pays de l’OCDE dont les données sont disponibles et comparables pour les années 2015 et 2021, les dépenses publiques d’éducation sont restées stables en moyenne à 4.1 % du PIB, de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire, tandis que le PIB réel a augmenté de 15 % au cours de la même période. Plusieurs pays ont cependant connu des changements importants. Les augmentations les plus fortes se sont produites en Bulgarie (où les dépenses publiques sont passées de 2.3 % à 3.0 % du PIB) et en Tchéquie (de 3.2 % à 4.0 % du PIB). Les dépenses publiques ont fortement chuté au cours de la même période en Argentine (de 5.2 % à 4.0 % du PIB) et en Lettonie (de 4.3 % à 3.4 % du PIB) (voir le Tableau C2.4 en ligne).
En moyenne, l’éducation de la petite enfance (bien qu’exclue du Graphique C2.3 en raison de données nationales manquantes) a reçu en 2021 des fonds publics supérieurs en pourcentage du PIB (0.8 %) à ce qu’elle a reçu en 2015 (0.7 %). C’est en Croatie qu’ils ont le plus augmenté (passant de moins de 0.1 % à 0.6 % du PIB) (voir le Tableau C2.4 en ligne).
L’évolution des dépenses publiques en pourcentage du PIB dépend de l’évolution du PIB réel et des tendances en matière de scolarisation. Le Graphique C2.3 présente l’évolution des dépenses publiques d’éducation entre 2015 et 2021, ainsi que l’évolution du PIB et les effectifs scolarisés de l’enseignement primaire à l’enseignement tertiaire. Ces évolutions varient considérablement d’un pays à l’autre. Certains pays (comme la Bulgarie, la Corée, la Croatie et la Hongrie) consacrent désormais une part plus importante de leur PIB aux dépenses publiques d’éducation qu’ils ne le faisaient en 2015, même si les effectifs scolarisés ont baissé d’au moins 5 % et que le PIB réel a augmenté au cours de cette période. De nombreux autres pays ont affiché une croissance du PIB réel associée à une augmentation du pourcentage du PIB investi dans l’éducation et à une augmentation des effectifs scolarisés (15 pays). Au Costa Rica, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne et au Portugal, la croissance du PIB réel et la chute des effectifs scolarisés ont entraîné une baisse du pourcentage du PIB consacré aux dépenses publiques d’éducation. Par contraste, 11 pays ont connu une baisse du pourcentage du PIB consacré à l’éducation, en lien avec une croissance du PIB réel et une augmentation des effectifs scolarisés (voir le Tableau C2.2 et le Tableau C2.4 en ligne).
Définitions
Copier le lien de DéfinitionsLes dépenses d’éducation correspondent aux dépenses publiques, privées et internationales au titre des entités qui fournissent des services d’éducation aux individus ou des services en rapport avec l’éducation aux individus et à d’autres établissements d’enseignement (écoles, universités et autres institutions publiques et privées).
Les dépenses publiques initiales comprennent les dépenses publiques directes d’éducation ainsi que les transferts publics au secteur privé et excluent les transferts du secteur international. Les dépenses privées initiales comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements, déduction faite de la partie de ces sommes qui est financée par des subventions publiques. Les dépenses étrangères (internationales) initiales comprennent les dépenses internationales directes au titre des établissements (par exemple un budget de recherche accordé par une société étrangère à une université publique) et les transferts internationaux aux gouvernements.
Les dépenses publiques finales comprennent les achats publics directs de ressources d’éducation et les versements publics aux établissements. Les dépenses privées finales comprennent toutes les dépenses directes au titre des établissements (frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements), qu’elles soient ou non partiellement financées par des subventions publiques. Elles incluent également les dépenses des entreprises privées au titre de la composante de pratique des programmes « emploi-études » et des formations en milieu professionnel. Les dépenses étrangères (internationales) finales comprennent les montants directement versés par des entités internationales et étrangères aux établissements, par exemple les budgets de recherche et autres fonds internationaux ou étrangers versés directement aux établissements.
Les transferts publics aux ménages et à d’autres entités privées incluent les bourses et les aides financières aux effectifs scolarisés, ainsi que certaines subventions à d’autres entités privées. Elles correspondent donc aux transferts publics et à certains autres versements aux ménages, pour autant qu’ils financent des services d’éducation dans les établissements d’enseignement (par exemple, les bourses, les aides financières et les prêts d’études au titre des frais de scolarité). Elles incluent aussi les transferts et autres versements publics (essentiellement sous forme de subventions) à d’autres entités privées, notamment les subventions aux entreprises et aux organisations syndicales qui proposent des formations sous contrat d’apprentissage et les subventions au titre des intérêts aux institutions financières privées qui accordent des prêts d’études, etc.
Les dépenses publiques directes d’éducation couvrent les dépenses des pouvoirs publics au titre de ressources d’éducation fournies aux établissements ou les versements des pouvoirs publics aux établissements qui sont responsables de l’achat de ressources d’éducation.
Les dépenses privées (des ménages et autres entités privées) directes d’éducation comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par le secteur privé aux établissements d’enseignement, qu’ils soient ou non partiellement financés par des subventions publiques.
Méthodologie
Copier le lien de MéthodologieLe budget d’un niveau d’enseignement donné en pourcentage du PIB est calculé comme suit : le budget total de ce niveau d’enseignement est divisé par le PIB. Les dépenses et le PIB exprimés en devise nationale sont divisés par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le PIB afin d’obtenir leur équivalent en dollars des États-Unis (USD). La conversion basée sur l’indice PPA est préférée à celle basée sur le taux de change du marché, car celui-ci subit l’influence de nombreux facteurs (taux d’intérêt, politiques commerciales, prévisions de croissance économique, etc.) sans grand rapport avec le pouvoir d’achat relatif du moment dans les différents pays de l’OCDE (voir l’annexe 2 pour davantage de précisions).
Les dépenses unitaires d’éducation en pourcentage du PIB par habitant correspondent aux dépenses unitaires rapportées au PIB par habitant. Dans les pays de l’OCDE où les données sur les dépenses d’éducation et le PIB portent sur des périodes de référence différentes, les données sur les dépenses sont corrigées sur la base des taux nationaux d’inflation pour les aligner sur la période de référence des données du PIB (voir l’annexe 2).
Toutes les entités qui financent l’éducation sont publiques, privées ou internationales (organismes internationaux et autres entités étrangères). Les chiffres fournis ici regroupent les dépenses publiques et étrangères pour des raisons de présentation. Comme la contribution étrangère est relativement minime par rapport à celle des autres secteurs, l’inclure dans la contribution publique n’affecte pas l’analyse de la part du secteur public.
Les dépenses en matière de biens et services d’éducation ne sont pas toutes effectuées dans les établissements. Les familles peuvent par exemple acheter des fournitures et des manuels scolaires dans le commerce ou recourir aux services d’un professeur particulier en dehors des établissements. Dans l’enseignement tertiaire, les frais de subsistance et le manque à gagner des étudiants pendant les études peuvent représenter une part importante du coût de l’éducation. Toutes les dépenses effectuées en dehors des établissements d’enseignement sont exclues de ce chapitre, même si elles font l’objet de subventions publiques. Le financement public des coûts de l’éducation en dehors des établissements est étudié dans le chapitre C4.
Une partie du budget des établissements d’enseignement est consacrée aux services auxiliaires généralement proposés aux effectifs scolarisés (cantine, logement et transport). La part du coût de ces services financée par les effectifs scolarisés est également incluse dans ce chapitre.
Les dépenses d’éducation sont calculées sur la base de la comptabilité de caisse et donnent dès lors un aperçu des dépenses effectuées lors de l’année de référence. Il existe dans de nombreux pays un système de prêt et de remboursement dans l’enseignement tertiaire. Les prêts publics sont pris en considération, mais les remboursements des emprunteurs privés ne le sont pas ; la contribution privée aux coûts de l’éducation peut donc être sous-estimée.
Pour de plus amples informations, voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2018[1]). Voir les notes spécifiques aux pays à Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Source
Copier le lien de SourceLes données se rapportent à l’année budgétaire 2021 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2023 par l’OCDE (pour plus de précisions, voir Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).
Les données du Tableau X2.1 sont utilisées pour le calcul des dépenses en pourcentage du PIB. Les données du Tableau X2.2 sont utilisées pour le calcul des dépenses en pourcentage du PIB par habitant, et pour convertir les dépenses en prix constants de 2015 et en équivalents USD convertis sur la base des PPA.
Références
[1] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
Tableaux du chapitre C2
Copier le lien de Tableaux du chapitre C2Tableaux du chapitre C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?
Copier le lien de Tableaux du chapitre C2. Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l’éducation ?
Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB (2021) |
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Tendances des dépenses d’éducation en pourcentage du PIB et évolution du PIB (2015 et 2021) |
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Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2021) |
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WEB Table C2.4 |
Trends in government expenditure on educational institutions as a percentage of GDP and change in GDP (2015 and 2021) |
WEB Table C2.5 |
Expenditure on educational institutions per student relative to GDP per capita (2021) |
Date butoir pour les données : 14 juin 2024. Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Tableau C2.1. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB (2021)
Copier le lien de Tableau C2.1. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB (2021)Dépenses directes d’éducation, selon le niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C2 pour le StatLink et l’Encadré C2.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau C2.2. Tendances des dépenses d’éducation en pourcentage du PIB et évolution du PIB (2015 et 2021)
Copier le lien de Tableau C2.2. Tendances des dépenses d’éducation en pourcentage du PIB et évolution du PIB (2015 et 2021)Source finale de financement, en prix constants, selon le niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C2 pour le StatLink et l’Encadré C2.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau C2.3. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2021)
Copier le lien de Tableau C2.3. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2021)Selon le niveau d’enseignement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C2 pour le StatLink et l’Encadré C2.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Encadré C2.1. Notes des tableaux du chapitre C2
Copier le lien de Encadré C2.1. Notes des tableaux du chapitre C2Tableau C2.1. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB (2021)
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire. La catégorie « Tous niveaux secondaires confondus » fait référence uniquement au deuxième cycle de l’enseignement secondaire, puisque les données sur le premier cycle de l’enseignement secondaire sont incluses dans l’enseignement primaire.
2. Les chiffres de l’enseignement post-secondaire non tertiaire sont considérés comme négligeables.
3. Est incluse dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle une partie du premier cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle.
4. Les données ne couvrent pas les crèches et les centres intégrés d’éducation de la petite enfance.
Tableau C2.2. Tendances des dépenses d’éducation en pourcentage du PIB et évolution du PIB (2015 et 2021)
Remarque : les colonnes présentant les données relatives à l'éducation de la petite enfance, à l'enseignement primaire, à l'enseignement du premier cycle du secondaire, à l'enseignement du deuxième cycle du secondaire et à l'enseignement post-secondaire non tertiaire peuvent être consultées en ligne (voir le StatLink).
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire.
2. Est incluse dans le deuxième cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle une partie du premier cycle de l’enseignement secondaire en filière professionnelle.
Tableau C2.3. Dépenses d’éducation en pourcentage du PIB, selon la source de financement (2021)
Certains niveaux d’enseignement sont regroupés. Voir le code « x » dans le Tableau C2.1 pour de plus amples détails.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire.
2. Les chiffres se rapportent aux prêts d’études nets, et non bruts, d’où une sous-estimation des transferts publics.
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.