Ce chapitre porte sur le domaine d’intervention « Entreprise privée et finances intérieures et internationales » du Programme d’action d’Addis-Abeba et s’intéresse notamment aux progrès accomplis, aux défis qu’il reste à relever et aux enjeux émergents, à l’heure où la communauté internationale se prépare en vue de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement. Il étudie les progrès accomplis et les défis qui subsistent en matière de mobilisation du soutien du secteur privé en faveur du développement durable. Parmi les principaux progrès constatés figurent l’adoption croissante d’instruments de politique publique, la participation du secteur privé en hausse, et un nombre croissant d’initiatives en matière de développement durable, notamment en ce qui concerne les investissements tenant compte de critères ESG et les investissements à impact. En revanche, des difficultés, telles que le financement à destination des pays les moins avancés (PMA), le coût élevé des envois de fonds, et une mobilisation insuffisante des financements privés en faveur de l’action climatique. Plusieurs tendances se font jour, comme le rôle croissant de la finance durable, la nécessité de renforcer la transparence et la gouvernance, et l’importance de remédier aux pratiques d’atténuation des risques pour améliorer l’accès au financement international. À l’avenir, il sera également essentiel de veiller à ce que les investissements à long terme soient alignés avec les objectifs de développement durable.
Perspectives mondiales du financement du développement durable 2025

3. Entreprise privée et finances intérieures et internationales
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3.1. Tableau de bord des données
Copier le lien de 3.1. Tableau de bord des donnéesPrincipales tendances
Entre 2015 et 2023, les actifs financiers mondiaux ont augmenté de 47 %, et la part de ces actifs détenue dans les pays en développement est en hausse.
En 2022, les actifs financiers mondiaux totaux ont diminué de 0.4 % ; ce recul, le premier constaté dans le secteur des institutions financières non bancaires depuis 2009, s’explique par la hausse des taux d’intérêt et des estimations à la baisse des actifs.
En 2022, la majeure partie (79 %) des 461 200 milliards USD d’actifs financiers mondiaux sous gestion (stocks) reste concentrée dans les économies avancées (Graphique 3.1). Toutefois, la part détenue dans les pays en développement est passée de 17 % à 21 % au cours de la période 2015-22.
Graphique 3.1. Actifs financiers mondiaux
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Note : La somme des juridictions n’est pas égale aux actifs financiers mondiaux totaux déclarés au Conseil de stabilité financière. Les actifs financiers mondiaux sont les actifs gérés par des entités, dont les banques, les banques centrales, les compagnies d’assurance, les fonds de pension, les institutions financières publiques et autres institutions financières. L’intermédiation financière non bancaire comprend les fonds d’investissement, les compagnies d’assurance, les fonds de pension et les autres intermédiaires financiers.
Source : Les auteurs, sur la base de Conseil de stabilité financière (2023[1]), Global Monitoring Report on Non-Bank Financial Intermediation 2023, https://www.fsb.org/2023/12/global-monitoring-report-on-non-bank-financial-intermediation-2023/.
À l’échelle mondiale, les apports d’investissement direct étranger ont enregistré une forte baisse et sont passés de 2 400 milliards USD en 2015 à 1 300 milliards USD en 2023.
Les flux entrants d’investissement direct étranger (IDE) ont régressé de 2 % entre 2022 et 2023 pour s’établir à 1 300 milliards USD, poursuivant ainsi leur baisse depuis 2015 (Graphique 3.2). D’après les derniers chiffres disponibles, les flux mondiaux d’IDE ont continué de reculer et s’élevaient à 802 milliards USD au premier semestre de 2024 (OCDE, 2024[2]).
Entre 2015 et 2022, les flux d’IDE ont baissé de 42 % dans les pays les moins avancés (PMA) et de 84 % dans les autres pays à faible revenu (PFR), mais de 2 % seulement dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI), tandis qu’ils ont augmenté de 8 % dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (PRITS). La part des PMA dans l’IDE dirigé vers des pays en développement est passée de 5.1 % en 2015 à 3.6 % en 2022.
Au-delà du volume des flux entrants, la qualité des IDE et leur impact sur le développement durable doivent pouvoir permettre que la mobilisation des ressources serve la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Il convient en outre de noter l’orientation rapide de l’investissement étranger vers des secteurs présentant un potentiel de création d’emploi plus faible mais qui sont essentiels pour les transitions écologique et numérique.
Graphique 3.2. Flux entrants d’investissement direct étranger
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Note : Dans le graphique, HK = Hong Kong (Chine) ; SGP = Singapour. Le calcul des apports d’IDE aux PMA exprimés en pourcentage de l’IDE en faveur de tous les pays en développement est basé sur les données d’ONU commerce et développement. Pour les pays de l’OCDE, les pays non membres de l’OCDE et les agrégats mondiaux, les flux entrants d’IDE ont été compilés selon le principe directionnel lorsque les données étaient disponibles, et selon le principe des actifs et des passifs dans le cas contraire. Les données ne tiennent pas compte des entités ad hoc résidentes de l’Autriche, de la Belgique, de la Hongrie, de l’Islande, de la Lettonie, du Luxembourg, du Mexique, des Pays-Bas, du Portugal et de la Suisse.
Source : Pour les données mondiales et celles des pays de l’OCDE et des pays hors OCDE : base de données des statistiques d’IDE de l’OCDE (2024[3]), consultable dans l’Explorateur de données de l’OCDE (BMD4), http://data-explorer.oecd.org/s/1ih. Pour les PMA et l’ensemble des pays en développement : ONU commerce et développement (2024[4]), World Investment Report 2024, https://unctad.org/publication/world-investment-report-2024.
Les volumes des envois de fonds sont en hausse, mais les coûts de transfert restent élevés.
Le total des envois de fonds vers les pays en développement (hors Chine) a augmenté de 29 % depuis 2015 et s’est établi à 476 milliards USD en 2023. C’est dans les PRITS que le volume des envois a le plus augmenté (+49 %), par comparaison avec les PRITI (+20 %) et les PMA (+27 %). Le coût d’un transfert de 200 USD est passé de 7.7 % à 6.4 %, ce qui continue de représenter plus du double de la cible des ODD, qui est de 3 % (Graphique 3.3).
Graphique 3.3. Volume et coût des envois de fonds
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Note : Les calculs sont basés sur les prix constants de 2015 et corrigés à l’aide du déflateur du PIB de la Banque fédérale de réserve de Saint-Louis (États-Unis). Pour les coûts de transfert, les dernières données disponibles sont celles du premier trimestre de 2024. Les pays en développement sont définis comme les pays éligibles à l’APD hors Chine.
Source : Banque mondiale (2024[5]), Indicateurs du développement dans le monde, https://data.worldbank.org/topic/financial-sector?view=chart
Indicateurs clés de performance
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En 2021, 71 % des personnes adultes des économies en développement disposaient d’un compte bancaire, contre 63 % en 2017. |
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Les IDE de création dans les énergies renouvelables ont considérablement augmenté depuis 2019 dans les pays de l’OCDE et depuis 2022 dans les pays non membres de l’OCDE, et ont été multipliés par trois dans l’ensemble. |
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L’amélioration de l’efficacité énergétique est inférieure à la cible de l’ODD 7.3, qui visait une amélioration moyenne annuelle de 2.6 % entre 2010 et 2030, soit un doublement du taux d’amélioration moyen observé au cours de la période 1990-2010. Pour atteindre cette cible, il faudrait une progression annuelle de 4 % entre 2022 et 2030 (Nations Unies, 2024[6]). |
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À l’échelle mondiale, la proportion de femmes occupant des postes de direction était de 27.5 % en 2022, contre 28.5 % en 2016 (Nations Unies, 2024[7]). Au rythme actuel, il faudra 176 ans pour atteindre la parité entre les genres. |
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Note : Engagements quantifiables sélectionnés. L’Annexe 3.A. présente la liste complète.
Potentiel de mobilisation des ressources
Les PMA auraient reçu 280 milliards USD de flux d’IDE depuis 2015, soit 41 milliards USD de plus depuis 2015, si les apports d’IDE avaient progressé au même rythme (17 %) que dans les autres pays en développement au cours de la période 2015-23 (CNUCED, 2024[4]).
Si le coût des transferts avait respecté la cible de l’ODD de 3 points de pourcentage en 2023, 16 milliards USD supplémentaires auraient pu être mobilisés pour soutenir les ménages des pays en développement 1.
3.2. Principaux domaines de progrès
Copier le lien de 3.2. Principaux domaines de progrèsLe secteur public a intensifié ses efforts visant à faire du secteur privé un partenaire clé en matière de soutien au développement durable
Depuis 2015, les États ont fortement progressé dans l’adoption d’instruments de politique publique en faveur d’une consommation et d’une production durables, notamment en ce qui concerne les pratiques d’entreprise et d’investissement responsables, dans l’optique d’inciter le secteur privé à agir en faveur des ODD. Entre 2015 et 2020, les pays ont adopté 34 instruments économiques et budgétaires (contre 16 en 2015) ; 160 instruments de politique macroéconomique (contre 51 en 2015) ; 81 instruments réglementaires et législatifs (contre 37 en 2015) ; et 72 systèmes basés sur le volontariat (contre 30 en 2015) (PNUE, 2024[8]). Dans 46 des 52 pays en développement couverts par la base de données de 2022 de l’OCDE sur les incitations fiscales en faveur de l’investissement, au moins une incitation fiscale soutient un domaine lié aux ODD (Celani, Dressler et Wermelinger, 2022[9]). En 2023, 75 % des pays de l’OCDE étaient dotés de diverses réglementations relatives au devoir de diligence imposant aux entreprises de gérer et de déclarer les impacts environnementaux et sociaux des activités de leurs chaînes d’approvisionnement mondiales et de leurs portefeuilles d’investissements2.
Plusieurs initiatives mondiales appuient également la contribution du secteur privé au développement durable. Citons à ce titre le Pacte mondial des Nations Unies, qui est la plus grande initiative au monde portant sur la durabilité des entreprises et compte plus de 10 000 adhérents ; l’Alliance des investisseurs mondiaux pour le développement durable, lancée en 2019, qui compte 30 dirigeants influents du monde de l’entreprise et de la finance et promeut des investissements durables ; et le réseau des Principes pour l’investissement responsable, qui comprend plus de 4 000 investisseurs représentant 121 000 milliards USD. L’Initiative pour des bourses durables (Sustainable Stock Exchanges Initiative) réunit pour sa part plus de 100 places boursières et encourage les investisseurs à opter pour des investissements responsables afin d’améliorer la transparence en matière environnementale, sociale et de gouvernance. En outre, l’initiative Business for 2030 vise à aligner des projets d’entreprises sur les ODD. Enfin, le Conseil international des normes de durabilité (ISSB) s’appuie sur le Climate Disclosure Standards Board, le Groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives au climat, l’Integrated Reporting Framework de la Value Reporting Foundation, les normes sectorielles du Sustainability Accounting Standards Board, ainsi que sur les Indicateurs de capitalisme des parties prenantes du Forum économique mondial et la Plateforme internationale sur la finance durable.
Les acteurs de la coopération au service du développement ont également élaboré des politiques spécifiques pour impliquer plus efficacement le secteur privé, y compris dans le soutien aux pays en développement. En outre, en vertu des règles d’éligibilité à l’aide publique au développement (APD), le soutien direct des donneurs au secteur privé (à savoir les instruments du secteur privé) ne peut être déclaré au titre de l’APD que s’il apporte une valeur ajoutée à la fois financière et non financière (OCDE, 2024[10]). En déliant la majorité de leur APD, les donneurs veillent également à ce que toutes les entreprises puissent effectivement concourir et accéder au financement des donneurs, et offrent aux pays bénéficiaires davantage de flexibilité dans la passation des marchés publics. En 2015, environ 80 % de l’APD bilatérale était soit déliée, soit accordée à condition d’être utilisée pour acheter des biens ou services auprès du fournisseur de l’aide. En 2022, cette proportion est montée à plus de 85 %, ce qui atteste de la poursuite des efforts pour améliorer l’efficacité de l’implication du secteur privé par les donneurs3 (OCDE-CAD, 2022[11]). Autre exemple : les Principes de Kampala, qui visent à renforcer la participation du secteur privé à la coopération pour le développement, encouragent l’appropriation par les pays partenaires des efforts d’implication du secteur privé et favorisent des projets et programmes alignés sur les priorités nationales liées au développement durable (PMIA, 2019[12]). L’Évaluation des Principes de Kampala est une nouvelle composante de l’exercice de suivi du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (2023[13]). Elle a pour objectif de réunir des données factuelles afin de suivre les progrès accomplis et de renforcer l’efficacité de l’implication du secteur privé dans la coopération pour le développement.
Enfin, les prestataires de la coopération pour le développement se sont accordés sur un certain nombre de normes internationales visant à renforcer l’engagement en faveur d’une implication efficace du secteur privé. Parmi elles figurent les Principes du CAD de l’OCDE relatifs au financement mixte et les notes d’orientation pour leur mise en œuvre. Bien qu’il n’existe pas de définition établie du financement mixte4, les principes et les notes d’orientation fournissent aux acteurs de la finance pour le développement des outils pour concevoir et mettre en œuvre des programmes de financement mixte efficaces, efficients et transparents et, à terme, mobiliser davantage de financements privés au service du développement durable. Des efforts sont actuellement déployés pour diffuser et mettre en œuvre des normes de conduite responsable des entreprises dans l’objectif d’améliorer l’impact environnemental et social des entreprises et de générer des retombées positives dans les pays en développement par le biais de l’exercice du devoir de diligence. La coopération au service du développement joue un rôle important à cet égard en contribuant à renforcer les capacités et en offrant la possibilité à tous les pays et entités de promouvoir l’investissement durable et d’accroître les opportunités de participer à des chaînes de valeur mondiales.
L’inclusion financière, et notamment la détention d’un compte bancaire, a progressé de manière régulière
Plus d’un demi-milliard de personnes ont obtenu l’accès à des services financiers formels entre 2017 et 2021 (Nations Unies, 2024[14]). À l’échelle mondiale, la détention d’un compte bancaire est passée de 51 % en 2011 à 76 % en 2021, avec une hausse notable de 30 points de pourcentage dans les pays en développement, où elle s’est établie à 71 % en 2021 (Nations Unies, 2024[14]). Toutefois, toutes les régions n’affichent pas les mêmes progrès. Par exemple, seules 15.7 % des petites entreprises industrielles de l’Afrique subsaharienne ont eu accès à des prêts ou des lignes de crédit au cours de la période 2006-23, contre 44.2 % dans la région Amérique latine et Caraïbes (Nations Unies, 2024[14]).
Les volumes d’envois de fonds sont en hausse et les coûts de transfert restent élevés
Les volumes d’envois de fonds ont augmenté pour s’établir à 838 milliards USD en 2022, dont 614 milliards USD vers l’ensemble des pays en développement ; les fonds ainsi envoyés continuent de représenter une source de revenus essentielle pour les ménages et les petites et moyennes entreprises (PME) (Nations Unies, 2024[14]). Il était escompté que les envois de fonds atteignent 669 milliards USD en 2023 (Nations Unies, 2024[14]). C’est dans la région Amérique latine et Caraïbes que les envois de fonds ont enregistré le plus fort taux de croissance (21.6 %), à la faveur de la reprise économique aux États-Unis et de la réaction des migrants aux catastrophes naturelles qui ont touché leur pays d’origine (CNUCED, 2024[4]). En 2022, les PMA ont perçu 62 milliards USD au titre des envois de fonds, soit le double du volume d’IDE (27 milliards USD) dont ils ont bénéficié cette même année5.
Le coût moyen d’un envoi de 200 USD est passé de 7.7 % en 2015 à 6.2 % en 2023, principalement du fait d’un plus large accès des migrants aux instruments de transfert numériques. Toutefois, au niveau mondial, le coût moyen d’un envoi de fonds reste plus de deux fois supérieur à l’objectif de 3 % fixé par les ODD. L’indicateur SmaRT (Smart Remitter Target) de la Banque mondiale, qui correspond à la moyenne simple des trois services d’envoi de fonds les moins chers dans chaque circuit d’envoi, s’établissait à 3.5 % en 2023 (Banque mondiale, 2024[15]). Néanmoins, dans 20 % des circuits, les frais d’envoi étaient supérieurs à 5 %. La réduction des frais se heurte à plusieurs obstacles, notamment le peu de concurrence entre les prestataires, des réglementations restrictives même pour les envois de faibles montants, un soutien insuffisant aux nouveaux acteurs numériques, ainsi que les pratiques d’atténuation des risques liées à l’absence d’indicateurs des risques précis pour certains circuits.
Le financement du développement durable par l’action philanthropique est en hausse dans les pays en développement
Le financement philanthropique est en hausse, et les fondations nationales des pays émergents jouent un rôle croissant. Les apports à l’appui du développement provenant de 40 organisations philanthropiques privées ayant communiqué des données sont passés 4 milliards USD en 2015 à 11 milliards USD en 2022. Au cours de cette période, dans les marchés émergents comme la République populaire de Chine, l’Inde et le Mexique, les fondations nationales ont fourni 19 % du financement. C’est l’Afrique subsaharienne qui reçoit la part la plus importante du financement philanthropique total, avec des contributions significatives en faveur de la santé et du développement économique. La Fondation Gates, ainsi que d’autres grandes fondations, concentrent fortement leurs efforts sur cette région, en particulier dans les domaines de l’éradication de maladies et de l’amélioration des soins de santé, et y ont consacré 5 milliards USD au total en 2022 (Ratha et al., 2019[16]).
3.3. Défis persistants
Copier le lien de 3.3. Défis persistantsDe manière générale, les flux d’IDE vers les pays en développement sont en hausse, hormis pour les PMA
Au niveau mondial, l’IDE a diminué de 2 % entre 2022 et 2023 pour s’établir à 1 300 milliards USD, dans la poursuite de la tendance à la baisse constatée depuis 2015, et reste à un niveau inférieur à celui de la période précédant la crise du COVID-19 pour la deuxième année consécutive (CNUCED, 2024[4]). Alors que les flux d’IDE vers les pays en développement ont globalement augmenté entre 2015 et 2023, l’IDE vers les PMA a baissé tant en volume qu’en proportion. Après la pandémie de COVID-19, les flux d’IDE en direction des PMA ne sont pas remontés dans les mêmes proportions que ceux en direction des autres pays en développement en raison de l’impact disproportionné de crises touchant les produits alimentaires et l’énergie, ainsi que d’autres crises mondiales qui ont suivi (CNUCED, 2023[17]). Les PMA ont reçu 31.3 milliards USD d’IDE en 2023, contre 37.6 milliards USD en 2015, 3.6 % des flux totaux d’IDE vers les pays en développement et 2.4 % des flux d’IDE mondiaux (soit une légère amélioration par rapport aux 1.8 % en 2015) (CNUCED, 2024[4]). La perception de certains risques comme l’instabilité politique, la faiblesse des infrastructures et la taille limitée du marché fait que les acteurs de l’IDE se désintéressent souvent des PMA. D’autres facteurs, tels que des cadres réglementaires inadéquats, le manque de main-d’œuvre qualifiée et diverses barrières structurelles refroidissent les investisseurs. Dans le même temps, à l’échelle mondiale, les fusions-acquisitions transfrontières ont poursuivi leur tendance à la baisse, atteignant en 2023 leur niveau le plus bas en dix ans. L’investissement de création a marqué le pas en 2023, malgré des tendances divergentes dans les économies avancées et dans les économies émergentes et en développement, avec des dépenses d’investissement en hausse de 21 % dans ce dernier groupe (OCDE, 2024[18]).
Il est essentiel de promouvoir le renforcement des marchés de capitaux dans les pays en développement afin de permettre aux entreprises et aux pouvoirs publics de financer leurs investissements à long terme
Les marchés de capitaux soutiennent la formation de capital et la diversification des investissements, et contribuent à assurer le financement à long terme. Or, dans les pays en développement, la petite taille de ces marchés et leur sous-développement obèrent leurs opportunités de croissance. Les marchés de capitaux sont constitués de marchés d’actions et de marchés d’obligations ; l’acquisition de ces titres peut se faire sur le marché primaire, où sont émis les nouveaux titres, ou sur le marché secondaire, où s’échangent les titres existants. À titre de comparaison, en 2022, la capitalisation du marché des actions s’élevait à 131 % du produit national brut (PNB) dans les pays à revenu élevé, mais à seulement 34.4 % du PNB en Amérique latine et dans les Caraïbes, à 16.2 % du PNB en Europe centrale et dans les pays baltes, et à 64.4 % dans les pays d’Asie de l’Est et du Pacifique n’appartenant pas au groupe des pays à revenu élevé. Dans ces régions, les marchés d’actions manquent de liquidité, portent principalement sur les grandes entreprises, et ont eu tendance à connaître des flux nets négatifs ces deux dernières décennies. Quant aux marchés obligataires de ces régions, ils se concentrent généralement dans les émissions du secteur public (OCDE et al., 2024[19]).
Les investissements du secteur privé mobilisés grâce à l’intervention du secteur public en faveur du financement du développement ont augmenté mais restent insuffisants par rapport aux attentes
Entre 2012 et 2022, les interventions du secteur public à l’appui du financement du développement ont permis de mobiliser plus de 416.4 milliards USD du secteur privé, principalement par le biais d’investissements directs, de structures ad hoc, et de garanties (OCDE, 2024[20]). La mobilisation des financements privés est passée de 28 milliards USD en 2015 à 62 milliards USD en 2022, et les banques multilatérales de développement ont contribué au financement total à hauteur de 70 % au cours de la période 2020-22. La majeure partie des financements privés mobilisés est allée aux pays à revenu intermédiaire (87 %) ; les pays à faible revenu n’ont bénéficié que de 12 % de ces financements (OCDE, 2024[20]).
Selon un récent rapport de l’OCDE (2023[21]), entre 2018 et 2020, les principaux mécanismes de mobilisation des financements privés correspondaient à des investissements directs dans des entreprises et des structures ad hoc créées à des fins de financement de projets (38 %) et à des garanties (26 %). La part des financements mobilisés par des investissements directs a progressé au fil du temps. En revanche, la proportion des garanties dans la mobilisation des financements a chuté, passant de 32 % en 2018 à 20 % en 2020. Les lignes de crédit (12 %), les prêts syndiqués (10 %), les parts d’organismes de placement collectif (8 %) et les cofinancements simples (5 %) ont joué un rôle, certes plus modeste, mais non négligeable dans des domaines spécifiques, notamment en ce qui concerne le financement des PME et des projets à petite échelle (OCDE, 2023[21]).
La mobilisation des financements privés au service du développement durable se heurte à d’importants écueils, en particulier dans les pays en développement. Parmi les principaux freins figurent le risque élevé des investissements, la faiblesse des rendements, le manque de projets rentables, et la nature peu innovante des financements. Dans les PMA, l’instabilité économique et le manque de connaissances en matière d’investissement contribuent également à entraver la mobilisation des financements privés. Qui plus est, les investisseurs privés sont plus réticents à financer des secteurs comme la santé et l’éducation ou à contribuer à des objectifs de politique comme l’adaptation aux changements climatiques en raison de la faiblesse des rendements et de la petite taille des projets. La mobilisation ne pourra être renforcée qu’avec des instruments financiers innovants, une plus grande appétence au risque des institutions, et une transparence accrue des données afin de corriger les perceptions erronées des risques. Parmi les principaux leviers de mobilisation du financement, les répondants à l’enquête ont cité la disponibilité d’opportunités d’investissement rentables, l’innovation financière et la stabilité macroéconomique. D’autres facteurs comme l’amélioration des rendements des investissements, l’Accord de Paris et les ODD jouent également un rôle déterminant. L’Accord de Paris et les ODD incitent à la mobilisation des financements privés en alignant les opportunités financières sur les objectifs mondiaux liés au climat et au développement durable, ce qui favorise les investissements qui génèrent des bénéfices tout en ayant un impact positif pour la société.
Les inégalités entre les genres persistent sur le marché du travail
Dans le monde, le taux d’activité s’établit à 47 % pour les femmes contre 73 % pour les hommes. La rémunération des femmes est également largement inférieure, de 51 cents pour 1 USD gagné par un homme. Les femmes consacrent 2.6 fois plus de temps que les hommes aux soins non rémunérés et aux tâches domestiques, ce qui contribue encore à limiter leurs opportunités économiques. On constate d’importantes disparités entre les régions : en Afrique du Nord et en Asie occidentale, les femmes consacrent cinq fois plus d’heures que les hommes aux soins non rémunérés et aux tâches domestiques tandis qu’en Océanie, en Europe et en Amérique du Nord, elles y consacrent environ deux fois plus de temps (Nations Unies, 2024[14]).
3.4. Domaines nouveaux et émergents
Copier le lien de 3.4. Domaines nouveaux et émergentsLa finance durable a gagné en importance, portée par un intérêt croissant des investisseurs pour les facteurs non financiers et les critères ESG
Les actifs mondiaux d’investissement durable correspondent à des investissements qui intègrent des critères ESG en vue de favoriser le développement durable à long terme dans divers secteurs, et visent à produire à la fois un rendement financier et un impact positif pour la société. Le volume de ces actifs a atteint 30 300 milliards USD en 2022, ce qui représente une hausse importante par rapport à 2016 mais reste légèrement inférieur aux plus hauts enregistrés en 2020 et 2021. Les fonds d’investissement durable, qui sont pour la plupart domiciliés dans des économies avancées, plus particulièrement en Europe, ont capté 81 % du marché et bénéficié d’apports importants qui ont culminé à 558 milliards USD en 2021 avant de retomber à 72 milliards USD en 2023. Fin 2023, les fonds durables avaient accumulé 2 560 milliards USD d’actifs sous gestion, soit environ 10 % de l’ensemble des actifs durables. Cependant, en valeur absolue, les actifs des fonds durables ne représentent qu’une petite proportion de l’ensemble des actifs des fonds sous gestion, et constituent moins de 5 % du total des actifs de fonds mondiaux en 2023 (Nations Unies, 2024[22]). En ce qui concerne l’investissement à impact, une forme plus ciblée d’investissement qui vise à produire un impact social ou environnemental positif mesurable en sus de générer un rendement financier, le montant des actifs sous gestion a dépassé 1 200 milliards USD en 2022, à la faveur de la montée en puissance des obligations vertes et liées au développement durable. Au total, les émissions d’obligations vertes, sociales, durables et liées à la durabilité se sont établies à 5 300 milliards USD en 2023 (Banque mondiale, 2024[23]). La part de ces obligations émises par des entités dans des pays en développement a chuté entre 2022 et 2023, passant de 13 % à 5 % (OCDE, 2024[24]).
Les politiques visant à accroître la transparence, la redevabilité et la gouvernance des marchés de capitaux et des marchés financiers durables produisent un réel impact
Près de la moitié du PIB mondial est produit dans des pays qui ont adopté une législation imposant la communication d’informations relatives au climat. L’ISSB a fortement contribué à la consolidation des principales normes de déclaration afin d’améliorer l’infrastructure des données ESG6. En juillet 2023, on comptait plus de 780 mesures de politique publique portant sur le financement durable dans 109 pays, ce qui représente une hausse de 70 % par rapport à 2015 (Green Finance Platform, 2019[25]). Parmi ces mesures figurent une trentaine de taxonomies et plus de 200 cadres, normes et lignes directrices relatives à la publication d’informations sur la durabilité et le climat. Toutefois, outre le risque de fragmentation des marchés qui en limite l’accès, de nombreux pays en développement se heurtent à la faiblesse de leurs marchés financiers, qui restreint leur capacité à attirer efficacement les financements durables. Ainsi, bien qu’elles contribuent à hauteur de 40 % au revenu national des économies émergentes, de nombreuses PME éprouvent des difficultés à accéder au financement et à se mettre en conformité avec les nouvelles normes de durabilité.
Des progrès ont été accomplis dans le domaine de l’infrastructure des informations. En 2022, environ 70 % des entreprises examinées publiaient des rapports sur le développement durable, soit trois fois plus qu’en 2016 (Programme des Nations Unies pour l'environnement, 2024[26]). Toutefois, il subsiste des déficits de données et des risques d’écoblanchiment, que ce soit dans les économies avancées ou dans les pays en développement. En 2023, aux États-Unis, 30 % des gestionnaires d’actifs ont supprimé leurs références au sigle ESG et à l’expression « zéro émission nette » ou « neutralité carbone » de leurs supports de marketing et de leurs sites internet (Nations Unies, 2024[22]). Dans les secteurs des services bancaires et financiers, les pratiques d’écoblanchiment ont connu une forte hausse en 2023, avec 148 signalements contre 86 en 2022. Plus de 50 % d’entre eux portaient sur des allégations trompeuses sur les combustibles fossiles (RepRisk, 2023[27]).
Un consensus mondial sur les taxonomies et législations en matière de finance durable pourrait contribuer à clarifier les règles de déclaration, à réduire les distorsions du marché, et à limiter le risque que les pratiques de blanchiment des ODD se répandent et que les progrès dans la réalisation des ODD soient mis à l’arrêt, par exemple en ce qui concerne l’ODD 8 relatif au travail des enfants, pour lequel aucun progrès n’a été enregistré depuis 2016 (Nations Unies, 2024[28]). Des efforts d’harmonisation sont en cours. Parmi eux figurent la collaboration entre la Global Reporting Initiative et l’ISSB et la participation croissante au Groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives à la nature. Cependant, les disparités entre les juridictions soulignent la nécessité d’agir en faveur d’une interopérabilité mondiale.
Le financement privé à l’appui de l’action climatique pourrait être renforcé
Les économies avancées s’étaient engagées à mobiliser 100 milliards USD par an d’ici à 2020 pour le financement climatique en faveur des pays en développement, et ont renouvelé cet engagement jusqu’en 2025 (paragraphe 49 du Programme d’action d’Addis-Abeba) (Nations Unies, 2015[29]). Après 2021, le financement climatique a fait un bond de 30 % pour atteindre 115.9 milliards USD en 2022 soit, pour la première fois, davantage que les 100 milliards USD promis ; 60 % de ce financement est allé aux efforts d’atténuation (Nations Unies, 2024[14]). Le financement privé mobilisé par le financement public en faveur du climat, pour lequel on ne dispose de données comparables qu’à partir de 2016, est passé de 14.4 milliards USD en 2021 à 21.9 milliards USD en 2022 (soit une hausse de 7.5 milliards USD ou 52 %) après plusieurs années de stagnation relative (OCDE, 2024[30]). Toutefois, d’après la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, près de 6 000 milliards USD seraient nécessaires pour réaliser les plans d’action climatique des pays en développement à l’horizon 2030, ce qui nécessitera de mobiliser davantage de ressources, et entre 500 et 600 milliards USD par an de financement privé d’ici à 2030. Une part importante de ces montants devrait être mobilisée par les banques multilatérales de développement et autres institutions financières (Bhattacharya et al., 2023[31]).
Plusieurs initiatives ont été mises en place pour injecter et catalyser les investissements dans des infrastructures durables de qualité et encourager les partenariats facilitant le financement à bas coût dans les pays en développement. Entre 2013 et 2020, la Chine a investi plus de 731 milliards USD au niveau mondial, et notamment lancé la Belt and Road Initiative International Green Development Coalition en 2019 pour se mettre en conformité avec les ODD, même si des projets à forte intensité de carbone, y compris des centrales électriques à charbon, continuent d’être financés (Nedopil, 2024[32]). Le réseau Blue Dot annoncé en 2021 lors du sommet du G7 vise de son côté à promouvoir des normes élevées en matière d’infrastructures, une bonne gouvernance et la résilience climatique par le biais d’investissements privés dans les pays en développement (OCDE, 2024[33]).
L’amélioration des qualités de l’IDE soutient le développement durable et les transitions écologique et numérique
L’investissement étranger joue un rôle clé dans la promotion du développement durable. Toutefois, il ne bénéficie pas de manière égale à l'ensemble des pays, des segments de populations et des territoires. À l’échelle mondiale, entre 2019 et 2023, plus de 10 millions de nouveaux emplois ont été créés grâce aux IDE de création, dont plus de 6.4 millions dans les économies en développement et émergentes. Nombre de ces emplois sont occupés par des femmes : les entreprises étrangères emploient une part plus importante de femmes que les entreprises nationales. Cependant, pour la plupart, ces emplois ne sont pas des postes de haute direction et concernent des secteurs dans lesquels les salaires sont faibles (OCDE, 2022[34]). En outre, l’intensité de création d’emploi de l’IDE (qui correspond au nombre d’emplois créés pour 1 million USD investis) est en baisse, même dans les économies en développement et émergentes, ce qui induit des impacts négatifs à long terme sur le soutien, pourtant essentiel, de l’IDE en matière d’emploi et de revenus (OCDE, à paraître[35]).
L’IDE doit non seulement apporter du capital financier mais également contribuer au développement de l’économie, de la durabilité environnementale et du progrès social au niveau local. Parce qu’il établit des liens entre les entreprises locales et les entreprises multinationales, l’IDE peut également constituer un vecteur d’accès des entreprises nationales aux marchés internationaux et aux chaînes de valeur mondiales (OCDE, 2022[36]).
En outre, l’investissement étranger s’oriente rapidement vers des secteurs comme les énergies renouvelables, les semi-conducteurs et les technologies de l’information et de la communication qui, malgré un potentiel de création d’emploi plus faible, sont essentiels pour les transitions écologique et numérique. Par exemple, dans les économies en développement et émergentes, l’IDE de création dans les énergies renouvelables est passé de 3.3 milliards USD en 2003 (0.8 % du total des IDE de création de capacité) à 175.4 milliards USD en 2023 (24.3 % du total des IDE de création). Néanmoins, l’IDE dans les combustibles fossiles continuait de représenter 12.7 % des IDE de création en 2023 (OCDE, à paraître[35]). Il est donc urgent d’intervenir sur le plan politique pour récolter les bénéfices de l’IDE au soutien d’une croissance durable et inclusive ainsi que des transitions écologique et numérique. À cette fin, il faudra orienter les incitations financières vers les activités et les populations qui ont besoin d’être soutenues, et former rapidement la main-d’œuvre aux nouvelles compétences demandées par les entreprises multinationales, notamment en offrant aux entreprises des incitations à la reconversion et au renforcement des compétences (OCDE, 2022[36]).
Les pratiques d’atténuation des risques freinent le développement de systèmes de paiement transfrontières sûrs et abordables et limitent l’accès aux marchés financiers internationaux
Les pratiques d’atténuation des risques des institutions financières, qui consistent à cesser ou à restreindre les relations d’affaires avec certains clients ou catégories de clients afin d’éviter de gérer les risques associés, peut avoir de lourdes conséquences pour les pays en développement. Le nombre total de banques correspondantes actives a diminué de 29 % sur la période 2011-22 (Banque des règlements internationaux, 2023[37]). Les pratiques d’atténuation des risques peuvent accroître le coût des envois de fonds qui constituent la principale source de financement extérieur de nombreux pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. L’élimination de ces pratiques passera par une coopération internationale pour aider les pays à se conformer aux normes internationales d’intégrité financière, à améliorer leur réputation sur les marchés internationaux, à lutter contre la délinquance financière, à accroître les entrées de capitaux, et à élargir l’accès des particuliers et des entreprises aux services financiers, y compris en matière de financement du commerce. Cette coopération Internationale devra s’accompagner de mesures visant à éviter que les contrevenants se soustraient aux sanctions.
L’élargissement de l’horizon d’investissement peut soutenir les objectifs de développement durable à long terme
Les créanciers commerciaux accordent généralement des prêts avec des échéances à court terme et des taux d’intérêt élevés, ce qui freine les investissements à long terme et accroît le risque de liquidité dans les pays en développement (Sachs et al., 2023[38]). La rentabilité à court terme ne devrait pas se faire au détriment des investissements productifs et durables à long terme. Une plus grande disponibilité et une meilleure qualité des informations environnementales, sociales et de gouvernance communiquées peuvent encourager les investisseurs à prendre davantage de décisions d’investissement à long terme. De plus, les questions de durabilité pourraient être mieux intégrées dans les mandats et les activités des institutions financières. Selon une étude de la World Benchmarking Alliance (2023[39]), sur 400 institutions financières examinées pour l’année 2022, seules 37 % ont communiqué des objectifs de neutralité carbone à long terme, et 2 % seulement des engagements se sont traduits par des objectifs intermédiaires pour leurs activités de financement, dont 1 % seulement étaient étayés par des données scientifiques.
Annexe 3.A. Entreprise privée et finances intérieures et internationales
Copier le lien de Annexe 3.A. Entreprise privée et finances intérieures et internationalesTableau d’annexe 3.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : Entreprise privée et finances intérieures et internationales
Copier le lien de Tableau d’annexe 3.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : Entreprise privée et finances intérieures et internationales
Paragraphe du Programme d’action d’Addis-Abeba |
Engagement |
Cible ou objectif spécifique |
Cible des Objectifs de développement durable (ODD) correspondante (si disponible) |
État d’avancement de la mise en œuvre ou progrès accomplis depuis 2015, d’après les indicateurs des ODD retenus ou d’autres pertinents (mesures indirectes) |
---|---|---|---|---|
35 |
Inviter les entreprises à s’engager comme partenaires et à investir dans les domaines critiques pour le développement durable, notamment ceux de l’investissement direct étranger dans les pays qui en auraient le plus besoin et du financement à long terme. |
Non |
Aucune cible d’ODD n’a été convenue par les acteurs du secteur privé. Cible 12.1 Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement. |
Les acteurs du secteur privé n’ont pas formellement adopté le cadre des cibles et des indicateurs des ODD. Toutefois, de nombreux groupes et réseaux ont aidé à renforcer les partenariats avec le secteur privé pour aligner leurs activités sur les ODD. Parmi eux figurent, notamment, le Pacte mondial des Nations Unies, l’Alliance des investisseurs mondiaux pour le développement durable et les Principes des Nations Unies pour l’investissement responsable. (Pour une évaluation plus complète des performances au regard de l’ODD 12, voir https://sdg12hub.org/home et le chapitre 12 du rapport https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-12.pdf.) Indicateur 12.1.1 des ODD – Nombre de pays élaborant, adoptant ou mettant en œuvre des politiques d’appui à la transition vers des modes de consommation et de production durables. En l’état en 2023, 63 États membres des Nations Unies ont déclaré disposer de 516 instruments de politique publique visant à accélérer la transition vers des modes de consommation et de production durables. 49 % d’entre eux sont des feuilles de route ou des stratégies nationales (Nations Unies, 2024[40]). Entre 2015 et 2020, les pays ont accéléré la cadence et avaient mis en place en 2020 : 34 instruments économiques et budgétaires (contre 16 en 2015) ; 160 instruments de politique macroéconomique (contre 51 en 2015) ; 81 instruments réglementaires et législatifs (contre 37 en 2015) ; et 72 systèmes basés sur le volontariat (contre 30 en 2015) (PNUE, 2024[8]). IDE vers les pays en développement, y compris ceux qui en ont le plus besoin (ONU commerce et développement) Entre 2015 et 2023, l’IDE mondial a chuté, passant de plus de 2 000 milliards USD à 802 milliards USD. Les entrées d’IDE dans les pays en développement éligibles à l’APD sont passées de 338 milliards USD en 2015 à 286 milliards USD en 2023. Au cours de cette même période, les entrées d’IDE dans les pays les moins avancés (PMA) ont également reculé, de 37.6 milliards USD à 31.3 milliards USD, mais la part des PMA dans le total de ces entrées est passée de 1.8 % à 2.4 %. De manière similaire, le volume d’IDE dirigé vers les pays en développement sans littoral est passé de 25.1 milliards USD à 24.3 milliards USD. Cependant, l’IDE vers les petits États insulaires en développement a enregistré une hausse, de 6.4 milliards USD à 8.3 milliards USD (CNUCED, 2024[41]). Indicateurs de qualité de l’IDE Les indicateurs de qualité de l’IDE évaluent la contribution des entreprises étrangères à la productivité et à l’innovation, à la qualité de l’emploi et aux compétences, à l’égalité entre les genres, et à la croissance verte. Dans le monde, plus de 10 millions de nouveaux emplois ont été créés grâce à de l’IDE de création entre 2019 et 2023, dont 6.4 millions dans les économies en développement et émergentes (OCDE, à paraître[35]). L’investissement étranger s’oriente rapidement vers des secteurs comme les énergies renouvelables, les semi-conducteurs et les technologies de l’information et de la communication, qui présentent un potentiel de création d’emploi plus faible mais qui sont essentiels pour les transitions écologique et numérique. Par exemple, dans les économies en développement, l’IDE de création dans les énergies renouvelables est passé de 3.3 milliards USD (0.8 % du montant total des IDE de création) en 2003 à 175.4 milliards USD (24.3 % du montant total des IDE de création) en 2023. Néanmoins, l’IDE dans les combustibles fossiles continue de représenter 12.7 % de l’IDE de création (OCDE, à paraître[35]). Déficit d’investissement et flux d’investissement vers les secteurs essentiels aux ODD. Le déficit de financement des ODD pour les infrastructures s’est établi à 2 200 milliards USD en 2022 (CNUCED, 2023[42]). Entre 2015 et 2023, les investissements dans le domaine du développement durable dans les pays en développement ont varié suivant les secteurs. Le nombre de projets a augmenté de 40 % dans les infrastructures, de 76 % dans les énergies renouvelables, et de 22 % dans la santé. Cependant, au cours de la même période, il a diminué de 6 % dans tous les secteurs suivants : l’eau, l’assainissement et l’hygiène, et l’agroalimentaire (CNUCED, 2024[43]). |
36 |
Élaborer des politiques et/ou renforcer la réglementation pour promouvoir la qualité et la convergence des investissements. Promouvoir et créer des conditions favorables à un investissement viable à terme et qui profite à tous, par le biais notamment de la politique de la concurrence. |
Non |
S.O. |
L’aide publique au développement (APD) à l’appui du développement du secteur privé Entre 2015 et 2022, l’APD aux infrastructures économiques et aux services économiques est passée de 41.6 milliards USD à 45.2 milliards USD, tandis que l’APD aux secteurs de la production est passée de 15.8 milliards USD à 20 milliards USD ; ces secteurs ont capté 22 % de l’APD totale. Le secteur des services bancaires et financiers a par exemple bénéficié de 5.8 milliards USD et de 6.4 milliards USD d’APD respectivement en 2015 et 2022 (OCDE, 2024[44]). Nombre de pays membres du Réseau international de la concurrence Le Réseau international de la concurrence, qui comptait 15 institutions fondatrices en 2001, comprend désormais plus de 140 membres de près de 130 juridictions (Competition Policy International, 2020[45]) (RIC). La base de données des Tendances de l’OCDE sur la concurrence répertorie depuis 2018 des informations sur les tendances de la concurrence couvrant 77 juridictions et 34 variables (OCDE, 2024[46]). Recommandation du CAD de l’OCDE sur le déliement de l’aide publique au développement Les membres du CAD sont convenu de délier l’APD aux PMA, aux pays pauvres très endettés, aux autres pays à faible revenu, et aux pays et territoires bénéficiant uniquement des crédits de l’Association internationale de développement (IDA) dans la Recommandation du CAD sur le déliement de l’aide publique au développement (modifiée pour la dernière fois en 2018), ce qu’examine le Rapport 2022 sur la mise en œuvre de la Recommandation du CAD sur le déliement de l’aide publique au développement. Efficacité de l’implication du secteur privé dans la coopération pour le développement : l’Évaluation des Principes de Kampala dans le cadre de l’exercice de suivi du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement Le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (2023[13]) entend agir sur quatre fronts : l’état des politiques, le dialogue inclusif, la qualité de la participation du secteur privé, et la facilité d’établir des partenariats. Les conclusions de l’Évaluation des Principes de Kampala peuvent servir à appuyer le dialogue multipartite dans les pays participants grâce à des données concrètes, à identifier les goulets d’étranglement en matière de collaboration et à y remédier, et à améliorer la coordination entre les acteurs du développement et, par voie de conséquence, la confiance entre les partenaires publics, privés et de la société civile. En mettant en évidence l’impact de la collaboration public-privé, cette initiative peut accroître les investissements ainsi que la mise en place ou le renforcement de ces partenariats. Recommandation et boîtes à outils sur le Cadre d’action pour l’investissement et les politiques relatives aux qualités de l’IDE de l’OCDE Voir les paragraphes 35 et 37. Promotion de l’investissement : voir le paragraphe 46. |
37 |
Veiller à ce que le secteur des entreprises soit dynamique, tout en protégeant les droits des travailleurs et en faisant observer les normes sanitaires (OIT). Encourager l’adoption de pratiques et de principes de fonctionnement viables à terme et responsables (Pacte mondial) ainsi que l’investissement d’impact. Harmoniser les diverses initiatives, repérer les lacunes, et renforcer la conformité, notamment s’agissant de l’égalité des sexes. |
Non |
De nombreuses cibles des ODD sont pertinentes, notamment les suivantes : Cible 8.8 Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs. Cible 12.6 Encourager les entreprises, en particulier les grandes entreprises et les sociétés transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité. |
De nombreux indicateurs des ODD trouvent à s’appliquer, notamment les suivants : Indicateur 8.8.2 des ODD – Niveau de respect des droits du travail. Le nombre d’enfants astreints au travail a été estimé à 160 millions dans le monde début 2020, ce qui représente près d’un enfant sur dix à l’échelle mondiale et d’un enfant sur quatre en Afrique subsaharienne (Nations Unies, 2024[47]). Au niveau mondial, bien que la tendance à long terme soit à la baisse, les progrès sont à l’arrêt depuis 2016. D’après les estimations mondiales, l’esclavage moderne touchait 50 millions de personnes en 2021, soit 10 millions de plus qu’en 2016 (OIT / OIM, 2022[48]). Les données sur les accidents du travail mortels et non mortels montrent que la situation s’est nettement améliorée au fil des décennies. La moyenne mondiale concernant l’indicateur 8.8.2 des ODD sur le niveau de respect des droits au travail (liberté syndicale d’association et droit de négociation collective) s’établissait à 4.81 en 2022. Entre 2015 et 2021, la situation s’est aggravée dans 43 % des pays de 0.55 point et s’est améliorée dans 35 % des pays de 0.51 point. Le nombre de travailleurs migrants internationaux a connu une hausse continue et atteint 169 millions en 2019 (Nations Unies, 2024[49]). Indicateur 12.6.1 des ODD – Nombre de sociétés publiant des rapports sur le développement durable. En 2021-22, 73 % des entreprises couvertes par la base de données Refinitiv database, qui répertorie des données de plus de 10 000 entreprises du monde entier, le plus souvent des grandes entreprises, ont publié des rapports sur le développement durable ; le nombre d’entreprises ayant publié ce type de rapport a ainsi été multiplié par trois depuis 2016. Cette hausse s’est observée dans toutes les régions en 2022. L’Amérique latine, l’Afrique et l’Océanie ont enregistré des progrès continus tandis que l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord sont les régions qui affichent la plus grande proportion d’entreprises publiant des rapports sur le développement durable (Nations Unies, 2024[40]). Autres formes de communication d’informations sur le développement durable par les acteurs du secteur privé Le réseau des Principes pour l’investissement responsable (PRI) rassemble plus de 4 000 investisseurs représentant 121 000 milliards USD. L’Initiative pour des bourses durables (Sustainable Stock Exchanges Initiative) réunit pour sa part plus de 100 places boursières et a pour objectif d’améliorer la transparence en matière environnementale, sociale et de gouvernance. Le Pacte mondial comprend plus de 20 000 entreprises issues de plus de 160 pays (PRI, 2023[50] ; SSE, 2024[51] ; Pacte mondial des Nations Unies, 2024[52]). Indicateurs de qualité de l’IDE de l’OCDE L’intensité de la création d’emplois par l’IDE de création de capacité (nombre d’emplois créés pour 1 million USD investi) est plus élevée dans les pays non membres de l’OCDE que dans les pays membres de l’OCDE. Entre 2019 et 2023, pour 1 million USD investi, 2.6 nouveaux emplois étaient créés dans les pays hors OCDE, contre seulement 1.8 dans les pays de l’OCDE. L’intensité de la création d’emplois a baissé au cours de la dernière décennie, y compris dans les économies en développement, ce qui a eu des effets délétères sur la création d’emplois et les revenus. Cette baisse s’explique par le fait que l’IDE s’est orienté vers des secteurs présentant un potentiel de création d’emploi plus faible comme ceux des énergies renouvelables et des semi-conducteurs (OCDE, 2024[53]). (Pour une évaluation plus complète des performances au regard de l’ODD 8 et d’autres cibles pertinentes, voir https://ilostat.ilo.org/data/ ainsi que le Rapport sur les objectifs de développement durable 2024 des Nations Unies, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/, chapitres 8, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-8.pdf et 12, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-12.pdf). |
38 |
Faire en sorte que les politiques et la réglementation soient favorables à la stabilité des marchés financiers et à l’ouverture à tous des services financiers (par exemple en remédiant aux conséquences imprévues des mesures d’atténuation des risques). Promouvoir les incitations à investir de manière à favoriser la performance et la viabilité à long terme et à réduire la volatilité excessive. |
Non |
S.O. |
Volume global des émissions d’obligations durables et des apports aux fonds d’investissement durable Entre 2018 et 2023, le volume global des émissions d’obligations durables a connu une envolée, passant de 227 milliards USD à 872 milliards USD. La mobilisation de fonds pour l’investissement lié aux ODD par le biais de produits de financement durable sur les marchés financiers mondiaux se poursuit, mais à un rythme moins soutenu. Les obligations durables ont enregistré une croissance marginale en 2023, tandis que les nouveaux apports dans les fonds d’investissement durables ont chuté de 60 % (CNUCED, 2024[4]). |
39 |
Élargir l’accès aux services financiers formels pour tous dans des conditions d’égalité, notamment au moyen de stratégies, de réglementations, de soutien aux institutions, d’instruments novateurs, de l’apprentissage par les pairs et de l’échange d’expérience (par le biais de l’Alliance pour l’inclusion financière), du développement des capacités et de la collaboration. |
Oui Élargir l’accès aux services financiers formels pour tous dans des conditions d’égalité. |
Cible 8.10 Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance. |
Indicateur 8.10.2 des ODD – Proportion d’adultes (15 ans ou plus) possédant un compte dans une banque ou dans une autre institution financière ou faisant appel à des services monétaires mobiles. L’inclusion financière a progressé de manière régulière, et plus d’un demi-milliard de personnes ont obtenu l’accès à des services financiers formels entre 2017 et 2021. À l’échelle mondiale, la détention d’un compte bancaire est passée de 51 % en 2011 à 76 % en 2021, avec une hausse notable de 30 points de pourcentage dans les pays en développement, où elle s’est établie à 71 % en 2021 (Demirgüç-Kunt et al., 2022[54]). Indicateur 8.10.1 des ODD – a) Nombre de succursales de banques commerciales pour 100 000 adultes et b) nombre de distributeurs automatiques de billets pour 100 000 adultes. Le nombre de succursales de banques commerciales a diminué entre 2015 et 2021 (de 15.0 à 13.7 pour 100 000 habitants) à l’échelle mondiale, mais est en hausse dans les PMA (de 4.8 à 5.9 pour 100 000 habitants). Il subsiste des disparités régionales, comme le montre le ratio de 4.1 en Afrique subsaharienne. Le nombre de distributeurs automatiques de billets pour 100 000 habitants est passé de 64.6 à 63.9 dans le monde, et de 12.4 à 10.8 en Afrique subsaharienne (Nations Unies, 2024[49]). |
40 |
Veiller à ce que des services financiers adéquats et abordables soient bien offerts aux travailleurs migrants et à leur famille. Aider les autorités nationales à réduire les obstacles, améliorer la coordination entre les autorités réglementaires, et exploiter les technologies nouvelles afin d’accroître l’alphabétisation et l’inclusion financières et d’améliorer la collecte des données. |
Oui Ramener le coût de transaction moyen des transferts de salaire des travailleurs migrants en 2030 au plus tard à moins de 3 % du montant transféré. Ramener à moins de 5 % d’ici à 2030 les commissions perçues sur les transferts de salaire dans toutes les filières. |
Cible 10.c D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 % les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les circuits d’envois de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 %. Cible 17.3 Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement. |
Indicateur 10.c.1 des ODD – Coûts des envois de fonds en proportion du montant transféré. Le coût de l’envoi de fonds à partir d’un pays du Groupe des Vingt (G20) s’élevait en moyenne à 6.5 % en 2023, soit davantage que la moyenne mondiale (Banque mondiale, 2023[55]). Dans 20 % des circuits d’envoi de fonds, les commissions restent supérieures à la cible de 5 % (Banque mondiale, 2023[55]). Indicateur 17.3.2 des ODD – Volume des envois de fonds de travailleurs migrants (en dollars des États-Unis) en proportion du PIB total. Le volume des envois de fonds est en hausse, et était estimé à 831 milliards USD en 2022, dont 647 milliards USD à destination des pays en développement. Le coût des envois de fonds reste élevé. Le coût moyen de l’envoi de 200 USD est passé de 7.7 % en 2015 à 6.2 % en 2023, ce qui continue de représenter plus du double de la cible des ODD, qui est de 3 % (IOM, 2023[56]). Indicateur SmaRT (Smart Remitter Target) de la Banque mondiale En 2023, le coût global SmaRT moyen (à savoir le coût qu’un consommateur averti ayant accès à des informations complètes pourrait payer dans chaque circuit d’envoi) était de 3.41 % (Banque mondiale, 2024[15]). Proportion des envois de fonds numériques En 2023, les envois de fonds numériques représentaient 30 % de l’ensemble des opérations. Les services monétaires mobiles étaient 35 % moins chers qu’un virement bancaire et constituaient le moyen présentant le meilleur rapport coût-efficacité pour envoyer des fonds (Banque mondiale, 2023[57]). |
41 |
Être déterminé à ce que les femmes et les filles bénéficient des mêmes chances et droits que les hommes, notamment en entreprenant des réformes législatives et administratives et en encourageant le secteur privé à contribuer à l’égalité des sexes (référence aux Principes d’autonomisation des femmes définis par ONU-Femmes et par le Pacte mondial des Nations Unies). |
Non |
De nombreuses cibles de l’ODD 5 trouvent à s’appliquer, de même que plusieurs cibles liées à l’égalité entre les genres d’autres ODD. |
De nombreux indicateurs de l’ODD 5 trouvent à s’appliquer, de même que plusieurs indicateurs liés à l’égalité entre les genres d’autres ODD. En 2022, 13 % des indicateurs servant à évaluer les progrès accomplis sont très loin des cibles de l’ODD 5 pour 2030, et 15 % sont loin des cibles. 48 % seulement des données nécessaires pour évaluer la progression de l’ODD 5 sont disponibles (ONU-Femmes, 2022[58]). Près de la moitié des 95 pays examinés par ONU-Femmes et le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies en 2020 continuaient de limiter l’accès des femmes à certains emplois ou à certains secteurs, et les femmes n’occupaient que 28 % des postes de direction (Nations Unies, 2024[7]). (Pour une évaluation plus complète des performances au regard de l’ODD 5 et d’autres ODD pertinents, voir https://data.unwomen.org/features/are-we-track-achieve-gender-equality-2030). Voir également la référence citée au paragraphe 37 sur le suivi de l’ODD 8. |
42 |
Encourager les donations philanthropiques, la coopération avec d’autres acteurs, le renforcement de la transparence et de la responsabilisation, le respect des priorités nationales, et l’investissement d’impact. |
Non |
S.O. |
La philanthropie privée au service du développement (OCDE) : Entre 2015 et 2022, les apports de la philanthropie privée consacrés au développement sont passés de 3.5 milliards USD à 9.9 milliards USD, ce qui représente une hausse de 185 % ; 48 organisations philanthropiques communiquent désormais des informations sur leur coopération avec les pays en développement. Cette hausse s’explique en grande partie par une meilleure couverture des données (OCDE, 2024[59]). |
43 |
Encourager les opérations de prêt aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME). (Longue liste de mesures, notamment de renforcement des capacités, référence à la Société financière internationale (SFI) et aux nouveaux véhicules d’investissement tels que le financement mixte, aux structures novatrices de financement de la dette et aux instruments de la gestion des risques.) |
Non |
Cible 9.3 Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration aux chaînes de valeur et aux marchés. |
Indicateur 9.3.1 des ODD – Proportion des petites entreprises dans la valeur ajoutée totale de l’industrie. À l’échelle mondiale, les MPME représentent plus de 90 % de l’ensemble des entreprises, 70 % en moyenne de l’emploi total, et 50 % du PIB. Le déficit de financement des petites et moyennes entreprises est estimé à 5 700 milliards USD, ou 8 000 milliards USD si l’on inclut celles du secteur informel (Société financière internationale, 2024[60]). Indicateur 9.3.2 des ODD – Proportion des petites entreprises industrielles ayant contracté un prêt ou une ligne de crédit. Seules 16.9 % des petites entreprises industrielles de l’Afrique subsaharienne et 17.4 % de celles des PMA ont accès à des prêts ou des lignes de crédit, contre 45.4 % dans la région Amérique latine et Caraïbes (Nations Unies, 2024[47]). |
44 |
Développer les marchés financiers nationaux, en particulier les marchés des obligations à long terme et des assurances. Renforcer la supervision, les modalités de compensation et de liquidation des transactions, la résolution des litiges, la gestion des risques, les marchés régionaux et les opérations de prêt dans les monnaies nationales. Améliorer le soutien international et la création de capacités. |
Non |
S.O. |
Rapport sur les IFNB du CSF Entre 2015 et 2022, le stock mondial des actifs sous gestion est passé de 310 000 milliards USD à 455 000 milliards USD ; la part détenue dans les pays en développement a également augmenté, passant de 17 % à 21 % (FSB, 2023[1]). APD à l’appui du secteur financier L’APD dirigée vers les services bancaires et financiers est restée stable au cours de la période 2015-22, avec une progression de 5.8 milliards USD à 6.4 milliards USD. La réponse de l’APD à la crise du COVID-19 a entraîné une hausse importante du soutien à ce secteur, qui a culminé à 10.9 milliards USD (OCDE, 2024[44]). L’indice de référence du système financier de la WBA Il ressort d’un examen des 400 plus grandes institutions financières au monde, banques multilatérales de développement incluses, conduit par la World Benchmarking Alliance, qu’en 2022 que seules 37 % d’entre elles publiaient des objectifs de neutralité carbone à long terme. 2 % seulement de ces engagements se sont traduits par des objectifs intermédiaires pour leurs activités de financement, dont 1 % seulement étaient étayés par des données scientifiques (WBA, 2022[61]). |
45 |
Encourager la promotion de l’investissement et accorder la priorité aux projets axés sur la durabilité et la transformation par une aide financière et technique et le renforcement des capacités. Utiliser des assurances, des garanties des investissements (référence à l’AMGI) et de nouveaux instruments financiers pour susciter l’IDE dans les pays qui en ont le plus besoin. |
Non |
Cible 17.5 Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés |
Indicateur 17.5.1 des ODD – Nombre de pays qui adoptent et mettent en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés. Parmi les 50 pays disposant de mécanismes de promotion des IDE sortants (IDES), seules 18 économies avancées (58 %) et 5 économies en développement (26 %) ont mis en place au moins un instrument spécialement conçu pour encourager les IDES vers les pays en développement, dont les PMA (Nations Unies, 2024[62]). Réseau des agences de promotion de l’investissement de l’OCDE Créée en 1995 par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et 50 agences de promotion de l’investissement (API), l’Association mondiale des agences de promotion de l’investissement (WAIPA) compte 133 membres en 2024. Aux fins de leur rapport de 2020 sur la situation des API dans le monde, la WAIPA et la Banque mondiale ont examiné 162 API (WAIPA, 2023[63]). En 2016, l’OCDE a créé le Réseau des agences de promotion de l’investissement, qui comprend 51 adhérents à la Déclaration sur l’investissement international et les entreprises multinationales de l’OCDE de 1976 ; cinq des adhérents ont rejoint le réseau des API en 2015 (OCDE, 2024[64]). Garanties de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) Au cours de l’exercice 2023, l’AMGI a émis un montant record de 6.4 milliards USD de nouvelles garanties dans le cadre de 40 projets et fourni un financement total de 8.6 milliards USD (provenant de sources privées et publiques) : 27 % des émissions brutes sont allées à des pays (à faible revenu) admis à bénéficier de l’aide de l’IDA, 19 % à des pays en situation de fragilité ou touchés par un conflit, et 28 % de l’ensemble des investissements garantis dans le cadre des projets ont contribué au financement de l’action climatique (AMGI, 2023[65]). Cadre d’action pour l’investissement, et Indicateurs, Recommandation et boîte à outils sur les qualités de l’IDE La Recommandation de l’OCDE sur les qualités de l’IDE recommande aux gouvernements de faciliter et promouvoir les possibilités d’investissement au service du développement durable en remédiant aux asymétries de l’information et aux obstacles administratifs. Les gouvernements devraient : sensibiliser le public et les parties prenantes aux impacts de l’investissement sur le développement durable ; renforcer l’articulation entre les objectifs de promotion de l’investissement et de développement durable, y compris dans les domaines des infrastructures de qualité, du développement des compétences et du développement régional ; améliorer le lien entre activités de facilitation de l’investissement et objectifs de développement durable, y compris en prenant des mesures visant à accroître la transparence des procédures d’obtention de permis et d’autorisation et à ce qu’elles soient bien gérées, et en resserrant les liens entre les investisseurs étrangers et les entreprises nationales. |
46 |
Prendre la résolution d’adopter et d’appliquer des régimes de promotion des investissements en faveur des PMA. Offrir une aide financière et technique (notamment en matière de préparation des projets et de négociation des contrats, de résolution des différends, et d’assurance et de garanties contre les risques) (référence à l’AMGI et à l’amélioration des conditions de l’activité économique). Combler le déficit de financement des pays qui en ont le plus besoin. Encourager l’utilisation de mécanismes et de partenariats novateurs. |
Non |
Cible 17.3 Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement. Cible 17.5 Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés. Cible 17.9 Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux d’exécution de tous les ODD, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire. |
Voir les paragraphes 35 et 36. Indicateur 17.3.1 des ODD – Ressources financières supplémentaires de diverses provenances mobilisées en faveur des pays en développement. Voir le paragraphe 54 de l’Annexe 4.A. Indicateur 17.5.1 des ODD – Nombre de pays qui adoptent et mettent en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays en développement, y compris des PMA. Dans la droite ligne du Programme d’action d’Addis-Abeba, le Programme d’action de Doha en faveur des pays les moins avancés de 2022 vise à adopter et mettre en œuvre des dispositifs encourageant l’investissement en faveur des PMA. Des programmes de renforcement des capacités à destination des API et des initiatives de promotion de l’investissement dans les PMA ont ensuite été mis en place avec le concours des principales institutions concernées. Le rapport sur l’investissement dans le monde d’ONU commerce et développement présente une analyse des tendances des politiques de l’investissement, notamment en ce qui concerne le règlement des différends et les accords internationaux d’investissement (CNUCED, 2024[4]). Indicateur 17.9.1 des ODD – Valeur en dollars de l’aide financière et technique promise aux pays en développement (notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire). Voir les paragraphes 56 et 57 de l’Annexe 4.A. Part de l’APD dans les flux de financement extérieurs Les PMA restent fortement dépendants de l’APD et des envois de fonds, qui représentent respectivement 61 % et 29 % de leurs flux de financement extérieurs, contre, respectivement, 12 % et 12 % dans les autres pays en développement. Les flux de financement privés (IDE et autres flux privés aux conditions du marché) représentent seulement 1 % du total des flux extérieurs dans les PMA, contre 22 % dans les autres pays en développement (OCDE, 2022[66]). |
47 |
Faire figurer dans les stratégies nationales des plans d’investissement dans des ouvrages d’équipement de qualité et robustes, renforcer les conditions favorables à l’activité intérieure, et apporter un soutien technique pour aider à créer des filières de projets (référence au Programme de développement des infrastructures en Afrique de l’Union africaine). Encourager l’investissement à long terme, notamment par les investisseurs institutionnels et par la définition de normes adaptées. |
Non |
Cible 9.a Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux PMA, aux PDSL et aux PEID. |
Voir les paragraphes 35 et 36. Indicateur 9.a.1 des ODD – Montant total de l’aide publique internationale (aide publique au développement et autres apports du secteur public) alloué aux infrastructures. Le montant total des apports du secteur public, tous donneurs confondus, alloué aux infrastructures dans les pays en développement a atteint 68.2 milliards USD en 2022, une hausse de 11 % depuis 2015, principalement portée par celle des flux en faveur des services bancaires et financiers. Toutefois, en pourcentage du volume total des apports du secteur public, les flux vers ce secteur se sont inscrits dans une tendance baissière et sont passés de 21 % en 2015 à 17 % en 2022 (Nations Unies, 2024[47]). Le soutien public total au développement durable (TOSSD) (Pilier I) s’est établi à 21.4 milliards USD en 2022 pour les infrastructures énergétiques, à 23 milliards USD pour le transport et l’entreposage, et à 2.3 milliards USD pour les communications. Les financements privés mobilisés pour ces trois secteurs se sont élevés à, respectivement, 8.4 milliards USD, 8.1 milliards USD et 3 milliards USD (TOSSD, 2024[67]). Plusieurs programmes et engagements ont été adoptés en faveur du développement des infrastructures. Le premier Plan d’action prioritaire (2012-20) du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) de l’Union africaine a permis la construction de 16 066 kilomètres de routes et 4 077 kilomètres de lignes ferroviaires ; la mise en place de postes frontaliers à guichet unique ; et le développement de 7 gigawatts de production d’hydroélectricité et 3 506 kilomètres de lignes de distribution. Selon les estimations, 360 milliards USD par an seront nécessaires pour mettre en œuvre tous les projets du Programme PIDA d’ici à 2040 (African Union Development Agency - NEPAD, 2023[68]). La qualité des normes relatives aux infrastructures s’est également améliorée, notamment grâce au réseau Blue Dot. |
48 |
Faciliter la conclusion de partenariats public-privé, notamment en vue de la planification, de la négociation des contrats, de la gestion, de la comptabilité et de la budgétisation des passifs éventuels. Prêter attention à la structure la plus indiquée et à l’utilisation des instruments mixtes de financement. |
Non |
Cible 17.17 Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats public-privé et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière. |
Indicateur 17.17.1 des ODD – Montant (en dollars des États Unis) des ressources allouées aux partenariats public-privé pour l’infrastructure. Pas de données communiquées depuis 2016. Taille du marché du financement mixte Entre 2014 et 2023, le marché du financement mixte a compté 85 transactions en moyenne par an, avec un total de financement annuel médian de 15 milliards USD. Les transactions de financement mixte en faveur du climat ont représenté près de la moitié (49 %) du marché du financement mixte en nombre, et 57 % du financement en montants agrégés, dont la majeure partie a été allouée aux énergies renouvelables (Convergence Blended Finance, 2024[69]). Voir également les données sur les financements privés mobilisés par une intervention du secteur public présentées au chapitre 3 et au paragraphe 54 de l’annexe 4.A. |
49 |
Encourager l’investissement public et privé dans l’équipement et les écotechnologies énergétiques, notamment le piégeage et le stockage du carbone. Augmenter substantiellement la part des énergies renouvelables. Intensifier la coopération internationale pour fournir une aide suffisante et faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, développer les infrastructures et améliorer le niveau technologique afin de fournir des services énergétiques modernes et durables dans tous les pays en développement, en particulier les PMA et les PEID (références à l’initiative Énergie durable pour tous des Nations Unies, à l’initiative Power Africa, à la vision du NEPAD pour la production d’électricité en Afrique, et au Réseau insulaire mondial pour les énergies renouvelables de l’Agence internationale des énergies renouvelables [IRENA]). |
Oui Doubler le taux mondial d’amélioration de l’efficacité et de la conservation énergétiques, dans le but d’assurer un accès universel à des services énergétiques peu coûteux, fiables, modernes et durables d’ici à 2030. Appel à l’action pour donner suite aux recommandations de l’initiative du Secrétaire général, Énergie durable pour tous, qui permettraient sans doute de recueillir plus de 100 milliards USD d’investissements annuels d’ici à 2020, moyennant des initiatives axées sur les marchés, des partenariats et la mobilisation des banques de développement. |
Outre les trois cibles explicites (7.3, 7.1 et 13.a), de nombreuses cibles de l’ODD 7 trouvent à s’appliquer. Cible 7.1 D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable. Cible 7.3 D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique. Cible 13.a Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards USD par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires. Cible 12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables. |
Au-delà des indicateurs associés aux trois cible explicites, de nombreux indicateurs liés à d’autres cibles de l’ODD 7 trouvent à s’appliquer. (Pour une évaluation plus complète des performances au regard de l’ODD 7 et d’autres ODD pertinents, voir le site conjoint de l’AIE, l’IRENA, l’UNSD, la Banque mondiale et l’OMS https://trackingsdg7.esmap.org/. Voir également https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-7.pdf.) Indicateur 7.1.1 des ODD – Proportion de la population ayant accès à l’électricité. En 2022, 91 % de la population mondiale avait accès à l’électricité, contre 84 % en 2015, bien que l’on constate des disparités importantes entre les régions : sur les 685.2 millions de personnes dans le monde qui n’avaient toujours pas accès à l’électricité en 2022, 569 millions vivaient en Afrique subsaharienne (Nations Unies, 2024[6]). Indicateur 7.1.2 des ODD – Proportion de la population utilisant principalement des carburants et technologies propres. En 2022, 74 % de la population mondiale avait accès à des combustibles de cuisson propres, mais 2.1 milliards de personne ne disposaient que de sources d’énergie polluantes comme le charbon et le bois. Bien que si le déficit d’accès se soit réduit depuis 2015, passant de 36 % à 26 %, on estime que 1.8 milliard de personnes n’auront toujours pas accès à des combustibles de cuisson propres en 2030 si la tendance actuelle se poursuit (Nations Unies, 2024[6]). Indicateur 7.3.1 des ODD – Intensité énergétique [rapport entre énergie primaire et produit intérieur brut (PIB)]. En 2021, l’intensité énergétique primaire s’est améliorée de 0.8 %, ce qui est inférieur à la moyenne de 1.2 % sur cinq ans et très loin de la cible de l’indicateur 7.3 des ODD de 2.6 %. Pour atteindre l’objectif fixé à l’horizon 2030, il faudrait une progression annuelle de 4 % entre 2020 et 2030, conformément à la Feuille de route vers la neutralité carbone de l’Agence internationale de l’énergie. La lenteur des progrès reflète le rythme modéré de la reprise à la suite de la pandémie de COVID-19, période pendant laquelle la consommation d’énergie a augmenté de plus de 5 %, ce qui représente la plus forte hausse en 50 ans (Nations Unies, 2024[6]) Indicateur 13.a.1 des ODD – Montant (en dollars des États-Unis) des ressources fournies et mobilisées par année relativement à l’objectif collectif actuel de mobilisation, soit 100 milliards USD jusqu’en 2025. D’après le septième rapport de l’OCDE portant sur les progrès accomplis au regard de l’objectif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, en 2022, les pays développés ont fourni et mobilisé un total de 115.9 milliards USD de financements climatiques pour les pays en développement, dépassant ainsi pour la première fois l’objectif annuel de 100 milliards USD (OCDE, 2024[30]). Indicateur 12.a.1 des ODD – Capacité installée du parc d’énergie renouvelable dans les pays en développement et les pays développés (en watts par habitant). Au niveau mondial, la capacité totale installée du parc d’énergie renouvelable est passée de 250 watts par habitant en 2015 à 424 watts par habitant en 2022. En Afrique subsaharienne, elle reste largement inférieure à ce niveau, puisqu’elle s’établissait à 39 watts par habitant en 2022, contre 28 en 2015. Pour atteindre l’objectif fixé et doubler l’amélioration mondiale de l’efficacité énergétique à l’horizon 2030, il faudrait multiplier par trois les investissements dans l’efficacité énergétique d’ici là (Nations Unies, 2024[40]). Part de l’énergie renouvelable mondiale dans la consommation finale d’énergie totale Entre 2015 et 2021, à l’échelle mondiale, la part de l’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie totale est passée de 16.7 % à 18.7 %, mais les disparités sont importantes entre les régions. Par exemple, cette part n’était que 32.3 % dans la région Amérique latine et Caraïbes, mais de 69.9 % en Afrique subsaharienne (AIE, IRENA, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, Banque mondiale, OMS, 2024[70]). L’IDE à l’appui des énergies renouvelables rapporté aux investissements dans les combustibles fossiles Dans les pays non membres de l’OCDE, l’IDE de création dans les énergies renouvelables est passé de 3.3 milliards USD (0.8 % du volume total de l’IDE de création de capacité) en 2003 à 175.4 milliards USD en 2023 (24.3 % du volume total de l’IDE de création de capacité). Dans ces mêmes pays, l’IDE dans les combustibles fossiles représentait toujours 91.7 milliards USD (12.7 % du volume total de l’IDE de création de capacité) en 2023. |
Note : Ces données sont essentiellement tirées du rapport des Nations Unies intitulé Sustainable Development Goals Extended Report 2024 et de ses annexes statistiques. Les sommes données dans les annexes sont exprimées en USD à prix constants de 2015. L’abréviation S.O. signifie « Sans Objet » et est utilisée lorsqu’un élément n’est pas applicable ou pertinent.
Références
[68] African Union Development Agency - NEPAD (2023), Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA): Rapport sur le premier Plan décennal de mise en œuvre, AUDA-NEPAD, Midrand, Afrique du Sud, https://www.au-pida.org/wp-content/uploads/2023/09/PIDA-Progress-Report_WEB_FR_0.pdf.
[70] AIE, IRENA, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, Banque mondiale, OMS (2024), Tracking SDG 7: The Energy Progress Report, Banque mondiale, Washington, D.C., https://www.iea.org/reports/tracking-sdg7-the-energy-progress-report-2024.
[65] AMGI (2023), MIGA Annual Report 2023, https://www.miga.org/sites/default/files/multilingual/2023-10/MIGA_AnnualReport2023_interior_toprint_R10.pdf.
[37] Banque des règlements internationaux (2023), CPMI Quantitative Review of Correspondent Banking Data (base de données), https://www.bis.org/cpmi/paysysinfo/corr_bank_data.htm (consulté le 13 juillet 2024).
[23] Banque mondiale (2024), Green, Social, Sustainability, and Sustainability-Linked (GSSS) Bonds Market Update, July 2024, https://thedocs.worldbank.org/en/doc/dacb969cc71f53abde2d2758f1cc13ed-0340012024/original/GSSS-Quarterly-Newsletter-Issue-No-8.pdf.
[15] Banque mondiale (2024), Remittances Prices Worldwide Quarterly: An Analysis of Trends in Cost of Remittance Services, https://remittanceprices.worldbank.org/sites/default/files/rpw_main_report_and_annex_q124_final.pdf (consulté le 29 novembre 2024).
[5] Banque mondiale (2024), World Development Indicators (database): Financial Sector, https://donnees.banquemondiale.org/theme/secteur-financier?view=chart (consulté le 10 décembre 2024).
[57] Banque mondiale (2023), An analysis of trends in cost of remittance services quarterly, https://remittanceprices.worldbank.org/sites/default/files/rpw_main_report_and_annex_q423_final.pdf.
[55] Banque mondiale (2023), Remittance prices worldwide, https://remittanceprices.worldbank.org/.
[31] Bhattacharya, A. et al. (2023), A climate finance framework : decisive action to deliver on the Paris Agreement – Summary, Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment and London School of Economics and Political Science, London, https://www.lse.ac.uk/granthaminstitute/wp-content/uploads/2023/11/A-Climate-Finance-Framework-IHLEG-Report-2-SUMMARY.pdf.
[9] Celani, A., L. Dressler et M. Wermelinger (2022), « Building an Investment Tax Incentives database : Methodology and initial findings for 36 developing countries », OECD Working Papers on International Investment, n° 2022/01, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/62e075a9-en.
[41] CNUCED (2024), FDI Data Explorer - World Investment Report 2024, https://unctad.org/fr/publication/rapport-sur-linvestissement-dans-le-monde-2024.
[43] CNUCED (2024), « Global foreign investment weak in 2023, funding for sustainable development sectors drops over 10% », https://unctad.org/news/global-foreign-investment-weak-2023-funding-sustainable-development-sectors-drops-over-10.
[4] CNUCED (2024), Rapport sur l’investissement dans le monde 2024, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Genève, https://unctad.org/fr/publication/rapport-sur-linvestissement-dans-le-monde-2024.
[17] CNUCED (2023), « Investment flows to least developed countries affected disproportionately by global crises », Investment Trends Monitor, n° 45, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Genève, https://unctad.org/publication/investment-flows-least-developed-countries-affected-disproportionally-global-crises.
[42] CNUCED (2023), « Investment policies for the energy transition: Incentives and disincentives », Investment Policy Monitor 26, https://unctad.org/publication/investment-policies-energy-transition-incentives-and-disincentives (consulté le 29 novembre 2024).
[45] Competition Policy International (2020), (Nearly) A Century with the ICN, https://internationalcompetitionnetwork.org/wp-content/uploads/2021/10/ICN@20-Century-with-the-ICN.pdf.
[69] Convergence Blended Finance (2024), The State of Blended Finance 2024, Convergence Report, https://www.convergence.finance/resource/state-of-blended-finance-2024-climate-edition/view.
[54] Demirgüç-Kunt, A. et al. (2022), The Global Findex Database 2021, Banque mondiale, https://doi.org/10.1596/978-1-4648-1897-4.
[1] FSB (2023), Global Monitoring Report on Non-bank Financial Intermediation 2023, Conseil de stabilité financière, https://www.fsb.org/2023/12/global-monitoring-report-on-non-bank-financial-intermediation-2023/.
[25] Green Finance Platform (2019), Green Finance Measures Database, https://www.greenfinanceplatform.org/financial-measures/browse (consulté le 10 juillet 2024).
[56] IOM (2023), La migration et les migrants dans le monde, Organisation internationale pour les migrations, https://publications.iom.int/books/etat-de-la-migration-dans-le-monde-2024-chapitre-2.
[22] Nations Unies (2024), Financing for Sustainable Development Report 2024, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, New York, https://desapublications.un.org/publications/financing-sustainable-development-report-2024.
[47] Nations Unies (2024), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex, Conseil économique et social, New York, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
[28] Nations Unies (2024), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
[40] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Extended Report 2024: Goal 12, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-12.pdf.
[62] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Extended Report 2024: Goal 17 Partnerships for the Goals, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-17.pdf.
[7] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Extended Report 2024: Goal 5, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-5.pdf (consulté le 29 novembre 2024).
[6] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Extended Report 2024: Goal 7, Division de statistique de l’Organisation des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-7.pdf (consulté le 29 novembre 2024).
[49] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Extended Report 2024: Goal 8, Commission de statistique des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/extended-report/Extended-Report_Goal-8.pdf.
[14] Nations Unies (2024), The Sustainable Development Goals Report 2024, Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies, New York, https://unstats.un.org/sdgs/report/2024/ (consulté le 29 novembre 2024).
[29] Nations Unies (2015), Addis Ababa Action Agenda of the Third International Conference on Financing for Development, https://sustainabledevelopment.un.org/content/documents/2051AAAA_Outcome.pdf.
[32] Nedopil, C. (2024), China Belt and Road Initiative (BRI) Investment Report 2023, Griffith University and FISF Fudan University, Brisbane and Shanghai, https://www.griffith.edu.au/__data/assets/pdf_file/0033/1910697/Nedopil-2024-China-Belt-Road-Initiative-Investment-report.pdf.
[59] OCDE (2024), Explorateur de données - Philanthropie privée pour le développement (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/ze (consulté le 20 juillet 2024).
[44] OCDE (2024), Explorateur des données - CAD5: Aide (APD) par secteur et par fournisseur (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/9z (consulté le 3 juillet 2024).
[2] OCDE (2024), FDI in Figures, October 2024, https://www.oecd.org/en/publications/fdi-in-figures-october-2024_fcdc2fb2-en.html.
[18] OCDE (2024), « FDI in Figures, October 2024 », FDI in Figures, Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/en/publications/fdi-in-figures-october-2024_fcdc2fb2-en.html.
[20] OCDE (2024), Finance privée mobilisée pour le développement (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/n3 (consulté le 1 juillet 2024).
[30] OCDE (2024), Financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en 2013-2022, Le financement climatique et l’objectif des 100 milliards de dollars, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9db2b91d-fr.
[53] OCDE (2024), Foreign Direct Investment Qualities and Impact (page web), Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/en/topics/sub-issues/foreign-direct-investment-qualities-and-impact.html (consulté le 15 novembre 2024).
[64] OCDE (2024), Investment Promotion Agency Network (webpage), Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/en/networks/investment-promotion-agency-network.html (consulté le 5 novembre 2024).
[33] OCDE (2024), « Le réseau Blue Dot, hébergé à l’OCDE, crée un cadre mondial de certification de projets d’infrastructures de qualité », https://www.oecd.org/fr/about/news/press-releases/2024/04/the-blue-dot-network-begins-global-certification-framework-for-quality-infrastructure-hosted-by-the-oecd.html.
[3] OCDE (2024), Principaux agrégats d’IDE, BMD4 (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/1ih.
[10] OCDE (2024), « Private sector engagement », Development Co-operation Fundamentals, https://www.oecd.org/en/publications/development-co-operation-tips-tools-insights-practices_be69e0cf-en/private-sector-engagement_3153a116-en.html (consulté le 29 novembre 2024).
[24] OCDE (2024), « Sustainability-Linked Bonds : How to make them work in developing countries, and how donors can help », Perspectives du développement de l’OCDE, n° 44, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/7ca58c00-en.
[46] OCDE (2024), Tendances de l’OCDE sur la concurrence 2024 (version abrégée), Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/83258053-fr.
[21] OCDE (2023), « Private finance mobilised by official development finance interventions », Perspectives du développement de l’OCDE, n° 29, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/c5fb4a6c-en.
[66] OCDE (2022), Aperçu : le financement extérieur des PMA, https://one.oecd.org/document/DCD(2022)13/en/pdf.
[34] OCDE (2022), FDI Qualities Indicators 2022, Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/content/dam/oecd/en/topics/policy-sub-issues/fdi-qualities-and-impact/FDI-Qualities-Indicators-2022.pdf.
[36] OCDE (2022), FDI Qualities Policy Toolkit, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/7ba74100-en.
[35] OCDE (à paraître), FDI Qualities Indicators 2024, Éditions OCDE, Paris.
[19] OCDE et al. (2024), Latin American Economic Outlook 2024 : Financing Sustainable Development, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/c437947f-en.
[11] OCDE-CAD (2022), 2022 Report on the Implementation of the DAC Recommendation on Untying, ONE Members and Partners, https://one.oecd.org/document/DCD/DAC(2022)34/FINAL/fr/pdf.
[48] OIT / OIM (2022), Estimations mondiales de l’esclavage moderne : Travail forcé et mariage forcé, Organisation internationale du travail, Organisation internationale pour les migrations, Genève, https://www.ilo.org/sites/default/files/wcmsp5/groups/public/%40ed_norm/%40ipec/documents/publication/wcms_854796.pdf.
[58] ONU-Femmes (2022), Are we on track to achieve gender equality by 2030?, ONU Femmes, https://data.unwomen.org/features/are-we-track-achieve-gender-equality-2030.
[52] Pacte mondial des Nations Unies (2024), The world’s largest corporate sustainability initiative, Pacte mondial des Nations Unies, https://unglobalcompact.org/what-is-gc.
[13] PMIA (2023), Annexe 2 : Guide pour l’évaluation des principes de Kampala, https://www.effectivecooperation.org/book-page/annex-2-guidance-kampala-principles-assessment.
[12] PMIA (2019), Les principes de Kamala pour un engagement efficace du secteur privé dans le cadre de la coopération pour le développement, https://www.effectivecooperation.org/system/files/2021-03/Kampala-Principles-french.pdf.
[8] PNUE (2024), SDG 12 Hub, Programme des Nations Unies pour l’environnement, https://sdg12hub.org/ (consulté le 29 novembre 2024).
[50] PRI (2023), About the PRI (page web), Principles for Responsible Investment, https://www.unpri.org/about-us/about-the-pri.
[26] Programme des Nations Unies pour l’environnement (2024), Indicator 12.6.1, https://www.unep.org/topics/sustainable-development-goals/why-do-sustainable-development-goals-matter/goal-12.
[16] Ratha, D. et al. (2019), « Data release: Remittances to low- and middle-income countries on track to reach $551 billion in 2019 and $597 billion by 2021 », World Bank People Move blog, https://blogs.worldbank.org/en/peoplemove/data-release-remittances-low-and-middle-income-countries-track-reach-551-billion-2019 (consulté le 29 novembre 2024).
[27] RepRisk (2023), On the Rise: Navigating the Wave of Greenwashing and Social Washing, https://www.reprisk.com/research-insights/reports/on-the-rise-navigating-the-wave-of-greenwashing-and-social-washing.
[38] Sachs, J. et al. (2023), « The case for long-term SDG financing », SDSN Reflection Paper, United Nations Sustainable Development Solutions Network, Paris, https://www.unsdsn.org/resources/the-case-for-long-term-sdg-financing/.
[60] Société financière internationale (2024), MSME Finance, Société Financière Internationale, https://www.ifc.org/en/what-we-do/sector-expertise/financial-institutions/msme-finance.
[51] SSE (2024), Sustainable Stock Exchanges Initiative, Sustainable Stock Exchanges Initiative, https://sseinitiative.org/.
[67] TOSSD (2024), Soutien public total au développement durable, Soutien public total au développement durable, https://www.tossd.org/.
[63] WAIPA (2023), About WAIPA, Association mondiale des agences de promotion des investissements, https://waipa.org/about-waipa/.
[61] WBA (2022), 2022 Financial System Benchmark: assessing 400 global financial institutions on their progress to supporting a just and sustainable economy, World Benchmarking Alliance, https://www.worldbenchmarkingalliance.org/publication/financial-system/.
[39] World Benchmarking Alliance (2023), 2024 Annual Plan, https://assets.worldbenchmarkingalliance.org/app/uploads/2024/03/2024-Annual-Plan-for-website.pdf.
Notes
Copier le lien de Notes← 1. La réduction potentielle est une estimation des auteurs à partir du volume des envois de fonds dans les pays en développement (hors Chine) en 2023 et de la différence entre le coût actuel des envois de fonds (en pourcentage du montant transféré) et la cible indiquée pour l’ODD correspondant des Nations Unies.
← 2. Les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales sont des recommandations que les gouvernements adressent aux entreprises multinationales en vue de mettre leurs activités en conformité avec le développement durable et d’exercer un devoir de diligence pour limiter les répercussions négatives de leurs activités sur les individus, la planète et la société. En 2023, les Principes directeurs comptaient 51 pays adhérents.
← 3. Dans la Recommandation, modifiée pour la dernière fois en 2018, les membres du CAD sont convenus de délier leur APD en faveur des (PMA), des pays pauvres très endettés, des autres pays à faible revenu et des pays et territoires bénéficiant uniquement des crédits de l’IDA. Voir https://legalinstruments.oecd.org/fr/instruments/OECD-LEGAL-5015
← 4. Le CAD de l’OCDE définit le financement mixte comme « l’utilisation stratégique du financement à l’appui du développement permettant de mobiliser des financements additionnels en vue de la concrétisation du développement durable dans les pays en développement ». Voir https://doi.org/10.1787/9789264288768-en.
← 5. Calculs des auteurs à partir de Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde, https://databank.worldbank.org/source/world-development-indicators/preview/on (consulté le 25 juillet 2024).
← 6. Les principales normes de déclaration consolidées par l’ISSB sont les suivantes : le Groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives au climat ; le Climate Disclosure Standards Board, qui comprend le Carbon Disclosure Project ; la Value Reporting Foundation, qui abritait le Sustainability Accounting Standards Board ; et l’International Integrated Reporting Framework.