La croissance devrait fortement ralentir pour s’établir à 1.6 % en 2025, puis à 1.5 % en 2026. Ceci s’explique par l’augmentation notable des taux effectifs des droits de douane sur les importations et les mesures de rétorsion prises par quelques partenaires commerciaux, par la forte incertitude économique liée à l’action publique, par la contraction prononcée de l’immigration nette, ainsi que par une réduction non négligeable des effectifs de fonctionnaires fédéraux. L’inflation globale annuelle devrait repartir à la hausse pour s’établir à 3.9 % d’ici la fin de 2025, avant de se replier en 2026, à la faveur d’une croissance modérée du PIB et d’une augmentation du chômage. Les risques entourant les projections de croissance sont orientés à la baisse, avec notamment un ralentissement plus marqué de l’activité économique dans un contexte d’incertitude liée à l’action publique, une intensification plus forte que prévu des tensions sur les prix résultant des relèvements des droits de douane et des corrections importantes sur les marchés financiers.
Un nouvel assouplissement de la politique monétaire sera de mise une fois le recul de l’inflation amorcé et tant que les anticipations d’inflation resteront bien ancrées. Des déficits budgétaires importants sont attendus sur une période prolongée ; ils contribueront à expliquer le niveau élevé et la hausse du ratio dette publique/PIB. Un ajustement budgétaire de grande ampleur sur plusieurs années sera nécessaire. Pour assurer une croissance soutenue et la résilience, des efforts supplémentaires devront être accomplis pour apaiser les tensions commerciales avec les partenaires internationaux et réduire l’incertitude liée à l’action publique.