Les accords de libéralisation des échanges qui ont été signés entre l'Union européenne et les pays du Sud méditerranéen comportent à la fois des risques et des avantages. Ils révèlent également les faiblesses structurelles des pays partenaires, notamment le maintien de comportements de recherche de rente, le cloisonnement des marchés, la faiblesse du secteur privé moderne et les lacunes des systèmes fiscaux. Ces accords portant uniquement sur les produits industriels et non sur les produits agricoles et les services, la concurrence de l'UE risque de supprimer des emplois dans le secteur industriel national sur le court terme.
Les auteurs de cette étude soulignent que ces accords pourraient faciliter la restructuration de l'industrie grâce à des transferts financiers, tout comme ils pourraient inciter les producteurs à se diversifier et leur ouvrir de nouveaux débouchés. La mise en œuvre de ces réformes exigera néanmoins une volonté politique de la part des pays du Sud méditerranéen ainsi que des réformes complémentaires de l'Union européenne qui ouvriraient davantage ses marchés pour y inclure les secteurs actuellement exclus du champ d'application des accords. En outre, l'analyse détaillée que font les auteurs des cas de l'Égypte et de la Tunisie montre qu'une réponse régionale aux défis posés par les accords a toutes les chances de s'avérer plus profitable qu'une réponse purement nationale.
Intégration régionale et réformes intérieures en Méditerranée
Rapport
Études du Centre de développement

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Résumé
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