En 2025, les pays sont censés soumettre de nouveaux plans climatiques nationaux au titre de l’Accord de Paris, c’est-à-dire leurs « contributions déterminées au niveau national » (CDN), et il est attendu que ce nouveau cycle de CDN comble les déficits actuels en termes d’ambition et de mise en œuvre des mesures climatiques, afin que les objectifs de l’Accord de Paris restent atteignables. Fruit d’un projet mené conjointement par l’OCDE et le PNUD avec le soutien financier du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, ce rapport vise à aider les pays dans la révision de leurs CDN en 2025. Il montre que le renforcement de celles-ci est porteur d’avantages sur le plan économique et sur celui du développement, et explique comment les concrétiser.
Intitulé Investir dans le climat pour la croissance et le développement – Renforcer les contributions déterminées au niveau national, ce rapport montre, données factuelles à l’appui, que la poursuite et le renforcement de l’action climatique constituent non seulement un impératif écologique, mais aussi un investissement stratégique dans la stabilité économique et la prospérité à long terme, qui procure toute une série d’avantages en termes de développement. Il décrit également comment procéder pour concrétiser les CDN au travers d’approches intégrées qui réunissent les stratégies pour le climat et le développement et créent les conditions de la mobilisation d’investissements en faveur de l’action climatique.
Le rapport se divise en deux parties distinctes, mais liées entre elles, qui portent sur l’ambition climatique et la mise en œuvre.
La première partie présente des données probantes issues d’analyses et de modélisations économiques rigoureuses, qui montrent les retombées économiques d’une ambition climatique renforcée compatible avec les objectifs de limitation du réchauffement de l’Accord de Paris. Elle explique en quoi une action climatique ambitieuse peut être compatible avec la croissance économique et procurer parallèlement des avantages en réduisant les dommages climatiques (chapitre 2). Une telle action peut aussi permettre aux pays en développement d’assurer leur croissance économique en suivant des trajectoires plus durables (chapitre 3). En outre, les analyses de modélisations montrent qu’il importe d’anticiper les évolutions structurelles de l’économie (chapitre 4) et de définir des politiques permettant d’accompagner la société durant la transition, en tenant compte des possibles effets redistributifs et des conséquences éventuelles pour le marché du travail (chapitre 5).
La deuxième partie porte sur la mise en œuvre et décrit en quoi les prochaines CDN donnent l’occasion de combler les lacunes actuelles et de rendre disponibles différentes sources de financement pour concrétiser les avantages d’une action climatique accélérée sur le plan économique et sur celui du développement. Mettant à profit les enseignements tirés des expériences nationales et des CDN précédentes, l’analyse décompose les caractéristiques essentielles de CDN réalisables et susceptibles d’attirer les investissements (chapitre 6). Le chapitre 7 examine les conditions nécessaires à la mise en œuvre effective des CDN, dont des mécanismes de gouvernance solides et des processus inclusifs de mobilisation des parties prenantes, tandis que le chapitre 8 se penche sur les stratégies et les approches que peuvent adopter les pouvoirs publics pour rendre disponibles et sécuriser des financements au service de la concrétisation des CDN.
L’élaboration du présent rapport a été pilotée par la Direction de l’environnement de l’OCDE, avec le concours du PNUD, du Département des affaires économiques de l’OCDE et de la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales, ainsi que de la Direction des affaires financières et des entreprises, du Centre pour l’entrepreneuriat, les PME, les régions et les villes et de l’Agence internationale de l’énergie. Les travaux présentés relèvent du programme de travail du Comité des politiques l’environnement (EPOC) et constituent une contribution au projet horizontal Zéro émission nette+ de l’OCDE, qui concerne le renforcement de la résilience climatique et économique.