L’activité économique devrait continuer de progresser à un rythme modéré, tandis que la croissance du PIB sera stable à 1.0 % en 2025 et 2026. Si elle reste le principal moteur de l’activité économique, la consommation des ménages devrait ralentir alors que la croissance du revenu réel fléchit. Après avoir affiché une croissance vigoureuse en 2023 et en 2024, l’investissement devrait s’essouffler, essentiellement en raison de l’incertitude accrue entourant l’évolution des échanges internationaux. La croissance des exportations demeure faible, ce qui s’explique par la baisse de la compétitivité et l’atonie de la demande extérieure. Le processus de désinflation devrait se poursuivre pour ramener l’inflation sous les 2 % en 2026.
Le déficit budgétaire reste considérable, et les mesures concrètes d’assainissement des finances publiques ne reprendront qu’en 2026, si bien que la Belgique ne devrait pas atteindre les objectifs budgétaires de l’Union européenne pour 2025 et 2026. La structure fiscale actuelle repose de manière excessive sur les prélèvements sur le travail, ce qui pénalise l’emploi. Mettre en œuvre des réformes fiscales globales pour élargir la base d’imposition, réduire les distorsions et remédier aux contre-incitations au travail pourrait améliorer sensiblement la croissance économique potentielle. En outre, alléger les charges administratives, notamment celles qui pèsent sur les petites entreprises, pourrait stimuler davantage l’investissement.