Les pays pauvres sont vulnérables aux chocs exogènes, qu’il s’agisse des
prix à l’exportation ou des catastrophes naturelles, et leur situation n’est pas près
de changer. L’incidence des chocs est plus élevée dans les pays aux revenus les
plus faibles que dans les autres pays en développement, et les premiers tendent
à en pâtir davantage. Entre 1997 et 2001, on y a dénombré en moyenne une
catastrophe tous les 2.5 ans. Les chocs induits par les prix des matières premières
y sont également plus graves, et on y en recense, en moyenne, un tous les 3.3 ans.
Dans environ 26 pays très endettés, les exportations se concentrent à plus de
50 pour cent sur trois matières premières, voire moins, et 62 pour cent des
exportations des pays les moins avancés sont constitués de produits primaires
non transformés.
Les chocs exogènes qui affectent les prix des matières premières obèrent
directement et significativement la croissance, et les chocs négatifs sur les termes
de l’échange peuvent faire boule de neige. Collier et Sewn (2001) montrent, pour
un échantillon de cas dans lesquels la perte directe de revenu équivalait, en
moyenne, à 6.8 pour cent du PIB, que la perte de revenu totale corrélée
représentait plus du double (14 pour cent du PIB). D’après les recherches, ces
chocs négatifs accroissent l’incidence de la pauvreté. Ils ont en outre des
répercussions significatives sur les soldes budgétaire et extérieur. Une étude du
FMI indique que les chocs liés aux termes de l’échange et aux conditions
météorologiques défavorables exacerbent les problèmes d’endettement1.
Fonds de matières premières
comment les améliorer ?
Document d’orientation
Cahiers de politique économique du Centre de Développement de l'OCDE

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Résumé
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Document d’orientation1 août 2008
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2 novembre 2023