Ce chapitre passe en revue les efforts déployés dans les domaines de la science, de la technologie, de l’innovation et du développement des capacités au titre du Programme d’action d’Addis-Abeba, l’accent étant mis sur les tendances liées à la recherche-développement (R-D), aux technologies respectueuses de l’environnement, à l’accès à l’internet et à l’aide publique au développement. Il met en évidence les incidences de la hausse des dépenses de R-D et des échanges mondiaux de technologies respectueuses de l’environnement sur les avancées technologiques, et relève des disparités de revenus persistantes et une progression rapide de l’accès à l’internet, ainsi que d’importants écarts de connectivité, en particulier dans les pays les moins avancés. Il souligne l’importance de l’aide internationale en faveur des infrastructures numériques et du renforcement des capacités pour le développement durable, et insiste sur le potentiel de transformation des énergies renouvelables, de l’intelligence artificielle, des technologies climatiques et d’autres domaines nouveaux qui pourraient contribuer à réduire les coûts d’une transition vers davantage de durabilité. Enfin, il traite de l’importance de la protection des données, de la cybersécurité et de l’accès équitable au numérique pour bâtir des systèmes résilients à l’échelle mondiale.
Perspectives mondiales du financement du développement durable 2025

8. Science, technologie, innovation et développement des capacités
Copier le lien de 8. Science, technologie, innovation et développement des capacitésDescription
8.1. Tableau de bord des données
Copier le lien de 8.1. Tableau de bord des donnéesPrincipales tendances
Les dépenses de recherche-développement (R-D) en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) progressent à l’échelle mondiale depuis 2015, mais stagnent dans les pays en développement.
Les dépenses mondiales de R-D en pourcentage du PIB ont augmenté de 12 % depuis 2015 et de 25 % depuis 2000, pour atteindre 1.93 % en 2021. Toutefois, dans les pays les plus nécessiteux, la part de la R-D est restée stable depuis 2000 ; dans beaucoup d’entre eux, elle a diminué en 2021, le PIB ayant progressé plus rapidement que les dépenses de R-D, en particulier pendant la période de reprise qui a suivi la crise du COVID-19 (Graphique 8.1).
Graphique 8.1. Dépenses de recherche-développement en pourcentage du PIB
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Source : Calculs des auteurs, d’après Nations Unies (2024[1]), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex I and II, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
Les échanges de technologies respectueuses de l’environnement faisant l’objet d’un suivi ont augmenté à l’échelle mondiale, mais diminué dans les pays les moins avancés (PMA).
Les échanges mondiaux de technologies respectueuses de l’environnement, c’est-à-dire de technologies jugées non nuisibles à l’environnement dans des secteurs spécifiques1, s’élevaient à 2 360 milliards USD en 2020, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2015, où ils s’établissaient à 2 250 milliards USD. En revanche, dans les PMA, les échanges de ces technologies ont chuté de 43 %, passant de 15.28 milliards USD en 2015 à 8.78 milliards USD en 2020 (Graphique 8.2).
Graphique 8.2. Échanges mondiaux de technologies respectueuses de l’environnement faisant l’objet d’un suivi
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Source : Calculs des auteurs, d’après Nations Unies (2024[1]), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex I and II, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
La part de la population mondiale utilisant l’internet a nettement progressé depuis 2015.
À l’échelle mondiale, la part des internautes est passée de 40 % à 67 % entre 2015 et 2023, soit une progression de près de 70 % (Graphique 8.3). Dans les PMA, le taux de croissance a été nettement plus élevé, puisque la part des individus utilisant l’internet y a triplé, passant de 11 % à 35 %2 (Nations Unies, 2024[1]).
Malgré l’augmentation rapide de la proportion d’internautes dans les pays les plus nécessiteux, la connectivité universelle demeure un objectif lointain, tant dans les PMA que dans les pays en développement sans littoral, où respectivement 35 % et 39 % de la population seulement avaient accès à l’internet en 2023. Dans les petits États insulaires en développement, les deux tiers de la population disposaient d’une connexion, un taux conforme à la moyenne mondiale.
Graphique 8.3. Proportion de la population mondiale utilisant l’internet
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Source : Calculs des auteurs, d’après Nations Unies (2024[1]), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex I and II, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
Indicateurs clés de performance
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Les versements totaux au titre de l’aide publique au développement en faveur de la science, de la technologie et de l’innovation (STI) sont passés de 7.69 milliards USD en 2015 à 9.33 milliards USD en 2022, soit une hausse de 21.33 % au cours de cette période (OCDE, 2024[2]). |
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La couverture mondiale d’au moins un réseau mobile 3G accessible à la population a nettement progressé, passant de 78 % à 95 % entre 2015 et 2023, de sorte que l’on s’approche aujourd’hui d’un accès universel. La couverture dans les PMA a elle aussi fortement augmenté, de 53.2 % à 82.0 %, au cours de la même période. |
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Les abonnements au haut débit fixe ont connu une hausse régulière, avec un taux de croissance annuel moyen de 6.4 % entre 2015 et 2023, pour atteindre une part mondiale de 19 abonnements pour 100 habitants en 2023, contre 11 abonnements pour 100 habitants en 2015. Les progrès ont été plus rapides dans les PMA : le taux y a plus que doublé entre 2015 (0.8 abonnement pour 100 habitants) et 2023 (1.8 abonnement pour 100 habitants). |
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La contribution de la valeur ajoutée de la production manufacturière de moyenne et de haute technologie à la valeur ajoutée totale est restée stable à l’échelle mondiale, puisqu’elle s’élevait à 46.2 % en 2021, contre 46.3 % en 2015 et 45.8 % en 2000. En revanche, dans les PMA, elle est tombée à 8.4 % en 2021, contre 9.1 % en 2015 et 14.5 % en 2000 (Nations Unies, 2024[3]). |
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Note : Sélection d’engagements quantifiables. L’Annexe 8.A en contient la liste complète.
Potentiel de mobilisation des ressources
L’accès à l’internet de 75 % de la population des pays en développement se traduirait par une augmentation du PIB de ces pays de 2 000 milliards USD et la création de 140 millions d’emplois (Broom, 2023[4]).
Le fait de favoriser la participation des femmes aux activités dans le domaine des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) pourrait accroître leurs revenus cumulés de 299 milliards USD au cours des dix prochaines années (Tilghman, 2017[5] ; Sayed, 2023[6]).
8.2. Principaux domaines de progrès
Copier le lien de 8.2. Principaux domaines de progrèsDes progrès sont réalisés sur la voie d’un accès universel, à un coût abordable, à l’internet d’ici à 2030
Pour réduire la fracture numérique, la connectivité doit être améliorée à l’échelle mondiale3. Environ 67 % de la population mondiale, soit 5.4 milliards d’individus, avaient accès à l’internet en 2023, ce qui représente une augmentation de près de 50 % depuis 2015, une tendance qui s’est accélérée avec la pandémie de COVID-19. Par ailleurs, des progrès notables ont été réalisés en termes de couverture des réseaux mobiles. La part de la population mondiale ayant accès à au moins un réseau mobile 3G est passée de 78 % en 2015 à 95 % en 2023, se rapprochant ainsi d’un accès universel. Au cours de la même période, la couverture dans les PMA a elle aussi fortement augmenté, passant de 53.2 % à 82.0 %. L’investissement dans les infrastructures numériques reste toutefois très insuffisant : environ 428 milliards USD par an seraient en effet nécessaires pour raccorder à l’internet haut débit, d’ici à 2030, les quelque 3 milliards de personnes de dix ans ou plus qui n’y ont pas encore accès (Union internationale des télécommunications, 2020[7]).
Le soutien en faveur du renforcement des capacités piloté par les pays a augmenté
En 2022, le financement du développement axé sur le renforcement des capacités et la planification nationale s’élevait à 54.9 milliards USD, soit une hausse de 50 % par rapport à 2015, une part importante du soutien étant destinée aux secteurs de l’administration publique, de la santé et de la finance. Le soutien en faveur des politiques de santé et de l’administration dans les pays en développement a augmenté de 26 % pour atteindre 6.5 milliards USD, en réponse essentiellement à la pandémie de COVID-19. Le partage de connaissances est un élément central des modalités de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire. Entre 2019 et 2022, les activités de coopération Sud-Sud ont progressé de 64 %, même si le volume total a diminué, passant de 12.8 milliards USD à 10.4 milliards USD. Les activités de coopération triangulaire ont quant à elles bondi de 268 %, de 84.23 millions USD en 2019 à 424.82 millions USD en 2022.
Les flux internationaux à l’appui de la STI ont augmenté, du fait notamment de la hausse du financement de la recherche médicale et de la lutte contre la pandémie de COVID-19
Les versements totaux au titre de l’aide publique au développement en faveur de la STI sont passés de 7.69 milliards USD en 2015 à 9.33 milliards USD en 2022, soit une hausse de 21.33 % au cours de cette période (OCDE, 2024[2]). Depuis 2015, la part de l’aide publique au développement destinée à la STI dans l’APD totale a dans l’ensemble augmenté : elle s’élevait à quelque 0.9 % en 2015 puis a culminé à environ 1.6 % en 2018, avant de se stabiliser à un taux allant de 1.2 % à 1.4 % entre 2019 et 2021. Toutefois, les estimations de l’APD en faveur de la STI varient car il n’existe pas de méthodologie convenue à l’échelon international. Par exemple, une autre étude de l’OCDE révèle que le financement total du développement en faveur de la STI, y compris le financement assorti de conditions libérales ou non libérales par les fournisseurs publics et la philanthropie privée, s’élevait en moyenne à 14 milliards USD par an entre 2010 et 2016.
Pour ce qui est des secteurs liés à la STI, une part importante de l’APD sert à soutenir les établissements de recherche et/ou institutions scientifiques et la recherche médicale, chacun ayant représenté environ 0.2 % à 0.5% de l’APD au cours de la période 2015-22. En 2022, le montant total net de l’APD consacré aux soins de santé de base et à la recherche médicale s’élevait à 21.1 milliards USD, une somme plus de deux fois supérieure à celle allouée en 2015 (10.5 milliards USD). La gestion de la pandémie de COVID-19 a représenté une part importante (42 %) de l’APD destinée aux soins de santé de base : 8.8 milliards USD ont en effet été consacrés à la lutte contre la pandémie et les dons de vaccins contre le COVID-19 par des fournisseurs d’APD se sont élevés à 1.6 milliard USD. Le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) et son mécanisme mondial de distribution de vaccins (COVAX, pour COVID-19 Vaccines Global Access) ont joué un rôle essentiel dans la distribution de vaccins aux pays à revenu faible ou intermédiaire, même si le nationalisme vaccinal et les retards dans la conclusion des accords ont ralenti la livraison des doses. En octobre 2022, seuls 25 % de la population des pays à faible revenu avaient reçu au moins une dose de vaccin, contre 72 % de la population des pays à revenu élevé. Les versements au titre de l’aide publique au développement des pays membres du CAD de l’OCDE au profit des pays en développement dans le secteur des technologies de l’information et des communications ont plus que triplé, passant de 68.9 millions USD en 2015 à 246.0 millions USD en 2022. Dans les autres domaines de recherche, les activités centrées sur la pêche et l’éducation ont régulièrement reçu une part inférieure de l’APD en faveur du secteur, avec moins de 0.1 % dans chacun des deux domaines entre 2015 et 2021 (OCDE, 2024[2]).
8.3. Défis persistants
Copier le lien de 8.3. Défis persistantsLa concentration de l’innovation et des investissements dans quelques pays freine les progrès technologiques dans les pays en développement
On observe une très forte concentration des activités d’innovation dans quelques pays, les dix pays en tête de classement représentant au moins 87 % des demandes de brevets au niveau mondial. Ce phénomène est encore plus marqué dans certains secteurs : 90 % des dépôts de brevets dans celui de la fabrication intelligente interviennent dans seulement dix pays, et les entreprises industrielles de sept pays déposent 90 % des brevets liés aux technologies vertes (Nations Unies, 2024[8]). Il existe en outre un déséquilibre important dans le financement de la recherche en santé : les pays en développement, qui supportent 90 % de la charge mondiale de morbidité, reçoivent seulement 10 % des fonds consacrés à la recherche dans ce domaine (Sarewitz et Pielke, 2007[9]).
L’Indice mondial de l’innovation de 2023 de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle montre que l’investissement dans l’innovation a donné des résultats mitigés en 2022. Par exemple, le nombre de publications scientifiques, d’activités de R-D, d’opérations de capital-risque et de brevets a continué d’augmenter, mais à un rythme plus lent que les hausses exceptionnelles observées en 2021. La contribution de la valeur ajoutée de la production manufacturière de moyenne et de haute technologie à la valeur ajoutée totale est restée stable à l’échelle mondiale, puisqu’elle s’élevait à 46.2 % en 2021, contre 46.3 % en 2015 et 45.8 % en 2000. En revanche, dans les PMA, elle est tombée à 8.4 % en 2021, alors qu’elle atteignait 9.1 % en 2015 et 14.5 % en 2000 (Nations Unies, 2024[1]).
Un environnement plus propice et une utilisation plus stratégique des droits de propriété intellectuelle pourraient davantage stimuler l’innovation, favoriser les échanges, attirer les investissements et promouvoir la modernisation technologique
Les droits de propriété intellectuelle pourraient changer la donne dans les pays en développement, y compris dans les PMA. Au Cambodge, par exemple, grâce à l’enregistrement du poivre de qualité supérieure provenant de la ville de Kampot en tant qu’indication géographique, les revenus des agriculteurs ont plus que triplé depuis 2010. De même, en Éthiopie, le dépôt de marques a contribué à une hausse de 275 % des exportations de café depuis le début des années 2000. En revanche, on continue d’observer un déficit d’innovation : dans les PMA, 2 197 demandes d’enregistrement de marques étaient déposées en moyenne chaque année entre 2017 et 2021, un chiffre très en deçà de la moyenne mondiale, qui s’élevait à 26 034 demandes, ou de la moyenne constatée dans les autres pays en développement (24 789 demandes). Dans les PMA, au cours de la même période, les demandes annuelles de brevets et de modèles d’utilité, qui visent tous deux à protéger les droits des inventeurs, s’élevaient respectivement à seulement 55 et 24. Les PMA, qui apparaissent souvent en queue de classement de l’Indice mondial de l’innovation, affichent également les niveaux les plus faibles en termes de capacités de production et d’aptitude à exploiter les technologies de pointe (CNUCED, 2024[10]).
Les écarts entre les genres en termes d’utilisation de l’internet à l’échelle mondiale persistent, malgré les progrès accomplis en faveur de la parité
En 2022, à l’échelle mondiale, 63 % des femmes utilisaient l’internet, contre 69 % des hommes. L’écart était encore plus marqué dans les pays à faible revenu, où seulement 21 % des femmes accédaient à l’internet, contre 32 % des hommes. En 2023, dans le monde, 65 % des femmes et 70 % des hommes utilisaient l’internet. L’indice de parité entre les genres au niveau mondial, qui établit la parité entre 0.98 et 1.02, est passé de 0.90 en 2019 à 0.92 en 2023. Toutefois, il ne rend pas pleinement compte de l’étendue de la fracture entre les genres, puisque les femmes, qui comptent pour environ la moitié de la population mondiale, représentent une part croissante des individus qui n’ont pas accès au web ; l’écart entre les femmes et les hommes qui n’utilisent pas l’internet s’élevait à 17 % en 2023, contre 11 % en 2019 (International Telecommunication Union, 2023[11]).
Les pays les plus nécessiteux, en particulier les PMA, peinent toujours à combler la fracture numérique, qui s’avère coûteuse
Le Programme d’action de Doha en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2022-31 mentionne le rôle essentiel de la STI et de la transformation structurelle pour affronter les défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels ces pays sont confrontés. Dans les PMA, 18 % de la population n’a toujours pas accès à un réseau haut débit mobile 3G et la pénétration du haut débit fixe reste faible, avec seulement 1.8 abonnement pour 100 habitants en 2023 (Nations Unies, 2024[1]). Le coût de l’accès au haut débit y est supérieur à l’objectif d’accessibilité financière fixé par la Commission sur le large bande au service du développement durable (Union internationale des télécommunications, 2023[12]). Bien que la connectivité numérique ait plus que triplé, passant de 11 % en 2015 à 35 % en 2023, l’accès universel reste pour ces pays un objectif lointain.
Les efforts déployés pour améliorer les infrastructures numériques se heurtent à de nombreuses difficultés, notamment des coupures fréquentes de l’internet en raison de problèmes politiques et de sécurité, un manque de fiabilité des systèmes électriques et d’autres lacunes des infrastructures. À cela s’ajoutent d’importants obstacles liés à des problématiques de facilité d’utilisation et d’accès à des technologies efficientes et aux contraintes financières (Walko, 2022[13]). Sur les 32 PMA évalués à l’aune de l’Indice mondial de l’innovation, 21 se classent dans le quartile inférieur, ce qui témoigne d’un retard persistant en matière d’innovation et d’adoption des nouvelles technologies. Le manque d’infrastructures et l’insuffisance des ressources financières et techniques et des investissements dans l’éducation, le développement des compétences et la R-D dans le domaine de la STI contribuent à creuser encore l’écart.
Les mécanismes internationaux mis en place pour faciliter le transfert de technologies vers les pays les plus nécessiteux peinent à obtenir des financements
Le mécanisme de facilitation des technologies des Nations Unies a été établi en 2015 par le Programme d’action d’Addis-Abeba. Il s’articule autour de quatre éléments : le Groupe de travail interinstitutions des Nations Unies sur les STI au service des ODD ; le Groupe des 10 hauts représentants ; le Forum annuel de collaboration multipartite sur la science, la technologie et l’innovation au service de la réalisation des objectifs de développement durable ; et la plateforme en ligne 2030 Connect, qui sert de portail d’accès centralisé aux informations sur les initiatives, les mécanismes et les programmes existants en matière de STI (Nations Unies, 2022[14]). Le mécanisme de facilitation des technologies appuie également l’élaboration de feuilles de route relatives à la STI. Six pays pilotes (Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Serbie et Ukraine) et deux partenaires internationaux (le Japon et l’Union européenne) ont participé à la première phase du programme lancée en 2019.
L’Assemblée générale des Nations Unies est convenue de la création de la Banque de technologie pour les pays les moins avancés le 23 décembre 2016 (Nations Unies, 2017[15]). Le gouvernement de la Türkiye en est pour l’heure le seul donneur volontaire ; il verse chaque année 1.7 million USD, un montant qui couvrait seulement 60 % des coûts de personnel en 2023 (Nations Unies, 2022[16]).
Des efforts notables ont été déployés en faveur du transfert de technologies pour le climat. Le financement du développement axé sur le climat lié aux technologies a fortement progressé, de 13.3 milliards USD en 2015 à 28.6 milliards USD en 2019. Au cours de cette période, la part des activités liées au climat impliquant un transfert de technologies est passée de 27 % à 36 % et les transferts de technologies appliquées à l’atténuation du changement climatique représentaient 69 % du financement total du développement axé sur le climat lié aux technologies. Les principaux secteurs ciblés étaient ceux de l’énergie, des transports et de l’entreposage, ainsi que l’agriculture. Les instruments de dette étaient les outils de financement les plus fréquemment utilisés pour les projets de transfert de technologies climatiques : ils représentaient 68 % des ressources totales de financement du développement, alors que les subventions comptaient pour 30 % et les investissements sous forme de prises de participation 2 % des outils (UNEP ; OCDE, 2022[17]).
8.4. Domaines nouveaux et émergents
Copier le lien de 8.4. Domaines nouveaux et émergentsLes technologies liées aux énergies renouvelables et au climat peuvent aider les pays en développement à opérer une transition vers une économie plus circulaire et plus verte
Les progrès technologiques ont contribué à réduire considérablement les coûts inhérents à certaines énergies renouvelables, qui peuvent désormais rivaliser avec les combustibles fossiles. Par exemple, les technologies solaires photovoltaïques, dont le coût était 710 % plus élevé que celui des combustibles fossiles en 2010, sont devenues, en 2022, 29 % moins chères que la solution la moins onéreuse basée sur des combustibles fossiles (Nations Unies, 2024[8]). Les échanges de technologies respectueuses de l’environnement, qui, comparées à d’autres technologies, pourraient améliorer sensiblement les performances environnementales, ont certes progressé à l’échelle mondiale, mais le total des échanges de technologies de ce type dans les PMA a baissé au cours de la même période. Le Fonds pour l’environnement mondial reste la principale source de financement du secteur public pour le transfert de technologies respectueuses de l’environnement, avec, pour son huitième cycle de reconstitution des ressources (2022-26), des promesses d’aide record de 5.33 milliards USD de la part de 29 pays donneurs – en augmentation de 30 % par rapport au cycle précédent (Global Environment Facility, 2022[18]). Le transfert de technologies est une composante majeure de la plupart des projets d’adaptation que le Fonds a menés dans les PMA à l’appui de la résilience climatique dans divers domaines, tels que la gestion de l’eau, la gestion des risques de catastrophe, la sécurité alimentaire et l’agriculture, la gestion des zones côtières et le développement des infrastructures.
Un avenir numérique commun : intelligence artificielle générative, confidentialité des données et sécurité
Le marché de l’intelligence artificielle (IA) pourrait ajouter 15 700 milliards USD à l’économie mondiale d’ici à 2030, la part la plus importante des gains économiques (27 %) étant attendue en Chine (PwC, 2017[19]). Dans les pays en développement, le marché de l’IA offre des opportunités dans les domaines de l’agriculture de précision, du diagnostic médical, de l’appui aux enseignants et du tutorat à distance, et de l’utilisation efficiente de l’eau et de l’énergie (Thapa, 2024[20]).
Une analyse portant sur 14 pays de l’OCDE révèle que la part des offres d’emploi publiées en ligne qui exigent des compétences en IA a augmenté de 33 % entre 2019 et 2022 (Borgonovi et al., 2023[21]). Au cours de la période 2000-21, près de la moitié des 438 619 publications ayant trait à l’IA étaient concentrées dans seulement trois pays : la Chine, le Royaume-Uni et les États-Unis (CNUCED, 2023[22]). De nombreux pays, en particulier les moins avancés, ont été distancés, souvent réduits au rôle de fournisseurs de données (CNUCED, 2023[23]). Toutefois, les technologies d’IA présentent des risques élevés, parmi lesquels figurent l’amplification de la mésinformation, l’augmentation des biais préjudiciables et de la discrimination, les atteintes à la vie privée et les risques liés à la gouvernance des données à différents niveaux (OCDE, 2024[24]). Le Pacte numérique mondial, adopté lors du Sommet de l’avenir pour faire face à ces risques, vise à définir des principes communs pour bâtir un avenir numérique sûr, ouvert et inclusif (Nations Unies, 2024[25]). Il devrait traiter de questions telles que la connectivité numérique, la fragmentation de l’internet, la protection des données et le respect des droits humains dans l’environnement en ligne.
Les risques de cybersécurité pourraient perturber le financement du développement durable
Les cyberattaques sont près de deux fois plus fréquentes qu’elles ne l’étaient avant la pandémie de COVID-19. Si les pertes signalées à la suite de ces attaques sont pour la plupart relativement mineures (environ 500 000 USD en moyenne), le risque de pertes lourdes (jusqu’à 2.5 milliards USD) et de perturbations systémiques s’est considérablement accru (FMI, 2024[26]). Les cyberattaques visant en particulier le secteur financier pourraient saper la confiance dans le système financier, perturber les services critiques, entraîner des répercussions sur d’autres institutions et, par conséquent, menacer la stabilité économique. Or les cadres d’action dans le domaine de la cybersécurité sont souvent insuffisants, notamment dans les pays en développement. Par exemple, seule la moitié environ des pays sondés récemment par le Fonds monétaire international ont indiqué disposer d’une stratégie nationale de cybersécurité centrée sur le secteur financier ou de réglementations liées à la cybersécurité dédiées (FMI, 2024[27]).
Annexe 8.A. Science, technologie, innovation et développement des capacités – Annexe statistique
Copier le lien de Annexe 8.A. Science, technologie, innovation et développement des capacités – Annexe statistiqueTableau d’annexe 8.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : science, technologie, innovation et développement des capacités
Copier le lien de Tableau d’annexe 8.A.1. Évaluation du domaine d’intervention : science, technologie, innovation et développement des capacités
Paragraphe du Programme d’action d’Addis-Abeba |
Engagement |
Cible ou objectif spécifique |
Cible des Objectifs de développement durable (ODD) correspondante (si disponible) |
État d’avancement de la mise en œuvre ou progrès accomplis depuis 2015, d’après les indicateurs des ODD retenus ou d’autres pertinents (mesures indirectes) |
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Promouvoir le développement et l’utilisation des infrastructures de technologies de l’information et des communications et un accès à l’internet rapide et universel, à un coût abordable, dans les pays les moins avancés (PMA), les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays en développement sans littoral (PDSL). Renforcer l’accès aux technologies et à la science pour les femmes, les jeunes et les enfants, et faciliter l’accès aux technologies pour les personnes handicapées. |
Oui Accès universel, à un coût abordable, à l’internet |
Cible 9.c Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et des communications et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020 Cible 17.6 Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies |
Indicateur 9.c.1 des ODD – Proportion de la population ayant accès à un réseau mobile, par type de technologie. Dans la plupart des pays en développement, le haut débit mobile (3G ou supérieur) est le principal vecteur d’accès à l’internet, à la portée de 95 % de la population mondiale. Néanmoins, 5 % de la population – résidant essentiellement en Océanie, en Afrique subsaharienne et dans les PMA – ne bénéficient toujours pas d’une couverture, avec des taux qui peuvent atteindre 31 % en Océanie et 17 % en Afrique subsaharienne. Dans les PMA et les PDSL, 18 % de la population n’ont pas accès au haut débit mobile. Ces régions n’atteignent toujours pas la cible 9.c des ODD, qui vise un accès de tous les habitants des PMA, à un coût abordable, à l’internet d’ici à 2020 (UIT, 2023[28]). Depuis le début du déploiement de la 5G en 2019, la couverture s’est peu à peu étendue pour atteindre 40 % de la population mondiale en 2023. En l’absence de couverture 5G, la 4G offre une solution de remplacement solide, accessible désormais à 90 % de la population mondiale. Parmi ceux qui n’y ont pas accès, 55 % vivent dans des pays à faible revenu. Dans ces pays, 39 % de la population seulement bénéficient d’une couverture 4G ou supérieure, la 3G étant la principale, voire la seule, technologie utilisable pour accéder à l’internet (UIT, 2023[28]). Indicateur 17.6.1 des ODD – Abonnements à une connexion à haut débit fixe pour 100 habitants, par vitesse de connexion. Au niveau mondial, le nombre d’abonnements au haut débit fixe a continué d’augmenter régulièrement à un taux annuel moyen de 6.4 % entre 2015 et 2023. Dans les PMA, le nombre d’abonnements a enregistré un taux de croissance de 10.7 % au cours de la même période et est passé de 0.8 à 1.8 abonnement pour 100 habitants entre 2015 et 2023 (UIT, 2023[28]). Indicateur 17.8.1 des ODD – Proportion de la population utilisant Internet. En 2023, 67 % de la population mondiale, soit 5.4 milliards d’individus, avaient accès à l’internet, ce qui représente une augmentation de 4.7 % par rapport à 2022 et de 3.5 % par rapport à 2021. Alors que l’utilisation de l’internet a bondi pendant la pandémie de COVID-19, les taux de croissance ont retrouvé les niveaux observés avant la pandémie au cours des trois dernières années. La connectivité universelle reste elle aussi une perspective lointaine pour les PMA et les PDSL, où respectivement 35 % et 39 % de la population seulement bénéficient d’un accès à l’internet (UIT, 2023[28]). Pour de plus amples renseignements, voir les rapports détaillés pour les ODD 9 et 17 (en anglais). |
115 |
Appels à la création de partenariats multipartites pour renforcer le développement des capacités et des ressources humaines dirigé par les pays eux-mêmes (y compris dans des domaines tels que les finances publiques, la gestion de la dette, la prise en compte de la problématique hommes-femmes dans l’établissement des budgets, la réglementation financière, les services climatologiques, etc.), dans les pays en développement, y compris les PMA, les PDSL, les PEID, les pays d’Afrique et les pays touchés par un conflit ou se relevant d’un conflit. Appuyer le développement des capacités institutionnelles et des ressources humaines, en soulignant l’importance de l’action menée au niveau national par les pays en développement pour accroître leurs capacités dans des domaines tels que les finances publiques, la budgétisation sociale et la prise en compte de la problématique hommes-femmes dans l’établissement des budgets, l’agriculture, la gestion de la dette, les services climatologiques et les activités liées à l’eau et à l’assainissement. |
Non |
Cible 17.9 Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire Cible 17.19 D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement |
Indicateur 17.9.1 des ODD – Valeur en dollars de l’aide financière et technique promise aux pays en développement (notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire). Entre 2019 et 2022, le nombre d’activités de coopération Sud-Sud signalées au titre du soutien public total au développement durable, ou TOSSD, a augmenté de 64 % et est passé de 5 558 à 9 092 activités, alors que le volume total a diminué de 12.8 milliards USD en 2019 à 10.4 milliards USD en 2022. Les activités de coopération triangulaire ont quant à elles progressé de 268 %, de 382 à 1 404. Elles s’élevaient à 84.23 millions USD en 2019 et à 424.82 millions USD en 2022 (OCDE, 2024[29]). Indicateur 17.19.1 des ODD – Valeur (en dollars) de l’ensemble des ressources allouées au renforcement des capacités statistiques des pays en développement. Le Rapport sur le soutien des partenaires à la statistique de PARIS21 montre une résurgence de l’aide internationale en faveur de la production de données et de statistiques ; elle s’élevait à 799 millions USD en 2021, soit une hausse de 14 % par rapport à 2020 et de 44 % par rapport à 2015. L’Afrique subsaharienne et les PMA ont reçu une part croissante de ces financements. Cette reprise du soutien a aidé à limiter les répercussions de la pandémie sur les systèmes statistiques nationaux. En 2021, les fournisseurs d’aide multilatérale sont devenus pour la première fois la principale source de financement des statistiques (PARIS21, 2023[30]). Toutefois, cette augmentation était en majeure partie imputable à un donneur, les contributions des autres donneurs ayant diminué, alors que le financement des données ventilées par genre est resté faible, à 65 millions USD. Il devrait augmenter de moins de 5 % en 2022 (PARIS21, 2023[30]). La Facilité INFF créée en 2022 fournit une assistance technique et un appui au développement des capacités aux pays qui préparent ou mettent en œuvre des cadres de financement nationaux intégrés, afin de leur permettre de déployer à grande échelle des innovations répondant à une demande croissante (Facilité INFF, 2024[31]). (Pour de plus amples renseignements sur les cadres de financement nationaux intégrés, voir le paragraphe 9 du Programme d’action d’Addis-Abeba et le chapitre 4.) |
116 |
Encourager la recherche et l’innovation et reconnaître l’importance d’instaurer un climat propice, notamment un cadre de réglementation et de gouvernance, pour favoriser la science et l’innovation (y compris sociale), la diffusion des technologies et la diversification industrielle, et d’assurer la protection des droits de propriété intellectuelle (notamment dans le cadre de communautés de brevets). |
Non |
Cible 9.b Soutenir les activités de recherche-développement et d’innovation des pays en développement dans le secteur technologique, notamment en instaurant des conditions propices, entre autres, à la diversification industrielle et à l’ajout de valeur aux marchandises |
Indicateur 9.b.1 des ODD – Proportion dans la valeur ajoutée totale de la valeur ajoutée des secteurs de moyenne et haute technologie. La contribution de la valeur ajoutée de la production manufacturière de moyenne et de haute technologie à la valeur ajoutée totale est restée stable à l’échelle mondiale, puisqu’elle s’élevait à 46.2 % de la valeur ajoutée totale en 2021, contre 46.3 % en 2015 et 45.8 % en 2000. En revanche, dans les PMA, elle est tombée à 8.4 % en 2021, contre 14.5 % en 2000 et 9.1 % en 2015 (ONUDI, 2024[32]). Demandes de brevets ou de modèles d’utilité déposées dans les PMA. Si les demandes internationales de brevets déposées dans les PMA sont en hausse, elles représentent encore une petite partie du nombre total de demandes déposées à l’échelle mondiale. Entre 2017 et 2021, environ 2 197 demandes d’enregistrement de marques étaient déposées en moyenne chaque année dans les PMA, un chiffre très en deçà de la moyenne mondiale, qui s’élevait à 26 034 demandes. Au cours de la même période, dans les PMA, les demandes annuelles de brevets et de modèles d’utilité, qui visent tous deux à protéger les droits des inventeurs, s’élevaient respectivement à seulement 55 et 24 (CNUCED, 2024[33]). Indice mondial de l’innovation et outil de suivi de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). L’Indice mondial de l’innovation de 2023 de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, qui s’appuie sur 80 indicateurs pour cerner les tendances mondiales en matière d’innovation dans plus de 130 économies, montre que l’investissement dans l’innovation a donné des résultats mitigés en 2022. Le nombre de publications scientifiques, d’activités de recherche-développement (R-D), d’opérations de capital-risque et de brevets a continué d’augmenter, mais à un rythme plus lent que les hausses exceptionnelles observées en 2021. Par ailleurs, la valeur des investissements de capital-risque a baissé et les demandes internationales de brevets ont stagné en 2022 (OMPI, 2023[34]). |
117 |
Encourager la mutualisation des connaissances et la promotion de la coopération et des partenariats entre parties prenantes – notamment entre les gouvernements, les entreprises, les milieux universitaires et la société civile – dans les secteurs qui contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable. Promouvoir l’entrepreneuriat (référence aux pépinières d’entreprises), faciliter le transfert de technologies, de connaissances et de compétences, et protéger les savoirs traditionnels. |
Non |
S. O. |
Aide publique au développement (APD) en faveur de la science, de la technologie et de l’innovation (STI). Les versements totaux au titre de l’APD en faveur de la STI sont passés de 7.69 milliards USD en 2015 à 9.33 milliards USD en 2022, soit une hausse de 21.33 % au cours de cette période (OCDE, 2024[2]). Depuis 2015, la part de l’APD destinée à la STI dans l’APD totale a dans l’ensemble augmenté : elle s’élevait à quelque 0.9 % en 2015 puis a culminé à environ 1.6 % en 2018, avant de se stabiliser à des taux allant de 1.2 % à 1.4 % entre 2019 et 2021 (OCDE, 2024[35]). APD destinée au secteur des TIC. Les versements des pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) au profit des pays en développement dans le secteur des TIC ont plus que triplé, passant de 68.9 millions USD en 2015 à 246.0 millions USD en 2022 (OCDE, 2024[35]). |
118 |
Envisager d’utiliser des financements publics pour permettre aux projets d’une importance cruciale de rester dans le domaine public et s’employer à ouvrir l’accès à la recherche aux projets financés par les pouvoirs publics, selon qu’il convient. Envisager de créer des fonds de l’innovation sur une base ouverte et concurrentielle pour soutenir des entreprises innovantes, en particulier pendant les phases de recherche-développement et de démonstration. |
Non |
S. O. |
S. O. |
119 |
Intensifier les investissements dans l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), et renforcer l’enseignement et la formation techniques, professionnels et supérieurs, en veillant à assurer aux femmes et aux filles l’égalité d’accès à ces enseignements et formations. Augmenter le nombre de bourses d’étude dont peuvent bénéficier les étudiants dans les pays en développement pour accéder à l’enseignement supérieur. Intensifier la coopération en vue de renforcer les systèmes d’enseignement supérieur et accroître l’accès à l’enseignement en ligne dans des domaines relatifs au développement durable. |
Non |
Cible 4.5 D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle Cible 4.b D’ici à 2020, augmenter nettement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes à des étudiants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays d’Afrique, pour leur permettre de suivre des études supérieures, y compris une formation professionnelle, des cursus informatiques, techniques et scientifiques et des études d’ingénieur, dans des pays développés et d’autres pays en développement Cible 17.9 Voir le paragraphe 115 |
Indicateur 4.5.1 des ODD – Indices de parité (femmes/hommes, urbain/rural, quintile inférieur/supérieur de richesse et autres paramètres tels que le handicap, le statut d’autochtone et les situations de conflit, à mesure que les données deviennent disponibles) pour tous les indicateurs dans le domaine de l’éducation de cette liste pouvant être ventilés. Indicateur 4.b.1 des ODD – Volume de l’aide publique au développement consacrée aux bourses d’études, par secteur et type de formation. Le volume de l’APD (versements bruts) consacrée aux bourses d’études s’élevait à 1.67 milliard USD en 2022, contre 1.39 milliard USD en 2015. Le volume enregistré en 2022 était inférieur de 1.8 % au niveau de 2019, qui était une année record (Nations Unies, 2024[36]). Indicateur 17.9.1 des ODD Voir le paragraphe 115 |
120 |
Encourager le transfert d’écotechnologies aux pays en développement, à des conditions favorables, y compris des conditions libérales et préférentielles (référence aux technologies respectueuses de l’environnement). Intensifier la coopération internationale, y compris l’APD, à l’appui de la mise en place de modes de consommation et de production plus durables, notamment par la mise en œuvre du cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables, en particulier dans les PMA, les PDSL, les PEID et les pays d’Afrique. (Références à la consommation et la production durables, aux cadres décennaux de programmation.) |
Oui Mise en œuvre des cadres décennaux de programmation sur la consommation et la production durables |
Cible 12.a Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables Cible 17.7 Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord |
Indicateur 17.7.1 des ODD – Montant total des financements pour les pays en développement aux fins de la promotion de la mise au point, du transfert et de la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement. Les échanges mondiaux de technologies respectueuses de l’environnement faisant l’objet d’un suivi s’élevaient à 2 360 milliards USD en 2020, contre 2 250 milliards USD en 2015. En revanche, dans les PMA, les échanges de technologies respectueuses de l’environnement ont baissé, de 15.28 milliards USD en 2015 à 8.78 milliards USD en 2020 (Nations Unies, 2024[36]). Voir le paragraphe 35 du chapitre 3 sur l’entreprise privée et les finances intérieures et internationales pour un état d’avancement actualisé sur le cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables (ECOSOC, mai 2024) et le rapport de l’OCDE sur le financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés sur 2013-21 (OCDE, 2023[37]). |
121 |
Appuyer la R-D en matière de vaccins et de médicaments, ainsi que les mesures préventives pour les maladies transmissibles et non transmissibles, surtout celles qui touchent les pays en développement de façon disproportionnée (référence à Gavi, l’Alliance du vaccin). Accroître les investissements et intensifier la coopération internationale dans les domaines de l’agriculture et des technologies, de manière à renforcer la sécurité alimentaire et augmenter les capacités de production dans les pays en développement, notamment les PMA (référence aux banques de gènes de plantes et d’animaux). Accroître la connaissance scientifique en matière de technologies marines à l’appui de la santé des océans et de la biodiversité marine, en particulier dans les PEID et les PMA (référence aux Critères et principes directeurs concernant le transfert de techniques marines adoptés par la Commission océanographique intergouvernementale). |
Non |
Cible 2.a Accroître, notamment grâce au renforcement de la coopération internationale, l’investissement dans l’infrastructure rurale, les services de recherche et de vulgarisation agricoles et la mise au point de technologies et de banques de plantes et de gènes d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés Cible 3.8 Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable Cible 3.b Appuyer la recherche et le développement de vaccins et de médicaments contre les maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en développement, donner accès, à un coût abordable, aux médicaments et vaccins essentiels, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique, qui réaffirme le droit qu’ont les pays en développement de tirer pleinement parti des dispositions de cet accord qui ménagent une flexibilité lorsqu’il s’agit de protéger la santé publique et, en particulier, d’assurer l’accès universel aux médicaments |
Indicateur 2.a.2 des ODD – Total des apports publics (aide publique au développement plus autres apports publics) alloués au secteur agricole. Entre 2015 et 2021, les apports totaux publics alloués au secteur agricole ont d’abord augmenté, avec un sommet à 16.6 milliards USD en 2020, avant de tomber à 14.2 milliards USD en 2021. Dans les PMA, les apports ont connu une croissance régulière ; ils s’élevaient à 4.0 milliards USD en 2021. Dans les pays en développement sans littoral (PDSL), ils ont atteint un pic à 3.5 milliards USD en 2020, avant de s’établir à 2.9 milliards USD en 2021. Dans les petits États insulaires en développement (PEID), les chiffres fluctuent : après une pointe à 0.6 milliard USD en 2020, ils sont descendus à 0.4 milliard USD en 2021 (Nations Unies, 2024[36]). Indicateur 3.b.1 des ODD – Proportion de la population cible ayant reçu tous les vaccins prévus par le programme national. En 2022, la couverture pour la troisième dose de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche s’élevait à 84 %, contre 81 % en 2021 ; elle reste toutefois inférieure au niveau atteint en 2019 (86 %) (Nations Unies, 2024[36]). Les efforts mondiaux en matière de vaccination ont permis de sauver au moins 154 millions de vies au cours des 50 dernières années. Chaque vie sauvée grâce à la vaccination permettait de gagner en moyenne 66 années de vie en bonne santé, ce qui représente au total 10.2 milliards d’années en bonne santé gagnées au cours des cinq dernières décennies (OMS, 2024[38]). Au début de la pandémie de COVID-19, la communauté internationale a lancé le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) afin de fournir des vaccins, des tests, des traitements et des équipements de protection individuelle aux pays à revenu faible ou intermédiaire, le mécanisme mondial de distribution de vaccins (COVAX, pour COVID-19 Vaccines Global Access) ayant reçu la plus grande part du financement (16 milliards USD d’engagements) pour acheter des vaccins pour les PFR et les PRITI par le biais de son mécanisme de garantie de marché en utilisant des fonds levés auprès de donneurs. En raison essentiellement du nationalisme vaccinal des pays à revenu élevé, au premier trimestre de 2022, le mécanisme COVAX avait fourni seulement 1.4 milliard sur les 2.3 milliards de doses qu’il entendait distribuer (Pushkaran, Chattu et Narayanan, 2023[39]). La majeure partie (60 % à 75 %) des retards de fourniture de vaccins contre le COVID-19 aux PRITI s’expliquait par le fait qu’ils aient conclu des accords d’achat plus tard que les PRE ; d’où la nécessité de mettre l’accent sur l’anticipation et l’aide à la préparation. Au total, 92 PFR pouvaient recevoir des doses gratuites et de l’aide grâce à des financements de donneurs d’un montant supérieur à 12 milliards USD dans le cadre de la garantie de marché (AMC) COVAX de Gavi, l’Alliance du vaccin. Près de 90 % des presque 2 milliards de doses fournies par le biais de la Facilité ont été mis à la disposition d’économies à faible revenu (GAVI, s.d.[40]). En octobre 2022, seuls 25 % de la population des pays à faible revenu avaient reçu au moins une dose de vaccin, contre 72 % de la population des pays à revenu élevé (Duroseau, Kipshidze et Limaye, 2023[41]). Indicateur 3.b.2 des ODD – Montant total net de l’aide publique au développement consacré à la recherche médicale et aux soins de santé de base. Le montant total des versements nets d’APD consacrés aux secteurs de la recherche médicale et des soins de santé de base s’élevait à 21.1 milliards USD en 2022, contre 10.5 milliards USD en 2015. Pour les PMA, le montant total net de l’APD allouée à ces deux secteurs s’établissait à 6.4 milliards USD en 2022, contre 4.9 milliards en 2015 (Nations Unies, 2024[36]). APD à l’appui des activités liées à la pandémie de COVID-19 Les donneurs du CAD ont consacré 10.5 % de leur APD nette combinée (soit au total 18.7 milliards USD) à des activités liées à la pandémie de COVID‑19 en 2021, contre 16.6 milliards USD, ou 10.2 % de l’APD totale des pays du CAD, en 2020 (OCDE, 2022[42]). Financement international à l’appui de l’agriculture et de la technologie dans les pays en développement Entre 2017 et 2021, moins d’un quart de l’APD totale et des autres apports du secteur public a été consacré à la sécurité alimentaire et la nutrition – soit en moyenne 76 milliards USD par an – et seuls 34 % de ces apports ciblaient les causes principales de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition (FAO ; FIDA ; UNICEF ; PAM ; OMS, 2024[43]). L’APD consacrée à la sécurité alimentaire est passée de 10.243 milliards USD en 2018 à 11.650 milliards USD en 2022 (OCDE, 2024[2]). APD à l’appui des technologies marines dans les pays en développement L’APD consacrée à l’économie maritime est restée stable, autour de 2.6 milliards USD en 2015 et en 2021, avec toutefois un pic à 5.6 milliards USD en 2017 (OCDE, 2024[44]). |
122 |
Renforcer la cohérence et les synergies entre les initiatives mises en place au sein du système des Nations Unies, dont la Commission de la science et de la technique au service du développement, le mécanisme pour les technologies relatives aux changements climatiques de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, le Centre et Réseau des technologies climatiques, le renforcement des capacités de l’OMPI et les réseaux de centres nationaux pour une production propre de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. |
Non |
S. O. |
S. O. |
123 |
Créer un mécanisme de facilitation des technologies, qui doit être lancé au sommet des Nations Unies consacré à l’adoption du programme de développement pour l’après-2015, pour appuyer les objectifs de développement durable (référence au mécanisme de facilitation des technologies). |
Oui Création d’un mécanisme de facilitation des technologies |
Cible 9.5 Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant nettement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche-développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche-développement d’ici à 2030 Cible 17.6 Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations Unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies |
Indicateur 9.5.1 des ODD – Dépenses de recherche-développement en proportion du PIB. Entre 2015 et 2021, les dépenses mondiales de R-D en pourcentage du PIB mondial sont passées de 1.72 % à 1.93 %, une évolution qui s’inscrit dans une tendance régulière à la hausse, hormis une légère baisse en 2021. Les dépenses de R-D dans les PMA sont restées très faibles, à 0.27 %, entre 2015 et 2021 (Nations Unies, 2024[36]). Amélioration de la coopération et de la coordination internationales grâce à un mécanisme mondial de facilitation des technologies. Le mécanisme de facilitation des technologies des Nations Unies a été créé en 2015 par le Programme d’action d’Addis-Abeba et réaffirmé au paragraphe 70 du Programme à l’horizon 2030. Il s’articule autour de quatre éléments principaux : le Groupe de travail interinstitutions des Nations Unies sur les STI au service des ODD, le Groupe des 10 hauts représentants, le Forum annuel de collaboration multipartite sur la science, la technologie et l’innovation au service de la réalisation des objectifs de développement durable, et la plateforme en ligne 2030 Connect. Le mécanisme de facilitation des technologies appuie également l’élaboration de feuilles de route relatives à la STI. Six pays pilotes (Éthiopie, Ghana, Inde, Kenya, Serbie et Ukraine) et deux partenaires internationaux (le Japon et l’Union européenne) ont participé à la première phase du programme lancée en 2019. Pour de plus amples informations, voir la plateforme du mécanisme de facilitation des technologies des Nations Unies. |
124 |
Attendre les recommandations du Groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations Unies sur l’organisation et le fonctionnement de la banque de technologie et du mécanisme de renforcement des capacités en matière d’innovation qu’il est proposé de créer pour les PMA. Tenir compte de ses conseils sur la portée, les fonctions et les aspects organisationnels du projet de banque, l’objectif étant de la rendre opérationnelle d’ici à 2017, et promouvoir les synergies avec le mécanisme de facilitation des technologies (référence à la banque de technologie pour les PMA). |
Oui Mise en place de la banque de technologie et du mécanisme de renforcement des capacités STI pour les PMA d’ici à 2017 |
Cible 17.8 Faire en sorte que la banque de technologie et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications |
L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé la création de la Banque de technologie pour les PMA le 23 décembre 2016 (Nations Unies, 2017[45]). Le gouvernement de la Türkiye est pour l’heure le seul donneur volontaire de la banque ; il verse chaque année 1.7 million USD, un montant qui couvrait seulement 60 % des coûts de personnel en 2023 (Nations Unies, s.d.[46]). Le Programme d’action de Doha en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2021-2030, approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies en mars 2022, appelle à ce que la Banque de technologie serve « d’interlocutrice principale » pour faire en sorte que les PMA « renforcent leurs capacités scientifiques, technologiques et d’innovation, étape vers la constitution de capacités de production durable et la promotion de la transformation structurelle de l’économie ». L’appui que la Banque de technologie apporte aux PMA est actuellement axé sur quatre domaines thématiques – l’agriculture, l’environnement, la santé et l’éducation –, fondés sur les 14 évaluations des besoins technologiques que la Banque a menées à bien jusqu’à présent. Pour de plus amples renseignements, voir la plateforme de la Banque de technologie pour les PMA. |
Note : Ces données sont essentiellement tirées du rapport des Nations Unies intitulé Sustainable Development Goals Extended Report 2024 et de ses annexes statistiques. Les sommes données dans les annexes sont exprimées en USD à prix constants de 2015. L’abréviation S.O. signifie « Sans Objet » et est utilisée lorsqu’un élément n’est pas applicable ou pertinent.
Références
[21] Borgonovi, F. et al. (2023), « Emerging trends in AI skill demand across 14 OECD countries », OECD Artificial Intelligence Papers, n° 2, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/7c691b9a-en.
[4] Broom, D. (2023), « These are the places in the world where internet access is still an issue – and why », World Economic Forum Stories, https://www.weforum.org/stories/2023/09/broadband-no-luxury-basic-necessity/.
[33] CNUCED (2024), Harnessing intellectual property rights for innovation, development and economic transformation in Least Developed Countries, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, Genève, https://unctad.org/publication/harnessing-intellectual-property-rights-innovation-development-and-economic.
[10] CNUCED (2024), « Intellectual property: A potential game-changer for least developed countries », https://unctad.org/news/intellectual-property-potential-game-changer-least-developed-countries.
[23] CNUCED (2023), « In an AI-driven digital economy, how can developing countries keep up? », https://unctad.org/news/ai-driven-digital-economy-how-can-developing-countries-keep.
[22] CNUCED (2023), Rapport sur la technologie et l’innovation 2023, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, New York, https://unctad.org/system/files/official-document/tir2023_en.pdf.
[41] Duroseau, B., N. Kipshidze et R. Limaye (2023), « The impact of delayed access to COVID-19 vaccines in low- and lower-middle-income countries », Frontiers in Public Health, vol. 10, https://doi.org/10.3389/fpubh.2022.1087138.
[31] Facilité INFF (2024), Making finance work for people and planet: how countries are building their sustainable finance ecosystem through integrated national financing frameworks, https://inff.org/resource/making-finance-work-for-people-and-planet-how-countries-are-building-their-sustainable-finance-ecosystem-through-integrated-national-financing-frameworks.
[43] FAO ; FIDA ; UNICEF ; PAM ; OMS (2024), The State of Food Security and Nutrition in the World 2024, https://doi.org/10.4060/cd1254en.
[27] FMI (2024), Rapport sur la stabilité financière dans le monde : Des fragilités financières dans le dernier kilomètre de la désinflation, Fonds monétaire international, https://www.imf.org/fr/Publications/GFSR/Issues/2024/04/16/global-financial-stability-report-april-2024.
[26] FMI (2024), Rapport sur la stabilité financière dans le monde : Des fragilités financières dans le dernier kilomètre de la désinflation, Fonds monétaire international (FMI), Washington, DC, https://www.imf.org/fr/Publications/GFSR/Issues/2024/04/16/global-financial-stability-report-april-2024.
[40] GAVI (s.d.), The global pooled procurement and distribution mechanism at the heart of COVAX., https://www.gavi.org/covax-facility.
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[1] Nations Unies (2024), Progress Towards the Sustainable Development Goals - Report of the Secretary-General: Statistical Annex I and II, Conseil économique et social, New York, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
[3] Nations Unies (2024), Statistical Annex I and II: SDG Report 2024, Nations Unies, https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
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[15] Nations Unies (2017), Resolution 71/251 - Establishment of the Technology Bank for the Least Developed Countries, Assemblée générale des Nations Unies, New York, https://documents.un.org/doc/undoc/gen/n16/466/20/pdf/n1646620.pdf.
[45] Nations Unies (2017), Resolution adopted by the General Assembly on 23 December 2016, Nations Unies, https://documents.un.org/doc/undoc/gen/n16/466/20/pdf/n1646620.pdf.
[46] Nations Unies (s.d.), United Nations Technology Bank for Least Developed Countries: Strategic Plan, 2022-2024, Nations Unies, https://www.un.org/technologybank/sites/www.un.org.technologybank/files/strategic_plan_-_2022-2024_final_tt_p1.pdf.
[24] OCDE (2024), « AI, data governance and privacy : Synergies and areas of international co-operation », OECD Artificial Intelligence Papers, n° 22, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/2476b1a4-en.
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[2] OCDE (2024), Explorateur de données de l’OCDE - Tableau CAD 5 (base de données), http://data-explorer.oecd.org/s/9z.
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[29] OCDE (2024), TOSSD Data Visualisation Tool, https://tossd.online/.
[37] OCDE (2023), Financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en 2013-2021 : Tendances agrégées et opportunités pour accroître le financement de l’adaptation et la mobilisation de fonds privés, Le financement climatique et l’objectif des 100 milliards de dollars, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/40558351-fr.
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[34] OMPI (2023), Indice mondial de l’innovation 2023, https://www.wipo.int/fr/web/global-innovation-index/2023/index.
[38] OMS (2024), Les actions mondiales en faveur de la vaccination ont permis de sauver au moins 154 millions de vies au cours des 50 dernières années, Organisation mondiale de la Santé, https://www.who.int/fr/news/item/24-04-2024-global-immunization-efforts-have-saved-at-least-154-million-lives-over-the-past-50-years.
[32] ONUDI (2024), SDG 9 indicators (base de données), https://stat.unido.org/data/table?dataset=sdg.
[30] PARIS21 (2023), The PARIS21 Partner Report on Support to Statistics, https://www.paris21.org/sites/default/files/media/document/2023-11/press-2023_0.pdf.
[39] Pushkaran, A., V. Chattu et P. Narayanan (2023), « A critical analysis of COVAX alliance and corresponding global health governance and policy issues: a scoping review », BMJ Global Health, vol. 8/10, p. e012168, https://doi.org/10.1136/bmjgh-2023-012168.
[19] PwC (2017), Sizing the Prize: What’s the Real Value of AI for Your Business and How Can You Capitalise?, https://www.pwc.com/gx/en/issues/artificial-intelligence/publications/artificial-intelligence-study.html.
[9] Sarewitz, D. et R. Pielke (2007), « The neglected heart of science policy: Reconciling supply of and demand for science », Environmental Science & Policy, vol. 10/1, pp. 5-16, https://doi.org/10.1016/j.envsci.2006.10.001.
[6] Sayed, Z. (2023), The STEM Skills Gap: A Growing Challenge for Countries to Overcome, HRForcast, Munich, https://hrforecast.com/the-stem-skills-gap-a-growing-challenge-for-countries-to-overcome/.
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[5] Tilghman, G. (2017), « Girls’ STEM education can drive economic growth », CFR Voices from the Field blog, https://www.cfr.org/blog/girls-stem-education-can-drive-economic-growth.
[28] UIT (2023), Facts and Figures 2023, Union internationale des télécommunications, https://www.itu.int/itu-d/reports/statistics/facts-figures-2023/.
[17] UNEP ; OCDE (2022), Technology Transfer for Climate Mitigation and Adaptation: Analysing Needs and Development Assistance Support in Technology Transfer Processes, https://unepccc.org/wp-content/uploads/2023/06/tech-transfer-policy-brief-oecd.pdf.
[12] Union internationale des télécommunications (2023), Digital Inclusion of All, https://www.itu.int/en/mediacentre/backgrounders/Pages/digital-inclusion-of-all.aspx/.
[7] Union internationale des télécommunications (2020), Connecting Humanity: Assessing Investment Needs of Connecting Humanity to the Internet by 2030, https://www.itu.int/hub/publication/d-gen-invest-con-2020/.
[13] Walko, P. (2022), « Internet access as a tool for boosting economic and social equality », LSE Digitalisation and ICT blog, https://blogs.lse.ac.uk/internationaldevelopment/2022/11/29/internet-access-as-a-tool-for-boosting-economic-and-social-equality/.
Notes
Copier le lien de Notes← 1. Les secteurs des technologies respectueuses de l’environnement englobent la lutte contre la pollution atmosphérique, la gestion des eaux usées, la gestion des déchets solides et dangereux, les énergies renouvelables, les produits écologiquement préférables, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, le stockage et la distribution d’énergie, et la protection et l’assainissement des sols et des eaux. Pour de plus amples informations, voir https://unstats.un.org/sdgs/metadata/files/Metadata-17-07-01.pdf.
← 2. Les données de ces graphiques sont le résultat de calculs des auteurs, d’après https://unstats.un.org/sdgs/files/report/2024/E_2024_54_Statistical_Annex_I_and_II.pdf.
← 3. La cible 9.c des ODD est d’« [a]ccroître nettement l’accès aux technologies de l’information et des communications et [de] faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020 ».