La croissance du PIB devrait fléchir pour passer de 1.5 % en 2024 à 1.0 % en 2025 et 1.1 % en 2026 en raison des tensions commerciales avec les États‑Unis. Les exportations et l’investissement des entreprises devraient reculer en 2025, tandis que la dégradation des perspectives d’emploi devrait peser sur la consommation des ménages. L’inflation globale s’inscrira en légère hausse ; de fait, les effets de l’augmentation des droits de douane sur les prix à la consommation sont en partie compensés par la baisse des prix de l’énergie consécutive à la suppression de la redevance sur les combustibles. L’inflation sous‑jacente augmentera temporairement, avant de reculer pour tendre vers 2 % l’an prochain. L’incertitude relative au niveau des droits de douane et à leur impact sur l’économie canadienne reste grande.
La Banque du Canada a abaissé les taux d’intérêt à 2.75 %, et d’autres légères réductions sont attendues cette année. Cependant, les tensions inflationnistes qui découlent de l’augmentation des droits de douane nécessiteront une approche de baisse des taux d’intérêt plus prudente. La hausse des dépenses publiques, consacrées notamment à l’accessibilité financière du logement et à de nouveaux programmes sociaux, a récemment aggravé le solde budgétaire des administrations publiques, qui était toutefois excédentaire auparavant. Une grande priorité des pouvoirs publics est toujours la nécessité d’améliorer la faible productivité du Canada en supprimant les obstacles internes aux échanges et à la mobilité de la main‑d’œuvre et en renforçant l’investissement et l’innovation.