Ce chapitre examine le domaine d’intervention portant sur les enjeux systémiques dans le cadre du Programme d’action d’Addis-Abeba. Il met en lumière les progrès accomplis, les défis persistants et les domaines émergents, alors que la communauté internationale s’apprête à organiser la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement. Les principales tendances mettent en évidence la diminution de la capacité des réserves mondiales et les effets croissants de l’inflation sur la résilience économique, en particulier dans les pays vulnérables et en développement. Les efforts visant à renforcer la stabilité financière et la prévention des crises ont donné lieu à des améliorations, même si des disparités subsistent en matière d’accès aux ressources et de représentation. Les conflits, les migrations forcées et les capacités de financement limitées figurent parmi les défis persistants, tandis que le changement climatique, les pandémies et les tensions géopolitiques font partie des risques émergents. Les progrès réalisés en matière de cohérence des politiques, de systèmes de santé et de réformes du développement multilatéral laissent entrevoir des solutions potentielles, mais la nécessité d’une collaboration et d’une gouvernance mondiales renforcées reste essentielle à la réalisation des objectifs de développement durable. Pour surmonter ces défis, les réformes systémiques devront être alignées sur la résilience à long terme et l’équité face à l’évolution des risques mondiaux.
Perspectives mondiales du financement du développement durable 2025

7. Règlement des problèmes systémiques
Copier le lien de 7. Règlement des problèmes systémiquesDescription
7.1. Tableaux de données
Copier le lien de 7.1. Tableaux de donnéesPrincipales tendances
Les réserves mondiales (en mois d’importations, ratio) ont diminué d’un tiers entre 2015 et 2022.
Le total des réserves mondiales est passé de 13 mois d’importations en 2015 à 8.9 mois en 2022 (-32 %). Cette tendance est également visible dans les pays en développement, où les réserves ont diminué de 21 % pour les pays les moins avancés (PMA), de 31 % pour les pays en développement sans littoral (PDSL) et de 25 % pour les petits États insulaires en développement (PEID) au cours de la même période (Nations Unies, 2024[1])1.
Graphique 7.1. Total des réserves
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Note : Le total des réserves comprend les avoirs monétaires en or, les droits de tirage spéciaux, les réserves des membres du Fonds monétaire international (FMI) détenues par le FMI et les avoirs en devises gérés par les autorités monétaires. Cet indicateur représente les réserves en termes de nombre de mois d’importations de biens et de services que les réserves pourraient couvrir, selon le glossaire des métadonnées de la Banque mondiale.
Source : Calculs des auteurs à partir de Nations Unies (2024[2]), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
L’inflation a considérablement augmenté à l’échelle mondiale et dans toutes les régions
L’inflation mondiale a explosé, passant de 1.4 % en 2015 à 7.9 % en 2022. Cette tendance s’observe dans toutes les régions. L’Asie centrale et du Sud a enregistré le taux d’inflation le plus élevé, à savoir 9.6 % en 2022, contre 5.7 % en 2015. L’Europe et l’Amérique du Nord ont connu la plus forte augmentation, avec une hausse de l’inflation de 8.6 points de pourcentage au cours de la même période.
Graphique 7.2. Inflation annuelle, prix à la consommation
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Source : Calculs des auteurs à partir de Nations Unies (2024[2]), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
Les prix des denrées alimentaires enregistrés sont élevés, en particulier dans les pays en développement.
Les fortes pressions inflationnistes observées dans le contexte mondial postérieur à la pandémie ont des conséquences sur tous les pays. En 2022, 58 % des pays ont enregistré des prix alimentaires anormalement élevés ou modérément élevés, contre 23 % en 2015.
La part des pays en développement enregistrant des prix alimentaires anormalement élevés ou modérément élevés a augmenté depuis 2015. En 2022, ce fut le cas de 45 % des PMA, 44 % des PEID et 50 % des PDSL, contre respectivement, 22 %, 36 % et 14 % en 2015. L’effet préjudiciable d’une inflation élevée sur les ménages est plus marqué pour ceux se trouvant en situation d’extrême pauvreté (OCDE et al., 2023[3]).
Graphique 7.3. Pourcentage de pays enregistrant des prix alimentaires anormalement élevés ou modérément élevés
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Note : Les valeurs anormalement élevées sont définies comme celles pour lesquelles l’indicateur d’anomalies des prix alimentaires est égal ou supérieur à 1. Les valeurs modérément élevées sont définies comme celles pour lesquelles l’indicateur d’anomalies des prix alimentaires est égal ou supérieur à 0.5, mais strictement inférieur à 1.
Source : Calculs des auteurs à partir de Nations Unies (2024[2]), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
Indicateurs de performance clés
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Le filet de sécurité financière mondiale a été renforcé par l’allocation de 650 milliards USD de droits de tirage spéciaux en 2021. Environ un tiers de ces fonds ont été alloués aux pays en développement, ce qui représente 0.42 % de leur produit intérieur brut (PIB) (Nations Unies, 2024[4]). |
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Environ la moitié des économies mondiales détiennent 97 % des réserves internationales, les 3 % restants étant détenus par un groupe d’environ 90 pays émergents vulnérables et à faible revenu (Nations Unies, 2024[2]). |
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Les pays en développement détiennent 37 % des droits de vote au FMI et 39 % à la Banque mondiale, alors qu’ils représentent 75 % des membres de ces institutions (Nations Unies, 2024[2]). |
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L’intermédiation financière non bancaire représentait 47.2 % du total des actifs financiers mondiaux en 2022, contre 48.6 % en 2015 (FSB, 2023[5]). |
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Selon une enquête réalisée en 2023 par l’OCDE1, 73 % des pays ayant répondu ont indiqué que le manque de données et d’analyses sur les répercussions transnationales des politiques constituait un obstacle majeur à la réalisation de progrès en matière de cohérence des politiques au service du développement durable. |
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1. Il s’agit des pays qui adhèrent à la Recommandation du Conseil sur la cohérence des politiques au service du développement durable, disponible à l’adresse https://legalinstruments.oecd.org/fr/instruments/OECD-LEGAL-0381.
Engagements quantifiables sélectionnés. L’Annexe 7.A présente la liste complète. Il convient de noter que le chapitre du Programme d’action d’Addis-Abeba consacré aux problèmes systémiques ne comporte pas d’engagements quantifiables ou assortis d’échéances.
Potentiel de mobilisation des ressources
Les réformes en cours des banques multilatérales de développement visent à tripler le volume total des prêts d’ici à 2030 pour atteindre 400 milliards USD par an.
Le changement climatique pourrait coûter à l’économie mondiale environ 38 000 milliards de dollars par an d’ici à 2050, ce qui se traduirait par une perte de 19 % du revenu par habitant à l’échelle mondiale (Kotz, Levermann and Wenz, 2024[6]).
D’après les estimations, les coûts économiques cumulés de la pandémie de COVID-19 se chiffreraient à environ 13 800 milliards USD en perte de production mondiale jusqu’en 2024 (Sobrinho, Chun and Naidoo, 2022[7]; Imperial College London, 2023[8]).
7.2. Principaux domaines de progrès
Copier le lien de 7.2. Principaux domaines de progrèsLes efforts visant à renforcer la stabilité financière et la prévention des crises portent leurs fruits
Les mesures visant à renforcer la stabilité financière se sont intensifiées après la crise financière mondiale de 2008-09. Ainsi, nombre de ces mesures étaient en place avant l’adoption du Programme d’action d’Addis-Abeba en 2015, et elles contribuent depuis à renforcer la résilience du système financier international. L’exercice d’alerte avancée, une évaluation semestrielle visant à repérer et à analyser les risques potentiels pour le système financier mondial susceptibles d’entraîner d’importantes perturbations économiques, a été créé en 2008. Un an plus tard, en 2009, le Conseil de stabilité financière (CSF) a été créé dans le but de renforcer la réglementation financière et de prévenir les crises futures. En 2017, le FMI a lancé une enquête sur les politiques macroprudentielles, alimentant ainsi une base de données intégrée qui facilite les analyses quantitatives des instruments macroprudentiels. Les normes de Bâle III, un ensemble de mesures de réforme réglementaire portant sur les fonds propres, l’effet de levier et les liquidités des banques, ont été finalisées en 2018, leur mise en œuvre complète étant prévue pour la fin de l’année 2024. Une évaluation des conséquences et de l’efficacité de ces réformes montre que la résilience globale du secteur bancaire s’est améliorée, sans impact sur le coût du capital des banques. En 2022, les banques ont amélioré leurs performances par rapport à 2015, sous l’effet de la poursuite de la reprise après la crise du COVID-19. La part des pays déclarant un rendement de l’actif (RDA) supérieur à 1 % a augmenté pour atteindre 77.2 %, contre 70.0 % en 2021, et le RDA médian est passé de 1.34 % à 1.56 %.
Toutefois, certains craignent que le renforcement de la réglementation n’ait entraîné une réduction des prêts transfrontaliers accordés par les banques mondiales aux pays en développement, notamment pour le financement de projets d’infrastructure. Le renforcement de la réglementation bancaire a également accru le rôle de l’intermédiation financière non bancaire (IFNB), ce qui peut exacerber la volatilité des flux financiers internationaux. L’IFNB a progressé de 31.7 %, passant de 165.4 milliards USD en 2015 à 217.9 milliards USD en 2022. En termes relatifs, l’intermédiation financière non bancaire représentait 47.0 % du total des actifs financiers mondiaux en 2022, contre 48.6 % en 2015, 42.0 % en 2008 et un pic à 50.0 % en 2019 (FSB, 2023[5]).
La crise financière mondiale a également donné lieu à un certain nombre de propositions et de textes législatifs visant à renforcer le cadre réglementaire et prudentiel pour les agences de notation. En 2010, par exemple, le CSF a appelé à réduire la dépendance à l’égard des notes attribuées par les agences de notation, mais peu de progrès ont été accomplis depuis lors (voir le Chapitre 4). Les trois grandes agences (Moody’s, S&P et Fitch Ratings) représentent ensemble 95 % du marché de la notation de crédit et sont souvent critiquées pour leur partialité perçue à l’égard des pays en développement. La création prévue d’une agence de notation panafricaine devrait réduire le coût des emprunts pour les gouvernements africains en fournissant des évaluations plus précises qui tiennent compte des dynamiques régionales et des facteurs géopolitiques.
Le filet de sécurité financière mondiale est plus solide mais reste inégal
Les réserves propres des pays, la composante la plus importante du filet de sécurité financière mondiale, ont augmenté en termes absolus mais diminué en termes relatifs depuis 2015. Ces réserves couvraient 8.9 mois d’importations en 2022, contre 13 mois en 2015. Le réseau mondial des lignes de swap bilatérales a apporté un rapide soutien en liquidités pendant la pandémie, permettant de stabiliser les marchés financiers mondiaux et les flux de capitaux vers les marchés émergents et les économies en développement. Le réseau s’est considérablement développé, passant de 6 lignes de swap au début des années 2000 à 160 lignes en 2024. Cependant, très peu de pays en développement y ont accès. D’après le FMI, environ la moitié des économies mondiales détiennent 97 % des réserves internationales, les 3 % restants étant détenus par un groupe d’environ 90 marchés émergents et économies en développement (MEED) vulnérables.
Le FMI a considérablement accru ses activités de prêt tout en adaptant ses outils à l’évolution des besoins, en particulier dans les pays en développement et les pays vulnérables. Au cours de l’exercice 2023, le FMI a approuvé environ 5.7 milliards USD de nouveaux engagements de prêts concessionnels à des pays à faible revenu (PFR), soit plus de trois fois plus que lors de l’exercice 2015 (1.8 milliard USD). Le Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, créé en 2022, aide les pays à renforcer leur résilience face aux risques macroéconomiques découlant de défis structurels à plus long terme, notamment le changement climatique et la préparation aux pandémies. L’allocation de 650 milliards de dollars supplémentaires en droits de tirage spéciaux2 (DTS) a permis aux pays de faire face aux besoins de balance des paiements et d’améliorer la liquidité (voir le Chapitre 6). À ce jour, un total de 660.7 milliards de DTS (équivalant à environ 943 milliards USD) a été alloué et constitue une part importante des réserves internationales des pays. Cependant, la distribution des DTS est basée sur le système des quotes-parts du FMI, ce qui signifie que la plupart des fonds iront aux pays à revenu élevé.
Les appels à la réforme de l’architecture financière internationale se multiplient
L’initiative Bridgetown 3.0 (Global Policy Forum, 2024[9]), le Stimulus des objectifs de développement durable (ODD) (Secrétaire général des Nations Unies, 2024[10]) et le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, 2023[11]) appellent collectivement à une réforme globale de l’architecture financière internationale afin de renforcer le soutien à l’action climatique, au développement durable et à la résilience économique dans les pays vulnérables et en développement. Les réformes en cours au sein des banques multilatérales de développement (BMD) dans le cadre de ces initiatives se concentrent sur l’augmentation du volume et de l’effet des prêts sur le développement. Selon la feuille de route pour l’évolution du Groupe de la Banque mondiale (Banque mondiale, 2023[12]), actualisée en septembre 2023, celui-ci pourrait augmenter sa capacité de prêt de 50 milliards USD, pour atteindre 150 milliards USD, sur la période 2022-32, soit une augmentation annuelle moyenne comprise entre 5 et 15 milliards USD. Dans une Viewpoint Note (BID, 2024[13]) publiée à l’occasion des réunions de printemps et annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, dix BMD ont estimé qu’elles pourraient collectivement accroître leur volume de prêts de 300 à 400 milliards USD supplémentaires au cours des dix prochaines années, ce qui équivaut à une augmentation annuelle moyenne de 30 à 40 milliards USD. Les augmentations projetées seraient toutefois inférieures aux objectifs initiaux, tels que celui de 260 milliards USD supplémentaires par an fixé par le groupe d’experts indépendants du Groupe des Vingt (G20) (Groupe d'experts indépendants du G20, 2023[14]), en partie parce que les initiatives de réforme actuelles sont axées sur l’amélioration de l’efficacité du capital plutôt que sur l’augmentation du capital général des banques multilatérales de développement.
Malgré des engagements répétés à faire mieux entendre la voix des pays en développement et à renforcer leur participation, la représentation de ces pays n’a pas changé de manière significative dans nombre d’établissements financiers et d’organismes de normalisation internationaux. Les pays en développement détiennent seulement 37 % des droits de vote au FMI et 39 % à la Banque mondiale, alors qu’ils représentent 75 % des membres de ces institutions. Même si les quotes-parts du FMI ont augmenté, leur formule de calcul n’a pas été actualisée pour tenir compte de l’évolution du poids économique des pays membres dans le monde. La formule actuelle a été adoptée en 2008. La 14e révision générale des quotes-parts est entrée en vigueur en 2016 et la 15e révision a eu lieu en 2020. Lors de la 16e révision, en 2023, une augmentation de 50 % des quotes-parts a été approuvée, les contributions des membres devant être proportionnelles à leur participation actuelle – ce qui équivaut à porter les ressources permanentes du FMI à 960 milliards USD3.
7.3. Défis persistants
Copier le lien de 7.3. Défis persistantsLe nombre de conflits augmente, ce qui accroît l’insécurité et fait peser une charge supplémentaire sur les capacités de financement des pays
Le nombre croissant de conflits pèse lourdement sur les capacités de financement. En 2023, on dénombrait 56 conflits actifs, soit le nombre le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (IEP, 2024[15]). Le coût économique mondial de la violence s’élève à 19 100 milliards USD, soit 13.5 % du PIB mondial (IEP, 2024[15]). Or les dépenses consacrées à la consolidation et au maintien de la paix se sont élevées à 49.6 milliards USD, soit moins de 0.6 % des dépenses militaires totales en termes de parité de pouvoir d’achat (IEP, 2024[15]).
Les migrations sont en augmentation et apportent avec elles des opportunités et des difficultés pour le financement du développement durable
En 2020, on estimait à 281 millions le nombre de personnes qui vivaient ailleurs que dans leur pays natal, ce qui représente une hausse de 32 millions par rapport à 2015, de 128 millions par rapport à 1990 et de plus du triple du nombre estimé en 1970 (IOM, 2021[16]). En conséquence, le volume des envois de fonds a également augmenté, représentant une source essentielle de revenus pour les ménages et les petites et moyennes entreprises (voir le Chapitre 3).
Dans le même temps, les migrations forcées ont explosé. Fin 2022, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde était estimé à 108.4 millions, dont 62.5 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays, 35.3 millions de réfugiés et 5.4 millions de demandeurs d’asile (HCDH, 2022[17]). La majorité (76 %) des personnes déplacées de force dans le monde sont accueillies dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui pèse lourdement sur les ressources déjà très sollicitées de ces pays. (Le coût de l’accueil des réfugiés dans les pays donneurs est présenté dans le Chapitre 4 sur la coopération internationale au développement).
La cohérence des politiques en faveur du développement durable nécessite une volonté politique renforcée pour évaluer leurs conséquences et y faire face
L’amélioration de la cohérence des politiques au service du développement durable (CPDD) reste un défi majeur. La nature interdépendante de l’économie mondiale et l’interconnexion des défis économiques, sociaux et environnementaux font que les politiques des différents pays ont souvent des répercussions transnationales4, tant sur d’autres pays que sur les biens communs mondiaux. Malgré les engagements pris, les gouvernements n’ont guère progressé dans l’évaluation des conséquences de leurs politiques sur le développement durable mondial et les mesures pour y faire face (OCDE, 2024[18]). Cette situation est principalement due à l’insuffisance des données, à des capacités techniques limitées, à un manque de leadership politique et à la faiblesse des mandats institutionnels pour la mise en œuvre des mesures. Le manque de données et d’analyses sur les répercussions transnationales potentielles des politiques constitue un obstacle majeur. Les gouvernements doivent être mieux armés pour anticiper, gérer et ajuster leurs politiques, afin de prendre systématiquement en compte leur incidence sur le développement durable à l’échelle planétaire.
L’absence d’évaluation et de suivi des interactions et des répercussions des différentes politiques, ainsi que de mesures pour y remédier, compromet la réalisation d’objectifs mondiaux clés et nuit aux perspectives de développement durable des pays en développement. Par exemple, l’absence de coordination et de cohérence des politiques au niveau mondial empêche les pays en développement d’accéder au financement climatique et de gérer équitablement les ressources communes. Sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie, le montant des subventions directes aux combustibles fossiles a été porté à 1 530 milliards USD en 2022, soit cinq fois plus qu’en 2020, ce qui réduit à néant les progrès accomplis sur la voie de la transition vers la neutralité carbone (voir le Chapitre 2). Les interventions gouvernementales susceptibles de fausser le commerce se sont multipliées après la pandémie de COVID-19, entravant la compétitivité des PMA et leur participation au commerce mondial (voir le Chapitre 5).
7.4. Domaines nouveaux et émergents
Copier le lien de 7.4. Domaines nouveaux et émergentsUn nouveau contexte depuis l’adoption du Programme d’action d’Addis-Abeba entraîne une évolution des problèmes systémiques, au-delà du risque financier systémique
Depuis que le Programme d’action d’Addis-Abeba a été adopté en 2015, l’évolution des défis mondiaux a remodelé la nature des risques systémiques, faisant peser sur le financement du développement des menaces qui vont au-delà de celles liées à la crise financière mondiale de 2008-09. Les menaces émergentes comprennent désormais le changement climatique, les pandémies et une marge de manœuvre budgétaire limitée, ainsi que les risques posés par l’intelligence artificielle et les vulnérabilités en matière de cybersécurité. Dans le même temps, les pressions géopolitiques, y compris les guerres et les conflits violents, se sont intensifiées, compliquant la prise de décision collective au sein des organismes internationaux et intergouvernementaux. Le monde risque d’être divisé en blocs géopolitiques rivaux, ce qui remodèlerait le commerce mondial et affecterait l’allocation transfrontalière des capitaux. Par exemple, une augmentation d’un écart-type des tensions géopolitiques entre un pays investisseur et un pays bénéficiaire pourrait réduire d’environ 15 % l’allocation transfrontalière bilatérale des portefeuilles et des banques (FMI, 2023[19]). La complexité croissante et la nature de plus en plus interconnectée de ces risques systémiques font qu’il est d’autant plus impératif que les gouvernements renforcent leur engagement politique en faveur de la CPDD et leurs outils pour garantir cette cohérence et faire en sorte que l’élaboration des politiques à long terme tienne compte des répercussions des politiques aujourd’hui et à l’avenir.
Le changement climatique et le recul de la biodiversité constituent un risque systémique majeur
Le changement climatique représente un risque systémique considérable. Si aucune mesure supplémentaire n’est prise pour lutter contre le changement climatique, l’impact négatif sur le PIB annuel mondial pourrait se situer entre 1.0 % et 3.3 % d’ici à 2060 (OCDE, 2016[20]). En 2023, 129 pays ont déclaré disposer d’une stratégie nationale de réduction des risques de catastrophe alignée sur le Cadre de Sendai. Toutefois, selon le programme des Nations Unies pour l’environnement, les flux financiers internationaux en faveur de l’adaptation dans les pays en développement sont cinq à dix fois inférieurs aux besoins estimés (300 milliards USD par an d’ici à 2030) (PNUE, 2022[21]). Lors de la COP 27 en 2022, un fonds « pertes et préjudices » a été créé dans le but de fournir une assistance financière aux pays les plus vulnérables et les plus touchés par les effets du changement climatique. Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté en décembre 2022, vise à faire cesser et inverser la perte de biodiversité qui, sans intervention, pourrait entraîner un effondrement des services écosystémiques qui se traduirait par une baisse annuelle de 2 700 milliards USD du PIB mondial d’ici à 2030 (Groupe de la Banque mondiale, 2021[22]). Il prévoit notamment de mobiliser au moins 200 milliards USD par an de ressources financières pour la biodiversité d’ici à 2030, auprès de sources publiques et privées.
La nécessité d’évaluer, de gérer et d’atténuer les vulnérabilités financières dues au changement climatique, communément appelées « risques financiers liés au climat », est largement reconnue. En 2021, le CSF a publié un guide complet pour faire face aux risques financiers liés au climat dans quatre domaines clés : la communication d’informations par les institutions, les données, l’analyse des vulnérabilités et la mise en place de pratiques et d’outils de réglementation et de surveillance. À compter de 2015, le Groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives au climat, aujourd’hui dissous, a coordonné les efforts visant à améliorer la communication d’informations liées au climat. Le Conseil international des normes de durabilité dirige actuellement les activités de suivi.
La pandémie a mis en lumière l’importance systémique de la santé mondiale
La pandémie de COVID-19 a fortement perturbé l’économie mondiale et a fait prendre conscience de l’importance cruciale de la santé mondiale pour le développement durable (Banque mondiale, 2022[23]). Selon les estimations du Groupe indépendant de haut niveau du G20, au moins 10 milliards USD d’investissements annuels supplémentaires seraient nécessaires pour un fonds de lutte contre les menaces sanitaires mondiales et il faudrait 5 milliards USD supplémentaires pour renforcer l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que d’autres institutions.
Les donneurs ont accru leurs investissements dans le domaine de la santé mondiale. Le Fonds de lutte contre les pandémies a été créé en 2022 pour financer des investissements visant à renforcer les capacités de prévention, de préparation et d’intervention en cas de pandémie, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. En 2023, les membres de l’OMS ont convenu d’une augmentation de 20 % des contributions fixées et de la mise en place d’un mécanisme de reconstitution des ressources afin d’augmenter les contributions volontaires pluriannuelles. En 2022, 182 États parties (représentant 93 % des soumissions prévues) ont rendu compte de leur mise en œuvre du Règlement sanitaire international (RSI), qui exige des pays qu’ils développent leurs capacités à réagir aux situations d’urgence de santé publique. Dans l’ensemble, selon l’OMS, les capacités en matière de RSI se sont améliorées, quoique modestement, le score mondial moyen passant de 64 % en 2021 à 66 % en 2022 (Nations Unies, 2024[2]). Le total des versements nets d’APD aux secteurs de la recherche médicale et de la santé de base s’est élevé à 21.1 milliards USD en 2022, soit plus du double du total de 2015 (10.5 milliards USD) (Nations Unies, 2024[2]).
Les pressions inflationnistes font grimper le coût de la vie et reculer l’accès au financement
Les fortes pressions inflationnistes observées dans le contexte mondial postérieur à la pandémie frappent de plein fouet les pays en développement. L’inflation annuelle (prix à la consommation) a atteint 7.9 % en 2022, contre 1.4 % en 2015. Dans les PMA, elle s’élevait à 9.5 % en 2022, contre 4.0 % en 2015. Le pourcentage de pays dont les prix alimentaires sont modérément ou anormalement élevés a enregistré un record à 58.1 % en 2022, ce qui représente une hausse significative par rapport aux 22.5 % de 2015. En raison de la flambée des prix des denrées alimentaires, on estime que 29.6 % de la population mondiale, soit 2.4 milliards de personnes, n’avaient pas accès à une alimentation adéquate en 2022, soit 745 millions de plus qu’en 2015.
Avec le durcissement de la politique monétaire, sous l’effet de l’inflation, les pays peinent à obtenir des financements à long terme, stables et abordables, afin de soutenir le développement durable. Le coût moyen des intérêts sur les emprunts extérieurs des pays en développement est trois fois plus élevé que celui des pays développés (voir le Chapitre 6).
Les risques liés à la cybersécurité pourraient réduire les financements disponibles pour le développement durable
Voir le Chapitre 8 sur la science, la technologie, l’innovation et le renforcement des capacités.
Annexe 7.A. Règlement des problèmes systémiques
Copier le lien de Annexe 7.A. Règlement des problèmes systémiquesTableau d’annexe 7.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : Règlement des problèmes systémiques
Copier le lien de Tableau d’annexe 7.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : Règlement des problèmes systémiques
Paragraphe du Programme d’action d’Addis-Abeba |
Engagement |
Cible ou objectif spécifique |
Cible des objectifs de développement durable (ODD) correspondante (si disponible) |
État d’avancement de la mise en œuvre ou progrès accomplis depuis 2015, d’après les indicateurs des ODD retenus ou d’autres pertinents (mesures indirectes) |
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103 |
Souligner l’importance de la cohérence et de la compatibilité des systèmes financiers, monétaires et commerciaux internationaux à l’appui du développement. Renforcer la gouvernance économique mondiale afin d’élaborer un cadre international plus fort, plus cohérent, plus ouvert et plus représentatif pour le développement durable, tout en respectant les mandats de chaque organisation. |
Non |
Cible 17.13 Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques. Cible 17.14 Renforcer la cohérence des politiques de développement durable. Cible 17.15 Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable. |
Indicateur 17.13.1 des ODD Tableau de bord macroéconomique
Indicateur 17.14.1 des ODD Nombre de pays ayant mis en place des mécanismes pour renforcer la cohérence des politiques de développement durable. Dans la plupart des pays, les gouvernements manquent de ressources, de leadership et de mécanismes pour assurer la cohérence des politiques au service du développement durable (CPDD), ce qui rend difficile le suivi des progrès réalisés dans ce domaine. En 2020, 27 pays ont communiqué leur situation en répondant au questionnaire correspondant, avec des scores allant de 43 % à 100 % (Nations Unies, 2024[1]). En 2024, les adhérents à la Recommandation du Conseil de l’OCDE sur la CPDD ont fait état de difficultés similaires, notamment d’une utilisation limitée des outils permettant d’évaluer les répercussions transnationales de leurs politiques. Seuls 16 % des adhérents à la Recommandation déclarent utiliser des évaluations d’impact pour comprendre les répercussions transnationales de leurs politiques sur les pays en développement (OCDE, 2024[24]). Indicateur 17.15.1 des ODD Ampleur du recours par les prestataires de la coopération pour le développement à des cadres de résultats et à des outils de planification propres aux pays. En 2018, selon les estimations, 57 % des prestataires bilatéraux utilisaient des cadres de résultats et des outils de planification propres à chaque pays, contre 66 % pour les prestataires multilatéraux (Nations Unies, 2024[1]). |
104 |
Souligner la nécessité d’une réglementation rationnelle des marchés financiers et d’un filet de sécurité mondial depuis la crise financière de 2008-09. S’appuyer sur les progrès réalisés depuis Monterrey pour renforcer la capacité de résistance, réduire la vulnérabilité aux perturbations financières internationales et amoindrir les effets de contagion des crises financières mondiales, y compris sur les pays en développement. Renforcer la capacité de prêt du Fonds monétaire international et tirer parti du rôle anticyclique des banques de développement pendant la crise. Collaborer pour réduire les risques systémiques (référence à Bâle III). |
Non |
Cible 17.13 Voir le paragraphe 103. Cible 10.5 Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles |
Indicateur 17.13.1 des ODD Tableau de bord macroéconomique
Les réserves mondiales totales, mesurées en mois d’importations, sont tombées à 8.9 mois en 2022, contre 13 en 2015. Pour les PMA, les réserves ont chuté à 4.8 mois en 2022, contre 6.1 en 2015 (Nations Unies, 2024[1]). Indicateur 10.5.1 des ODD Indicateurs de solidité financière. En 2022, les banques ont amélioré leurs résultats par rapport à 2015, sous l’effet de la poursuite du relèvement après la crise du COVID-19. La part des pays déclarant un rendement de l’actif supérieur à 1 % a augmenté pour atteindre 77.2 %, contre 70.0 % en 2021, et le rendement médian de l’actif est passé de 1.34 % à 1.56 %. La qualité des actifs s’est également améliorée, le ratio médian des prêts improductifs passant de 4.07 % en 2021 à 3.52 % en 2022. Toutefois, la marge de capital est restée stable, le ratio médian du capital de première catégorie par rapport aux actifs pondérés en fonction des risques s’établissant à 16.8 % en 2022, soit une légère baisse par rapport aux 17 % enregistrés en 2021 (Nations Unies, 2024[1]). Allocations au filet de sécurité financière mondiale. Part de l’allocation destinée aux pays en développement. Environ la moitié des économies mondiales détiennent 97 % des réserves internationales, les 3 % restants étant détenus par un groupe d’environ 90 MEED vulnérables. À la suite de la crise financière mondiale, la part des lignes de swap bilatérales et des accords de financement régionaux a augmenté par rapport à celle du FMI, et les ressources liées aux quotes-parts du FMI ont diminué en termes relatifs par rapport aux ressources empruntées (FMI, 2023[25]). Le filet de sécurité financière mondiale a été renforcé en 2021 par une nouvelle allocation de 650 milliards USD en droits de tirage spéciaux pour aider les pays à gérer les effets économiques de la pandémie de COVID-19. Environ un tiers de ces fonds ont été alloués aux pays en développement, ce qui représente 0.42 % de leur PIB (Nations Unies, 2024[26]). |
105 |
Poursuivre les réformes du système financier et monétaire international afin de renforcer la coordination mondiale et la cohérence des politiques afin d’améliorer la stabilité financière et macroéconomique. Réduire le risque de crises financières, en tenant compte des répercussions mondiales des politiques nationales. Faire face aux risques liés à la volatilité des flux de capitaux par des mesures macroprudentielles et, le cas échéant, par la gestion des flux de capitaux. |
Non |
Cible 17.14 Voir le paragraphe 103. |
Voir le paragraphe 103, voir le Chapitre 3 pour plus de détails sur la volatilité des flux de capitaux. En 2017, le FMI a instauré une enquête sur les politiques macroprudentielles alimentant la base de données intégrée sur les politiques macroprudentielles, une base de données historique complète qui regroupe des informations sur la volatilité provenant de diverses sources et facilite les analyses quantitatives. La participation à l’enquête annuelle est en augmentation et la base de données couvre désormais 184 économies (FMI, 2023[27]). |
106 |
Élargir la participation des pays en développement et leur donner davantage voix au chapitre dans la prise de décision économique internationale et la gouvernance économique mondiale (référence à la ratification et à la mise en œuvre des réformes du FMI de 2010, à la réforme de la gouvernance du FMI et de la Banque mondiale), et renforcer la contribution des pays en développement aux processus d’établissement de normes (référence au Comité de Bâle sur le contrôle bancaire et à d’autres organismes de normalisation). Soutenir un processus de sélection des responsables qui soit transparent, tiennent compte de l’égalité entre les sexes et du mérite, et promouvoir la diversité du personnel dans les institutions financières internationales. |
Non |
Cible 10.6 Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes. |
Indicateur 10.6.1 des ODD Proportion de pays en développement qui sont membres d’organisations internationales et y disposent du droit de vote : a) Proportion de pays en développement qui sont membres d’organisations internationales b) Proportion de pays en développement qui disposent du droit de vote dans des organisations internationales Les MEED détiennent 40.9 % des voix et 38.6 % des quotes-parts au FMI, alors qu’ils génèrent 58 % du PIB mondial (en parité de pouvoir d’achat – PPA) et représentent 86.4 % de la population mondiale. En revanche, les économies avancées, qui ne représentent que 13.6 % de la population mondiale et 40.3 % du PIB (PPA), détiennent 59.1 % des voix et 61.4 % des quotes-parts au FMI (Boston University Global Development Policy Center, 2025[28]). Les pays en développement détiennent 39 % des droits de vote à la Banque mondiale, alors qu’ils représentent 75 % des membres de cette institution (Nations Unies, 2024[1]). La formule de calcul actuelle des quotes-parts est une moyenne pondérée en fonction du PIB (à 50 %), du degré d’ouverture de l’économie (à 30 %), des variations économiques (à 15 %) et des réserves officielles de change (à 5 %). Le PIB est mesuré en associant le PIB basé sur les taux de change du marché (60 %) et sur les taux de change PPA (40 %). La formule de calcul actuelle des quotes-parts du FMI a été adoptée en 2008. La 14e révision générale des quotes-parts est entrée en vigueur en 2016 et la 15e révision a eu lieu en 2020.Lors de la 16e révision, qui a eu lieu en 2023, une augmentation de 50 %des quotes-parts a été approuvée, les contributions des membres devant être proportionnelles à leur participation actuelle – ce qui équivaut à porter les ressources permanentes du FMI à 960 milliards USD. L’augmentation doit prendre effet à la fin de l’année 2024, lorsque les membres totalisant 85 % des voix auront ratifié les changements apportés à leurs quotes-parts (FMI, 2023[29]). Un nouveau processus de réforme de la Banque mondiale est en cours depuis 2021. Le Groupe intergouvernemental des vingt-quatre a proposé de nouveaux objectifs pour les réformes du FMI et du Groupe de la Banque mondiale Lors des réunions de printemps et annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, le Groupe de la Banque mondiale a annoncé que les États membres s’étaient engagés à verser un total de 11 milliards USD pour trois nouveaux instruments financiers : la Plateforme de garantie de portefeuille, le Mécanisme de capital hybride et le Fonds pour une planète vivable. Ces ressources devraient permettre au Groupe de la Banque mondiale d’obtenir des prêts supplémentaires d’une valeur supérieure à 63 milliards USD (Global Policy Forum, 2024[30]). Selon les estimations d’une Viewpoint Note commune, les dix principales banques multilatérales de développement pourraient collectivement accroître leur volume de prêts de 300 à 400 milliards USD supplémentaires au cours des dix prochaines années, ce qui équivaut à une augmentation annuelle moyenne de 30 à 40 milliards USD. Ces sommes sont inférieures à l’objectif fixé par le Groupe d’experts indépendants du G20, à savoir la mobilisation de 260 milliards USD supplémentaires par an (Groupe d'experts indépendants du G20, 2023[14]). |
107 |
Renforcer le filet de sécurité financière internationale et faire en sorte que le FMI soit fort, doté de ressources suffisantes et fondé sur le principe des quotes-parts. Soutenir la coopération entre le FMI et les arrangements financiers régionaux, améliorer les dispositifs d’alerte précoce pour les risques financiers et plaider en faveur d’un soutien plus souple du FMI aux pays en développement. Promouvoir la gestion des risques financiers et le renforcement des capacités dans les pays en développement, en veillant à ce que les normes internationales s’alignent sur les ODD et le programme de développement pour l’après-2015. |
Non |
S.O. |
Allocations au filet de sécurité financière mondiale. Part de l’allocation destinée aux pays en développement. Voir les paragraphes 104 et 106 (sur les quotes-parts du FMI, le filet de sécurité mondial). Élaboration et efficacité des systèmes d’alerte avancée. Créé en 2008 à la demande du G20, l’exercice d’alerte avancée (EAA) est une évaluation semestrielle menée conjointement par le FMI et le Conseil de stabilité financière (CSF). Il a pour objectif principal de repérer et d’analyser les risques potentiels pour le système financier mondial susceptibles d’entraîner d’importantes perturbations économiques. Les résultats de l’EAA sont présentés aux hauts responsables à l’occasion des réunions de printemps et annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI (FMI, 2023[31]). |
108 |
Mettre en œuvre des mesures pour éviter une instabilité excessive des prix des produits de base, y compris des denrées alimentaires et des produits agricoles, et atténuer les répercussions sur la sécurité alimentaire mondiale et la nutrition. Demander instamment aux organismes de réglementation de faciliter la diffusion d’informations opportunes, précises et transparentes sur les marchés (en se référant au Système d’information sur les marchés agricoles géré par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Soutenir les petits pêcheurs artisanaux en leur permettant d’accéder aux ressources marines et aux marchés, en tenant compte des pratiques de gestion durable et en augmentant la valeur de leurs produits. |
Non |
Cible 2.c Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et de produits dérivés et à faciliter l’accès rapide aux informations relatives à ces marchés, y compris le niveau des réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité des prix alimentaires. Cible 14.7 D’ici à 2030, faire bénéficier plus largement les petits États insulaires en développement (PEID) et les PMA des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme. Cible 14.b Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés. |
Indicateur 2.c.1 des ODD Indicateur des anomalies tarifaires pour les denrées alimentaires Le pourcentage de pays dont les prix alimentaires sont modérément ou anormalement élevés a enregistré un record à 58.1 % en 2022, ce qui représente une hausse significative par rapport aux 22.5 % de 2015. Pour les PMA, le chiffre était de 45 % en 2022, contre 22 % en 2015. Cette hausse s’explique en grande partie par des perturbations majeures dans la logistique et les chaînes d’approvisionnement alimentaire à la suite de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, qui a entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, en particulier au cours du premier semestre de 2022 (Nations Unies, 2024[1]). Indicateur 14.7.1 des ODD Pourcentage du PIB représenté par la pêche durable dans les PEID, les PMA et tous les pays. La contribution de la pêche durable au PIB mondial est tombée en dessous de 0.10 % en 2019. La baisse la plus importante a été enregistrée dans les PMA, où elle est passée de 1.20 % du PIB en 2017 à 0.88 % en 2019. Avec près de 200 millions de personnes employées directement ou indirectement dans la pêche et l’aquaculture, le développement durable de ce secteur est essentiel pour garantir les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de nombreuses communautés parmi les plus pauvres du monde (Nations Unies, 2024[1]). Indicateur 14.b.1 des ODD Progrès réalisés par les pays dans la mise en œuvre d’un cadre juridique, réglementaire, politique ou institutionnel reconnaissant et protégeant les droits d’accès des petits pêcheurs. La mise en œuvre au niveau mondial de cadres juridiques, réglementaires, politiques ou institutionnels reconnaissant et protégeant les droits d’accès des petits pêcheurs était la plus élevée en 2022, avec un score de 5 sur 5 sur la base des données disponibles. Toutefois, ce score correspond à la contribution d’un nombre réduit de pays déclarants. L’Année internationale de la pêche artisanale et de l’aquaculture 2022 a été un événement central pour la promotion de ces cadres, et la prochaine période de déclaration en 2024 devrait inclure des résultats provenant d’un nombre plus important de pays qu’en 2022 (Nations Unies, 2024[1]). |
109 |
Prendre note des travaux du CSF portant sur la réforme des marchés financiers et s’engager à renforcer la réglementation macroprudentielle et les volants anticycliques. Soutenir les réformes de la réglementation des marchés financiers, en se concentrant sur la réduction des risques systémiques liés au système bancaire parallèle, les produits dérivés, les prêts de titres et les prises en pension. Remédier aux risques liés aux institutions financières réputées « trop grandes pour faire faillite » et tenir compte des éléments transfrontaliers dans la résolution effective des difficultés des institutions financières d’importance systémique. |
Non |
S.O. |
Volumes d’intermédiation financière non bancaire (IFNB) exprimés en pourcentage du total. (CSF) L’intermédiation financière non bancaire représentait 47.2 % du total des actifs financiers mondiaux en 2022, contre 48.6 % en 2015 et un pic à 50.4 % en 2019. En volumes, l’IFNB a progressé, passant de 165.4 milliards USD en 2015 à 217.9 milliards USD en 2022 (FSB, 2023[5]). Le CSF a été créé en 2009 en réponse à la crise financière mondiale dans le but de renforcer la réglementation financière, d’améliorer la résilience des institutions financières et de prévenir les crises futures. Il surveille le système financier mondial et formule des recommandations pour en promouvoir la stabilité. Le CSF fait régulièrement rapport au G20, mais il compte un plus grand nombre de membres et, depuis 2011, il a instauré six groupes consultatifs régionaux qui lui permettent d’atteindre 70 pays et juridictions non membres du G20 (FSB, 2023[5]). |
110 |
Réduire la dépendance à l’égard des notations de crédit faites par les agences de notation, notamment en matière de réglementation. Améliorer la qualité des notations, promouvoir une concurrence accrue, éviter les conflits d’intérêts et favoriser une plus grande transparence dans les normes d’évaluation des agences de notation (référence au CSF). Poursuivre le travail mené sur ces questions, y compris au sein de l’Organisation des Nations Unies. |
Non |
S.O. |
La crise financière mondiale de 2008-09 a donné lieu à un certain nombre de propositions et de textes législatifs visant à renforcer le cadre réglementaire et prudentiel pour les agences de notation. Il s’agit notamment des règles de l’Union européenne adoptées en 2009 et 2013 et de la création en 2011 de l’Autorité européenne des marchés financiers. En 2010, le CSF a appelé à réduire la dépendance à l’égard des notes attribuées par les agences de notation, mais peu de progrès ont été accomplis depuis lors (Commission européenne, n.d.[32]; FSB, 2023[5]). Les trois grandes agences (Moody’s, S&P et Fitch Ratings) représentent ensemble 95 % du marché de la notation de crédit. |
111 |
S’engager au niveau mondial pour que les migrations s’opèrent dans la sécurité, en bon ordre et en toute régularité. Renforcer la coopération en matière de transférabilité des avantages acquis, de reconnaissance des diplômes étrangers et de réduction des coûts de recrutement. Lutter contre les recruteurs sans scrupules, promouvoir des récits positifs sur les migrants et lutter contre la xénophobie. Soutenir l’intégration sociale, protéger les droits des migrants et défendre les droits fondamentaux de tous les migrants, en particulier les femmes et les enfants, quel que soit leur statut. |
Non |
Cible 10.7 Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sûre, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques migratoires planifiées et bien gérées. |
Indicateur 10.7.2 des ODD Proportion de pays dotés de politiques migratoires qui facilitent la migration et la mobilité de façon ordonnée, sûre, régulière et responsable. En 2021, 62.3 % des pays dans le monde étaient dotés de politiques migratoires conçues pour faciliter une migration et une mobilité ordonnées, sûres, régulières et responsables, et c’était le cas de 58.1 % des PMA (Nations Unies, 2024[1]). Estimation du nombre de migrants internationaux et de personnes déplacées de force dans le monde. Le nombre estimé de migrants internationaux a augmenté pour atteindre 3.6 % de la population mondiale en 2020. En 2020, on estimait à 281 millions le nombre de personnes qui vivaient ailleurs que dans leur pays natal, ce qui représente une hausse de 32 millions par rapport à 2015, de 128 millions par rapport à 1990 et de plus du triple du nombre estimé en 1970. L’Europe et l’Asie ont accueilli, respectivement, environ 87 millions et 86 millions de migrants internationaux, soit 61 % du stock mondial (IOM, 2024[33]). En conséquence, les envois de fonds des travailleurs émigrés progressent (voir le Chapitre 3). Fin 2022, le nombre de personnes déplacées de force dans le monde était estimé à 108.4 millions, dont 35.3 millions de réfugiés et 5.4 millions de demandeurs d’asile (HCDH, 2022[17]). Proportion de réfugiés accueillis par groupe de pays. Les pays à revenu faible ou intermédiaire ont accueilli 76 % des réfugiés et autres personnes ayant besoin d’une protection internationale dans le monde. Les PMA ont fourni l’asile à 20 % du total. (HCR) En 2021, le coût annuel moyen de l’éducation des élèves réfugiés dans les pays d’accueil à revenu faible, à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et à revenu intermédiaire de la tranche supérieure était estimé à 4.85 milliards USD (Banque mondiale et UNHCR, 2021[34]). |
112 |
Affermir les institutions régionales, nationales et locales afin de prévenir la violence, de lutter contre le terrorisme et la criminalité, et de mettre fin à la traite des êtres humains et à l’exploitation des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Renforcer les efforts nationaux de lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption et le financement du terrorisme. Accroître la coopération mondiale en vue du renforcement des capacités, en particulier dans les pays en développement. Assurer l’application effective de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (ONUDC). |
Non |
Cible 16.4 D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée. |
Indicateur 16.4.1 des ODD Valeur totale des flux financiers illicites entrants et sortants (en dollars des États-Unis courants) (Voir le Chapitre 2 pour plus de précisions sur les flux financiers illicites.) Le mécanisme d’examen de l’application de l’ONUDC a été mis en place en octobre 2018. En août 2024, 80 examens concernaient 42.4 % des Parties à la Convention (ONUDC, 2024[35]). Selon les estimations, la criminalité transnationale organisée génère 870 milliards USD par an (ONUDC, n.d.[36]). |
113 |
Renforcer la cohérence et la cohésion des institutions et programmes multilatéraux dans les domaines de la finance, de l’investissement, du commerce, du développement et de l’environnement. Renforcer la coopération entre les principales institutions internationales, dans le respect de leurs mandats et de leurs structures de gouvernance. Mieux tirer parti des forums pertinents des Nations Unies pour promouvoir une cohérence universelle et renforcer les engagements mondiaux en faveur du développement durable. |
Non |
Cible 17.14 Voir le paragraphe 103. Cible 17.16 Renforcer le Partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les ODD. |
Indicateur 17.14.1 des ODD Voir le paragraphe 103. Indicateur 17.16.1 des ODD – Nombre de pays faisant état de progrès dans la mise en place de cadres multipartites de suivi de l’efficacité du développement favorisant la réalisation des ODD. (Voir le Chapitre 4 pour plus de précisions sur l’efficacité du développement.) |
Note : Ces données sont essentiellement tirées du rapport des Nations Unies intitulé Sustainable Development Goals Extended Report 2024 et de ses annexes statistiques. Les sommes données dans les annexes sont exprimées en USD à prix constants de 2015. L’abréviation S.O. signifie « Sans Objet » et est utilisée lorsqu’un élément n’est pas applicable ou pertinent.
Références
[12] Banque mondiale (2023), Ending Poverty on a Livable Planet: Report to Governors on World Bank Evolution, World Bank, Development Committee Meeting, https://www.devcommittee.org/content/dam/sites/devcommittee/doc/documents/2023/Final%20Updated%20Evolution%20Paper%20DC2023-0003.pdf.
[23] Banque mondiale (2022), Rapport sur le développement dans le monde 2022 : La finance au service d’une reprise équitable, Banque mondiale, https://doi.org/10.1596/978-1-4648-1730-4.
[34] Banque mondiale et UNHCR (2021), The Global Cost of Inclusive Refugee Education, Banque mondiale, https://documents1.worldbank.org/curated/en/159281614191477048/pdf/The-Global-Cost-of-Inclusive-Refugee-Education.pdf.
[13] BID (2024), Multilateral Development Banks: Working as a System for Greater Impact and Scale, Banque interaméricaine de développement, https://www.iadb.org/en/home/idbimpact/mdbs-working-system-impact-and-scale (accessed on 13 December 2024).
[28] Boston University Global Development Policy Center (2025), Counting on the International Monetary Fund: aligning the IMF quota system with global need, Boston University Global Development Policy Center, https://www.bu.edu/gdp/files/2023/10/GEGI-Report-Quotas-FIN.pdf.
[32] Commission européenne (n.d.), Regulating credit rating agencies, Commission européenne, https://finance.ec.europa.eu/capital-markets-union-and-financial-markets/financial-markets/regulating-credit-rating-agencies_en.
[25] FMI (2023), Dispositif mondial de sécurité financière, Fonds monétaire international, https://www.imf.org/fr/Publications/fandd/issues/2023/12/PT-global-financial-safety-net.
[31] FMI (2023), Exercice d’alerte avancée FMI-CSF, Fonds monétaire international, https://www.imf.org/fr/About/Factsheets/Sheets/2023/Early-Warning-Exercise.
[29] FMI (2023), Que sont les quotes-parts au FMI ?, Fonds monétaire international, https://www.imf.org/fr/About/Factsheets/Sheets/2022/IMF-Quotas.
[19] FMI (2023), Rapport sur la stabilité financière mondiale : Préserver la stabilité financière sur fond de tensions géopolitiques et d’inflation élevée, Fonds monétaire international, https://www.imf.org/fr/Publications/GFSR/Issues/2023/04/11/global-financial-stability-report-april-2023#Chapters.
[27] FMI (2023), The Macroprudential Policy Survey, Fonds monétaire international, https://www.elibrary-areaer.imf.org/Macroprudential/Pages/Home.aspx.
[5] FSB (2023), Global Monitoring Report on Non-Bank Financial Intermediation, Conseil de stabilité financière, https://www.fsb.org/2023/12/global-monitoring-report-on-non-bank-financial-intermediation-2023/.
[9] Global Policy Forum (2024), Bridgetown Initiative 3.0 released: What´s the news?, https://www.globalpolicy.org/en/news/2024-06-05/bridgetown-initiative-30-released-whats-news (accessed on 13 December 2024).
[30] Global Policy Forum (2024), International financial architecture reform at the 2024 Spring Meetings of IMF and World Bank: High ambitions meet piecemeal results, Global Policy Forum, https://www.globalpolicy.org/en/news/2024-04-30/international-financial-architecture-reform-2024-spring-meetings-imf-and-world-bank.
[22] Groupe de la Banque mondiale (2021), Protéger la nature éviterait une perte de 2 700 milliards de dollars par an à l’économie mondiale, Groupe de la Banque mondiale, https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2021/07/01/protecting-nature-could-avert-global-economic-losses-of-usd2-7-trillion-per-year (accessed on 13 December 2024).
[14] Groupe d’experts indépendants du G20 (2023), Strengthening Multilateral Development Banks: The Triple Agenda, Center for Global Development, https://www.cgdev.org/publication/strengthening-multilateral-development-banks-triple-agenda (accessed on 13 December 2024).
[17] HCDH (2022), Global trends: forced displacement in 2022, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, https://www.unhcr.org/sites/default/files/2023-06/global-trends-report-2022.pdf.
[15] IEP (2024), Global Peace Index 2024: Measuring Peace in a Complex World, Institute for Economics & Peace, https://www.economicsandpeace.org/wp-content/uploads/2024/06/GPI-2024-web.pdf.
[8] Imperial College London (2023), Jameel Institute Annual Report, Imperial College London, https://www.imperial.ac.uk/media/imperial-college/research-centres-and-groups/jameel-institute/public/Jameel-Institute---General---Dec-23-report.pdf.
[33] IOM (2024), Rapport État de la migration dans le monde 2024, Organisation internationale pour les migrations, Genève, https://worldmigrationreport.iom.int/msite/wmr-2024-interactive/?lang=FR.
[16] IOM (2021), État de la migration dans le monde 2022, Organisation internationale pour les migrations, https://publications.iom.int/books/rapport-etat-de-la-migration-dans-le-monde-2022.
[6] Kotz, M., A. Levermann and L. Wenz (2024), “The economic commitment of climate change”, Nature, Vol. 628/8008, pp. 551-557, https://doi.org/10.1038/s41586-024-07219-0.
[11] Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (2023), Le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P), https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/sommets-et-enjeux-globaux/le-pacte-de-paris-pour-les-peuples-et-la-planete-4p/ (accessed on 13 December 2024).
[26] Nations Unies (2024), Financing for Sustainable Development Report 2024 : Financing for Development at a Crossroads, Département des affaires économiques et sociales, Financement, Nations Unies, New York, https://desapublications.un.org/publications/financing-sustainable-development-report-2024 (accessed on 20 November 2024).
[4] Nations Unies (2024), First session of the Preparatory Commi2ee for the fourth Interna5onal Conference on Financing for Development: Mul5-Stakeholder Round Table Discussion on “Addressing systemic issues” (concept note), Nations Unies, https://www.uneca.org/eca-events/first-session-of-preparatory-committee-for-ffd4.
[1] Nations Unies (2024), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex, Conseil économique et social, New York, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
[2] Nations Unies (2024), UN ECOSOC (2024), Progress towards the Sustainable Development Goals - Statistical Annex., Nations Unies, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
[24] OCDE (2024), Rapport sur la mise en œuvre de la Recommandation du Conseil sur la cohérence des politiques au service du développement durable, https://one.oecd.org/document/C(2024)92/fr/pdf.
[18] OCDE (2024), Unleashing Policy Coherence to Achieve the SDGs : An Assessment of Governance Mechanisms, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/a1c8dbf8-en.
[20] OCDE (2016), Les conséquences économiques du changement climatique, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/9789264261082-fr.
[3] OCDE et al. (2023), Latin American Economic Outlook 2023 : Investing in Sustainable Development, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/8c93ff6e-en.
[35] ONUDC (2024), UNTOC Review Mechanism Statistics, Office des Nations unies contre la drogue et le crime, https://www.unodc.org/unodc/en/organized-crime/intro/review-mechanism-untoc/review_process.html.
[36] ONUDC (n.d.), Criminalité transnationale organisée : l’économie illégale mondialisée, Office des Nations unies contre la drogue et le crime, https://www.unodc.org/toc/fr/crimes/organized-crime.html.
[21] PNUE (2022), What you need to know about the COP27 Loss and Damage Fund, Programme des Nations Unies pour l’environnement, https://www.unep.org/news-and-stories/story/what-you-need-know-about-cop27-loss-and-damage-fund (accessed on 13 December 2024).
[10] Secrétaire général des Nations Unies (2024), SDG Stimulus Leaders’ Group, https://www.un.org/sg/en/content/sg/personnel-appointments/2024-06-05/sdg-stimulus-leaders-group (accessed on 13 December 2024).
[7] Sobrinho, N., S. Chun and K. Naidoo (2022), “The Impact of the IMF’s COVID-19 Support to Developing and Emerging Economies”, Documents de travail du FMI, Vol. 2022/261, p. 1, https://doi.org/10.5089/9798400229114.001.
Notes
Copier le lien de Notes← 1. Source : Calculs des auteurs à partir de Nations Unies (2024), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
← 2. Actifs de réserve internationaux créés par le FMI pour compléter les réserves officielles des pays membres.
← 3. Il convient de noter que si la 16e révision générale des quotes-parts a été approuvée, les pays membres doivent encore obtenir des approbations au niveau national pour que l’augmentation de 50 % des quotes-parts soit effective.
← 4. Les incidences transnationales sont définies par l’OCDE comme étant les retombées – voulues ou non – qui se propagent par-delà les frontières d’un pays par l’intermédiaire des flux de capitaux, de biens, de population et de ressources naturelles, et peuvent influencer, positivement ou négativement, les perspectives de développement durable d’un autre pays. Voir : https://legalinstruments.oecd.org/fr/instruments/OECD-LEGAL-0381.