Dans l’ensemble, les pouvoirs publics des pays de l’OCDE sont la principale source de financement des établissements primaires publics et privés. Ils couvrent la quasi-totalité des dépenses des établissements publics, soit près de 11 900 USD par élève, mais prennent en charge moins de 60 % du budget des établissements privés, soit environ 7 900 USD par élève. Il convient toutefois de noter que les dépenses unitaires dans les établissements publics et privés varient considérablement d’un pays à l’autre.
Dans plusieurs pays de l’OCDE, dont la Finlande, la Norvège et la Suède, le financement public couvre la quasi-totalité du budget de l’enseignement primaire privé. Par contraste, les établissements privés ne reçoivent aucun financement public en Bulgarie, en Irlande et au Mexique, où les ménages assument la totalité des coûts.
À mesure que les élèves progressent dans le système d’éducation, le recours aux dépenses privées s’accroît. Dans les pays de l’OCDE, la contribution des ménages aux dépenses éducatives passe en moyenne de 5 % dans l’enseignement primaire à 7 % dans l’enseignement secondaire et 19 % dans le tertiaire. Ces chiffres mettent en évidence l’importance des aides financières dans l’enseignement tertiaire pour assurer un accès équitable à tous les étudiants.
Regards sur l'éducation 2024

Chapitre C3. Quelle est la répartition entre les investissements publics et privés dans l’éducation ?
Copier le lien de Chapitre C3. Quelle est la répartition entre les investissements publics et privés dans l’éducation ?Faits marquants
Copier le lien de Faits marquantsContexte
La garantie d’un accès à des possibilités d’apprentissage de qualité, quelle que soit l’origine des apprenants, est l’épine dorsale d’un système éducatif équitable. L’analyse des mécanismes de financement de différents types d’établissements permet d’approfondir les questions d’équité. L’enseignement public financé et opéré par des entités publiques est conçu pour être accessible à tous les élèves. Par contraste, les établissements privés facturent souvent des frais de scolarité pour des programmes qui sont gratuits dans les établissements publics, créant ainsi des obstacles financiers pour y accéder.
La relation entre l’enseignement privé et l’équité est une question complexe. D’une part, les établissements privés de certains systèmes d’éducation peuvent être presque entièrement financés par les pouvoirs publics, effaçant ainsi les éventuelles sources d’inégalités liées aux contraintes financières, alors que d’autres dépendent exclusivement des frais de scolarité assumés par des sources privées. D’autre part, certains facteurs d’inégalités peuvent subsister, quel que soit le mode de financement des établissements privés (et même des établissements publics). Par exemple, la sélection académique est susceptible de réunir des effectifs plus homogènes sur le plan socio-économique dans certains établissements privés.
Afin d’éclairer ces questions, le présent chapitre commence par examiner le montant des dépenses unitaires dans différents types d’établissements de l'enseignement primaire. Il analyse ensuite la part du financement public et privé affectée aux établissements à différents niveaux d’enseignement, ainsi que l’importance relative des transferts publics aux ménages dans le subventionnement de l’éducation Enfin, il examine l’évolution récente des sources de dépenses dans l’enseignement tertiaire.
Autres faits marquants
Dans les pays membres et partenaires de l’OCDE où les établissements privés ne reçoivent aucun financement public, le pourcentage des effectifs qui y sont scolarisés reste limité (Bulgarie, Irlande et Mexique).
Dans les pays de l’OCDE, les dépenses d’éducation des ménages suivent une courbe en U, avec une part plus importante des dépenses provenant de sources privées dans l’enseignement préprimaire et dans le tertiaire, où la scolarité n’est généralement pas obligatoire. Par contraste, le primaire et le secondaire pour lesquels la scolarité est obligatoire font l’objet d’investissements publics importants, ce qui réduit la contribution des ménages.
Au Japon, près de la moitié du financement de l’enseignement tertiaire provient des ménages. Pourtant, le Japon affiche le pourcentage le plus élevé des 25-34 ans diplômés de l’enseignement tertiaire parmi les pays de l’OCDE.
En Roumanie, les ménages participent très peu au financement de l’enseignement tertiaire, le pourcentage de leurs dépenses restant sous la barre des 5 % entre 2015 et 2021. Néanmoins, seuls 22 % des 25-34 ans en Roumanie ont obtenu un diplôme tertiaire, ce qui suggère que la fréquentation de ce niveau d’enseignement est influencée par des facteurs autres que les coûts directs assumés par les familles, comme les normes culturelles.
Analyse
Copier le lien de AnalyseSources publiques et privées des dépenses dans l’enseignement primaire
Comparaison des dépenses unitaires des établissements privés et publics
Les critères de répartition des ressources entre le réseau public et le réseau privé varient fortement d’un pays à l’autre, même si les dépenses unitaires moyennes dans le primaire sont du même ordre dans les établissements publics et privés (voir le Graphique C3.1). Dans les pays de l’OCDE, les dépenses unitaires de l’enseignement primaire s’élèvent en moyenne à environ 12 200 USD dans les établissements publics contre environ 12 300 USD dans les établissements privés. Les pouvoirs publics représentent le contributeur le plus important dans les deux cas, même s’ils couvrent la quasi-totalité du budget des établissements publics (soit près de 11 900 USD par élève), mais moins de 60 % du budget des établissements privés (environ 7 900 USD par élève). La faiblesse relative des dépenses publiques dans l’enseignement privé est compensée par les dépenses des sources privées, principalement des ménages. Ces derniers dépensent environ 4 200 USD par élève dans les établissements primaires du secteur privé, soit un montant nettement plus élevé que les 210 USD par élève dans les établissements primaires publics (voir le Tableau C3.1).
Les dépenses des ménages dans les établissements primaires du secteur privé varient fortement d’un pays à l’autre. En Pologne, 7 % des élèves du primaire sont scolarisés dans des établissements privés où les ménages dépensent plus de 16 000 USD par élève, tandis que les pouvoirs publics assument plus de 10 000 USD par élève, ce qui correspond aux dépenses unitaires les plus importantes des pays de l’OCDE dans des établissements primaires privés (environ 26 600 USD). Ce montant équivaut à plus du double des dépenses unitaires dans les établissements publics en Pologne (environ 11 600 USD). La Norvège se classe en deuxième place des pays de l’OCDE pour les dépenses unitaires dans des établissements primaires privés (avec environ 25 000 USD) et, fait exceptionnel, 100 % des dépenses sont prises en charge par les pouvoirs publics. Cela signifie que les pouvoirs publics norvégiens dépensent plus pour les élèves scolarisés dans l’enseignement primaire privé que pour les élèves du public (environ 17 800 USD par élève). Il en va de même en Allemagne, en Finlande, en Hongrie et en Roumanie (voir le Graphique C3.1).
Modalités de financement et taille du secteur privé
Les responsables politiques doivent déterminer si l’enseignement privé est source d’inégalités. Les données montrent que le mode de financement des établissements privés peut varier considérablement d’un pays à l’autre. Dans certains systèmes d’éducation, les établissements privés sont financés de la même manière que les établissements publics et peuvent compter un pourcentage important d’élèves. Dans d’autres systèmes, les établissements privés exigent que les familles des élèves financent entièrement leur éducation et ne scolarisent donc qu’un faible pourcentage d’enfants. Ces différents modèles de financement produisent des effets évidemment très différents en matière d’équité. De plus, l’accès aux établissements privés peut également être entravé par des obstacles non financiers. Par exemple, les critères de sélection dans les établissements privés, tels que les concours d’entrée, peuvent également être facteurs de ségrégation sociale.
Dans les pays où le secteur privé est relativement important, avec un pourcentage d’élèves scolarisés dans des établissements privés supérieur à la moyenne, le pourcentage des dépenses provenant des pouvoirs publics est lui aussi relativement élevé. Par exemple, aux Pays-Bas, presque tous les élèves de l’enseignement primaire sont scolarisés dans des établissements privés subventionnés à 99 % par l’État. En Belgique, plus de la moitié des élèves de l’enseignement primaire sont scolarisés dans des établissements privés subventionnés par l’État et les pouvoirs publics financent 95 % des dépenses de ces établissements. L’accès aux établissements publics comme aux établissements privés subventionnés par l’État est gratuit. Dans huit pays et entités, les établissements privés de l’enseignement primaire sont principalement financés par les pouvoirs publics (qui prennent en charge au moins 95 % des dépenses) (voir le Graphique C3.2). Dans ces pays, les élèves issus de milieux socio-économiques moins favorisés sont moins susceptibles d’être confrontés à des obstacles financiers pour accéder à l’enseignement privé. Cependant, d’autres facteurs, tels que les critères de sélection à l’entrée dans les établissements privés, influencent également la diversité socio-économique de ces établissements. Les politiques d’admission à visée inclusive peuvent faire en sorte que les élèves issus de groupes socio-économiques privilégiés ne soient pas concentrés dans les établissements privés et donc favoriser un environnement d’apprentissage plus diversifié.
Le mécanisme de financement des établissements privés est très différent en Bulgarie, en Irlande et au Mexique, où les ménages assument 100 % des dépenses dans les établissements privés de l’enseignement primaire. Dans ces pays, la scolarisation dans le secteur privé est bien plus faible, oscillant entre 1 % en Irlande, 2 % en Bulgarie et 9 % au Mexique (voir le Graphique C3.2). Plus généralement, dans les pays où les établissements privés reçoivent un financement limité des pouvoirs publics et où la plupart des dépenses sont couvertes par des sources privées, le taux de scolarisation dans ces établissements a tendance à être relativement faible. Il en ressort que l’obligation pour les familles de financer l’intégralité ou une grande partie de l’éducation de leurs enfants constitue probablement un obstacle majeur à leur participation dans l’enseignement privé. Sachant que ces obstacles financiers risquent surtout de toucher les ménages à faible revenu, le recours aux seules sources de financement privées est susceptible d’accroître la concentration des élèves issus de milieux privilégiés dans les établissements du secteur privé.
Répartition des sources publiques et privées selon les niveaux d’enseignement
Dans la plupart des pays de l’OCDE, la part des dépenses privées d’éducation est plus élevée dans l’enseignement préprimaire et dans l’enseignement tertiaire. Le pourcentage des dépenses privées et le taux de scolarisation dans des établissements privés ont également tendance à augmenter de l’enseignement primaire à l’enseignement secondaire et tertiaire. Dans les pays de l’OCDE, en moyenne 5 % des dépenses d’éducation dans l’enseignement primaire proviennent des ménages, un pourcentage qui passe à 7 % dans l’enseignement secondaire et 19 % dans le tertiaire (voir le Graphique C3.3). Cette augmentation est proportionnelle à l’augmentation du pourcentage d’élèves scolarisés dans des établissements privés selon le niveau d’enseignement : 15 % dans le primaire, 21 % dans le secondaire et 32 % dans le tertiaire (voir l’Outil d’exploration des données de l’OCDE, http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
L’enseignement tertiaire, contrairement à l’enseignement primaire et secondaire, n’est pas obligatoire, et les étudiants le suivent dans l’espoir d’améliorer leur vie personnelle et professionnelle (voir le chapitre A4 sur les avantages salariaux associés aux diplômes de l’enseignement tertiaire). Étant donné que ces avantages profiteront aux étudiants, de nombreux pays leur imposent de prendre en charge une partie des coûts de leur éducation (voir le chapitre C5). La répartition des coûts de l’enseignement tertiaire varie d’un pays à l’autre. Au Chili, au Japon et au Royaume-Uni, plus de la moitié de ces coûts est financée par les ménages, tandis qu’au Danemark, en Finlande, au Luxembourg, en Roumanie et en Suède, les ménages en financent 1 % tout au plus (voir le Graphique C3.3).
Graphique C3.3. Pourcentage des dépenses d’éducation des ménages, selon le niveau d’enseignement (2021)
Copier le lien de Graphique C3.3. Pourcentage des dépenses d’éducation des ménages, selon le niveau d’enseignement (2021)Sources finales de financement, en pourcentage
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire et du premier cycle du secondaire.
Les pays sont classés par ordre décroissant du pourcentage des dépenses des ménages dans l’enseignement tertiaire.
Voir le Tableau C3.2 pour les données et la section Tableaux du chapitre C3 pour le StatLink. Pour de plus amples informations, voir la section « Source » et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Dans de nombreux pays de l’OCDE, l’enseignement préprimaire n’est pas non plus obligatoire (voir le chapitre B1) et les ménages prennent en charge une part importante des coûts. Cette situation soulève un problème d’équité, puisque la charge financière importante qui pèse sur les ménages peut limiter l’accès à l’enseignement préprimaire, en particulier dans le cas des enfants de familles à faible revenu, ce qui peut créer des inégalités en matière d'éducation dès le plus jeune âge. La part de la contribution des ménages est plus importante à ce niveau qu’à tout autre niveau d’enseignement dans certains pays. Ainsi, au Danemark, les ménages financent 23 % des dépenses préprimaires, tandis que l’enseignement tertiaire est financé par les pouvoirs publics (à hauteur de 84 %), d’autres entités privées (12 %) et des sources internationales (5 %). De même, au Portugal où l’enseignement préprimaire est gratuit (voir le chapitre B1), les ménages financent quand même encore 33 % des dépenses de ce niveau, ce qui représente le pourcentage le plus élevé des pays de l’OCDE et une contribution des ménages supérieure à leur contribution dans l’enseignement tertiaire (27 %). Dans 13 pays membres et partenaires de l’OCDE, les ménages financent une part plus importante du budget des établissements préprimaires que de celui de l’enseignement tertiaire (voir le Graphique C3.3).
En moyenne, la part des dépenses d’éducation des ménages forme par conséquent une courbe en U dans les pays de l’OCDE, reflétant l’absence d’obligation scolaire dans l’enseignement préprimaire et tertiaire, ainsi que la scolarisation plus importante dans les établissements privés à ces niveaux, ce qui engendre des pourcentages plus importants de dépenses privées. Par contraste, l’enseignement primaire et l’enseignement secondaire, où la scolarité est obligatoire, bénéficient d’investissements publics substantiels, ce qui réduit les contributions des ménages (voir le Graphique C3.3).
Transferts publics aux ménages
Le Graphique C3.3 fournit des données sur les dépenses en fonction des sources finales de financement, c’est-à-dire après transferts des pouvoirs publics aux ménages sous la forme de prêts d’études, de bourses et d’autres allocations. En conséquence, la part des dépenses des ménages peut sembler élevée dans de nombreux pays. Bien que ces financements représentent un petit pourcentage dans l’enseignement primaire, leur importance relative progresse avec le niveau d’enseignement (voir le Tableau C3.4 en ligne).
Dans certains pays, le financement public de l’enseignement tertiaire peut excéder les dépenses d’éducation des ménages indiquées. C’est le cas en Autriche, en Belgique, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, aux Pays-Bas, en Roumanie et en Suède, sous l’influence de différents facteurs (voir le Tableau C3.4 en ligne). En Autriche, l’estimation des dépenses des ménages ne représente sans doute pas la totalité de leurs dépenses réelles. En Communauté française de Belgique, les étudiants qui obtiennent une bourse sont exemptés de frais de scolarité. Au Luxembourg, les frais de scolarité sont faibles et les pouvoirs publics aident financièrement les étudiants, même s’ils vivent chez leurs parents et n’ont aucun loyer à payer. Enfin, en Suède, les allocations et les prêts d’études couvrent les frais de subsistance, qui n’entrent pas dans les dépenses d’éducation des ménages. Dans tous ces cas, les dépenses des ménages indiquées seront inférieures aux aides financières reçues des pouvoirs publics.
Évolution des sources de dépenses dans l’enseignement tertiaire
Les tendances observées dans la répartition des dépenses d’éducation illustrent l’évolution du fardeau financier à la charge des ménages en cas d’études dans l’enseignement tertiaire. Le Graphique C3.4 complète l’analyse du chapitre C5, qui se concentre sur les frais de scolarité et les aides publiques aux étudiants. Il illustre l’évolution du pourcentage des dépenses des ménages dans l’enseignement tertiaire entre 2015 et 2021.
En moyenne, les dépenses des ménages dans l’enseignement tertiaire ont légèrement diminué dans les pays de l’OCDE, passant de 21 % à 20 % au cours de cette période et, dans la majorité des pays membres et partenaires de l’OCDE, le pourcentage des dépenses des ménages est resté stable ou a connu peu de changements. Dans 12 pays, les dépenses ont évolué de 1 point de pourcentage au plus entre 2015 et 2021, ce qui montre que la charge financière n’a globalement pas augmenté pour les familles. Le Chili et le Royaume-Uni dépendent tous deux fortement du financement privé et la part du budget de l’enseignement tertiaire financée par les ménages y a augmenté au cours de cette période (voir le Graphique C3.4). Au Royaume-Uni, cette augmentation s’inscrit dans le cadre d’une série de changements qui ont touché le financement de l’enseignement tertiaire, y compris d’importantes augmentations des frais de scolarité en Angleterre (Royaume-Uni) depuis 2012 (Hubble et Bolton, 2018[1]) (voir aussi le chapitre C5 sur les frais de scolarité et les aides financières).
Au cours de cette même période, la part des dépenses des ménages dans l’enseignement tertiaire a considérablement diminué dans certains pays. En Bulgarie, le pourcentage a chuté de 50 % à 35 % entre 2015 et 2021, ce qui suggère une augmentation des subventions ou des financements publics visant à réduire le fardeau financier pour les ménages. De même, en Corée, aux États-Unis, en Lettonie et en Nouvelle-Zélande, la part des dépenses assumées par les ménages a baissé de plus de 5 points de pourcentage au cours de cette période. En Nouvelle-Zélande, le pourcentage plus faible en 2021 est largement dû à l’introduction en 2018 d’une mesure de gratuité des frais de scolarité pour les étudiants nationaux en première année de l’enseignement tertiaire, ainsi qu’à la diminution du nombre d’étudiants internationaux payant des frais de scolarité plus élevés en 2021 par rapport à 2015 (voir le Graphique C3.4).
Au Japon, près de la moitié du financement de l’enseignement tertiaire provient des ménages, cette proportion ayant légèrement diminué, passant de 52 % à 51 % entre 2015 et 2021. Malgré la forte contribution des ménages, le Japon demeure l’un des pays de l’OCDE où la proportion des 25-34 ans diplômés du tertiaire est la plus élevée (voir le chapitre A1). En revanche, la part des contributions des ménages à l’enseignement tertiaire est restée bien inférieure à la moyenne de l’OCDE dans plusieurs pays. En Autriche, en Finlande, au Luxembourg, en Norvège, en Roumanie et en Suède, les dépenses des ménages sont restées en deçà de 5 % des contributions totales au cours de cette période. Pourtant, seuls 22 % des 25-34 ans ont obtenu un diplôme tertiaire en Roumanie. Cela montre que la participation à l’enseignement tertiaire est influencée par plusieurs autres facteurs en dehors de l’investissement financier, y compris les normes culturelles, les attentes sociales, les politiques publiques et les motivations personnelles.
Définitions
Copier le lien de DéfinitionsLes parts initiales publique, privée et internationale et étrangère du budget total de l’éducation correspondent à la contribution des secteurs public et privé, d’organismes internationaux et d’entités étrangères au budget de l’éducation avant prise en considération des transferts. Les dépenses initiales publiques comprennent les dépenses publiques directes d’éducation et les transferts publics au secteur privé au titre de l’éducation et excluent les transferts du secteur international et étranger. Les dépenses initiales privées comprennent les frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements d’enseignement, déduction faite de la partie de ces sommes qui est financée par des subventions publiques. Les dépenses initiales internationales et étrangères comprennent les dépenses directes d’éducation d’organismes internationaux et d’entités étrangères (par exemple un budget de recherche accordé par une société étrangère à une université publique) et leurs transferts aux gouvernements au titre de l’éducation.
Les parts finales publique, privée et internationale et étrangère correspondent aux pourcentages des dépenses directes des acheteurs publics, privés et internationaux et étrangers de services d’éducation après transferts. Les dépenses finales publiques comprennent les achats publics directs de ressources d’éducation et les versements publics aux établissements d’enseignement. Les dépenses finales privées comprennent toutes les dépenses directes d’éducation (frais de scolarité et autres montants versés par les ménages aux établissements d’enseignement), qu’elles soient ou non partiellement financées par des subventions publiques. Elles comprennent également les dépenses des entreprises privées au titre de la composante professionnelle des programmes « emploi-études » suivie en entreprise. Les dépenses finales internationales et étrangères comprennent les montants directement versés par des organismes internationaux et des entités étrangères aux établissements d’enseignement, par exemple les budgets de recherche et autres fonds internationaux ou étrangers versés directement aux établissements.
Par ménages, on entend les effectifs scolarisés et leur famille.
Par autres entités privées, on entend les entreprises privées et les organisations à but non lucratif, notamment les organisations confessionnelles, caritatives, patronales, syndicales et autres.
Les subventions publiques comprennent les transferts des pouvoirs publics, d’organismes internationaux et d’entités étrangères, tels que les bourses et les aides financières aux effectifs scolarisés, ainsi que certaines subventions à d’autres entités privées.
Méthodologie
Copier le lien de MéthodologieToutes les entités qui financent l’éducation, que ce soit en tant qu’acquéreur initial ou final, sont publiques, privées ou internationales (organismes internationaux) ou étrangères (entités étrangères). Les chiffres fournis ici regroupent les dépenses publiques et les dépenses internationales et étrangères pour des raisons de présentation. Comme la contribution internationale et étrangère est relativement minime par rapport à celle des autres secteurs, l’inclure dans la contribution publique n’affecte pas l’analyse de la part du secteur public.
Les dépenses au titre des biens et services d’éducation ne sont pas toutes effectuées dans les établissements d’enseignement. Les familles peuvent par exemple acheter des fournitures et des manuels scolaires dans le commerce ou recourir aux services d’un professeur particulier en dehors des établissements. Dans l’enseignement tertiaire, les frais de subsistance et le manque à gagner des étudiants pendant les études peuvent représenter une part importante du coût de l’éducation. Toutes ces dépenses effectuées en dehors des établissements sont exclues de ce chapitre, même si elles font l’objet de subventions publiques. Le financement public des coûts de l’éducation en dehors des établissements est étudié dans le chapitre C4.
Une partie du budget des établissements d’enseignement est consacrée aux services auxiliaires généralement proposés aux élèves et étudiants (cantine, logement et transport). La part du coût de ces services financée par les effectifs scolarisés est également incluse ici.
Les dépenses d’éducation sont calculées sur la base de la comptabilité de caisse et donnent dès lors un aperçu des dépenses effectuées lors de l’année de référence. Il existe un système de prêt et de remboursement dans l’enseignement tertiaire dans de nombreux pays. Les prêts publics sont pris en considération, mais les remboursements des emprunteurs privés ne le sont pas ; la contribution privée aux coûts de l’éducation peut donc être sous-estimée.
Les prêts accordés par des institutions financières privées (et non par les pouvoirs publics) sont comptabilisés dans les dépenses privées, tandis que les subventions publiques au titre des intérêts et des défauts de remboursement sont comptabilisées dans les dépenses publiques.
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 (OCDE, 2018[2]) pour tout complément d’information et, pour les notes spécifiques aux pays, Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Source
Copier le lien de SourceLes données se rapportent à l’année budgétaire 2021 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2023 par l’OCDE (pour plus de précisions, voir Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).
Les données relatives aux dépenses de 2015 à 2021 ont été actualisées sur la base de l’exercice UOE de collecte de données de 2023 et ont été ajustées en fonction des méthodes et des définitions appliquées lors de l’exercice UOE de collecte de données en cours.
Les données du Tableau X2.2 sont utilisées pour calculer les dépenses en prix constants de 2015 et en équivalents USD convertis sur la base des PPA.
Références
[1] Hubble, S. et P. Bolton (2018), « Higher education tuition fees in England », Briefing Paper, n° 8151, House of Commons Library, https://dera.ioe.ac.uk/id/eprint/31330/1/CBP-8151%20_Redacted.pdf.
[2] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[3] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
Tableaux du chapitre C3
Copier le lien de Tableaux du chapitre C3Tableaux du chapitre C3. Quelle est la répartition entre les investissements publics et privés dans l’éducation ?
Copier le lien de Tableaux du chapitre C3. Quelle est la répartition entre les investissements publics et privés dans l’éducation ?
Dépenses d’éducation par équivalent scolarisé à temps plein, selon le type d’établissement et la source de financement (2021) |
|
Répartition des dépenses d’éducation, selon le type d’établissement et la source de financement (2021) |
|
Évolution de la part des dépenses publiques, privées et internationales et étrangères d’éducation (2015 et 2021) |
|
WEB Table C3.4 |
Government contributions to household expenditure on education (2021) |
Date butoir pour les données : 14 juin 2024. Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Tableau C3.1. Dépenses d’éducation par équivalent scolarisé à temps plein, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)
Copier le lien de Tableau C3.1. Dépenses d’éducation par équivalent scolarisé à temps plein, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)Dépenses directes (source finale de financement) converties en équivalents USD sur la base des PPA (PIB) par niveau d’enseignement


Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C3 pour le StatLink et l’Encadré C3.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau C3.2. Répartition des dépenses d’éducation, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)
Copier le lien de Tableau C3.2. Répartition des dépenses d’éducation, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)Dépenses directes (source finale de financement) par niveau d’enseignement, en pourcentage


Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C3 pour le StatLink et l’Encadré C3.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau C3.3. Évolution de la part des dépenses publiques, privées et internationales et étrangères d’éducation (2015 et 2021)
Copier le lien de Tableau C3.3. Évolution de la part des dépenses publiques, privées et internationales et étrangères d’éducation (2015 et 2021)Dépenses directes combinées pour les établissements privés et publics (source finale de financement) par niveau d’enseignement, en pourcentage

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C3 pour le StatLink et l’Encadré C3.1 pour les notes relatives à ce tableau.
Encadré C3.1. Notes des tableaux du chapitre C3
Copier le lien de Encadré C3.1. Notes des tableaux du chapitre C3Tableau C3.1. Dépenses d’éducation par équivalent scolarisé à temps plein, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)
Remarque : sont incluses dans l’enseignement tertiaire les données relatives aux activités de R-D, sauf mention contraire.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire.
2. Sont incluses dans les dépenses des ménages les dépenses en dehors des établissements d’enseignement.
3. Pour le primaire, est inclus dans les dépenses de l’enseignement public le financement par le gouvernement central des établissements privés subventionnés par l’État.
4. Les chiffres se rapportent aux prêts d’études nets, et non bruts, d’où une sous-estimation des transferts publics.
5. Est inclus dans l’enseignement primaire le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Tableau C3.2. Répartition des dépenses d’éducation, selon le type d’établissement et la source de financement (2021)
Remarque : sont incluses dans l’enseignement tertiaire les données relatives aux activités de R-D, sauf mention contraire.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire.
2. Sont incluses dans les dépenses des ménages les dépenses en dehors des établissements d’enseignement.
3. Pour le primaire, est inclus dans les dépenses de l’enseignement public le financement par le gouvernement central des établissements privés subventionnés par l’État.
4. Les chiffres se rapportent aux prêts d’études nets, et non bruts, d’où une sous-estimation des transferts publics.
5. Est inclus dans l’enseignement primaire le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Tableau C3.3. Évolution de la part des dépenses publiques, privées et internationales et étrangères d’éducation (2015 et 2021)
Remarque : sont incluses dans l’enseignement tertiaire les données relatives aux activités de R-D, sauf mention contraire. Le pourcentage des dépenses des autres entités privées et des sources étrangères peut être consulté dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l’enseignement préprimaire et du premier cycle du secondaire.
2. Sont incluses dans les dépenses des ménages les dépenses en dehors des établissements d’enseignement.
3. Les chiffres se rapportent aux prêts d’études nets, et non bruts, d’où une sous-estimation des transferts publics.
4. Est inclus dans l’enseignement primaire le premier cycle de l’enseignement secondaire.
Consulter les sections « Définitions » et « Méthodologie » pour de plus amples informations, et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.