L’OCDE et le gouvernement ukrainien ont lancé un programme-pays d’une durée de quatre ans qui viendra étayer le programme de l’Ukraine en matière de réformes, de redressement et de reconstruction, et qui aidera le pays à progresser sur la voie de l’adhésion à l’OCDE et à l’Union européenne à laquelle il aspire. Ce soutien sera vital pour aider l’Ukraine pendant la guerre, et veiller à ce que l’aide à la reconstruction soit utilisée au mieux pour promouvoir le développement économique et le bien-être des citoyens.
Le programme-pays a été signé le 7 juin 2023 lors de la Réunion du Conseil de l’OCDE au niveau des Ministres par le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, à Paris, et par le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, depuis Kyiv. Le programme est composé de 31 examens de politique et projets de renforcement des capacités, et il prévoit la participation de l’Ukraine aux 24 organes de l’OCDE, ainsi que l’adhésion à plus de 70 instruments juridiques de l’Organisation au cours des quatre années.
Les programmes-pays sont des instruments éprouvés de l’OCDE grâce auxquels les économies partenaires peuvent tirer parti de l’expertise et des bonnes pratiques de l’OCDE, consolider leurs institutions, et renforcer leur capacité à mener à bien des réformes de l’action publique.
Une simulation montre que si les échanges bilatéraux de biens et de services avec la Russie baissaient de 40 %, cela pénaliserait fortement, à moyen terme, le revenu réel des ménages de certains pays européens membres du G7. Les ménages russes seraient encore plus durement frappés : leur perte de revenu serait environ deux fois plus importante qu’en cas de sortie de la dépendance à l’égard du pétrole russe.
Au moins 70 % des importations russes d’articles électroniques, de véhicules à moteur et pièces détachées, de machines et d’équipements, de produits chimiques et de services aux entreprises, notamment, proviennent des pays membres du G7, de l’Europe et de l’Australie. Le revenu des ménages russes pâtirait davantage d'une restriction des exportations de ces pays vers la Russie que d'une restriction de leurs importations d’origine russe, dans une proportion proche de 50 %.
Ce résultat souligne un point important : les avantages procurés par les échanges et, en l’occurrence, l’effet potentiel des sanctions commerciales concernent au moins autant les importations que les exportations russes.
Quelques heures après l’invasion, le Conseil de l’OCDE a condamné avec la plus grande fermeté l’agression à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, considérant qu’il s’agissait d’une violation flagrante du droit international et d’une grave menace contre l'ordre international fondé sur des règles et exprimant sa solidarité avec le peuple ukrainien.
Lire les déclarations officielles :
> Déclaration du Conseil de l’OCDE, 24 février 2022
> Secrétaire général de l'OCDE : mesures initiales, 25 février 2022
> Secrétaire général de l'OCDE : mesures supplémentaires, 8 mars 2022
Depuis février 2022, s'appuyant sur une collaboration engagée depuis plusieurs décennies, l’OCDE a continué d’élargir, d'approfondir et de renforcer son engagement et sa coopération avec l’Ukraine. Un nouveau Bureau de liaison OCDE-Ukraine sera créé à Paris.
Avec ses membres, L'OCDE a travaillé à soutenir l'accueil et l’intégration de réfugiés et de personnes déplacées d’Ukraine, et contribué à répondre à leurs besoins en mettant tout particulièrement l'accent sur la continuité de l’éducation et de l’emploi. L'organisation a œuvré aux côtés des donneurs et d'autres partenaires pour assurer la coordination internationale du soutien à l’Ukraine. L’OCDE a par ailleurs travaillé en collaboration étroite avec le gouvernement ukrainien pour appuyer son programme visant à rebâtir, reconstruire et réformer le pays.
En 2022, l’OCDE a officiellement reconnu l'Ukraine en tant que membre potentiel, et s'est engagée à poursuivre un dialogue initial d’adhésion visant à accroître son adhésion aux normes de l'organisation et sa participation à ses organes. Elle a accueilli virtuellement le Président Volodymyr Zelensky, qui est intervenu depuis Kyiv, lors de la Réunion annuelle du Conseil au niveau des Ministres de l’OCDE, et a reçu le Premier Ministre ukrainien M. Denys Chmyhal lors de la dernière réunion du Conseil de 2022.
> En savoir plus sur le partenariat OCDE-Ukraine (en anglais)
> Découvrir les derniers rapports de l’OCDE sur les conséquences de la guerre
Le 24 février 2023, le Secrétaire général de l’OCDE a annoncé la création d'un nouveau Bureau de liaison OCDE-Ukraine, hébergé dans les locaux de l’Ambassade de la République slovaque en Ukraine, à Kyiv. La Pologne, la Lituanie, la Lettonie, la Roumanie et la Slovaquie y apportent leur soutien financier.
La priorité doit rester l’édification d'une paix globale, juste et durable pour le peuple ukrainien, conformément au droit international et aux termes de la résolution des Nations Unies adoptée hier avec le soutien massif de ses membres.
Dans l’intervalle, l’OCDE continuera de soutenir les efforts déterminés de l’Ukraine pour planifier et préparer dès aujourd'hui sa reconstruction et son redressement, afin d’aider à reconstruire sur des bases meilleures et plus fortes, et conformément aux valeurs d’une démocratie libre, ouverte et fondée sur le marché, ainsi qu’aux normes élevées attendues d'un membre potentiel de l’OCDE.
À pleine capacité, une équipe de quatre agents de l’OCDE sera installée à Kyiv et chargée de :
coordonner localement la mise en œuvre d'un nouveau programme-pays OCDE-Ukraine
poursuivre le dialogue initial d'adhésion avec l'Ukraine en tant que pays membre potentiel
En février 2022, le commerce mondial avait presque retrouvé ses niveaux d'avant le COVID-19, mais la guerre d'agression menée par la Russie contre l’Ukraine a ébranlé le système international des échanges, ajoutant aux difficultés rencontrées par l’économie mondiale.
Les perturbations des relations commerciales entre la Russie, l’Ukraine et de nombreuses économies industrialisées ont eu des répercussions importantes sur les prix de matières premières essentielles dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture.
Découvrez le dernier rapport de l’OCDE qui, à partir de données détaillées sur les échanges, évalue l'impact de la guerre et de la pandémie de COVID-19 sur le commerce international et les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Dans la plupart des pays d’accueil, environ 70 % des réfugiés ukrainiens adultes sont des femmes, souvent accompagnées de leurs enfants. Les pays d’accueil doivent vérifier que les dispositifs d’intégration existants tiennent compte des besoins spécifiques des femmes réfugiées ukrainiennes, et les adapter le cas échéant.
Les réformes de développement régional et de décentralisation de l'Ukraine, adoptées après la révolution de Maïdan en 2014, ont contribué à la résilience des régions et des municipalités du pays et à leur soutien continu aux citoyens, après la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine.
Les effets à plus long terme du vécu des enfants et des jeunes ukrainiens dépendront du soutien psychosocial qu’ils recevront dans leur pays d’accueil. Les établissements scolaires jouent un rôle fondamental pour répondre aux besoins des apprenants réfugiés et favoriser leur apprentissage et leur bien-être social et émotionnel.
La guerre d'agression que mène la Russie en Ukraine a ébranlé le fonctionnement du système d'éducation ukrainien. Quelles sont les mesures à adopter en milieu scolaire pour favoriser la reprise de l'apprentissage ?
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis lourdement à contribution les établissements scolaires et les enseignants des pays d’accueil. De fait, les besoins des élèves réfugiés ne se limitent pas au développement des compétences scolaires, il leur faut aussi de l’aide pour s’intégrer dans la société d’accueil et favoriser leur bien-être.
Les graves perturbations qui affectent les marchés mondiaux suite à l'offensive russe en Ukraine ont révélé des failles dans la sécurité de l'approvisionnement en matières premières critiques pour la production industrielle et la transition verte.