En moyenne dans les pays de l'OCDE et à chaque niveau d'enseignement, plus de 90 % des dépenses au titre de l'éducation sont consacrées aux dépenses de fonctionnement, c'est-à-dire aux ressources nécessaires au fonctionnement quotidien (rémunération des enseignants et des autres membres du personnel, repas scolaires, etc.).
Les élèves des établissements confrontés à des pénuries d'enseignants ou de matériel pédagogique obtiennent de moins bons résultats au test PISA que les élèves des établissements mieux dotés, en moyenne dans les pays de l'OCDE. La différence est d'environ 10 points ou plus, ce qui représente environ une demi-année d'apprentissage.
Les dépenses consacrées aux différentes catégories de personnel varient considérablement d'un pays à l'autre. Cela reflète la manière dont les systèmes d’éducation et les établissements sont organisés. Par exemple, dans l'enseignement primaire au Chili, en Estonie et aux États-Unis, les dépenses au titre de la rémunération du personnel non enseignant sont relativement élevées par rapport à celles consacrées à la rémunération des enseignants (dans un rapport de 50 % ou plus).
Regards sur l'éducation 2024

Chapitre C6. À quelles catégories de services et de ressources les dépenses d’éducation sont-elles affectées ?
Copier le lien de Chapitre C6. À quelles catégories de services et de ressources les dépenses d’éducation sont-elles affectées ?Faits marquants
Copier le lien de Faits marquantsContexte
Les systèmes d'éducation doivent recevoir des fonds afin de fournir à la fois les infrastructures nécessaires, telles que les bâtiments scolaires, et les ressources requises pour le fonctionnement quotidien, telles que les enseignants, le chauffage des locaux et les fournitures. Ces deux types de dépenses sont essentiels à divers égards pour garantir une éducation de qualité. Les dépenses de fonctionnement, qui comprennent le salaire des enseignants et le matériel pédagogique, sont essentielles pour recruter et retenir les enseignants ainsi que les autres membres du personnel dans les établissements et garantir ainsi une éducation de qualité. En outre, certaines dépenses opérationnelles relevant des dépenses de fonctionnement sont nécessaires pour garantir un environnement d'apprentissage optimal (par exemple, le chauffage, la préparation des repas scolaires). D'autre part, les dépenses en capital, qui impliquent des investissements notamment dans les bâtiments scolaires, les laboratoires de sciences, les bibliothèques et les ordinateurs, peuvent améliorer l'enseignement et l'apprentissage.
Les budgets de l'éducation et la répartition des différents types de dépenses peuvent fluctuer en fonction de plusieurs facteurs. Par exemple, l'augmentation des taux de scolarisation requiert souvent le recrutement d'un plus grand nombre d'enseignants, ce qui entraîne une augmentation des dépenses de fonctionnement, et peut aussi nécessiter la construction de nouveaux bâtiments scolaires, ce qui entraîne une augmentation des dépenses en capital (voir le chapitre B2 pour les données sur les tendances de scolarisation). L'introduction de nouvelles réglementations en matière de santé et de sécurité peut conduire à la nécessité de rénover les bâtiments, ce qui entraîne une augmentation des dépenses en capital. Certaines initiatives stratégiques impliquent une combinaison de dépenses de fonctionnement et de dépenses en capital. Par exemple, l'intégration efficace d'outils numériques dans les salles de classe suppose non seulement l'achat d'ordinateurs (dépenses en capital), mais aussi la formation des enseignants ou le recrutement de personnel supplémentaire (dépenses de fonctionnement).
Ce chapitre se concentre sur la répartition des budgets de l'éducation. Il examine tout d'abord la part des dépenses en capital par rapport à celle des dépenses de fonctionnement aux différents niveaux d'enseignement. Il se concentre ensuite sur les différents types de dépenses de fonctionnement, puis sur l'analyse de la rémunération du personnel par équivalent scolarisé à temps plein. La dernière section de ce chapitre s'appuie sur les données de l'enquête PISA pour étudier la relation entre les pénuries de ressources éducatives et les résultats des élèves.
Autres faits marquants
Dans l'enseignement primaire et le premier cycle de l'enseignement secondaire, 78 % des dépenses de fonctionnement sont consacrées à la rémunération du personnel, tandis que dans le deuxième cycle de l'enseignement secondaire, ce montant s'élève à 77 %. Dans l'enseignement tertiaire, la part de la rémunération du personnel est plus faible (67 % en moyenne dans les pays de l'OCDE), ce qui indique que d'autres types de dépenses de fonctionnement (par exemple, matériels et fournitures, équipements, location de bâtiments) occupent une place plus importante à ce niveau.
Dans l'enseignement primaire, 8 715 USD sont consacrés à la rémunération du personnel par équivalent scolarisé à temps plein, en moyenne dans les pays de l'OCDE. Les dépenses unitaires de rémunération du personnel augmentent avec le niveau d'enseignement : elles s'élèvent à 9 793 USD pour le premier cycle de l'enseignement secondaire, à 8 993 USD pour la filière générale du deuxième cycle de l'enseignement secondaire et à 10 169 USD pour la filière professionnelle du deuxième cycle de l'enseignement secondaire. Dans l'enseignement tertiaire, 12 742 USD sont consacrés à la rémunération du personnel par équivalent scolarisé à temps plein.
Analyse
Copier le lien de AnalyseDépenses en capital et dépenses de fonctionnement
En moyenne dans les pays de l'OCDE et à chaque niveau d'enseignement, plus de 90 % des dépenses au titre de l'éducation sont consacrées aux dépenses de fonctionnement, c'est-à-dire aux ressources nécessaires au fonctionnement quotidien (rémunération des enseignants et des autres membres du personnel, repas scolaires, etc.). Les dépensent restantes, s'élevant à moins de 10 %, sont des dépenses en capital, c'est-à-dire des dépenses consacrées à des actifs durables tels que la construction, la rénovation et les réparations majeures de bâtiments (voir la section « Définitions »). Les différences entre les pays en ce qui concerne la part des dépenses de fonctionnement par rapport à celle des dépenses en capital reflètent en grande partie la mesure dans laquelle ils ont investi dans la construction de nouveaux bâtiments. Cet investissement peut être dû à l'augmentation des taux de scolarisation, à la nécessité de rénover des bâtiments anciens ou de s'adapter à de nouvelles réglementations en matière d'éducation ou de sécurité. Les dépenses en capital peuvent fluctuer de manière significative au fil du temps. Elles augmentent les années où des plans d'investissement majeurs sont mis en œuvre et diminuent les années où les activités d'investissement sont moins importantes. La répartition entre dépenses en capital et dépenses de fonctionnement peut également refléter d'autres facteurs, par exemple le fait que les bâtiments scolaires soient loués (les dépenses relevant alors des dépenses de fonctionnement) ou non (les dépenses liées à leur construction ou leur rénovation relevant dans ce cas des dépenses en capital).
En 2021, les dépenses en capital de l'enseignement primaire à l'enseignement tertiaire représentaient 4 % des dépenses d'éducation en Belgique et 15 % en Corée (Graphique C6.1). La part des dépenses en capital était la plus élevée en Corée et en Estonie, représentant plus de 15 % des dépenses dans l'enseignement primaire. Dans l'enseignement secondaire, c'est en Corée (17 %) et en Lettonie (14 %) qu'elle était la plus élevée. Dans certains pays, les dépenses en capital représentent une part beaucoup plus faible du budget : 2 % au Portugal dans l'enseignement primaire et 3 % en Autriche et en Belgique dans l'enseignement secondaire. Dans l'enseignement tertiaire, la répartition des dépenses en capital et des dépenses de fonctionnement varie également d'un pays à l'autre, les dépenses en capital représentant 2 % au Chili et en Islande, contre plus de 15 % en Hongrie, en Tchéquie et en Türkiye (voir le Tableau C6.1).
Types de dépenses de fonctionnement
La rémunération du personnel constitue la principale composante des dépenses de fonctionnement. En moyenne dans les pays de l'OCDE, la rémunération du personnel représente 78 % des dépenses de fonctionnement dans l'enseignement primaire et le premier cycle de l'enseignement secondaire, et 77 % dans le deuxième cycle de l'enseignement secondaire. Dans l'enseignement tertiaire, la part de la rémunération du personnel est plus faible (67 % en moyenne). Une tendance similaire est observée dans tous les pays de l'OCDE : la part de la rémunération du personnel est plus faible dans l'enseignement tertiaire que dans les niveaux d'enseignement inférieurs. Ceci reflète le fait que d'autres types de dépenses de fonctionnement, notamment celles liées aux matériels et aux fournitures, à certains équipements ou à la location d'infrastructures scolaires, sont plus importantes dans l'enseignement tertiaire que dans les niveaux d'enseignement inférieurs.
Dans l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire, la part des dépenses consacrées à la rémunération du personnel dans les dépenses de fonctionnement varie moins d'un pays à l'autre que dans l'enseignement tertiaire. Par exemple, dans l'enseignement primaire, elle varie de 61 % en Finlande à 88 % en Belgique et en Roumanie. Dans le premier cycle de l'enseignement secondaire, elle varie de 61 % en Finlande à 91 % en Belgique. Dans l'enseignement tertiaire, toutefois, la rémunération du personnel ne représente que 45 % des dépenses de fonctionnement en Hongrie, contre 81 % en Bulgarie (Tableau C6.2).
Les dépenses consacrées aux différentes catégories de personnel sont aussi très variables d'un pays à l'autre. Cette situation reflète la manière dont les systèmes d’éducation et les établissements sont organisés (par exemple, des services d'orientation scolaire peuvent être proposés dans les établissements ou à titre de services offerts aux jeunes en dehors du système d'éducation). Par exemple, au Chili, en Estonie, aux États-Unis et en Tchéquie, plus de 25 % des dépenses de fonctionnement dans l'enseignement primaire sont consacrées à la rémunération du personnel non enseignant, tel que les chefs d’établissement, les psychologues scolaires, les bibliothécaires ou le personnel technique. Les dépenses consacrées au personnel non enseignant représentent moins de 10 % des dépenses de fonctionnement dans l'enseignement primaire au Portugal, en Roumanie et au Royaume-Uni (Tableau C6.2).
Dépenses unitaires au titre de la rémunération du personnel
Le Graphique C6.3 indique les dépenses consacrées à la rémunération du personnel par équivalent scolarisé à temps plein en filière générale du deuxième cycle de l'enseignement secondaire. Elles varient de plus de 20 000 USD au Luxembourg à moins de 5 000 USD en Bulgarie, au Chili, en Estonie et en Türkiye. Le classement des pays dans la distribution de cette mesure reflète étroitement celui des dépenses unitaires globales (voir le Graphique C1.1 au chapitre C1), car la rémunération du personnel représente une part importante des dépenses totales (Graphique C6.1). La rémunération du personnel est largement déterminée par le salaire des enseignants, et certains pays qui affichent des niveaux élevés de dépenses unitaires de rémunération du personnel, comme l'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas, ont également des salaires élevés pour les enseignants en filière générale du deuxième cycle de l'enseignement secondaire (voir le Tableau D3.3 au chapitre D3).
Toutefois, le budget affecté à la rémunération du personnel est également déterminé par d'autres facteurs. Tout d'abord, le « personnel » comprend le personnel non enseignant tel que les responsables scolaires, les bibliothécaires et le personnel de soutien ou d'exploitation. Selon l'organisation des établissements et des systèmes d’éducation, la proportion des effectifs entre le personnel enseignant et le personnel non enseignant varie d'un pays à l'autre. En second lieu, le taux d'encadrement influe également sur les dépenses unitaires de rémunération du personnel. Un taux d'encadrement plus élevé se traduit par une baisse des dépenses unitaires de rémunération du personnel si tous les autres facteurs restent identiques, alors qu'il n'a pas d'incidence directe sur le salaire des enseignants. Plusieurs pays où les dépenses unitaires de rémunération du personnel sont élevées, comme l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et la Norvège, présentent également des taux d'encadrement relativement faibles en filière générale du deuxième cycle de l'enseignement secondaire (voir le Tableau D2.2 au chapitre D2). En troisième lieu, la rémunération comprend les dépenses liées à des catégories autres que les salaires, telles que les subventions, les assurances et les cotisations de l'employeur aux régimes de retraite du personnel (voir l’Encadré C6.1 pour plus d'informations sur la répartition des dépenses au titre des avantages sociaux dans l'enseignement primaire).
Par conséquent, les niveaux de dépenses unitaires de rémunération du personnel supérieurs à la moyenne ne sont pas toujours dus au salaire élevé des enseignants. Par exemple, dans l'enseignement primaire et l'enseignement secondaire, la Finlande présente des salaires relativement élevés pour les enseignants, mais des dépenses unitaires de rémunération du personnel inférieures à la moyenne (Graphique C6.3 et Tableau D3.3 au chapitre D3).
Encadré C6.1. Répartition de la rémunération du personnel dans l'enseignement primaire
Copier le lien de Encadré C6.1. Répartition de la rémunération du personnel dans l'enseignement primaireRépartition du budget entre les salaires, les cotisations de retraite et autres avantages sociaux
Le salaire est de loin l'élément le plus important de la rémunération du personnel dans tous les pays dont les données sont disponibles. Si l'on considère l'enseignement primaire, qui présente une répartition du budget similaire à celle observée dans les autres niveaux d'enseignement (OCDE, 2022[1]), le salaire représente environ 70 à 90 % de la rémunération du personnel dans la plupart des pays (voir le Tableau C6.4, disponible en ligne). Outre le salaire, la rémunération du personnel comprend également les cotisations au régime de retraite et les dépenses liées à d'autres avantages sociaux tels que l'assurance maladie, l'assurance invalidité, les allocations de chômage, les primes de naissance, les frais de garde d’enfants et autres formes de protection sociale.
La part de la rémunération consacrée aux cotisations patronales de retraite reflète les régimes de retraite et les politiques propres à chaque pays. Par exemple, au Royaume-Uni, près d'un tiers de la rémunération du personnel est consacré aux cotisations de retraite. En effet, les taux de cotisations patronales au régime de retraite des enseignants britanniques étaient très élevés en 2021, représentant 24 % du salaire du personnel, et continuent d'augmenter (GOV.UK, 2024[2]). Sur les sept pays où plus de 15 % de la rémunération du personnel des établissements publics est consacrée aux cotisations patronales de retraite (Estonie, Finlande, Lettonie, Norvège, Royaume-Uni, Suisse et Tchéquie), six ont des régimes de retraite dont les taux de cotisations patronales (en pourcentage des salaires bruts) dans les professions du secteur public sont supérieurs à la moyenne de l'OCDE (OCDE, 2023[3]).
La diversité des régimes de retraite dans les pays de l'OCDE entraîne également des différences méthodologiques dans la manière dont les cotisations patronales sont comptabilisées. Dans les pays dotés de régimes de retraite par capitalisation (c'est-à-dire que les employeurs versent des cotisations à des fonds de pension qui seront directement reversées aux employés lorsqu'ils prendront leur retraite), il est facile de recenser les cotisations de retraite. Dans les régimes de retraite par répartition, où les pensions futures sont payées à partir des revenus futurs, ces cotisations de retraite peuvent parfois être sous-estimées, car il est plus difficile de les calculer exactement (les montants doivent être estimés ou imputés). Les comparaisons internationales qui portent sur la répartition de la rémunération du personnel doivent tenir compte de ces différences dans les régimes de retraite.
Outre le salaire et les cotisations au régime de retraite, la rémunération du personnel peut comprendre l'assurance maladie, les allocations de chômage, les aides au logement, les primes de naissance et les frais de garde d’enfants, ainsi que d'autres avantages non monétaires. Dans les établissements publics de tous les pays dont les données sont disponibles, à l'exception du Canada et du Mexique, il s'agit de la part la plus faible du budget consacré à la rémunération du personnel (Tableau C6.4, disponible en ligne).
Pénurie de ressources et résultats des élèves
Les données PISA mettent en lumière la relation entre les pénuries de personnel et les résultats des élèves en mathématiques. Le Graphique C6.4 (OCDE, 2023[4]) examine les différents types de pénurie : enseignants, personnel d'appui, matériel pédagogique, infrastructures physiques et ressources numériques. Pour chaque type de pénurie sont distingués deux niveaux de gravité : le manque de ressources et l'insuffisance ou la qualité médiocre des ressources.
En moyenne dans les pays de l'OCDE, les élèves des établissements confrontés à des pénuries d'enseignants ou de matériel pédagogique obtiennent de moins bons résultats au test PISA que les élèves des établissements mieux dotés (Graphique C6.4). La différence est d'environ 10 points ou plus, ce qui représente environ une demi-année d'apprentissage. Le manque de personnel d'appui, d'infrastructures physiques et de ressources numériques est également associé à des résultats plus faibles au test PISA, avec des différences allant de 6 à 10 points.
Il est également important d'analyser ces questions en tenant compte des informations sur le milieu socio-économique des élèves, afin d'explorer dans quelle mesure ces résultats sont dus à la composition socio-économique des établissements disposant de ressources différentes. Les pénuries de personnel sont associées à de moins bons résultats des élèves dans le cadre de l'enquête PISA, même après prise en compte du profil socio-économique des élèves et des établissements. Une fois ces profils pris en compte, l'écart de performance entre les établissements bien dotés et ceux qui le sont moins se réduit à environ 5 points ou moins, mais reste statistiquement significatif. Comme le montre le Graphique C6.4, les établissements qui disposent d'enseignants et de personnel d'appui suffisamment qualifiés et en nombre suffisant ont tendance à obtenir de meilleurs résultats au test PISA, quel que soit le milieu social des élèves et de leurs établissements.
Par ailleurs, les données PISA montrent que les établissements qui accueillent des élèves plus défavorisés ont tendance à souffrir de pénuries de personnel éducatif plus sérieuses que les établissements qui accueillent des élèves issus de milieux plus favorisés (OCDE, 2023, p. 173[4]). Ceci explique pourquoi la relation entre les résultats au test PISA et le manque de matériel pédagogique, d'infrastructures physiques et de ressources numériques disparaît (elle n'est plus statistiquement significative) lorsque l'on tient compte du profil socio-économique des élèves et des établissements. Du point de vue de l'équité, cette situation est préoccupante. Les élèves qui ont tout particulièrement besoin de ressources d'apprentissage de qualité sont ceux qui sont les moins bien desservis.
Définitions
Copier le lien de DéfinitionsLes dépenses en capital sont les dépenses consacrées aux actifs dont la durée de vie est supérieure à un an et comprennent les dépenses relatives à la construction de locaux, à leur rénovation et aux grosses réparations, ainsi que les dépenses liées à l’acquisition de nouveaux équipements ou au remplacement des équipements existants. Les dépenses en capital rapportées ici représentent la valeur du capital acquis ou créé au cours de l’année considérée (soit la valeur du capital constitué), que ces dépenses aient été financées par des recettes courantes ou au moyen d’emprunts. Ni les dépenses de fonctionnement ni les dépenses en capital ne tiennent compte des dépenses afférentes au service de la dette.
Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses afférentes à la rémunération du personnel et aux biens et aux services utilisés pendant l’année en cours qui doivent être effectuées de manière récurrente pour fournir les services d’éducation et autres, notamment les services d’appui et les services auxiliaires (la cantine, par exemple), la location de bâtiments scolaires et autres, etc. Ces services sont fournis par des prestataires extérieurs, contrairement aux services fournis par les autorités responsables de l’éducation ou par les établissements et leur propre personnel.
Par recherche et développement (R-D), on entend les activités de recherche menées par les universités et autres établissements d’enseignement tertiaire, qu’elles soient financées par des fonds institutionnels ou par des bourses ou des contrats proposés par des entités publiques ou privées.
La rémunération du personnel (enseignant et non enseignant, voir ci-dessous) comprend 1) les salaires (les salaires bruts des personnels de l’éducation, avant impôts, hors cotisations de retraite, d’assurance maladie, de sécurité sociale et autres et primes, etc.) ; 2) les cotisations de retraite (budget dépensé ou imputé par les employeurs ou tiers pour financer les pensions de retraite des personnels de l’éducation) ; et 3) les avantages sociaux (assurance maladie ou invalidité, allocations de chômage, primes de naissance et frais de garde d’enfants et autres formes de protection sociale). Le personnel enseignant désigne uniquement le personnel qui participe directement à l’instruction. Le personnel non enseignant désigne le personnel ayant des fonctions pédagogiques et administratives et des fonctions d’appui et de soutien (les chefs d’établissement, de département et autre, les conseillers, les psychologues et infirmiers scolaires, les bibliothécaires et le personnel technique). Dans l’enseignement tertiaire, le personnel académique inclut le personnel dont la mission principale relève de l’enseignement ou de la recherche. En sont exclus les enseignants en formation, les auxiliaires d’éducation et les paraprofessionnels.
Méthodologie
Copier le lien de MéthodologieLes dépenses unitaires par niveau d’enseignement sont calculées comme suit : le budget total du niveau considéré est divisé par l’effectif scolarisé à ce niveau converti en équivalents temps plein. Ne sont pris en compte que les établissements et les formations dont les données sur l’effectif et le budget sont disponibles. Les dépenses exprimées en devise nationale sont divisées par l’indice de parité de pouvoir d’achat (PPA) pour le produit intérieur brut pour obtenir leur équivalent en dollars des États-Unis (USD). La conversion basée sur l’indice PPA est préférée à celle basée sur le taux de change du marché, car celui-ci subit l’influence de nombreux facteurs (taux d’intérêt, politiques commerciales, prévisions de croissance économique, etc.) sans grand rapport avec le pouvoir d’achat relatif du moment dans les différents pays de l’OCDE (voir l’annexe 2 pour davantage de précisions).
Voir le Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation (OCDE, 2018[6]) pour de plus amples informations. Pour les notes spécifiques aux pays, Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Source
Copier le lien de SourceLes données se rapportent à l’année budgétaire 2021 (sauf mention contraire) et proviennent de la collecte de données statistiques sur l’éducation de l’UNESCO, de l’OCDE et d’Eurostat (UOE) réalisée en 2023 par l’OCDE (pour plus de précisions, voir Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en). Les données de l’Afrique du Sud, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde et de l’Indonésie proviennent de l’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU).
Les données du Tableau X2.2 sont utilisées pour convertir les dépenses en prix constants de 2015 et en équivalents USD convertis sur la base des PPA.
Références
[2] GOV.UK (2024), Teachers’ pension scheme employer contribution grant: further education providers academic year 2023 to 2024, https://www.gov.uk/government/publications/teachers-pension-scheme-employer-contribution-grant-further-education-providers/teachers-pension-scheme-employer-contribution-grant-further-education-providers.
[3] OCDE (2023), Panorama des pensions 2023 (version abrégée): Les indicateurs de l’OCDE et du G20, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/91c89a7c-fr.
[4] OCDE (2023), PISA 2022 Results (Volume II): Learning During – and From – Disruption, PISA, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/a97db61c-en.
[1] OCDE (2022), Regards sur l’éducation 2022: Les indicateurs de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/8b532813-fr.
[6] OCDE (2018), Guide de l’OCDE pour l’établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l’éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264305380-fr.
[5] OECD (2023), « Investments in a solid foundation for learning and well-being », dans PISA 2022 Results (Volume II) : Learning During – and From – Disruption, OECD Publishing, Paris, https://doi.org/10.1787/4a2f0ed6-en.
Tableaux du chapitre C6
Copier le lien de Tableaux du chapitre C6Tableaux du chapitre C6. À quelles catégories de services et de ressources les dépenses d’éducation sont-elles affectées ?
Copier le lien de Tableaux du chapitre C6. À quelles catégories de services et de ressources les dépenses d’éducation sont-elles affectées ?
Part des dépenses de fonctionnement et des dépenses en capital, selon le niveau d’enseignement (2021) |
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Part des dépenses de fonctionnement selon la catégorie de ressources et budget consacré à la rémunération du personnel (2021) |
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WEB Table C6.3 |
Trends in the shares of current and capital expenditure (2015 and 2021) |
WEB Table C6.4 |
Distribution of expenditure on teaching staff in primary education (2021) |
Date butoir pour les données : 14 juin 2024 Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Tableau C6.1. Part des dépenses de fonctionnement et des dépenses en capital, selon le niveau d’enseignement (2021)
Copier le lien de Tableau C6.1. Part des dépenses de fonctionnement et des dépenses en capital, selon le niveau d’enseignement (2021)Répartition des dépenses publiques et privées de fonctionnement et en capital

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C6 pour le StatLink et l’Encadré C6.2 pour les notes relatives à ce tableau.
Tableau C6.2. Part des dépenses de fonctionnement selon la catégorie de ressources et budget consacré à la rémunération du personnel (2021)
Copier le lien de Tableau C6.2. Part des dépenses de fonctionnement selon la catégorie de ressources et budget consacré à la rémunération du personnel (2021)En pourcentage des dépenses totales de fonctionnement

Remarque : voir la section Tableaux du chapitre C6 pour le StatLink et l’Encadré C6.2 pour les notes relatives à ce tableau.
Encadré C6.2. Notes des tableaux du chapitre C6
Copier le lien de Encadré C6.2. Notes des tableaux du chapitre C6Tableau C6.1. Part des dépenses de fonctionnement et des dépenses en capital, selon le niveau d’enseignement (2021)
Remarque : les données relatives aux activités de R-D sont incluses dans l’enseignement tertiaire, sauf mention contraire.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l'enseignement préprimaire.
Tableau C6.2. Part des dépenses de fonctionnement selon la catégorie de ressources et budget consacré à la rémunération du personnel (2021)
Remarque : les autres dépenses de fonctionnement sont celles qui ne sont pas consacrées à la rémunération du personnel et qui peuvent inclure des services contractuels, tels que l'entretien des bâtiments scolaires et la préparation des repas, ou les dépenses relatives à d'autres ressources utilisées dans l'éducation, telles que le matériel d'enseignement et d'apprentissage. Certains niveaux d’enseignement sont regroupés. Pour plus de détails, voir le code « x » dans le Tableau C6.1. Les données sur la répartition des dépenses de fonctionnement des filières générale et professionnelle du deuxième cycle de l'enseignement secondaire (colonnes 9 à 16) et de l'enseignement primaire à l'enseignement tertiaire (colonnes 25 à 28), ainsi que sur les dépenses unitaires de rémunération du personnel pour tous les établissements (colonnes 29 à 36) peuvent être consultées en ligne (voir StatLink). Dans l’enseignement tertiaire sont visés tous les membres du personnel dont la mission principale relève de l’enseignement ou de la recherche (colonnes 21 à 22). Les données relatives aux activités de R-D sont incluses dans l’enseignement tertiaire, sauf mention contraire.
1. Est incluse dans l’enseignement primaire une partie de l'enseignement préprimaire.
Voir les sections « Définitions » et « Méthodologie » et Education at a Glance 2024 Sources, Methodologies and Technical Notes (https://doi.org/10.1787/e7d20315-en).
Ces données et d’autres données désagrégées peuvent être consultées dans l’Outil d’exploration des données de l’OCDE (http://data-explorer.oecd.org/s/4s).
Les symboles représentant les données manquantes et les abréviations figurent dans le Guide du lecteur.