La croissance du PIB devrait atteindre 1.3 % en 2025 avant de se replier à 1.0 % en 2026, freinée par l’exacerbation des tensions commerciales, le resserrement des conditions financières et le climat de grande incertitude. Les tensions inflationnistes persisteront dans un premier temps, en raison de la hausse des prix à l’importation et de la forte croissance des salaires en 2025, mais s’atténueront en 2026, à la faveur de l’émergence de capacités inutilisées et de l’assouplissement du marché du travail. Les lourdes charges d’intérêts de la dette continueront de peser sur le solde budgétaire et de creuser la dette publique.
La prudence budgétaire s’impose alors que l’orientation de la politique monétaire s’assouplit progressivement. Il faudrait redoubler d’efforts pour reconstituer les marges de manœuvre, face à une politique budgétaire fortement contrainte et d’importants risques à la baisse entourant la croissance, alors que les investissements publics de nature à améliorer la productivité devraient être préservés. Il est indispensable de continuer à faire progresser les priorités du côté de l’offre, notamment en mettant en œuvre la réforme de la planification qui a été annoncée en vue de stimuler l’investissement, ainsi que la réforme de la protection sociale et l’extension en cours des aides à la garde d’enfants afin de renforcer l’offre de main-d’œuvre.