Faire connaître leurs statistiques aux utilisateurs est une fonction essentielle des services et bureaux de statistique. Le présent chapitre étudie plusieurs défis liés à la communication des statistiques d’investissement direct international (IDI). La première section donne des indications sur l’information des utilisateurs de données et sur l’aide à leur apporter pour leur permettre de se repérer face aux multiples mesures de l’IDI que les économies sont susceptibles de publier dans leurs statistiques. Les auteurs recommandent ensuite aux services et bureaux de statistique d’accompagner la diffusion des statistiques d’une analyse mettant en lumière les évolutions récentes. Le chapitre examine certaines interprétations des séries d’IDI et des indicateurs pouvant être construits à partir des statistiques d’IDI. Il aborde ensuite la confidentialité statistique, dont les effets sur la diffusion des statistiques d’IDI peuvent être notables. Les auteurs concluent en offrant quelques conseils sur l’information des fournisseurs de données et en conseillant une approche pragmatique des révisions.
Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux (cinquième édition)

11. Communication et utilisation des statistiques d’IDI
Copier le lien de 11. Communication et utilisation des statistiques d’IDIDescription
11.1. Introduction
Copier le lien de 11.1. Introduction735. Faire connaître les statistiques qui ont été compilées est une fonction clé des services et bureaux de statistique. Des politiques efficaces en matière de communication peuvent améliorer considérablement la compréhension et l’utilisation des statistiques par les utilisateurs. Ces derniers bénéficient ainsi d’informations complètes, homogènes, précises et fiables, communiquées et diffusées en temps utile, d’une manière accessible et compréhensible.
736. Le Manuel intégré de la balance des paiements et de la position extérieure globale, septième édition (MBP7, (FMI, à paraître[1])) et le Système de comptabilité nationale de 2025 (SCN 2025, (Nations Unies et al., à paraître[2])) contiennent tous deux des chapitres sur la « communication et la diffusion des statistiques économiques ». Ces chapitres couvrent la diffusion et la communication, y compris l’information des fournisseurs et des utilisateurs de données, la confidentialité statistique, les taxonomies, les révisions et les métadonnées. En outre, ils comprennent un cadre permettant de mesurer la conformité avec les normes statistiques macroéconomiques internationales. Les statisticiens sont également encouragés à utiliser un langage qui facilite la compréhension de la terminologie technique par les utilisateurs.
737. L’objectif du présent chapitre est d’approfondir les aspects qui concernent particulièrement les statistiques d’investissement direct international (IDI), sans répéter les informations figurant dans le MBP7 et le SCN 2025. Parmi ces éléments, citons l’information des utilisateurs sur les multiples mesures de l’IDI résultant de la présentation des statistiques suivant le principe des actifs et des passifs et le principe directionnel, l’aide à l’interprétation des séries d’IDI et la présentation d’indicateurs pouvant être construits à partir des statistiques d’IDI. Le chapitre aborde ensuite la question de la confidentialité statistique et de son impact potentiel sur les statistiques à publier. Il donne brièvement des conseils sur l’information des fournisseurs de données et se termine par une analyse de l’approche pragmatique des révisions de données. Les statisticiens qui souhaitent connaître les principes généraux de la diffusion et de la communication des statistiques macroéconomiques sont invités à se référer au MBP7 et au SCN 2025.
11.2. Information des utilisateurs
Copier le lien de 11.2. Information des utilisateurs738. L’objectif de la communication de statistiques est de transmettre un message qui indique aux utilisateurs ce qui s’est passé, quand et où cela s’est passé, tout en contribuant à la compréhension des raisons et de la manière dont cela s’est passé. Une part importante de la communication de statistiques d’IDI consiste à incorporer des interprétations des statistiques et des indicateurs clés au moment de la publication des statistiques. Les utilisateurs sont confrontés à une complication supplémentaire : les économies pourraient publier plusieurs mesures différentes de l’IDI, y compris selon le principe des actifs et des passifs et selon le principe directionnel, en incluant ou en excluant les entités à vocation spéciale (EVS) résidentes. Vous trouverez des réponses aux questions les plus fréquemment posées par les utilisateurs à l’Annexe 11.A.
11.2.1. Multiples mesures des statistiques d’IDI
739. Les statistiques d’IDI sont atypiques parmi les statistiques macroéconomiques en ce sens qu’elles obéissent à deux principes d’enregistrement : le principe des actifs et des passifs et le principe directionnel. En outre, pour les économies qui accueillent un nombre important d’EVS, les statistiques peuvent présenter des différences significatives en fonction de l’inclusion ou non des EVS résidentes. L’ensemble de ces différentes mesures peuvent rendre la tâche des utilisateurs qui souhaitent déterminer les statistiques qui répondent le mieux à leurs besoins difficile. Par conséquent, il peut s’avérer intéressant de fournir des informations sur les utilisations prévues des différentes mesures (pour plus d’informations sur les différentes utilisations, voir annexe 2.B).
740. S’agissant des agrégats d’IDI présentés sur la base des actifs et des passifs, dans le cadre des statistiques macroéconomiques nationales, il est utile d’expliquer qu’ils sont compatibles avec les statistiques de la balance des paiements (BdP) et de la position extérieure globale (PEG) ainsi qu’avec les composantes des statistiques de la comptabilité nationale. Ces données indiquent, pour une économie donnée, le total agrégé des actifs et des passifs d’IDI, par type d’instrument (participations, prêts). Les données sont enregistrées, indépendamment de la nature de l’entreprise ou de la contrepartie ou de la direction dans laquelle s’exerce l’influence ou le contrôle. Ces statistiques d’IDI couvrent tous les fonds qui transitent via des EVS résidentes ou des filiales opérationnelles des entreprises multinationales (EMN), pour le compte des entités mères. En conséquence, les données présentées sur la base des actifs et des passifs permettent d’effectuer une mesure agrégée de l’IDI globale, mais ne se prêtent pas à certaines analyses, telles que l’exploration des facteurs qui attirent l’IDI dans une économie ou l’identification des secteurs d’une économie qui sont les plus attractifs aux yeux des investisseurs étrangers. Ces analyses tirent parti de données qui font apparaître la direction dans laquelle s’exerce l’influence ou le contrôle. Les données présentées selon le principe directionnel peuvent également être mieux indiquées pour établir des liens avec d’autres ensembles de données qui s’intéressent à la résidence de l’entité mère, comme l’élaboration de statistiques sur les transactions nationales des investisseurs directs résidents.
741. Les statistiques d’IDI compilées suivant le principe directionnel mettent en évidence les investissements sortants et entrants. Selon ce dernier principe d’enregistrement, les investissements, entrants comme sortants, sont affectés à l’économie partenaire ou au secteur sur la base de la contrepartie immédiate impliquée dans la chaîne d’investissement ; les positions entrantes doivent également être présentées en fonction de l’économie de résidence de l’investisseur ultime (EIU). En outre, les données relatives aux EVS résidentes sont présentées séparément dans la présentation standard, avec une ventilation intégrale par économie et secteur, selon le principe directionnel.
742. Les services et bureaux de statistique peuvent prendre des mesures supplémentaires pour aider les utilisateurs à comprendre les différentes mesures. L’une d’entre elles consiste à expliquer la relation entre la présentation des statistiques d’IDI sur la base des actifs et des passifs et celle selon le principe directionnel à l’aide de l’exemple présenté dans le tableau d’annexe 2.B.9. On peut également publier des statistiques d’IDI détaillées, présentées par économie partenaire et par secteur selon le principe directionnel dans une section spéciale distincte de celles consacrées à la BdP et la PEG. Enfin, il est possible de réserver les termes d’IDI entrant et sortant aux statistiques établies selon le principe directionnel et de s’abstenir de désigner les actifs d’investissement direct comme des investissements directs sortants et les passifs d’investissement direct comme des investissements directs entrants, sachant qu’il est plus difficile pour les utilisateurs de comprendre qu’il y a une différence entre les deux principes d’enregistrement.
11.2.2. Interprétation des séries statistiques sur l’IDI
743. Les séries statistiques sur l’IDI sont très riches d’enseignement et très utiles aux analyses à court comme à long terme. En effet, des estimations de l’activité d’investissement direct publiées en temps opportun permettent à l’utilisateur d’observer les évolutions économiques récentes. Par ailleurs, des séries plus longues permettent d’évaluer l’attractivité de l’économie déclarante au sein du marché mondial et la compétitivité des agents économiques concernés, c’est-à-dire les investisseurs directs étrangers et les entreprises d’investissement direct (EID).
744. Un accroissement des investissements entrants, réalisés par des investisseurs directs étrangers, implique des injections supplémentaires de capital dans l’économie (le marché national), ce qui peut influer sur les performances de cette économie. Dans l’autre sens, le volume des transactions d’investissement sortant indique le degré de pénétration des autres marchés par les investisseurs directs résidents de l’économie déclarante. Les transactions financières et revenus d’IDI fournissent des informations sur les activités d’IDI relatives à une période donnée, tandis que les positions d’IDI rendent compte des niveaux atteints à un moment précis. Les tendances qui ressortent des transactions financières d’IDI et des positions d’IDI peuvent être tout à fait différentes. En outre, il convient d’attirer l’attention sur la question de l’interprétation des statistiques d’IDI non corrigées à la lumière de l’impact de l’investissement inverse et de l’investissement entre entreprises sœurs. Dans ce contexte, par exemple, la faiblesse d’un chiffre non corrigé du total de l’IDI entrant dans une économie peut résulter d’un niveau généralement faible de l’investissement direct au moyen de différents instruments et à travers différentes relations d’IDI. Ou encore, cette faiblesse peut résulter de la compensation partielle ou intégrale, voire de la surcompensation d’un volume élevé des investissements par des investissements sortants d’entreprises à capitaux étrangers destinés à leurs investisseurs directs respectifs ou à des entreprises sœurs établies à l’étranger. Des effets analogues peuvent s’appliquer aux sorties d’investissements directs.
745. L’analyse de l’IDI entrant et sortant par sous-composantes, à savoir participations, réinvestissement de bénéfices (associé aux participations en ce qui concerne les données relatives à la position) et prêts, permet d’affiner encore l’analyse des tendances de l’IDI et de la nature des investissements. Même si l’analyse de l’investissement sous forme de participations occupe une place centrale, les crédits interentreprises jouent également un rôle considérable dans le financement des entreprises liées par une relation d’investissement direct. Or, il arrive que les investissements sous forme de participations et les investissements sous forme de prêts ne suivent absolument pas la même tendance et présentent des caractéristiques différentes. Les remboursements de crédits interentreprises doivent être correctement interprétés comme tels, et non comme des désinvestissements. Cette interprétation est possible si l’on observe les sous-composantes de l’IDI. Le réinvestissement des bénéfices est généralement la composante la moins volatile. Les variations du réinvestissement des bénéfices peuvent traduire à la fois des changements dans le niveau des bénéfices des entreprises affiliées et dans la part des bénéfices que les entités mères choisissent de réinvestir dans leurs entreprises affiliées. Si le réinvestissement d’une part plus importante des bénéfices peut être interprété comme le signe d’un environnement d’investissement positif dans l’économie d’accueil, il convient d’être prudent, car un certain nombre de facteurs peuvent influencer la part des bénéfices réinvestis. Par exemple, si l’entité mère a besoin de fonds à court terme, elle peut distribuer une part plus importante de ses bénéfices que d’habitude.
746. IDI par économie partenaire : la première classification prévue par la Définition de référence oblige à effectuer une ventilation géographique, selon le principe directionnel, à savoir en IDI entrants et sortants, des statistiques d’investissement direct. Ces séries renseignent sur la répartition géographique de l’investissement, c’est-à-dire sur les économies d’origine et d’accueil. Il s’agit là d’une information très utile pour toutes les analyses comparatives de la capacité d’une économie ou groupe d’économies à attirer les investissements et pour la construction d’indicateurs analytiques.
747. IDI par secteur : les statistiques sur les investissements directs, entrants et sortants, devraient être ventilées par secteur de l’entreprise qui reçoit l’investissement direct, soit l’entreprise d’investissement direct (EID). En d’autres termes, les données relatives aux investissements sortants sont enregistrées selon le secteur de l’EID à l’étranger et celles relatives aux investissements entrants sont enregistrées en fonction du secteur de l’EID dans l’économie déclarante. Lorsqu’une entreprise exerce des activités dans plusieurs secteurs, la ventilation sectorielle est déterminée par l’activité principale. Ces données offrent des indicateurs intéressants sur le rôle de l’IDI dans l’économie d’accueil et la mondialisation des marchés.
748. Les entités à vocation spéciale (EVS) posent deux problèmes : i) la prise en compte des EVS résidentes peut, d’une part, entraîner un gonflement des IDI déclarés à destination et/ou en provenance de l’économie déclarante et, ii) l’investissement via des EVS non-résidentes peut fausser les données sur l’origine et la destination de l’IDI. Les séries statistiques sur l’IDI par économie partenaire immédiate et par secteur, hors EVS résidentes, permettent de régler le premier problème. La série des positions entrantes par économie de résidence de l’investisseur ultime (EIU) fournit des informations sur l’origine ultime, et la série complémentaire des positions sortantes par économie d’accueil ultime fournit des informations sur la destination ultime.
11.2.3. Indicateurs de l’IDI
749. La présente section décrit les indicateurs qui peuvent être construits à partir des statistiques d’IDI afin de faire connaître le rôle de l’IDI dans l’économie.
Ampleur de la mondialisation par le biais de l’IDI
750. Cet ensemble d’indicateurs (Tableau 11.1) est le plus couramment employé pour mesurer la mondialisation d’une économie. Il reflète l’ampleur des investissements transnationaux réalisés par ou dans une économie dans l’optique d’acquérir un intérêt durable. Il permet également des comparaisons entre économies sur la base de l’importance relative de l’IDI, c’est-à-dire i) des transactions financières ou ii) des transferts de revenus ou iii) des positions d’IDI, exprimés en pourcentage du produit intérieur brut (PIB). Chaque ratio indique l’importance relative de la mondialisation pour l’économie déclarante, soit dans le total des investissements, soit dans les investissements par secteur d’activité. Une augmentation du ratio traduit une part plus grande d’investissement étranger et donc un accroissement de la part relative de la mondialisation. Il convient toutefois de noter que les transactions d’IDI et les positions d’IDI ne sont pas entièrement compatibles avec le PIB, qui mesure la valeur ajoutée totale de la production. Malgré cela, faute de comparaisons internationales plus significatives de la part relative de la mondialisation, le PIB reste la meilleure référence commune. En outre, tous les pays membres disposent de statistiques du PIB complètes et d’actualité.
751. Les transactions financières d’IDI (entrant et sortant) exprimés en pourcentage du PIB indiquent le degré de mondialisation d’une économie d’après le climat économique qui prévaut au cours d’une période donnée ; ils témoignent donc des variations intervenues sur la période. Cet indicateur fournit des éléments précurseurs sur la capacité respective des économies (nationale et étrangère) et des secteurs à attirer de nouveaux investissements, après prise en compte des retraits d’investissement (désinvestissements) au cours de cette même période. Dans de nombreuses économies, les transactions d’IDI sont comptabilisées sur une base trimestrielle ou mensuelle, le but étant de permettre une surveillance à point nommé de leurs activités d’IDI.
752. Les transferts de revenus d’IDI (entrants et sortants) en pourcentage du PIB fournissent des informations sur l’importance relative des bénéfices des entreprises d’investissement direct (EID) tant dans l’économie déclarante qu’à l’étranger.
Tableau 11.1. Ampleur de la mondialisation par le biais de l’IDI
Copier le lien de Tableau 11.1. Ampleur de la mondialisation par le biais de l’IDIIDI total ou par secteur
Transactions financières d’IDI entrant en % du PIB |
Transactions financières d’IDI sortant en % du PIB |
Transferts de revenus d’IDI entrant en % du PIB |
Transerts de revenus d’IDI sortant en % du PIB |
Positions d’IDI entrant en % du PIB |
Positions d’IDI sortant en % du PIB |
Source : D’après OCDE (2009[3]), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition (BD4), https://doi.org/10.1787/9789264048768-fr.
753. Les positions d’IDI (entrants et sortants) en pourcentage du PIB reflètent l’ampleur de la mondialisation à un moment précis. Le ratio des positions d’IDI entrants indique la part de l’économie détenue par des étrangers (la part de la présence étrangère). Quant à celui des positions d’investissements sortants, il précise la part des marchés étrangers détenue par des résidents du pays déclarant (part de la présence à l’étranger). Ils illustrent également, respectivement, le niveau de dépendance de l’économie nationale par rapport aux économies étrangères en matière d’IDI et son niveau de pénétration des marchés étrangers. La comparaison des résultats obtenus en matière d’investissement direct de l’étranger et à l’étranger va indiquer l’importance relative de l’économie en tant qu’origine ou destination de l’IDI.
L’IDI dans les économies d’accueil et en provenance des économies de résidence de l’investisseur ou par secteur
754. Exprimés sous forme de ratios (en pourcentage des totaux aussi bien de l’IDI entrant que sortant), ces résultats reflètent le processus de mondialisation des économies d’après leur niveau d’expansion financière à l’étranger et leur dépendance vis-à-vis des financements venus de l’étranger (Tableau 11.2). L’indicateur relatif aux économies d’investissement (d’origine) et d’accueil montre l’évolution de la part de chaque économie comme sources d’investissement direct (investissements sortants réalisés par l’économie déclarante) ou comme économies d’accueil de cet investissement (investissement entrants réalisés par les non-résidents dans l’économie déclarante). Le ratio fondé sur les transactions financières d’IDI permet une analyse des variations entre deux périodes, tandis que celui qui repose sur les positions rend compte de l’évolution structurelle dans le temps. L’analyse géographique peut être encore approfondie par la mesure de la part de la sous-composante de l’IDI sous forme de participations dans cet investissement total par économie partenaire. Les variations de ces ratios vont témoigner d’une augmentation/diminution de la contribution de l’économie d’accueil ou d’investissement à la mondialisation.
755. L’indicateur fondé sur les secteurs d’activité est similaire au précédent (par économie partenaire) à ceci près que l’analyse des investissements entrants et sortants est, cette fois-ci, effectuée à l’échelle du secteur. Cet indicateur décrit la contribution relative des différents secteurs au système économique international en mesurant la part des positions d’IDI de chaque secteur à l’étranger ou la dépendance de ces secteurs vis-à-vis des investissements de l’étranger. Les variations de ces ratios témoignent d’une augmentation/diminution de la contribution des différents secteurs économiques à la mondialisation.
Tableau 11.2. L’IDI dans les économies d’accueil et en provenance des économies de résidence de l’investisseur ou par secteur
Copier le lien de Tableau 11.2. L’IDI dans les économies d’accueil et en provenance des économies de résidence de l’investisseur ou par secteur
Part relative des transactions financières d’IDI entrant par économie partenaire en % du total des transactions d’IDI entrant. |
Part relative des transactions financières d’IDI sortant par économie partenaire en % du total des transactions d’IDI sortant. |
Part relative des positions d’IDI entrant par économie partenaire en % des positions totales d’IDI entrant. |
Part relative des positions d’IDI sortant par économie partenaire en % des positions totales d’IDI sortant. |
Part relative des transactions financières d’IDI entrant par secteur en % du total des transactions d’IDI entrant. |
Part relative des transactions financières d’IDI sortant par secteur en % du total des transactions d’IDI sortant. |
Part relative des positions d’IDI entrant par secteur en % des positions totales d’IDI entrant. |
Part relative des positions d’IDI sortant par secteur en % des positions totales d’IDI sortant. |
Source : D’après OCDE (2009[3]), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition (BD4), https://doi.org/10.1787/9789264048768-fr.
Rentabilité de l’IDI
756. Cette série d’indicateurs fournit des informations sur la rentabilité des entreprises d’investissement direct (EID) (Tableau 11.3). Par exemple, lorsque le taux de rentabilité de l’IDI entrant (revenus d’IDI entrant en pourcentage du total des positions d’IDI entrant) augmente, cela signifie que les EID résidentes sont plus rentables et plus compétitives pour les investisseurs. Cependant, la seule observation des ratios statistiques est insuffisante pour parvenir à une conclusion sur la compétitivité des entreprises (ou d’une économie). De nombreux autres facteurs devraient être pris en compte tels que les facteurs conjoncturels ou structurels, l’évolution de ce secteur de l’activité économique et d’autres facteurs liés à la stratégie globale de l’entreprise ou des entreprises qui investissent.
Tableau 11.3. Rentabilité de l’IDI
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Revenus inscrits au débit/compte à payer au titre de l’IDI entrant en tant que pourcentage du total des positions d’investissement entrant [taux de rentabilité pour le total des investissements entrants, par secteur ou par économie de résidence de l’investisseur] |
Revenus inscrits au crédit/compte à recevoir au titre de l’IDI sortant en tant que pourcentage du total des positions d’investissement sortant [taux de rentabilité pour le total des investissements sortants, par secteur ou par économie de résidence de l’investisseur] |
Source : D’après OCDE (2009[3]), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition (BD4), https://doi.org/10.1787/9789264048768-fr.
Dynamique de l’IDI dans l’économie déclarante
757. Une première série d’indicateurs de ce groupe mesure la part des capitaux étrangers dans l’économie déclarante (Tableau 11.4). Tout d’abord, il compare, à un moment précis, les positions en termes de passifs des investissements directs au total des passifs (obtenu à partir des bilans) du secteur national, tel qu’il figure dans les bilans nationaux. De la même manière, il compare les positions en termes d’actifs des investissements directs au total des actifs (obtenu à partir des bilans) de l’économie déclarante. Dans le premier cas, une augmentation du ratio pourrait indiquer une plus forte présence étrangère par l’intermédiaire de l’IDI. Dans le second cas, la progression de l’indicateur révèle la situation inverse, c’est-à-dire une présence croissante de l’économie d’origine sur des marchés étrangers.
Tableau 11.4. Dynamique de l’IDI dans l’économie déclarante
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Positions d’IDI en termes de passifs en % du total des passifs de l’économie nationale (total des bilans). |
Positions d’IDI en termes d’actifs en % du total des actifs de l’économie nationale (total des bilans). |
Transactions entrantes au titre de participations en % des transactions d’IDI entrant. |
Bénéfices réinvestis entrants en % des transactions d’IDI entrant. |
Autres transactions entrantes en % des transactions d’IDI entrant. |
Transactions sortantes au titre de participations en % des transactions d’IDI sortant. |
Bénéfices réinvestis en sortie en % des transactions d’IDI sortant. |
Autres transactions sortantes en % des transactions d’IDI sortant. |
Positions des participations et des bénéfices réinvestis entrants en % des positions d’IDI entrant. |
Positions des autres transactions entrantes en % des positions d’IDI entrant. |
Positions des participations et des bénéfices réinvestis sortants en % des positions d’IDI sortant. |
Positions des autres transactions en sortie en % des positions d’IDI sortant. |
Source : D’après OCDE (2009[3]), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition (BD4), https://doi.org/10.1787/9789264048768-fr.
758. Une autre série d’indicateurs fournit des informations détaillées sur la part relative des composantes des transactions financières et positions d’IDI. Ces informations s’appuient sur des données agrégées par sous-composante d’IDI (capital social, bénéfices réinvestis et autres capitaux) sur une base directionnelle. L’accent est mis sur l’examen de la dynamique des investissements entrants dans l’économie déclarante ou des investissements sortants réalisés par l’économie déclarante. Les indicateurs montreraient le rôle des participations, du réinvestissement des bénéfices et des autres capitaux (par exemple, les crédits interentreprises) dans le financement de l’IDI entrant et sortant de l’économie et la part des participations et des autres capitaux dans les positions d’IDI entrant et sortant. La part des différentes composantes variera d’une économie à l’autre, en fonction d’un certain nombre de facteurs, tels que la compétitivité des économies, la maturité de l’investissement et le cadre institutionnel. Il pourrait également être intéressant de calculer ces indicateurs avec des données ventilées par économie partenaire ou par secteur afin de comprendre comment la dynamique de l’IDI peut varier en fonction de ces dimensions.
Part de l’IDI par type
759. L’analyse de la part des différentes catégories d’investissement fournit une partie des informations nécessaires à l’étude de l’impact de l’IDI, en particulier sur l’économie d’accueil (Tableau 11.5). Les retombées des investissements ne sont pas les mêmes selon la catégorie à laquelle appartient l’investissement (investissements de création de capacité (greenfield) et d’extension de capacité par rapport aux acquisitions par exemple) et selon la part que représente cette catégorie dans le total des investissements d’une économie.
Tableau 11.5. Part de l’IDI par type
Copier le lien de Tableau 11.5. Part de l’IDI par type
Investissements de création de capacité (greenfield) et d’extension de capacité entrants en % du total des transactions d’IDI entrant. |
Investissements de création de capacité (greenfield) et d’extension de capacité sortants en % du total des transactions d’IDI sortant. |
Transactions entrantes au titre de participations dans le cadre de F&A en % du total des transactions d’IDI entrant sous forme de participations. |
Transactions sortantes au titre de participations dans le cadre de F&A en % du total des transactions d’IDI sortant sous forme de participations. |
Remarque : ‘F&A’ désigne les fusions-acquisitions.
Source : D’après OCDE (2009[3]), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition (BD4), https://doi.org/10.1787/9789264048768-fr.
11.3. Confidentialité statistique
Copier le lien de 11.3. Confidentialité statistique760. En vertu de la loi, la plupart des producteurs de statistiques d’IDI qui utilisent les enquêtes comme source de données le font uniquement à des fins statistiques et souvent dans le cadre d’une législation qui exige que les statistiques ne soient pas diffusées ou publiées d’une manière qui permette l’identification de données se rapportant à une entité particulière. Il est donc important de veiller à ce que des politiques adéquates de confidentialité des données, des techniques d’anonymisation et des procédures de vérification de la divulgation soient mises en place dans le cadre du processus précédant la publication des statistiques.
761. Par conséquent, dans beaucoup d’économies, il arrive que les statisticiens établissant et présentant des statistiques d’IDI soient confrontés à un problème lié à la présence de données confidentielles parmi les statistiques d’IDI à diffuser. Ces informations n’identifient généralement pas directement l’entité, par exemple le nom et l’adresse d’une entreprise. Toutefois leurs modalités de présentation – classement par économie partenaire, par secteur d’activité de l’entreprise, par type d’instrument financier et classement croisé de ces caractéristiques par exemple – permettent parfois aux utilisateurs de déduire des informations fournies (et d’informations auxquelles ils peuvent avoir accès par ailleurs) l’identité de l’entité concernée et la valeur de ses activités. En général, plus le niveau de détail des analyses est fin et plus certains types d’entreprises et leurs activités sont concentrés dans l’économie déclarante, plus le risque d’identification de données confidentielles est grand.
762. Les informations sur l’IDI peuvent être considérées comme confidentielles, au sens de la confidentialité dite primaire pour diverses raisons :
parce qu’un statisticien déclare qu’elles sont confidentielles ;
parce qu’une ou deux entités au plus contribuent aux données ;
parce que la contribution d’une entreprise particulière (voire de deux) est dominante par rapport à celle de toutes les autres.
763. Concernant les deux derniers cas, aux termes des règles de confidentialité les plus courantes ; lorsque moins de trois entités participent à un agrégat particulier, ce dernier est considéré comme confidentiel. En effet, si, par exemple, deux entreprises contribuent aux données, il est possible à chacune d’elles de déterminer la contribution de l’autre. De toute évidence, lorsque seule une entreprise contribue, tout utilisateur disposant de connaissances suffisantes peut identifier l’entité concernée et la valeur de ses activités. En ce qui concerne la dominance statistique, les règles de confidentialité appliquées en matière de divulgation de statistiques peuvent varier selon les économies déclarantes. Par exemple, dans certaines économies, une donnée à diffuser est considérée comme confidentielle dès lors qu’une entité contribue à sa valeur à raison de 75 % au moins, mais d’autres économies peuvent utiliser un seuil de 80 %. Autre cas de figure, lorsque deux entités contribuent, à raison, par exemple, de 90 % aux données à diffuser, ces données sont considérées comme confidentielles.
764. Quelles que soient les règles de communication adoptées par les différentes économies, leurs statisticiens doivent donc éliminer ces informations confidentielles des résultats statistiques qu’ils diffusent. Toutefois, l’élimination de ces données couvertes par la confidentialité primaire n’est pas, en tant que tel, une mesure suffisante pour empêcher leur identification et leur divulgation. Les statisticiens doivent également éliminer des résultats diffusés d’autres données – couvertes par la confidentialité secondaire – pour éviter que l’on puisse déduire celles qui sont couvertes par la confidentialité primaire. Cette opération doit être effectuée au sein d’un ensemble unique de données à diffuser (par exemple un tableau de données unique), mais doit parfois être étendue en cas d’ensembles multiples, tels que des tableaux multiples avec recoupement des données. De ce fait, il arrive que les statisticiens doivent éliminer beaucoup de données pour respecter la confidentialité primaire et secondaire. On notera que cette élimination est généralement effectuée selon une approche ascendante, c’est à dire en commençant par le niveau de détail le plus fin et en progressant vers des niveaux d’agrégation plus élevés, si nécessaire. Il est important de souligner qu’en général, les suppressions deviennent moins fréquentes dans les données les plus agrégées, à condition que la contribution des entités dont les données sont supprimées dans les résultats plus détaillés soit conforme aux processus de divulgation des agrégats plus globaux.
765. Bien que la confidentialité statistique soit très importante, elle ne doit pas être utilisée en tant que tel comme une raison suffisante pour ne pas divulguer les informations. Au contraire, l’objectif devrait être de diffuser au maximum l’information en tant que bien public au profit d’un large éventail d’utilisateurs, tout en veillant à ce que les obligations de confidentialité soient respectées.
766. S’agissant des chercheurs, il convient d’envisager d’autres approches permettant l’accès aux microdonnées à des fins statistiques ou de recherche :
Des laboratoires de données sécurisés autorisant les chercheurs à accéder aux microdonnées et à les analyser, sans que les études publiées ne révèlent de données confidentielles.
Des accords d’accès aux données à signer, qui accordent l’accès à des zones de données en ligne sécurisées destinées à des fins spécifiques de recherche ou d’analyse pendant une durée limitée.
11.4. Information des fournisseurs
Copier le lien de 11.4. Information des fournisseurs767. Les services et bureaux de statistique doivent coopérer avec les fournisseurs de données afin de garantir la fourniture de données complètes en temps voulu. Étant donné que les enquêtes sont la principale source de données pour la compilation des statistiques d’IDI dans de nombreuses économies, la présente section examinera quelques uns des éléments clés nécessaires pour mettre en place une stratégie de coopération efficace avec les répondants des enquêtes.
768. La réduction de la charge de travail liée à la déclaration est l’un des éléments clés. Pour cela, il convient de tenir compte de plusieurs aspects différents. L’un d’entre eux consiste à faciliter au maximum la réponse à l’enquête. Il peut s’agir d’offrir aux répondants un plus grand choix quant à la manière de répondre (par exemple, sur papier, par saisie de données par téléphone, par transfert électronique sécurisé de fichiers). Cela suppose également de ne demander que les informations nécessaires à l’établissement des statistiques et de minimiser les doubles emplois (c’est-à-dire de ne pas demander les mêmes informations dans le cadre de plusieurs enquêtes différentes), sauf en cas d’absolue nécessité. Un autre élément consiste à faciliter les démarches des répondants qui souhaitent obtenir de l’aide pour répondre au questionnaire de l’enquête, notamment en publiant sur le site web des réponses standard aux questions les plus courantes, en fournissant aux répondants un numéro de téléphone ou un courrier électronique à contacter pour obtenir une assistance, et en veillant à ce que les réponses soient fournies dans les délais impartis.
769. Un autre élément permettant de minimiser la charge de travail des déclarants est le recours à un langage compréhensible par les répondants. Étant donné que la plupart des répondants aux enquêtes sur l’IDI sont des entreprises qui extraient des données de leurs systèmes de tenue des comptes, il est important d’utiliser, dans la mesure du possible, des termes de comptabilité financière plutôt que de comptabilité économique. La mention des normes comptables pertinentes peut également s’avérer utile. Lorsqu’il est nécessaire d’utiliser des termes de comptabilité économique, il est important de les définir en langage clair. Le recours à des illustrations peut également permettre d’en comprendre le sens ; par exemple, pour définir les entreprises sœurs, il peut être utile d’inclure l’illustration d’un groupe simple d’entreprises multinationales (EMN) dont les entreprises sœurs ont été identifiées. Les personnes chargées de la collecte des données doivent également être informées de toute modification des règles de comptabilité des entreprises, y compris des changements de terminologie, afin de s’assurer que les données collectées restent valables.
770. Il est également nécessaire d’avoir une communication efficace vis-à-vis des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête. Il est important d’expliquer aux répondants pourquoi leur participation est requise et les mesures prises pour réduire la charge qui pèse sur eux. En outre, les statisticiens devraient expliquer les modalités adoptées pour garantir la sécurité et la confidentialité des informations des fournisseurs et valoriser leur temps en facilitant autant que possible la réponse aux questionnaires sur l’IDI. Enfin, il importe d’écouter les réactions des répondants à l’enquête et d’y donner suite.
11.5. Politique de révision
Copier le lien de 11.5. Politique de révision771. Les révisions sont un élément essentiel de la compilation des données. Elles sont le fruit d’un arbitrage entre le délai de production des statistiques publiées et leur fiabilité, leur précision et leur exhaustivité. Pour résoudre cet arbitrage, les services et bureaux de statistique compilent et diffusent souvent des estimations provisoires qui sont ensuite révisées lorsque de nouvelles données sources plus précises deviennent disponibles. Bien qu’en général, des révisions répétées puissent être perçues comme ayant un effet négatif sur la fiabilité des statistiques officielles, les tentatives visant à les éviter en produisant des estimations précises mais très tardives auront pour conséquence de ne pas répondre aux besoins des utilisateurs en matière d’informations actualisées. Une information régulière des utilisateurs, une politique de révision solide et une communication suffisamment en amont de ces mises à jour ou améliorations permettront de mieux comprendre les raisons des révisions et contribueront à atténuer les réactions négatives.
772. Les économies sont encouragées à définir une politique de révision comprenant un calendrier prédéterminé (indiquant non seulement la date de publication des estimations révisées mais aussi les périodes à réviser), une stabilité raisonnable d’une année sur l’autre, une faculté d’adaptation, une notification préalable des changements méthodologiques, un accès facile des utilisateurs à des séries de statistiques révisées suffisamment anciennes et une explication adéquate des révisions dans les publications et bases de données statistiques.
773. Il est recommandé aux statisticiens d’adopter une approche pragmatique à l’égard des révisions qui ne relèvent pas de la politique de révision normale. Par exemple, les restitutions ou les amnisties fiscales peuvent affecter le revenu d’IDI au cours de périodes qui ne font pas l’objet de révisions. Les économies devraient réviser les périodes comprises dans la période couverte par la politique de révision. Pour les périodes qui ne relèvent pas de la politique de révision normale, les statisticiens devraient mettre en balance les coûts et avantages associés à la révision des revenus d’IDI concernant les périodes antérieures lorsqu’ils décident de réviser ou non les périodes antérieures.
Références
[1] FMI (à paraître), Integrated Balance of Payments and International Investment Position Manual, Seventh Edition (BPM7), Fonds monétaire international, Washington D.C.
[2] Nations Unies et al. (à paraître), Système de comptabilité nationale 2025, Nations Unies, et al.
[3] OCDE (2009), Définition de référence de l’OCDE des investissements directs internationaux, quatrième édition, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264045743-en.
Annexe 11.A. Réponses aux questions courantes des utilisateurs
Copier le lien de Annexe 11.A. Réponses aux questions courantes des utilisateurs774. Les utilisateurs se posent couramment des questions sur les statistiques d’investissement direct international (IDI). On trouvera ci-après des exemples de questions accompagnées des réponses que les statisticiens pourraient adresser à leurs utilisateurs.
Que recouvre la notion d’investissement direct international ?
Copier le lien de Que recouvre la notion d’investissement direct international ?775. L’investissement direct est un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (l’investisseur direct ou l’entité mère) afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise (l’entreprise d’investissement direct ou l’entreprise affiliée) qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct.
776. L’investisseur est motivé par la volonté d’établir, avec l’entreprise, une relation stratégique durable afin d’exercer une influence significative sur sa gestion. L’existence d’un « intérêt durable » et d’une influence significative est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise d’investissement direct.
777. L’investissement direct peut également permettre à l’investisseur d’accéder à l’économie de résidence de l’entreprise d’investissement direct, ce qui pourrait lui être impossible en d’autres circonstances. L’investissement direct n’a donc pas les mêmes finalités que l’investissement de portefeuille, l’investisseur de portefeuille ne cherchant généralement pas à influer sur la gestion de l’entreprise.
Que mesurent les revenus d’IDI ?
Copier le lien de Que mesurent les revenus d’IDI ?778. Les revenus d’investissement direct font partie du rendement de la position d’investissement direct, en d’autres termes, le rendement de l’investissement sous forme de participations et de prêts. Les revenus d’IDI à payer mesurent le rendement total, au cours d’une période donnée, des positions d’investissement direct payées par les entreprises de l’économie déclarante à leurs investisseurs directs étrangers. Les revenus d’IDI à recevoir mesurent la rentabilité totale, au cours d’une période donnée, des positions d’investissement direct reçues par les investisseurs de l’économie déclarante de la part de leurs entreprises d’investissement direct situées à l’étranger.
779. La rentabilité des participations correspond à la part de l’investisseur direct dans les bénéfices de l’entreprise d’investissement direct. Les bénéfices sont mesurés conformément à la méthode des « opérations courantes de l’exercice », qui mesure les bénéfices provenant des transactions normales et exclut les éléments non récurrents (tels que les abandons de créances) et les gains et pertes de détention. Les revenus de prêts mesurent les intérêts sur les crédits interentreprises entre les investisseurs directs et les entreprises d’investissement direct, ainsi qu’entre les entreprises sœurs.
Quel est le lien entre les transactions, les positions (stocks) et les revenus d’IDI ?
Copier le lien de Quel est le lien entre les transactions, les positions (stocks) et les revenus d’IDI ?780. Les transactions financières d’IDI sont les transactions transnationales enregistrées au cours de la période de référence (année, trimestre ou mois) qui remplissent les critères requis pour être qualifiées d’investissement direct. Les positions représentent la valeur du stock d’investissement direct à la fin de la période de référence (année, trimestre ou mois). Elles varient non seulement selon les transactions financières enregistrées avant et pendant la période de référence, mais aussi selon les fluctuations des prix, des taux de change et des volumes. Les revenus d’IDI, étroitement liés aux stocks, servent à analyser la productivité de l’investissement ainsi qu’au calcul du taux de rendement du total des fonds investis.
Comment interpréter les valeurs négatives des transactions et positions d’IDI, le cas échéant ?
Copier le lien de Comment interpréter les valeurs négatives des transactions et positions d’IDI, le cas échéant ?781. Le fait que des transactions aient une valeur négative peut s’interpréter comme un désinvestissement d’actifs ou une liquidation d’engagements. Ainsi, dans le cas de participations, l’investisseur direct peut vendre à un tiers tout ou partie de la participation qu’il détient dans l’entreprise d’investissement direct ; il peut également arriver que l’entreprise d’investissement direct rachète ses parts à l’investisseur direct, réduisant ou faisant disparaître l’engagement correspondant. Si la transaction financière entre l’investisseur direct et l’entreprise d’investissement direct s’est fait sous forme de prêts, la valeur négative peut être due à l’avance et au remboursement de crédits interentreprises ou à des mouvements de crédits commerciaux à court terme. Toute valeur négative des bénéfices réinvestis signifie que durant la période de référence considérée, l’entreprise d’investissement direct a versé des dividendes supérieurs au résultat courant enregistré (si le conseil d’administration en a décidé ainsi) ou qu’elle est déficitaire.
782. Les investissements sortants de valeur négative résultant de l’application du principe directionnel à des entreprises sœurs correspondent à des désinvestissements réalisés par l’entité ayant le contrôle ultime qui reçoit des fonds de filiales non-résidentes. L’investissement entrant de valeur négative correspond aux créances nettes détenues par une filiale résidente (sous le contrôle ultime d’une entité mère non-résidente) vis-à-vis d’entreprises sœurs non-résidentes.
783. Les variations des positions d’IDI sont affectées par les flux cumulés et peuvent également se traduire par des valeurs négatives, mais cela concerne surtout d’autres capitaux (par exemple lorsque les crédits consentis par l’entreprise d’investissement direct à son entité mère sont supérieurs aux crédits – voire au capital initial – attribués par l’entité mère à l’entreprise d’investissement direct. Cette situation peut se produire lorsque des sociétés relais ou des sociétés de trésorerie sont impliquées. Cet aspect revêt une importance particulière lorsque les statistiques d’IDI sont présentées selon le principe directionnel, compte tenu du rôle que jouent alors les transactions et positions sous forme de prêts entre entreprises affiliées. Une position négative au titre des participations pourrait également apparaître en cas de bénéfices réinvestis négatifs dans l’entreprise d’investissement direct, de sorte que les bénéfices réinvestis négatifs cumulés dépassent les autres participations cumulées.
Pourquoi les données d’IDI font-elles l’objet de révisions d’une telle ampleur ?
Copier le lien de Pourquoi les données d’IDI font-elles l’objet de révisions d’une telle ampleur ?784. Pour mieux servir les utilisateurs, qui ont besoin de données d’actualité, les spécialistes qui établissent les statistiques d’IDI procèdent, pour certains éléments, à des estimations initiales sur la base des informations disponibles au moment de l’estimation. Il est extrêmement difficile de disposer de données sur le revenu cumulé qui soient à la fois d’actualité et complètes au moment de la première publication des résultats, ces valeurs n’étant connues que lorsque l’entreprise d’investissement direct a clôturé ses comptes et que le résultat d’exploitation courant et les distributions de bénéfices pour la période de référence ont été déterminés.
785. Par conséquent, lorsque des données plus complètes sont fournies au titre de la période de référence, les statisticiens révisent les estimations faites au titre des périodes précédentes. Toutefois, on leur recommandera d’informer le grand public de ces révisions.
Pourquoi les grosses transactions d’IDI se concentrent-elles dans certains pays – en d’autres termes, quel est le rôle des fonds en transit et/ou transitant via des entités à vocation spéciale (EVS) ?
Copier le lien de Pourquoi les grosses transactions d’IDI se concentrent-elles dans certains pays – en d’autres termes, quel est le rôle des fonds en transit et/ou transitant via des entités à vocation spéciale (EVS) ?786. Les entreprises multinationales utilisent souvent des EVS pour leur investissement entrant et sortant ; ces transactions impliquent d’importantes quantités de fonds en transit, passant par des entités établies dans des juridictions susceptibles d’offrir des avantages, par exemple en matière fiscale. Bien que les transactions/positions impliquant des EVS soient incluses dans l’actif et le passif de l’entreprise d’investissement direct, elles ne le sont plus dans les statistiques globales d’IDI ventilées par économie partenaire ou secteur. En d’autres termes, les utilisateurs peuvent exclure les transactions et les positions impliquant des EVS résidentes dans les statistiques d’IDI. En excluant les EVS résidentes, il s’agit de limiter la surestimation des statistiques d’IDI et de fournir des analyses et des estimations élémentaires plus conformes à la réalité de l’IDI dans une économie.
Dans quelle mesure les statistiques d’IDI et celles sur les activités des entreprises multinationales (AEMN) et sur l’activité des filiales étrangères (FATS) sont-elles complémentaires ?
Copier le lien de Dans quelle mesure les statistiques d’IDI et celles sur les activités des entreprises multinationales (AEMN) et sur l’activité des filiales étrangères (FATS) sont-elles complémentaires ?787. Les statistiques sur l’investissement direct incluent l’investissement transnational réalisé dans l’objectif d’établir un intérêt durable afin d’exercer une influence sur la gestion de l’entreprise d’investissement direct (entité cible), étant entendu que cet intérêt durable existe dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote. Il n’est pas indispensable que l’entreprise d’investissement direct soit sous le contrôle de l’investisseur direct pour qu’il y ait IDI. Le schéma d’identification des relations d’investissement direct (SIRID) définit les chaînes de relations entre les investisseurs directs et leurs entreprises d’investissement direct, et intègre les relations transversales, remplissant les critères requis, entre des entreprises d’investissement direct appartenant à des chaînes d’investissement différentes. Les statistiques d’IDI établies suivant le SIRID incluent certaines transactions et positions entre les entreprises sœurs qui ne sont pas liées entre elles par la détention directe de 10 % au moins des droits de vote. Ces statistiques n’enregistrent que la valeur financière de l’investissement. L’affectation géographique se fait sur la base du principe débiteur/créancier, en excluant les entités à vocation spéciale résidentes.
788. Les statistiques sur les AEMN/FATS portent sur des filiales sous le contrôle d’une entreprise résidente d’une autre économie. En principe, les AEMN couvrent un sous-ensemble des entités engagées dans l’IDI. Elles présentent des données détaillées sur les filiales étrangères, par exemple sur l’emploi, le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée, etc. Néanmoins, l’affectation géographique des unités se fait selon l’économie (investisseur) ayant le contrôle ultime (pour les investissements entrants) ou l’économie d’accueil ultime (pour les investissements sortants).
789. Théoriquement, les statistiques d’IDI et celles sur les AEMN/FATS sont étroitement liées et sont par conséquent complémentaires. Toutefois, les méthodologies utilisées pour compiler les statistiques de l’IDI et sur les AEMN/FATS ne sont pas cohérentes et compliquent l’analyse des transactions financières, des transferts de revenus et des positions ainsi que de l’impact économique des entreprises multinationales couvertes par les AEMN/FATS. Les positions d’IDI entrant affectées à l’économie de résidence de l’investisseur réduit ces divergences, à condition que les populations d’entreprises soient aussi harmonisées.
Pourquoi existe-t-il des écarts (parfois importants) entre les données fournies par les organisations internationales ?
Copier le lien de Pourquoi existe-t-il des écarts (parfois importants) entre les données fournies par les organisations internationales ?790. Plusieurs organisations internationales compilent et diffusent des données sur l’IDI. Il s’agit notamment de l’OCDE, d’Eurostat, de la Banque centrale européenne (BCE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Bien que les organisations internationales aient pris des mesures en vue d’aligner leurs cadres d’information, des différences persistent. Pour l’essentiel, l’OCDE et Eurostat utilisent un même cadre axé sur le principe directionnel et des statistiques détaillées d’IDI. Les statistiques d’IDI établies et diffusées par le FMI et celles diffusées par la BCE constituent une catégorie fonctionnelle de la balance des paiements et de la position extérieure globale. On observe également une cohérence entre les données relatives à la zone euro publiées par Eurostat et celles publiées par la BCE. Il ressort des études menées par l’OCDE et le FMI que les principales différences entre leurs statistiques d’IDI s’expliquent en grande partie par le moment où les révisions sont effectuées. Dans un certain nombre de cas, les données de la CNUCED sont différentes en raison d’ajustements et de sources de données différentes.
Pourquoi les statistiques bilatérales d’IDI font-elles l’objet d’asymétries d’une telle ampleur ? En d’autres termes, pourquoi l’IDI sortant vers le pays B déclaré par le pays A ne correspond-il pas à l’investissement entrant en provenance du pays A déclaré par le pays B ?
Copier le lien de Pourquoi les statistiques bilatérales d’IDI font-elles l’objet d’asymétries d’une telle ampleur ? En d’autres termes, pourquoi l’IDI sortant vers le pays B déclaré par le pays A ne correspond-il pas à l’investissement entrant en provenance du pays A déclaré par le pays B ?791. Ces asymétries découlent de la difficulté générale que pose le recueil de données auprès d’entreprises multinationales (EMN) très étendues et complexes. D’autres problèmes, tels que les différences d’évaluation, de définitions et de méthodes peuvent également contribuer à ce phénomène. Les statistiques d’IDI bilatérales sont classées en fonction de l’économie de résidence de l’investisseur immédiate. L’économie de résidence de l’investisseur immédiat est l’économie qui détient directement l’entreprise d’investissement direct. Les structures de propriété des EMN sont souvent très complexes et comportent plusieurs niveaux d’entreprises d’investissement direct. Par conséquent, il peut y avoir une entreprise d’investissement direct détenue directement et des dizaines d’entreprises d’investissement direct détenues indirectement en aval, et ces dernières sont parfois situées dans plusieurs économies différentes. Ces structures complexes font qu’il est très difficile pour les statisticiens d’identifier correctement l’entreprise d’investissement direct détenue directement et d’attribuer correctement les données à une économie. La situation est d’autant plus compliquée que les EMN peuvent facilement modifier leurs structures.
792. Ces questions sont particulièrement problématiques pour les économies qui accueillent un grand nombre d’entités à vocation spéciale (EVS). Les EVS sont des entités qui emploient peu de personnes, exercent peu d’activités ou sont peu présentes physiquement dans une économie, mais qui sont utilisées pour lever des capitaux ou détenir des actifs ou des passifs. Les sociétés de façade, les sociétés holding et les sociétés relais sont des exemples d’EVS. Ces entités sont souvent les destinataires d’importantes transactions financières d’IDI qui sont ensuite investis dans d’autres économies où l’entreprise multinationale est implantée. Ces entités ont parfois de vastes positions d’IDI, mais ces positions sont à leur tour détenues en dehors de l’économie. Bien que les statisticiens s’efforcent de couvrir les EVS résidentes dans leurs statistiques d’IDI, cela peut s’avérer difficile, entraînant des différences potentiellement considérables dans les chiffres bilatéraux.
793. Les différences d’évaluation peuvent également être à l’origine d’asymétries, en particulier en termes de positions. Comme souvent il n’existe pas de prix de marché relatif à l’actif d’investissement direct, il est nécessaire de procéder à une estimation pour évaluer les positions d’IDI aux prix de la période en cours, c’est-à-dire aux prix du marché. Le recours à des méthodes, des sources de données et des hypothèses différentes peut entraîner des disparités au niveau de ces estimations des positions d’IDI à la valeur de marché.
794. Les différences d’échantillons des populations interrogées peuvent aussi constituer une source d’asymétries. Si une économie partenaire n’enquête pas sur l’entreprise, elle devra estimer les valeurs se rapportant à cette entreprise. Cette estimation sera probablement différente des données communiquées par l’entreprise à l’autre économie partenaire.
795. Enfin, les statistiques d’IDI bilatérales sont souvent présentées selon le principe directionnel, qui comporte une asymétrie intrinsèque. Les entreprises sœurs sont des entités qui n’ont pas elles-mêmes de relation d’investissement direct, mais qui intéressent les statistiques d’IDI parce qu’elles ont un investisseur direct en commun. Les transactions et positions entre entreprises sœurs sont enregistrées en fonction de la résidence de l’entité ayant le contrôle ultime des entreprises sœurs. Par exemple, supposons que les entreprises A dans l’économie 1 et B dans l’économie 2 soient des entreprises sœurs dont l’entité ayant le contrôle ultime est C située dans l’économie 3. Si A accorde un prêt à B, celui-ci est enregistré comme un investissement direct entrant positif en provenance de A et à destination de B. Cependant, au lieu de l’enregistrer comme un investissement direct sortant en provenance de A et à destination de B, comme l’exigerait la symétrie, il est enregistré comme un investissement direct entrant négatif en provenance de A et à destination de B, car l’octroi du prêt par A en faveur de B n’a pas donné à A d’influence sur B, contrairement à ce qui serait exigé pour qu’il s’agisse d’un investissement direct sortant. L’influence reste plutôt entre les mains de l’entité ayant le contrôle ultime, à savoir C.