La croissance du PIB réel devrait s’établir à 0.7 % en 2025, malgré d’importants obstacles, avant de revenir à son niveau potentiel de 0.4 % en 2026. La demande intérieure sera le principal moteur de la croissance. La consommation privée devrait augmenter grâce à la forte progression des salaires qui accroît le revenu disponible des ménages. L’augmentation des bénéfices et des aides publiques, en particulier celles destinées aux investissements dans les transitions écologique et numérique, soutiendra l’investissement des entreprises, malgré l’accentuation de l’incertitude. La demande extérieure pèsera sur la croissance, en raison du relèvement des droits de douane prélevés par les États-Unis. Une forte hausse des prix des denrées alimentaires entraînera une légère augmentation de l’inflation globale des prix à la consommation en 2025, avant de converger vers l’objectif de 2 % en 2026.
La persistance d’un taux d’inflation supérieur à l’objectif au cours des trois dernières années et la forte progression des salaires justifient la poursuite du relèvement progressif des taux d’intérêt directeurs, mais le climat de grande incertitude exige d’exercer une surveillance étroite et de suivre un rythme guidé par les données. Le solde budgétaire primaire devrait s’améliorer en l’absence de nouvelles lois de finances rectificatives, auxquelles le recours devrait être réservé aux chocs de grande ampleur. Afin d’accroître les marges de manœuvre budgétaires pour faire face aux chocs et assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme, une trajectoire d’assainissement budgétaire à moyen terme s’impose, dans un contexte d’alourdissement des coûts du service de la dette. Des réformes structurelles visant à accroître la productivité, notamment par des investissements qui génèrent des économies de main-d’œuvre et renforcent la productivité du travail, ainsi que l’emploi, sont essentielles pour remédier aux difficultés relatives à l’évolution démographique et rehausser la croissance potentielle.