Le Conseil de l’OCDE recommande que les Adhérents à la Recommandation sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]) accompagnent les jeunes qui entrent dans la vie active et évoluent sur le marché du travail, et œuvrent à l’amélioration des débouchés professionnels des jeunes, notamment ceux qui sont en situation de vulnérabilité et/ou en difficulté.
Boîte à outils de l'OCDE sur les politiques en faveur des jeunes

2. Pilier III – Accompagnement des jeunes sur le marché du travail
Copier le lien de 2. Pilier III – Accompagnement des jeunes sur le marché du travailRecommandation III.1
Copier le lien de Recommandation III.1Promouvoir la création d’emplois, lever les obstacles à l’entrée sur le marché du travail et aux transitions professionnelles et veiller à ce que tous les jeunes puissent occuper des emplois de qualité.
Pertinence
Les périodes de ralentissement économique, comme la crise financière mondiale de 2009 et la pandémie du COVID‑19 en 2020, ont généralement de fortes répercussions sur la situation des jeunes sur le marché du travail. En effet, ceux-ci sont alors souvent les premiers à perdre leur emploi car ils sont plus susceptibles de travailler sous contrat temporaire et de posséder moins de compétences spécifiques à l’entreprise (OCDE, 2021[2]), ce dont témoigne l’augmentation de leurs taux de chômage, qui ont connu une hausse spectaculaire au début des années 2010 et, dans une moindre mesure, au début des années 2020 (OCDE, 2024[3]). Dans ces circonstances exceptionnelles, des subventions à l’embauche ou des aides au maintien dans l’emploi temporaires pourraient favoriser la création et la préservation de l’emploi (OCDE, 2021[4]).
Les caractéristiques personnelles, comme le faible niveau d’éducation, les difficultés économiques, l’origine migratoire et les problèmes d’ordre social ou liés à la santé, peuvent poser des difficultés supplémentaires lors du passage de la vie scolaire à la vie active (OCDE, 2016[5]). Les jeunes issus de milieux socioéconomiques défavorisés risquent ainsi d’avoir un accès limité à l’éducation, à la formation et aux réseaux professionnels, ce qui peut compromettre leurs perspectives d’emploi. Ils peuvent également connaître des difficultés financières qui limitent leur capacité à choisir certaines carrières ou à saisir les possibilités de progression. Les jeunes immigrés ou enfants d’immigrés peuvent se heurter à divers obstacles, comme la barrière de la langue, la non-reconnaissance des qualifications étrangères et la discrimination à l’embauche liée à leur statut d’immigré (OCDE, 2021[6]). Les problèmes d’accessibilité, en particulier pour les personnes en situation de handicap, représentent des obstacles à une participation pleine et entière au marché du travail. En moyenne, dans la zone OCDE, peu de choses ont changé en ce qui concerne l’écart de participation entre les personnes en situation de handicap et celles sans handicap. (OCDE, 2022[7]). Des déséquilibres sont également observables entre les genres, le taux d’emploi moyen dans les pays de l’OCDE s’élevant à 46.2 % pour les jeunes hommes et à 39.6 % pour les jeunes femmes en 2022 (OCDE, 2024[8]). Les perspectives d’emploi des jeunes des zones rurales sont restreintes, les emplois étant souvent concentrés dans les aires urbaines.
Compte tenu de la diversité de ces problèmes, il est urgent de s’y attaquer et de promouvoir un environnement propice à l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Investir dans la création d’emplois de qualité et dans des pratiques de recrutement équitables pour les jeunes revient à investir dans le bien-être futur des citoyens et des sociétés. Pour les citoyens, cela signifie une plus grande indépendance financière, l’acquisition de compétences et la possibilité d’apporter une contribution significative à la société. Les sociétés, quant à elles, bénéficient d’une main-d’œuvre plus dynamique et plus diversifiée, ce qui favorise l’innovation et la croissance économique. Une plus grande participation des jeunes au marché du travail peut en outre atténuer les inégalités sociales et ainsi favoriser le développement d’une société plus inclusive et plus équitable.
Encadré 2.1. La parole aux jeunes
Copier le lien de Encadré 2.1. La parole aux jeunes« Le marché du travail est très difficile pour les débutants ».
Les jeunes demandeurs d’emploi peinent souvent à obtenir des informations claires et utiles sur les emplois à pourvoir et sur les compétences et les diplômes nécessaires pour y postuler. Sans ces informations, il leur est difficile de préparer une candidature qui corresponde aux attentes des employeurs. Nombre d’entre eux estiment également que les attentes élevées des employeurs en matière de compétences et d’expérience ne font que compliquer leur entrée dans la vie active.
Consultations avec les jeunes et les organisations de jeunesse
Politiques et pratiques
1. Mettre en œuvre de solides mesures macroéconomiques et sectorielles, notamment en investissant dans la transition verte, pour aligner la création d’emplois pour les jeunes sur les objectifs environnementaux et le développement durable.
2. Mettre en place et adapter des aides à l’embauche et/ou des incitations fiscales ciblées et limitées dans le temps, le cas échéant, pour faciliter l’emploi des jeunes demandeurs d’emploi, en faisant preuve d’une grande vigilance face aux abus.
3. Améliorer les possibilités d’emploi des jeunes dans les zones rurales, les zones non métropolitaines et l’ensemble des zones défavorisées sur le plan socioéconomique, par le biais d’initiatives locales, adaptées et ciblées, notamment en investissant dans les transports et en assouplissant l’aide au logement.
4. Lutter contre la discrimination et encourager la diversité et l’inclusion dans les pratiques d’embauche au moyen de lois et de politiques qui luttent contre les préjugés et les stéréotypes.
5. Favoriser les perspectives d’emploi des jeunes qui se heurtent à d’importants obstacles sur le marché du travail, pour leur permettre d’accéder à un emploi stable et durable.
Indicateurs de l’OCDE relatifs aux jeunes
Taux d’emploi par tranche d’âge, 15-24 ans, (OCDE, 2024[9])
Taux de chômage des jeunes, 15-24 ans, (OCDE, 2024[3])
Des aides à l’embauche pour favoriser la création d’emplois pour les jeunes, (OCDE, 2021[2])
Subventions à l’emploi des jeunes – Pays divers
Contexte
Plusieurs pays ont mis en œuvre différents types de subventions à l’emploi des jeunes au fil des ans. Des subventions salariales et à l’embauche soigneusement ciblées peuvent être un moyen économique d’aider les jeunes chômeurs à trouver un emploi. Le Chili, par exemple, a instauré en 2009 la « subvention à l’emploi des jeunes » (Subsidio al Empleo Jóven), destinée aux jeunes salariés en situation de précarité financière. Le programme a été mis sur pied dans un contexte de taux d’inactivité et de chômage élevés chez les jeunes par rapport aux populations plus âgées. Autre exemple, la Hongrie a introduit en 2015 une subvention à l’embauche pour une période d’essai de 90 jours dans le cadre du programme Garantie pour la jeunesse, une initiative d’activation de l’emploi cofinancée par la Commission européenne qui vise à favoriser la réduction du chômage chez les jeunes adultes. D’autres pays ont mis en place des subventions de cette nature, notamment l’Australie, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Estonie, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, la Nouvelle‑Zélande, la Pologne, la République slovaque, la Tchéquie, la Slovénie, et la Türkiye. Ces subventions ont généralement pour objectif d’augmenter la proportion de jeunes travailleurs occupant un emploi et d’améliorer leur situation future sur le marché du travail.
Description
La subvention chilienne à l’emploi des jeunes offre une aide salariale aux travailleurs dépendants et indépendants âgés de 18 à 24 ans qui font partie des 40 % les plus vulnérables de la population selon l’indice de protection sociale. Elle se monte à 30 % des salaires bruts déclarés, dans la limite d’un plafond annuel ajusté en fonction de l’inflation. Elle est répartie entre les salariés et leurs employeurs, qui demandent leur part séparément. La période d’essai hongroise de 90 jours est une subvention accordée aux jeunes adultes qualifiés sans emploi et sortis du système éducatif inscrits auprès du service public de l’emploi. Dans le cadre du programme d’activation de l’emploi « Garantie pour la jeunesse », les demandeurs d’emploi devaient être âgés de moins de 25 ans et avoir obtenu leur dernier diplôme en 2011 ou ultérieurement. La subvention couvrait l’intégralité des coûts salariaux liés au recrutement d’un nouvel employé travaillant au moins quatre heures par jour. Pour les travailleurs à temps plein, l’aide était plafonnée à deux fois le salaire minimum garanti par mois, et à trois fois le plafond mensuel pour les 90 jours.
Résultats
Les subventions à l’embauche augmentent souvent les probabilités d’emploi des jeunes à court terme et améliorent leurs résultats ultérieurs sur le marché du travail. Au Chili, par exemple, la subvention a été accordée à environ 70 000 personnes en 2009, chiffre qui a augmenté jusqu’en 2015 avant de se stabiliser à quelque 300 000 personnes jusqu’en 2022. Une évaluation portant sur les salariés qui ont reçu leur premier paiement entre 2012 et 2013 sur une période de 24 mois ou jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 25 ans constate que l’effet de la subvention sur la probabilité d’un emploi formel est d’environ 3 points de pourcentage en moyenne. Les auteurs observent également des effets significatifs sur les salaires, avec des retombées positives plus importantes pour les jeunes salariés.
Une évaluation de la période d’essai hongroise de 90 jours réalisée en 2023 constate que la participation au programme a amélioré les résultats sur le marché du travail dans les six mois qui ont suivi. Globalement, au cours des six mois suivant la fin du programme, les participants ont travaillé entre 13 et 20 jours de plus que le groupe témoin, et ont perçu des revenus supérieurs de 61 % au salaire minimum mensuel. Des résultats positifs perduraient 12 mois plus tard, quoique atténués. Comme le programme a eu des effets identiques ou plus prononcés sur la probabilité d’emploi et les revenus cumulés des participants peu instruits, l’évaluation recommande en outre d’axer le programme sur ces jeunes afin de réduire les effets d’aubaine.
Lectures complémentaires
Centro Microdatos (2011[10]), Evaluación de Impacto del Programa de Subsidio al Empleo Joven ; CEPAL (2023[11]), Subsidio al Empleo Jóven (2009-) ; Krekó et al. (2021[12]), Can a short-term job trial programme kick-start young jobseekers’ career? Evaluation of the 90-day job trial in Hungary ; OCDE (2021[2]), Quelles mesures ont été adoptées par les pays pour aider les jeunes face à la crise du COVID-19? ; SENCE (2022[13]), Informe de resultados evaluación de impacto SEJ.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre de la disposition IV.1 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Initiatives vertes – Pays divers
Contexte
La transition verte du marché du travail est indispensable pour atténuer le changement climatique et assurer un développement durable. Elle a également des répercussions sur ce marché dans la mesure où de nouveaux emplois et de nouvelles compétences sont nécessaires, et où les emplois existants doivent être exercés dans une optique plus durable. Conscients des perspectives que ces nouveaux emplois peuvent offrir aux personnes entrant sur le marché du travail, de nombreux pays de l’OCDE mettent en œuvre des programmes destinés à aider les jeunes à accéder aux emplois verts, notamment l’Espagne, l’Estonie, la France, la Grèce, Israël, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège et le Portugal.
Description
Les initiatives vertes fonctionnent selon des modalités très diverses. Le programme YENESIS (Youth Employment Network for Energy Sustainability in Islands), mis en œuvre en 2018, vise les jeunes insulaires sans emploi et sortis du système éducatif en Espagne, en Estonie, en Grèce, en Italie, en Norvège et au Portugal, ainsi que dans deux pays non-membres de l’OCDE (la Croatie et Chypre). Financé par les subventions de l’EEE et de la Norvège, il a pour objectif d’aider 25 000 jeunes à trouver un emploi, de créer 3 500 emplois dans des ONG et des entreprises sociales, et d’aider 1 800 jeunes à créer leur propre entreprise. La première phase proposait des formations, des visites d’études internationales et des stages d’un semestre dans des entreprises vertes. La deuxième, qui a débuté en 2022, prévoit des formations sur l’adaptation au climat, les systèmes durables d’alimentation et de gestion de l’eau, et l’économie circulaire.
Le projet EGREJOB (Euro-Mediterranean Green Jobs), financé par l’Union européenne de 2014 à 2016, visait à stimuler l’emploi des jeunes dans l’économie verte. Il a assuré la formation de jeunes, dont 50 % de femmes, analysé les perspectives de développement de l’emploi vert dans la région et sensibilisé à l’économie verte. Il a été mis en œuvre en Espagne, en France, en Grèce, en Israël, en Italie, au Portugal, et dans huit pays non-membres de l’OCDE.
Le programme luxembourgeois Fit 4 Green & Build Jobs, qui s’est déroulé de 2015 à 2020, visait à aider les jeunes chômeurs âgés de 18 à 29 ans. Les participants ont suivi une formation à des métiers du secteur de la construction et se sont vu proposer des stages dans les entreprises participantes. Le programme subventionnait le salaire du stagiaire à hauteur de 50 % pendant 12 mois, l’objectif étant un emploi à temps plein par la suite.
Le programme PEP (Première expérience professionnelle), mené en Espagne sous forme de projet pilote de 2022 à 2023 dans le cadre du laboratoire des politiques, visait à fournir un emploi aux jeunes résidents madrilènes. Les participants, tous âgés de moins de 30 ans, ont bénéficié d’un mentorat et d’un parcours éducatif personnalisé, ainsi que d’un stage en entreprise. Au moins 20 % de ces stages ont été réalisés dans le cadre d’emplois verts axés sur la préservation et la remise en état de l’environnement.
Résultats
Ces programmes destinés à créer des emplois verts sont prometteurs ; certains sont encore en cours, et ils n’ont pas tous été entièrement évalués. Le programme YENESIS a réuni 12 participants par pays et a conduit à la création d’une plateforme en ligne consacrée aux meilleures pratiques et à la rédaction d’un guide des compétences vertes destiné aux écoles. Le projet EGREJOB a formé 100 personnes aux énergies renouvelables, à l’écoconstruction, à l’efficacité énergétique, à l’agriculture durable, à l’écotourisme et au recyclage des déchets. Il a également élaboré une charte dans laquelle les entreprises participantes reconnaissent l’importance des emplois écologiques et s’engagent à diffuser les résultats du projet. Le programme Fit 4 Green&Build Jobs a formé 223 jeunes en 2018, et 173 autres en 2019, dont plus de 70 % ont trouvé un emploi. Les chiffres de participation pour les autres années ne sont pas disponibles. Le programme PEP, qui s’inscrit dans le cadre du laboratoire des politiques espagnol, est mené sous la forme d’un essai contrôlé randomisé dont les résultats seront publiés ultérieurement. À ce jour, 421 jeunes à faible employabilité y ont participé.
Lectures complémentaires
ASCAME (2020[14]), Euro-Mediterranean Green Jobs Charter ; Comunidad de Madrid (2023[15]), Primera Experiencia Profesional (PEP) ; EEA Grants (non daté[16]), Youth Employment Network for Energy Sustainability in ISlands - YENESIS ; Europapress (2024[17]), Dos de cada tres participantes en el programa Primera Experiencia Profesional de Pinardi consiguen empleo ; Commission européenne (2018[18]) FIT4 Green & Build Jobs - trainings for NEETs in the construction sector ; Goffin (2019[19]), Au Luxembourg: Les emplois verts sont enpleine croissance ; SEI Tallinn (2022[20]), Policy recommendations YENESIS ; Tuscany (2013[21]), EGREJOB.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions II.4, II.7, III.3 et III.4 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Subvention WANTO – États‑Unis
Contexte
Si les femmes représentent la moitié de la population active aux États-Unis, elles en constituaient les deux tiers dans les 40 professions les moins rémunérées (vendeuse, serveuse et assistante maternelle par exemple) en 2021. Les femmes se heurtent souvent à des barrières lorsqu’elles s’engagent dans des carrières non traditionnelles, dans les domaines de la technique et de l’ingénierie par exemple, qui comptent parmi les métiers les mieux payés aux États-Unis. L’accès à ces secteurs plus rémunérateurs permettrait aux femmes à faible revenu de sortir de la pauvreté et favoriserait l’égalité des genres au sein de la population active. Conscient de l’importance de remédier aux disparités entre les genres, le gouvernement des États-Unis a instauré en 1992 la subvention « Femmes dans l’apprentissage et les professions non traditionnelles » (Women in Apprenticeship and Nontraditional Occupations – WANTO). Celle‑ci a pour objectif d’aider les employeurs à recruter, former et retenir les femmes dans les professions non traditionnelles.
Description
En 2023, le ministère du Travail des États-Unis a alloué 5 millions USD au financement de jusqu’à 14 subventions WANTO visant à améliorer la représentation des femmes dans les secteurs où elles sont généralement sous-représentées, dont la construction, les transports, les technologies de l’information, l’industrie manufacturière et la cybersécurité. L’objectif global du programme consiste à éliminer les obstacles et à créer des parcours équitables permettant aux femmes d’exceller dans des professions non traditionnelles. Il cible différentes sous-catégories de femmes, notamment les femmes à faible revenu, les femmes de couleur, les ex-militaires, les anciennes détenues, les réfugiées et les mères célibataires.
Plus précisément, les entreprises et les institutions peuvent bénéficier d’une subvention pour mener des activités d’assistance technique destinées à améliorer l’accès des femmes aux programmes homologués d’apprentissage dans les secteurs non traditionnels. Ces activités couvrent l’élaboration de programmes de préapprentissage et de formations professionnelles, l’encadrement continu des employeurs et des syndicats et la création de groupes de soutien et de réseaux pour favoriser le maintien et l’avancement des femmes dans l’entreprise. Les bénéficiaires peuvent allouer jusqu’à 15 % des fonds à des services d’appui (garde d’enfants, logement, transport et frais de scolarité liés à l’emploi par exemple) pour permettre aux femmes d’y participer. Pour mettre en œuvre les activités techniques, ils travaillent souvent en collaboration avec divers partenaires, notamment des prestataires de services d’éducation et de formation, des intermédiaires de l’emploi, des employeurs, des associations professionnelles, des prestataires de services d’appui et des syndicats.
Résultats
Le programme WANTO, qui a accordé à six organisations un total de 4.1 millions USD de subventions en 2020, a fait l’objet de plusieurs évaluations au fil des ans. Les résultats établissent son efficacité à promouvoir la participation des femmes aux programmes d’apprentissage homologués. En aidant les employeurs et les syndicats à instaurer des environnements porteurs et à fournir des services essentiels aux femmes, le programme a favorisé leur maintien et leur promotion dans des professions non traditionnelles. Les femmes elles-mêmes relèvent que les bénéficiaires de la subvention les ont aidées à renforcer leurs compétences de base et à gérer leurs attentes par rapport à ces professions. Une étude de 2005 souligne l’incidence positive des activités menées sur les résultats des femmes au regard de l’emploi, les participantes étant plus susceptibles d’obtenir des emplois non traditionnels mieux rémunérés que les femmes qui n’avaient pas eu accès à de tels programmes. Pour optimiser l’efficacité des programmes de ce type, il conviendrait de fournir davantage d’informations aux femmes et de mener des campagnes de sensibilisation ciblées.
Lectures complémentaires
Butrica, Kuehn et Sirois (2023[22]), Women in Apprenticeships and Nontraditional Occupations in the US ; Mastracci (2005[23]), Persistent Problems Demand Consistent Solutions ; National Women’s Law Center (2023[24]), Women in low-paid jobs ; Reed et al. (2012[25]), An Effectiveness Assessment and C-B Analysis of Registered Apprenticeship in 10 States.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions II.4 et II.7 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Recommandation III.2
Copier le lien de Recommandation III.2Veiller à ce que les lieux de travail soient accessibles et à ce que les emplois soient équitables, sûrs et contribuent à des vies saines et significatives pour les jeunes, et réduire le pourcentage de jeunes occupant un emploi précaire.
Pertinence
Les jeunes qui entament leur parcours professionnel se heurtent souvent à une multitude de difficultés une fois qu’ils ont trouvé un emploi. Des cultures du travail exigeantes et les longues heures consacrées aux activités professionnelles accentuent le niveau de stress des salariés (à temps plein) au sein de l’OCDE. Ainsi, 42 % d’entre eux ont déclaré souffrir de stress en 2017‑19, ce qui représente un risque important pour la santé mentale, les maladies cardiovasculaires et les troubles musculosquelettiques (OCDE, 2022[26]). L’état de santé mentale des jeunes travailleurs est particulièrement alarmant, la prévalence des symptômes d’anxiété et de dépression chez eux ayant augmenté de façon importante pendant la crise du COVID‑19. Même après la réouverture des économies, leurs taux sont restés supérieurs aux niveaux observés avant la pandémie, ce qui met en évidence les difficultés persistantes auxquelles sont confrontés les jeunes par rapport aux autres tranches d’âge (OCDE, 2021[27]). Le mal-être mental des jeunes travailleurs ne nuit pas seulement à leur productivité et à leur satisfaction professionnelle, mais pèse également sur les systèmes de santé et les réseaux d’aide sociale.
Comme les autres générations, les jeunes sont confrontés à des discriminations sur le lieu de travail, ce qui perpétue, entre autres, les inégalités entre les genres et les préjugés raciaux. Les pratiques discriminatoires ancrées dans les lois, les normes et les pratiques contribuent à la persistance des disparités entre les genres en matière d’emploi au sein de l’OCDE et freinent l’avancement professionnel des femmes (OCDE, 2023[28]). Par ailleurs, plus de 20 % des jeunes de la tranche des 15‑34 ans dont les parents sont nés à l’étranger déclarent avoir le sentiment d’appartenir à un groupe victime de discriminations fondées sur l’appartenance ethnique ou sur la nationalité (OCDE, 2021[6]). Ces discriminations, outre qu’elles pénalisent l’évolution professionnelle, influent sur le moral et le sentiment d’appartenance de ces personnes.
En parallèle, la multiplication des formes d’emploi précaire, notamment le travail à la demande et les contrats flexibles, complique encore le paysage pour les jeunes travailleurs (OIT, 2022[29]). Si ces modalités offrent une certaine souplesse, elles assurent rarement la sécurité de l’emploi, des avantages sociaux ou des protections juridiques. L’instabilité de l’emploi et les pratiques de travail injustes perpétuent les inégalités et érodent la cohésion sociale. De plus, le taux de syndicalisation des jeunes est faible puisqu’ils ne représentent que 7 % des travailleurs syndiqués dans la zone OCDE, et constituent la tranche d’âge la moins susceptible de se syndiquer, tous pays confondus (OCDE, 2019[30]). De ce fait, nombreux sont ceux qui ne disposent pas de la représentation collective et du pouvoir de négociation nécessaires pour s’attaquer aux questions relatives à l’équité salariale, aux avantages sociaux et aux conditions de travail.
Il est indispensable de remédier à ces problèmes et d’améliorer les conditions de travail des jeunes pour assurer une croissance économique durable et disposer d’une main d’œuvre en meilleure santé et plus motivée. Les investissements visant à améliorer la santé mentale et le bien-être sur le lieu de travail peuvent se traduire par une hausse de la productivité et une baisse des coûts de santé. De plus, la création de lieux de travail inclusifs et équitables offre à chacun de meilleures chances, mais favorise également la diversité, l’innovation et le progrès social.
Encadré 2.2. La parole aux jeunes
Copier le lien de Encadré 2.2. La parole aux jeunes« Les jeunes ont une idée différente de ce que devrait être le travail ».
Ils en ont une vision différente, valorisant davantage les emplois riches de sens et un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée que ne semblent le faire les générations antérieures. Certains estiment que celles-ci pourraient en fait tirer de nombreux enseignements des points de vue et des valeurs de leurs collègues plus jeunes.
Consultations avec les jeunes et les organisations de jeunesse
Politiques et pratiques
1. Garantir aux jeunes le respect du droit et des normes du travail, une rémunération suffisante et l’accès à la protection sociale quel que soit leur statut professionnel, y compris pour les travailleurs informels, les travailleurs des plateformes et les autres catégories de travailleurs occupant des emplois atypiques.
2. Stimuler le dialogue social et une négociation collective efficace pour garantir aux jeunes des conditions de travail équitables et de bons résultats sur le marché du travail, notamment en matière de rémunération suffisante, dans l’ensemble des secteurs d’activité et des catégories d’emploi, y compris à ceux occupant des emplois étudiants, des emplois atypiques, ou effectuant des stages.
3. Se prémunir et lutter contre toutes les formes de discrimination, de violence et de harcèlement au travail, par le biais de règles et d’outils appropriés, et veiller à ce que des mécanismes de recours et de réparation soient accessibles et protègent efficacement les jeunes victimes potentielles contre toute forme de rétorsion et de représailles.
4. Intégrer les dimensions de la santé mentale et du bien-être dans les mesures adoptées sur le lieu de travail afin de s’assurer que l’emploi est un facteur d’épanouissement pour les jeunes.
5. Prévoir des aides et procéder à des aménagements et des adaptations du lieu de travail, lorsque nécessaire, notamment pour les jeunes souffrant de maladie ou de handicap.
Indicateurs de l’OCDE relatifs aux jeunes
Emploi temporaire, 15-24 ans, (OCDE, 2024[31])
Satisfaction au travail, 16-29 ans (OCDE, 2024[32])
Risque de perte d’emploi, 18-29 ans (OCDE, 2023[33])
Autres indicateurs
Comment les dispositifs de négociation collective et de représentation des travailleurs des pays de l’OCDE et de l’UE se situent-ils les uns par rapport aux autres ? (OCDE, 2023[34])
Écart salarial entre hommes et femmes (OCDE, 2024[35])
Rigueur de la protection emploi - contrats temporaires (OCDE, 2021[36])
Intégration juridique des personnes LGBTI (OCDE, 2020[37])
Fonds pour l’accessibilité – Canada
Contexte
Les personnes en situation de handicap ont souvent des difficultés à accéder à l’emploi et à prendre pleinement part à la vie de la collectivité, ce qui accroît les taux d’exclusion économique et sociale. En 2022, il existait un écart notable, de 16 points de pourcentage, entre les taux d’emploi des Canadiens en situation de handicap et ceux non concernés par un handicap - chez les jeunes âgés de 16 à 24 ans, cet écart atteignait 10 points. De plus, 15.2 % des Canadiens en situation de handicap disposaient de moins de 50 % du revenu médian ajusté des ménages, contre 7.2 % des personnes ne présentant pas de handicap.
Le Fonds pour l’accessibilité, créé en 2007, offre des subventions et des contributions aux organismes et aux collectivités canadiens afin de les aider à financer les coûts d’investissement nécessaires pour améliorer l’accessibilité de leurs structures. Ces fonds sont destinés à la construction et à la rénovation de bâtiments, et au développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). En 2017, un volet « Innovation jeunesse » y a été ajouté, qui vise à donner aux jeunes les moyens d’améliorer la collectivité où ils vivent et leur lieu de travail.
Description
Le Fonds pour l’accessibilité s’articule en trois volets : celui des projets de petite envergure, celui des projets de moyenne envergure, et celui de l’innovation jeunesse. Pour bénéficier d’un financement dans le cadre de l’une de ces composantes, les projets doivent porter sur l’accessibilité et la sécurité du lieu de travail ou de la collectivité pour les personnes en situation de handicap, et concerner plus particulièrement l’aménagement, la rénovation ou la construction de locaux, ou la fourniture de TIC. Les organismes peuvent déposer une demande au titre du volet « projets de petite envergure » pour bénéficier d’une contribution à hauteur de 200 000 CAD portant sur un projet d’une durée maximale d’un an. Le montant maximal de la contribution accordée dans le cadre du volet « projets de moyenne envergure » est de 3 millions CAD, et la durée des projets ne doit pas dépasser deux ans.
Le volet Innovation jeunesse vise à sensibiliser les jeunes aux besoins, aux obstacles et aux possibilités en matière d’accessibilité au sein de leur propre collectivité. Il suppose la désignation de « jeunes leaders en matière d’accessibilité » qui travaillent en collaboration avec des organismes locaux pour améliorer l’accessibilité et la sécurité sur les lieux de travail et dans les espaces publics dans le cadre de projets à petite échelle. Il vise à donner aux jeunes en situation de handicap les moyens de défendre leur propre cause et leur permet de proposer des mesures d’accessibilité concrètes lors des rencontres avec les organismes. Ces derniers peuvent bénéficier d’une subvention maximale de 2000 CAD pour ces projets d’une durée maximale d’un an.
Résultats
Entre 2009 et 2011, 5 571 projets ont bénéficié d’un financement du Fonds pour l’accessibilité. Entre 2016 et 2021, celui-ci a dépensé 95.3 millions CAD en subventions et contributions. Les projets les plus couramment financés portent sur l’installation de portes et de toilettes accessibles, de rampes d’accès et d’ascenseurs. Au total, 73 % des projets consacrés au lieu de travail ont amélioré la sécurité et (ou) diminué les problèmes de responsabilité.
Le volet Innovation jeunesse a financé 651 projets depuis 2017, et aidé 389 jeunes leaders à défendre les intérêts des jeunes en situation de handicap. Selon une évaluation récente, les projets de jeunes financés par le Fonds pour l’accessibilité ont notamment amélioré l’accès aux espaces physiques (74 %), créé un environnement plus inclusif où chacun se sent à sa place (74 %) et augmenté les possibilités de participer à des services et des programmes (62 %). L’évaluation a également souligné qu’il importait d’entretenir la motivation des jeunes leaders pour qu’ils participent à de futurs projets et a proposé pour cela de les rémunérer pour le temps qu’ils y consacrent.
Lectures complémentaires
Emploi et Développement Social Canada (2022[38]), Évaluation du Fonds pour l’accessibilité - 2016 à 2021 ; Gouvernement du Canada (2023[39]), À propos du Fonds pour l’accessibilité ; Gouvernement du Canada (2023[40]) Statistiques sur la pauvreté et le faible revenu selon le statut d’incapacité - Ensembles de données ; Statistique Canada (2023[41]), Résultats de l’Enquête 2022sur la population active.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre de la disposition V.2 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Suppression de la dégressivité du salaire minimum pour les jeunes – Belgique
Contexte
De nombreux pays mettent en œuvre des lois prévoyant des salaires inférieurs au salaire minimum pour les jeunes, l’objectif étant d’encourager leur embauche. Or, ces lois créent souvent des disparités selon l’âge, ce qui peut être jugé discriminatoire. Par ailleurs, les jeunes travailleurs qui perçoivent ce salaire minimum peuvent avoir des difficultés à s’assurer un niveau de revenu suffisant malgré leur participation active au marché du travail. Pour lutter contre la discrimination fondée sur l’âge, et suite aux activités de lobbying et de sensibilisation des syndicats, la Belgique a progressivement aboli les rémunérations inférieures au salaire minimum pour les 18‑20 ans, au niveau national, entre 2013 et 2015.
Description
La Belgique applique un système de salaire minimum différencié qui accorde la priorité aux réglementations sectorielles, les normes nationales fixant le seuil minimal. Il existe donc plusieurs niveaux de salaire minimum, qui varient selon le secteur, les barèmes sectoriels dépassant souvent le niveau de référence national. Les syndicats et leurs branches jeunesse ont pendant des années mené des campagnes énergiques en faveur de la suppression des rémunérations inférieures au salaire minimum applicables aux jeunes au niveau national, notamment dans le cadre d’actions de lobbying et de campagnes médiatiques. Entre avril 2013 et janvier 2015, le gouvernement belge a progressivement supprimé ce type de rémunération pour les salariés âgés de 18 à 20 ans, ce qui s’est traduit par des augmentations salariales de 6 % pour les jeunes de 20 ans, de 12 % pour ceux de 19 ans et de 18 % pour ceux de 18 ans.
Les salaires inférieurs au minimum ont cependant été rétablis en 2019, le gouvernement souhaitant augmenter le taux d’embauche des jeunes (sans expérience). Pour compenser la perte salariale, les employeurs qui diminuent le salaire des jeunes sont toutefois tenus par la loi de leur verser un supplément compensatoire égal à la différence entre le salaire minimum général et le salaire minimum pour les jeunes. Ils n’ont toutefois pas à payer de cotisations de sécurité sociale sur cette compensation, contrairement à ce qui se produirait dans le cas d’un salaire plus élevé.
Résultats
La réforme visait les salaires inférieurs au minimum national, mais elle a eu une incidence variable selon les secteurs. D’après les données du ministère du Travail, 43 % des secteurs environ appliquaient auparavant le système du salaire minimum régressif aux jeunes travailleurs. Néanmoins, 64 % d’entre eux l’avaient déjà supprimé avant la réforme, plusieurs ayant amorcé ce changement dès 2007. Durant la réforme, entre 2013 et 2015, 12 % des secteurs ont aboli les salaires inférieurs au minimum pour les jeunes.
Une analyse des doubles différences des secteurs concernés révèle que la suppression des salaires inférieurs au minimum a eu une incidence positive sur les rémunérations et la probabilité de maintien dans l’emploi, mais négative sur le taux d’accès à l’emploi des jeunes dans ces secteurs. Concrètement, la baisse des recrutements induite par l’augmentation du salaire minimum a été presque entièrement compensée par la diminution du nombre de jeunes quittant leur emploi. Dans l’ensemble, la mesure a réussi à augmenter les salaires sans avoir de retombées significatives sur le taux de chômage, les accords sectoriels ayant toutefois légèrement atténué ses effets.
La réforme des salaires inférieurs au minimum pour les jeunes a aussi clairement illustré l’utilité de la négociation collective pour les jeunes travailleurs. Les syndicats ont efficacement défendu les intérêts de ces derniers en réclamant, dans un premier temps, la suppression des barèmes qui leur étaient applicables puis, quand ils ont été rétablis, l’instauration d’une compensation salariale.
Lectures complémentaires
Berntsen (2019[42]), Vakbonden en jongeren ; Federale Overheidsdienst (2019[43]), Starterslonen voor jongeren ; López Novella (2018[44]), Removing youth sub-minimum wage rates in Belgium: did it affect youth employment ; Pulignano & Doerflinger (2014[45]), Belgian Trade Unions and the Youth: Initiatives and Challenges.
Friendly Work Space Job-Stress-Analysis – Suisse
Contexte
Des emplois de mauvaise qualité, une gestion déficiente et des tensions psychosociales sur le lieu de travail peuvent mettre la santé mentale à rude épreuve. Outre ses conséquences négatives sur les salariés, une mauvaise santé mentale induit également des coûts importants pour les employeurs du fait qu’elle diminue la productivité. Selon Promotion Santé Suisse, 28.2 % des salariés suisses ont connu des niveaux critiques de stress au travail en 2022. Une étude antérieure, réalisée en 2018, a montré que les plus jeunes (entre 16 et 24 ans) enregistrent les niveaux de stress les plus élevés et les pertes de productivité corollaires les plus importantes, celles-ci étant estimées à 21.1 % du temps de travail, contre 12 % pour les personnes âgées de 40 à 54 ans. Pour combattre le stress au travail, les autorités suisses ont déployé plusieurs mesures, dont l’outil d’enquête Friendly Work Space Job-Stress-Analysis (Analyse du stress au travail dans un espace de travail convivial), également connu sous le nom de « S-Tool », qui a été introduit en 2012. Cet outil a pour ambition d’aider les entreprises à recenser les facteurs de stress au sein de leur personnel de manière à pouvoir prendre des mesures préventives et ainsi instaurer des conditions de travail favorables à la santé de leurs employés.
Description
Le S-Tool repose sur un site web comportant une enquête en ligne destinée aux employés et une plateforme qui permet aux chefs de projet de mettre l’enquête en place et de la superviser. Il en existe un module spécifique destiné aux enseignants et aux autres personnels scolaires, désormais connu sous le nom d’École en action (Schule handelt). Les entreprises utilisent cet outil pour évaluer les facteurs de stress et le bien-être de leurs salariés, ainsi que les ressources disponibles aux différents niveaux de leur organisation. L’outil produit des évaluations à l’intention des entreprises et des employés à titre individuel, généralement présentées sous forme de graphiques. L’enquête apporte aux entreprises des informations relatives aux facteurs de stress élevés au sein de leur organisation et aux ressources dont elles disposent pour y remédier, ainsi que des éléments de comparaison avec d’autres entreprises et les résultats d’enquêtes antérieures. De plus, les salariés reçoivent des réponses contenant des conseils individuels pour alléger leur stress. À l’issue de l’enquête, les entreprises doivent interpréter les évaluations et veiller à ce que les employés soient informés des résultats et des mesures éventuellement appliquées par la suite.
Résultats
Une évaluation du S-Tool réalisée en 2018 a montré que les entreprises l’ont utilisé 326 fois entre 2012 et 2017. Si 60 % des enquêtes ont été menées dans de grandes entreprises, le nombre de petites et moyennes entreprises faisant appel à l’outil a progressé au cours de cette période. Le module destiné aux écoles a été expérimenté dans huit établissements entre 2015 et 2017.
Les utilisateurs de l’outil en sont dans l’ensemble très satisfaits. Parmi les chefs de projet interrogés, 84 % le recommanderaient à d’autres entreprises. Plus de la moitié (54 %) considèrent qu’il les a aidés à identifier certaines failles au sein de leur entreprise. Pour lutter contre le stress sur le lieu de travail et définir des mesures adaptées, les entreprises se sont principalement appuyées sur les informations relatives aux niveaux de stress élevés, aux ressources dont elles disposent et aux résultats concernant certains de leurs départements. Un tiers des chefs de projet et près de 30 % des employés interrogés ont déclaré avoir constaté des effets positifs importants dus à l’utilisation de l’outil, notamment l’amélioration de la résilience au stress, la réduction des niveaux de stress et le recul de l’absentéisme.
Il convient toutefois de discuter des résultats de l’enquête avec les employés et de prendre les mesures pertinentes. Le manque de transparence et l’inaction peuvent avoir des effets négatifs imprévus. Entre 15 % et 19 % des employés ont exprimé leur déception face à l’inaction (apparente) de l’entreprise.
Lectures complémentaires
Promotion Santé Suisse (2022[46]), Job Stress Index 2022 ; Schoch et Keller (2017[47]), Evaluation S-Tool in Schulen ; Stocker et al. (2018[48]), Évaluation S-tool
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions IV.5 et VI.1 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Recommandation III.3
Copier le lien de Recommandation III.3Renforcer les services et les aides à l’emploi qui sont disponibles pour les jeunes, quel que soit leur statut sur le marché du travail.
Pertinence
Les services de l’emploi peuvent contribuer à réduire le chômage des jeunes en leur procurant les moyens, le soutien et les conseils dont ils ont besoin pour trouver des emplois adaptés (OCDE, 2016[5]) Comme les jeunes peuvent manquer d’expérience pertinente en matière de travail ou de recherche d’emploi et avoir des réseaux professionnels limités, l’assistance à la recherche d’emploi, le conseil en orientation professionnelle et le mentorat, le soutien à la rédaction de CV et la préparation aux entretiens sont tous des services utiles pour les aider à naviguer efficacement sur le marché du travail. D’autres politiques actives du marché du travail, comme les incitations à l’emploi, les programmes de formation et de perfectionnement des compétences, les programmes de création d’emplois et d’entrepreneuriat, favorisent également leur insertion professionnelle.
Les services publics de l’emploi (SPE) disposant de ressources restreintes, les outils de profilage peuvent les aider à offrir des services plus efficaces en leur permettant d’axer les plus coûteux et les plus intensifs sur les demandeurs d’emploi les plus exposés au risque de chômage de longue durée (Desiere, Langenbucher and Struyven, 2019[49]). Les informations détaillées que l’exercice de profilage fournit sur les obstacles auxquels sont confrontés les demandeurs d’emploi peuvent en effet être utilisées pour adapter plus finement les services aux besoins propres à chacun d’eux.
Grâce aux progrès récents de la transformation numérique et de l’intelligence artificielle, les SPE peuvent apporter aux jeunes des services de meilleure qualité (OCDE, 2022[50]). À la suite de la pandémie du COVID‑19, ils ont substantiellement modifié leurs services et leur fonctionnement. Bon nombre de ces changements ont dans un premier temps consisté à investir dans l’infrastructure informatique pour leur permettre de faire face à l’augmentation du nombre de clients et d’assurer la continuité des services puis, plus récemment, à améliorer et à moderniser les outils de profilage et d’appariement des offres et des demandes d’emploi.
Or, pour diverses raisons, tous les jeunes chômeurs ou inactifs ne s’adressent pas aux SPE pour obtenir une aide : il se peut en effet qu’ils n’aient pas droit à une aide au revenu, qu’ils ne soient pas au courant des aides dont ils peuvent bénéficier ou qu’ils n’aient pas confiance dans les pouvoirs publics (OCDE, 2020[51]). En 2022, seuls 42 % des chômeurs âgés de 15 à 24 ans étaient inscrits auprès des services publics de l’emploi dans les pays européens de l’OCDE. On a pu observer après la crise financière mondiale qu’il est plus difficile de réinsérer les jeunes dans le système éducatif ou dans le monde du travail après de longues périodes d’inactivité (OCDE, 2016[5]). Les stratégies de sensibilisation menées en collaboration avec les parties prenantes régionales et locales se sont avérées efficaces pour établir le contact avec les jeunes chômeurs et inactifs non inscrits, notamment la sensibilisation de pair à pair, la collaboration avec les associations et les organisations de proximité, les stratégies nationales de sensibilisation et les mandats institutionnels (OCDE, 2020[51]).
Enfin, la transition verte fait évoluer les emplois, les compétences et les économies, ce qui crée à la fois de nouveaux défis et de nouvelles possibilités. À l’heure où de nouveaux types d’emplois apparaissent et que d’autres disparaissent, les SPE doivent être attentifs à la demande actuelle et future du marché du travail au niveau local pour orienter les jeunes vers un emploi durable (OCDE, 2023[52]).
Encadré 2.3. La parole aux jeunes
Copier le lien de Encadré 2.3. La parole aux jeunes« Le marché du travail est très exigeant pour les nouveaux arrivants ».
Les jeunes demandeurs d’emploi indiquent qu’ils ont du mal à obtenir des informations claires et utiles sur les offres d’emploi et sur les compétences et les diplômes dont ils ont besoin pour postuler. Sans ces informations, il leur est difficile de créer des candidatures qui correspondent à ce que les employeurs recherchent. Les jeunes disent également que les attentes élevées des employeurs en matière de compétences et d’expérience rendent encore plus difficile le démarrage de la carrière des jeunes demandeurs d’emploi.
Consultations avec les jeunes et les organisations de jeunesse
Politiques et pratiques
1. Utiliser des outils de profilage pour repérer tôt les jeunes exposés au risque de chômage de longue durée, de sous-emploi et/ou d’inactivité et leur donner la priorité, mais aussi pour cibler plus efficacement les services et programmes sur les jeunes demandeurs d’emploi qui se heurtent à de multiples obstacles sur le marché du travail.
2. Investir dans des services mobiles et numériques qui soient accessibles et de qualité, le cas échéant, pour atteindre un plus grand nombre de jeunes.
3. Offrir des services de conseil fondés sur des informations fiables et pertinentes relatives aux perspectives d’emploi, aux possibilités d’éducation et de formation et aux compétences recherchées, afin de donner aux jeunes les moyens de prendre des décisions éclairées concernant leur parcours professionnel.
4. Faciliter les programmes de mentorat, les conseils ciblés et l’accompagnement post-embauche pour les jeunes en difficulté, en particulier ceux qui ne peuvent s’appuyer sur un réseau de relations, pour les aider à s’insérer sur le marché du travail.
5. Développer les possibilités d’apprentissage, notamment les cours de langue et d’informatique, en particulier pour les jeunes ayant un faible niveau de qualifications et de compétences, par le biais de solides partenariats avec les employeurs et les prestataires de services d’éducation et de formation, et de l’économie sociale.
6. Soutenir et former les jeunes qui s’orientent vers les secteurs verts.
Indicateurs de l’OCDE relatifs aux jeunes
Jeunes déscolarisés sans emploi, 15-24 ans (OCDE, 2024[53])
Part des chômeurs âgés de 15 à 29 ans inscrits auprès des services publics de l’emploi (OCDE, 2021[2])
Jeunes déscolarisés sans emploi, 18‑24 ans, par région de l’OCDE (TL2), (OCDE, 2024[54])
Autres indicateurs
Dépenses publiques consacrées aux marchés du travail, (OCDE, 2024[55])
DUO for a JOB – Belgique, France, et Pays‑Bas
Contexte
DUO for a JOB (DUO pour un travail) est une association à but non lucratif qui met en contact des jeunes migrants demandeurs d’emploi avec des professionnels expérimentés. Le programme a débuté en 2013 à Bruxelles et a été le premier contrat à impact social en Europe continentale. Ce mécanisme a réuni les fonds de démarrage nécessaires auprès d’investisseurs publics et privés et a permis à l’association de devenir une entreprise sociale qui connaît un développement rapide. L’association est cofinancée par l’Union européenne. En 2023, elle comptait 17 antennes couvrant 13 villes en Belgique, 3 en France et 1 aux Pays-Bas.
Description
DUO for a JOB est un programme gratuit de mentorat intergénérationnel et interculturel. Il vise à faciliter l’accès des jeunes immigrés demandeurs d’emploi au marché du travail et à favoriser la cohésion sociale en les mettant en contact avec des professionnels seniors. Le demandeur d’emploi doit être âgé de 18 à 33 ans et être de nationalité non européenne et (ou) avoir un (grand-)parent né en dehors de l’UE. Il doit être titulaire d’un permis de séjour de longue durée en cours de validité et parler anglais, néerlandais ou français. Le mentor doit être âgé de plus de 50 ans et avoir une expérience professionnelle.
Les mentors et les demandeurs d’emploi intéressés participent d’abord à une séance d’information ; un coordinateur de DUO for a JOB évalue ensuite leurs antécédents, leurs attentes et leur personnalité. Le mentor participe également à une formation comportant huit modules d’une demi-journée qui l’initie à la méthodologie de DUO for a JOB et aux qualités essentielles d’un mentor et le sensibilise aux réalités socioéconomiques des demandeurs d’emploi. Les mentors peuvent se réunir tous les deux mois pour confronter leurs expériences (obligatoirement deux fois par accompagnement). Après l’entretien préliminaire, le demandeur d’emploi est mis en relation avec un mentor, en fonction de plusieurs critères (secteur d’activité, centres d’intérêt, langues parlées et personnalité). Ces étapes prennent entre 15 jours et un mois.
Pendant six mois, le mentor et le demandeur d’emploi se réunissent 2 à 3 heures par semaine. Le duo commence par établir un plan d’action professionnel réaliste et concret pour le demandeur d’emploi. Le mentor est là pour fournir à ce dernier les outils nécessaires à sa recherche d’emploi. DUO for a JOB propose également des ateliers de préparation aux entretiens d’embauche et organise des simulations d’entretien avec le concours de bénévoles spécialistes des ressources humaines (RH) d’entreprises partenaires, qui aident à la rédaction et à la révision de CV et de lettres de motivation. Certaines antennes proposent des séances d’orthophonie et une aide professionnelle aux mentors sur la manière d’aborder les problèmes psychologiques des demandeurs d’emploi. Les mentors ont également la possibilité (le cas échéant) d’améliorer leurs compétences numériques, de participer à des ateliers sur le rapport au temps dans les différentes cultures, et disposent d’un guide rédigé par des mentors.
Résultats
L’Observatoire bruxellois de l’emploi a évalué le programme trois ans après son démarrage. Les résultats en matière d’emploi des 322 jeunes immigrés y ayant participé ont été comparés à ceux d’un groupe témoin composé de plus de 4 000 demandeurs d’emploi présentant les mêmes caractéristiques démographiques (âge, genre, nationalité) et récemment inscrits à l’agence pour l’emploi de Bruxelles, Actiris, suivant le même profil. Le taux d’emploi des participants était supérieur de 28 %, et 44 % d’entre eux environ avaient un emploi stable (de plus de trois mois) dans les six mois suivant la fin du programme, soit deux fois plus que le groupe témoin. Les rapports nationaux pour 2022 indiquent que depuis 2013, sept participants sur dix ont trouvé un emploi, un stage ou une formation dans les six mois qui ont suivi la fin du programme. Un sur deux a trouvé un emploi stable dans les 12 premiers mois. Les participants disent également se sentir plus indépendants et plus sûrs d’eux.
Lectures complémentaires
Dermine (2019[56]), « Contrat à impact social : une opportunité pour le financement de l’action sociale ? », Informations sociales ; DUO for a JOB (2023[57]), DUO for a JOB ; KOIS (2023[58]), DUO for a JOB: the first SIB in continental Europe; OCDE (2016[59]), Understanding social impact bonds.
Programme Vision Plan – Corée
Contexte
La transition des jeunes de l’école au travail en Corée est devenue plus difficile après la crise financière de 1998 et l’intérêt politique pour les jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation a augmenté depuis. De nombreux jeunes sont confrontés à des raisons multifactorielles expliquant pourquoi ils ne sont pas engagés dans une activité économique, incluant souvent un faible capital humain, des besoins psychologiques et/ou un manque de soutien social.
Le programme Vision Plan était un programme expérimental d’aide à l’emploi des jeunes mis au point par la Community Chest of Korea, la plus grande organisation caritative de proximité du pays. Il avait pour objectif d’apporter une assistance complète aux jeunes en situation de précarité.
Description
Le programme Vision Plan était un programme complet de prévention de la déscolarisation et de l’exclusion et d’aide à l’emploi, mis en œuvre à titre expérimental dans 11 centres communaux d’action sociale dans l’ensemble du pays entre 2016 et 2018. Le volet prévention visait les jeunes âgés de 14 à 19 ans, et le volet d’aide à l’emploi ceux de 20 à 24 ans, auxquels il fournissait divers services de soutien à l’emploi et à la formation.
Le programme avait pour objectif de faciliter l’entrée des jeunes dans la vie adulte et ciblait notamment les bénéficiaires de l’allocation nationale de subsistance de base ou du soutien aux familles monoparentales et les familles à faible revenu. Les participants ont été recrutés par l’intermédiaire des centres communaux pour l’enfance, des services d’assistance sociale au sein des établissements scolaires et des centres de conseil et d’aide sociale pour la jeunesse.
Les plans de développement personnel constituaient le socle du programme. Les bénéficiaires et les assistants sociaux les ont élaborés conjointement dans le cadre de réunions d’orientation et de bilan, en tenant compte des centres d’intérêt du jeune, de ses aptitudes, de ses compétences et de la profession souhaitée. Les plans prévoyaient un autocontrôle qui encourageait la responsabilité individuelle.
Le programme proposait à chaque bénéficiaire un large éventail de services adaptés et intégrés pendant 21.5 mois en moyenne. Des formations théoriques et professionnelles étaient assurées, parallèlement à un soutien psychosocial et à des cours de musique et d’activité physique. Le programme visait ainsi à renforcer les compétences sociales et à améliorer la santé mentale et le bien-être des jeunes tout en s’attaquant aux causes profondes des problèmes auxquels ils étaient confrontés. Il prévoyait donc une collaboration avec les familles dans le cadre d’un accompagnement familial, et avec les collectivités locales incluant la formation et la mise en réseau des animateurs de quartier.
Résultats
Au total, 1 780 personnes ont participé au programme au cours de ses trois années de mise en œuvre, dont 866 étaient âgées de 20 à 24 ans. Une évaluation portant sur le volet d’aide à l’emploi destiné aux 20‑24 ans constate des effets significatifs sur leur intention de chercher un travail et de sortir de la situation de déscolarisation et de non-emploi. L’analyse utilise des données provenant d’enquêtes de proximité annuelles menées de 2016 à 2018 auprès de jeunes dans les 11 localités où le programme a été mis en œuvre (comprenant des participants et des non-participants au programme) et dans six localités témoins. Environ 82 % des participants au programme ont répondu à l’enquête. À partir d’un modèle des doubles différences, l’évaluation relève une augmentation statistiquement significative de l’intention de recherche d’emploi dans le groupe ayant participé au programme entre 2016 et 2018 par rapport au groupe témoin. La probabilité de tomber dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation a aussi davantage diminué dans le groupe ayant participé que dans le groupe témoin.
Lectures complémentaires
Osborne et Vendenberg (2022[60]), Youth Employment Support in Asia and the Pacific: What Works ; Park et al. (2020[61]), An evaluation of the youth employment support program in South Korea: Focusing on the outcome of preventing NEET ; United Way (2023[62]), South Korea: Community Chest of Korea.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions II.4, IV.3 et IV.5 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
FutureBOS – États‑Unis (Boston, Massachusetts)
Contexte
Les jeunes issus de milieux défavorisés peuvent se heurter à d’immenses difficultés pour entrer sur le marché du travail. Ces jeunes, en particulier ceux qui sont issus de milieux à faible revenu et de minorités ethniques, connaissent des taux d’abandon scolaire plus élevés et sont plus susceptibles de rejoindre la catégorie des personnes déscolarisées et sans emploi. À Boston, dans le Massachusetts (États-Unis), le Youth Employment and Opportunity (YEO) Office gère FutureBOS, un programme d’emploi d’été pour les jeunes (SYEP) qui propose un emploi d’été à temps partiel et un accompagnement aux jeunes âgés de 14 à 24 ans pour faciliter leur entrée sur le marché du travail.
Description
Introduit au début des années 80, FutureBOS offre un emploi à temps partiel et un encadrement à plus de 9 000 jeunes (2023) de Boston âgés de 14 à 24 ans pendant une période de six semaines au cours de l’été. Il leur assure jusqu’à 25 heures de travail par semaine, rémunérées au salaire minimum du Massachusetts. A l’issue d’un processus de candidature, la mairie propose aux jeunes des emplois subventionnés ou non subventionnés. La municipalité confie le processus de sélection à des prestataires qu’elle rémunère. Les jeunes qui occupent des emplois subventionnés peuvent participer à un programme supplémentaire, connu sous le nom de SuccessLink. Dans le cadre de ce programme, les jeunes reçoivent une formation de préparation à l’emploi dispensée par un prestataire. Le programme FutureBos assure le placement des jeunes au sein d’organisations à but non lucratif, d’un organisme municipal ou d’une entreprise privée. En 2023, plus de 200 employeurs ont coopéré avec la mairie de Boston dans le cadre du programme. L’objectif de FutureBOS est d’aider les jeunes à entrer sur le marché du travail et de réduire les inégalités socio‑ethniques en matière d’emploi entre les jeunes. Au cours de la seule année 2023, la mairie a mobilisé des financements locaux, de l’État du Massachusetts et privés à hauteur de 18.7 millions USD pour financer les emplois d’été.
Résultats
Le programme FutureBOS a fait l’objet de plusieurs évaluations qui ont constaté ses résultats probants pour les groupes cibles. Une évaluation de Modestino et Paulsen (2019) basée sur des loteries d’admission aléatoires mesure ses effets sur les résultats scolaires. L’étude a comparé les résultats de 1 186 élèves candidats sélectionnés de manière aléatoire pour participer au programme à ceux de 3 049 candidats non sélectionnés. Elle a constaté que la probabilité pour les participants de terminer leur scolarité secondaire sans retard était supérieure de 4.4 points de pourcentage, et leur probabilité de l’abandonner prématurément inférieure de 2.5 points. Ils ont obtenu de meilleurs résultats scolaires que le groupe témoin au cours de la première année suivant la fin du programme.
L’évaluation contrefactuelle met également en évidence des effets positifs à plus long terme pour les jeunes en situation de vulnérabilité ayant participé au programme. Les données tirées des registres administratifs des 12 à 18 mois suivant la participation au programme de 2015 font apparaître un recul de 35 % de la criminalité violente dans le groupe des participants. Elles laissent entendre que le programme a permis à ces derniers de renforcer leurs compétences sociales et émotionnelles, amélioration qui a été corrélée à une baisse de la criminalité. Les résultats sur le plan de l’emploi, notamment en matière de recrutement et de salaire, ont été supérieurs au cours de l’année suivant immédiatement la participation au programme en 2015, sans toutefois être significativement différents de ceux du groupe témoin au cours de cette même période. Le taux d’emploi a effectivement augmenté chez ceux qui ont acquis des compétences en matière de recherche d’emploi, comme la rédaction d’une lettre de motivation ou l’entraînement aux entretiens d’embauche.
Lectures complémentaires
Bureau pour la valorisation de la main d’œuvre du maire de Boston et Université Northeastern (2017[63]), Reducing Inequality Summer by Summer: An Analysis of the Short-Term and Long-Term Effects of Boston’s Summer Youth Employment Programme
Modestino et Paulsen (2023[64]), School’s Out: How Summer Youth Employment Programmes Impact Academic Outcomes
OCDE (2024[65]), Boston’s landmark programme for disadvantaged youth: futureBOS
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions II.4 et III.1 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Recommandation III.4
Copier le lien de Recommandation III.4Promouvoir un accès équitable à l’entrepreneuriat, notamment l’entrepreneuriat social, via des services de conseil (y compris l’accompagnement post-création d’entreprise) et de formation aux compétences entrepreneuriales, ainsi que par l’accès aux financements et aux réseaux, et faciliter la promotion de l’innovation dans l’entrepreneuriat dans les établissements de l’enseignement post-secondaire.
Pertinence
Les jeunes manifestent des aspirations et un intérêt élevés à l’égard de l’entrepreneuriat ; pourtant, ils sont peu nombreux à participer à la création ou à la gestion de nouvelles entreprises. Selon une enquête récente de l’UE, près de quatre jeunes de 15 à 30 ans sur dix déclarent préférer travailler pour leur propre compte que pour autrui. Or, dans les pays de l’OCDE, 9 % seulement des jeunes de 18 à 29 ans travaillaient à un projet d’entreprise au cours de la période 2018‑22, et 5 % géraient une nouvelle entreprise (GEM, 2023[66]). Cet écart peut en partie s’expliquer par les obstacles démesurés auxquels les jeunes sont confrontés pour créer une entreprise, notamment l’accès limité au financement et aux réseaux, la faiblesse de leurs compétences entrepreneuriales, le déficit d’accès à la formation et aux services d’accompagnement et de mentorat dans ce domaine, l’insuffisance de la formation à l’entrepreneuriat dans les programmes d’études, et les incitations institutionnelles (OCDE/Commission européenne, 2020[67]).
Les gouvernements de l’OCDE ont fait de l’amélioration de l’accès à l’entrepreneuriat pour les jeunes une priorité depuis plusieurs décennies, l’objectif étant de favoriser l’entrée sur le marché du travail et de stimuler l’innovation. Ils ont récemment réitéré, séparément et collectivement, leur engagement à les accompagner dans la création d’entreprises, nombre d’entre eux ayant mis en œuvre, à l’échelle nationale, des stratégies et des plans d’action en faveur de la jeunesse, ainsi qu’un soutien personnalisé à l’entrepreneuriat. Malgré ces mesures, la situation des jeunes sur le marché du travail demeure fragile, et ils continuent de se heurter à de nombreux obstacles pour créer une entreprise. La crise du COVID‑19 et les récents problèmes économiques, comme la crise du coût de la vie, n’ont fait que mettre en évidence cette vulnérabilité persistante des jeunes, notamment des jeunes entrepreneurs, sur le marché du travail (OCDE/Commission européenne, 2023[68]).
Les programmes d’aide à l’entrepreneuriat peuvent être un instrument efficace pour accompagner les jeunes dans la création et le développement d’une entreprise (OCDE/Commission européenne, 2023[69]). Ces programmes ont souvent pour objectif d’aider les jeunes à acquérir des compétences en matière d’entrepreneuriat et de l’expérience, à se constituer des réseaux et à améliorer leur accès aux ressources financières afin de leur donner plus de chances de commercialiser leurs idées (OCDE/Commission européenne, 2023[68]).
Pour combler le fossé entre les ambitions et l’action, les responsables politiques doivent à la fois promouvoir un accès équitable à des programmes universels d’aide à l’entrepreneuriat et proposer des programmes d’accompagnement ciblés (des mesures spécifiques à l’entrepreneuriat des jeunes par exemple) répondant aux besoins des jeunes. Les programmes d’aide doivent être flexibles pour satisfaire aux besoins très divers des jeunes entrepreneurs et des différents secteurs et marchés dans lesquels ils opèrent.
Encadré 2.4. La parole aux jeunes
Copier le lien de Encadré 2.4. La parole aux jeunesLes jeunes reprochent aux écoles de rarement promouvoir ou soutenir l’entrepreneuriat au cours de la scolarité, de sorte que les jeunes sont moins enclins à envisager ce choix de carrière. De plus, en raison des critères d’âge, de la complexité des règles et des formalités administratives, il leur est parfois très difficile d’obtenir des financements nécessaires à leur projet.
Consultations avec les jeunes et les organisations de jeunesse
Politiques et pratiques
1. Organiser des campagnes de sensibilisation et des formations à l’entrepreneuriat pour informer les jeunes des possibilités qu’offre l’entrepreneuriat, y compris dans le domaine social.
2. Apporter un appui sous la forme de programmes cohérents prévoyant des services de conseil, une formation et un accès au financement et aux réseaux.
3. Collaborer avec les réseaux et les organisations de jeunes entrepreneurs durant la conception et la mise en œuvre des programmes d’accompagnement afin d’améliorer leur pertinence et de mieux faire connaître les aides disponibles.
4. Favoriser la mise à disposition de prêts de démarrage plutôt que de subventions élevées non remboursables pour appuyer la création d’entreprises.
5. Faciliter l’organisation de formations et la fourniture de matériel à l’intention des formateurs et des accompagnateurs afin de promouvoir un accès équitable à des aides appropriées à l’entrepreneuriat des jeunes.
Indicateurs de l’OCDE relatifs aux jeunes
Jeunes travailleurs indépendants (hommes et femmes âgés de 20 à 29 ans) (OCDE, 2024[70])
Pourcentage de jeunes (18-30 ans) travaillant à la création d’une entreprise, 2018-22 (OCDE, 2023[71])
Proportion de jeunes entrepreneurs en phase de démarrage (18-30 ans) qui prévoient de créer au moins 19 emplois au cours des cinq prochaines années, 2018-22 (OCDE, 2023[72])
Young Entrepreneurs Succeed! – Espagne, Grèce, Italie et Pologne
Contexte
Le soutien à l’entrepreneuriat peut aider les jeunes issus de milieux sous-représentés et défavorisés à accéder à des débouchés économiques. Inauguré en 2018, le projet Young Entrepreneurs Succeed! (Jeunes entrepreneurs, réussissez ! ou YES! vise à encourager l’entrepreneuriat des jeunes en Espagne, en Grèce, en Italie et en Pologne. Il est financé par l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, par l’intermédiaire du Fonds de subventions de l’EEE et de la Norvège pour l’emploi des jeunes.
Description
YES! prête appui aux jeunes sans emploi et sortis du système éducatif en leur offrant différents services pour créer et développer une entreprise ou pour trouver un emploi. La mise en œuvre du programme est assurée par huit organisations partenaires, dont Autoocupació (Espagne), l’Agence de développement de Karditsa (ANKA, Grèce), Youth Business Poland (Pologne) et Microfinanza (Italie). En janvier 2021, ces organisations avaient dispensé 49 formations à l’entrepreneuriat, soit plus de 2 000 heures de cours. YES! a prêté assistance à quelque 1 100 jeunes entre 2018 et 2021, les jeunes femmes étant surreprésentées parmi les bénéficiaires dans trois des quatre pays : 62 % en Italie, 58 % en Pologne et 70 % en Espagne.
Le projet propose essentiellement des formations, mais aussi des services d’accompagnement et de mentorat assurés par les organisations partenaires, qui prêtent souvent appui à la recherche de capitaux de démarrage. Les modalités de mise en œuvre varient d’un pays à l’autre de manière à tenir compte de la diversité des contextes et des besoins locaux. En Grèce, par exemple, ANKA se concentre sur le développement des capacités et l’autonomisation des groupes défavorisés, comme les jeunes sans emploi et déscolarisés des communautés roms, tandis qu’en Italie, Microfinanza apporte une aide aux jeunes issus de groupes sous-représentés dans l’entrepreneuriat, notamment les (jeunes) femmes, les migrants et les réfugiés. Toutes les organisations partenaires proposent un éventail de formations destinées aux entrepreneurs potentiels, notamment dans les domaines du marketing numérique, de la gestion d’entreprise et de la planification d’entreprise. Certaines de ces formations sont adaptées à des groupes particuliers, comme la formation au maquillage professionnel pour les jeunes femmes roms en Grèce. Plusieurs organisations d’exécution, comme Microfinanza en Italie, offrent un accompagnement et un mentorat gratuits aux participants et les aident à identifier des sources de capitaux de démarrage. Le projet YES! a pour particularité de proposer une plateforme d’apprentissage mutuel en ligne (« Thinking Space ») qui offre aux jeunes entrepreneurs des ressources sur différents thèmes - les jeunes sans emploi et sortis du système éducatif ou l’avenir du travail par exemple.
Résultats
Des évaluations du projet ont été réalisées dans chacun des quatre pays afin de mesurer les effets à court terme des formations dispensées entre septembre 2019 et janvier 2021. Les participants ont rempli un questionnaire le premier et le dernier jour de cours – environ 38 % d’entre eux ont rempli les deux. Les évaluations ont porté sur les résultats subjectifs (capacités émotionnelles et retombées sociales) et sur les résultats objectifs (à savoir les retombées économiques : revenu disponible et prestations de chômage). Figure parmi les principaux résultats le renforcement de la confiance entrepreneuriale (le sentiment « d’être capable ») chez les 25‑29 ans en Italie et chez les jeunes femmes (20‑29 ans) en Grèce et en Pologne. L’amélioration des résultats en matière d’emploi (les jeunes participants déscolarisés et sans emploi ont trouvé un travail, se sont établis à leur propre compte ou ont repris des études) de nombreux participants était en outre statistiquement significative. En Grèce, près de 15 % des jeunes de 25 à 29 ans ayant suivi une formation ont accédé à l’auto‑emploi, à l’emploi ou à l’éducation à la fin du projet. De même, 34 % des jeunes participants déscolarisés et sans emploi titulaires d’un diplôme universitaire en Espagne et 44 % en Pologne étaient sortis de ce statut à la fin du projet.
Lectures complémentaires
Parola et al. (2021[73]), Impact Assessment Report 2021: Greece ; Parola et al. (2021[74]), Impact Assessment Report 2021: Italy ; Parola et al. (2021[75]), Impact Assessment Report 2021: Poland ; Parola et al. (2021[76]), Impact Assessment Report 2021: Spain.
Cette pratique appuie également la mise en œuvre des dispositions II.4, III.3 et IV.3 de la Recommandation du Conseil sur l’amélioration des perspectives offertes aux jeunes (OCDE, 2022[1]).
Yes I Start Up – Italie
Contexte
Les jeunes sans emploi et sortis du système éducatif peinent à s’insérer dans la population active et risquent fortement de connaître de longues périodes de chômage, ce qui peut à long terme avoir une incidence négative sur leur parcours professionnel. Le programme Yes I Start Up (Oui je start up) est un programme italien de formation à l’entrepreneuriat qui a été mené au niveau national de 2018 à 2022 dans le cadre du programme Garantie pour la jeunesse, une initiative de la Commission européenne, et qui se poursuit dans trois régions : en Calabre, en Sicile et en Toscane. Il a été mis au point par l’Agence nationale de microcrédit et financé par l’Agence nationale pour les politiques actives du marché du travail (ANPAL), avec un cofinancement de la Commission européenne. En 2020, plus de 500 organismes de formation en assuraient la prestation.
Description
Yes I Start Up encourage le travail indépendant et l’entrepreneuriat auprès des jeunes sortis du système éducatif et sans emploi âgés de 18 à 29 ans en leur offrant gratuitement des services de formation à l’entrepreneuriat, de mentorat et d’assistance. Il dispense un programme d’études normalisé par l’intermédiaire d’un réseau de prestataires locaux, notamment des établissements publics de formation, des universités, des sociétés de conseil privées, des associations et des chambres de commerce. Le programme prévoit 60 heures de cours en ligne, réparties en 15 modules sur une période de 35 jours, par groupes de 4 à 12 participants. Les jeunes entrepreneurs apprennent à établir un plan d’activité et à rédiger une demande de prêt. La formation couvre également les études de marché, l’analyse SWOT, l’examen du contexte socioéconomique local ou régional et des caractéristiques territoriales. Les participants bénéficient en outre de 20 heures de tutorat personnalisé et peuvent obtenir un appui financier par l’intermédiaire du fonds SELFIEmployment, géré par Invitalia, l’agence nationale pour les investissements étrangers et le développement économique. Le Fonds accorde des prêts à taux nul dont le montant varie entre 5 000 EUR et 50 000 EUR. Les participants bénéficient également pendant un an et demi de l’accompagnement d’un tuteur d’Invitalia qui leur apporte appui et conseils tout au long de la phase suivant la formation.
À la suite de la pandémie du COVID‑19, le programme a été numérisé par la création d’une plateforme d’apprentissage en ligne, ce qui n’a apparemment pas nui à la qualité de la formation. Ce nouveau dispositif a permis d’étendre la couverture aux régions rurales et d’améliorer la qualité du suivi des activités et des participants. Étant donné son succès auprès des jeunes ni scolarisés ni en emploi de moins de 29 ans, le programme a été enrichi de modules destinés aux femmes et aux chômeurs de longue durée, tous âges confondus.
Résultats
Entre 2018 et 2020, 350 formations ont été proposées, auxquelles 1 700 jeunes déscolarisés et sans emploi ont participé. Dans toutes les régions, les femmes ont représenté entre 34 % et 46 % des participants. Environ la moitié des diplômés du programme YISU ont créé une entreprise et près de 22 % occupaient un emploi trois mois après sa conclusion. Après la formation, un participant sur quatre environ (586 personnes) a déposé une demande de financement auprès du fonds SELFIEmployment, et plus d’un tiers (208 personnes) ont reçu une réponse favorable. Sur les 135 participants qui ont bénéficié d’un financement, 97 % étaient toujours en activité trois mois plus tard. En mars 2021, le Fonds avait apporté 52 millions d’euros à 1 555 entreprises, ce qui a permis la création de 2 746 emplois.
L’ANPAL a évalué le programme YISU deux ans après son instauration. L’évaluation a examiné les indicateurs de résultats (taux d’acceptation des microcrédits, nombre d’entreprises créées, taux de survie des entreprises et nombre d’emplois créés) de 1 508 participants à YISU et de 1 369 bénéficiaires du Fonds SELFIEmployment entre mai 2018 et septembre 2020 et a comparé ces chiffres à ceux des non-participants et à ceux des entreprises non financées. Il en ressort que les entreprises financées par le Fonds SELFIEmployment ont un taux de survie plus élevé que les autres (97 % contre 83 % en août 2020).
Lectures complémentaires
ANPAL (2021[77]), Progetto Yes I Start Up - formazione per l’avvio d’impresa: Rapporto di valutazione in itinere ; Ente Nazionale per il Microcredito (2023[78]), Il Modello Yes I Start-Up Italy.
Jeunes entrepreneurs ruraux – Colombie
Contexte
Les perspectives d’emploi des jeunes en territoires ruraux sont limitées. L’entrepreneuriat peut offrir une méthode viable et durable pour produire des revenus et accroître la productivité et la compétitivité dans ces régions, notamment pour les jeunes et d’autres catégories vulnérables de la population (les personnes en situation de handicap, les femmes, les anciens détenus, les ex-militaires par exemple). Le programme « Jeunes entrepreneurs ruraux » (Jóvenes Rurales Emprendedores) vise à promouvoir l’entrepreneuriat en milieu rural chez les jeunes de 16 à 25 ans issus de milieux socioéconomiques défavorisés en Colombie.
Description
Le programme « Jeunes ruraux entrepreneurs » est un programme de formation commerciale proposé par le Service national d’apprentissage (Servicio Nacional de Aprendizaje, SENA), une institution publique nationale colombienne. Il avait pour objectif de lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes à faible revenu âgés de 16 à 25 ans dans les régions rurales en leur assurant une formation dans des domaines stratégiques (agriculture, élevage, pêche, agroindustrie, commerce et services), en améliorant leur employabilité et en renforçant leurs compétences en gestion d’entreprise.
Les formations proposées étaient organisées à l’échelon municipal. Elles étaient élaborées en partenariat avec des acteurs locaux (syndicats, associations professionnelles, etc.) et leur contenu était adapté aux besoins de chaque municipalité. Elles duraient généralement de 5 à 6 mois. Le programme a été mené de 2003 à 2013, par l’intermédiaire des centres professionnels SENA, initialement dans 167 municipalités. En 2008, il était en œuvre dans 1 091 municipalités et comptait 257 000 diplômés. En 2009, il a été modifié et recentré sur l’entrepreneuriat jusqu’à sa conclusion en 2013. Si la plupart des formations à l’entrepreneuriat visaient à appuyer les entreprises des secteurs de l’agriculture et de la préparation des aliments, tous les types d’entreprises ont bénéficié d’un accompagnement. La formation couvrait la gestion d’entreprise, notamment le marketing, la gestion des employés et l’accès au financement externe.
Résultats
Il ressort de l’évaluation que la participation au programme a eu une incidence positive sur l’entrepreneuriat des jeunes, la probabilité que les participants mènent à bien les formalités nécessaires à la création d’une entreprise étant de 75 % à 88 % plus élevées. Elle a aussi augmenté de plus de 50 % la probabilité d’embaucher du personnel. L’évaluation a également constaté que les entreprises soutenues par le programme comptaient plus de clients et que les jeunes entrepreneurs avaient une meilleure connaissance des affaires, disposaient de réseaux plus étendus, et entretenaient notamment des contacts avec les employés, les fournisseurs et les partenaires. Par ailleurs, le programme a significativement augmenté la probabilité de trouver un emploi (14 % de plus que le groupe témoin) ainsi que le revenu horaire du travail (de 5 000 COP, soit 1.18 EUR). En revanche, il n’a pas eu d’effet majeur sur la qualité de l’emploi, l’accès au financement, l’utilisation de la comptabilité et les contacts avec les clients.
Lectures complémentaires
Steiner et al. (2010[79]), Evaluación de Impacto del Programa Jóvenes Rurales Emprendedores del Servicio Nacional de Aprendizaje - SENA
Références
[77] ANPAL (2021), Progetto Yes I Start Up - formazione per l’avvio d’impresa: Rapporto di valutazione in itinere, https://www.anpal.gov.it/documents/552016/586519/S1_Rapporto+di+valutazione+YISU-%09ENM_11102021.pdf/189e66da-0872-489f-95d3-7015369292dc?t=1635505161566 (accessed on 23 August 2024).
[14] ASCAME (2020), Euro-Mediterranean Green Jobs Charter, https://www.ascame.org/wp-content/uploads/2020/01/EGREJOB-Presentation.pdf.
[42] Berntsen, L. (2019), Vakbonden en jongeren - Belgische inspiratie voor de Nederlandse vakbeweging, https://www.researchgate.net/publication/339827124_Vakbonden_en_jongeren_Belgische_inspiratie_voor_de_Nederlandse_vakbeweging.
[63] Boston Mayor’s Office of Workforce Development and Northeastern University (2017), Reducing Inequality Summer by Summer, An Analysis of the Short-Term and Long-Term Effects of Boston’s Summer Youth Employment Program, https://owd.boston.gov/wp-content/uploads/2017/12/SYEP-Report-FINAL-12.12.17.pdf.
[22] Butrica, B., D. Kuehn and M. Sirois (2023), Women in Apprenticeships and Nontraditional Occupations in the United States, https://www.dol.gov/sites/dolgov/files/OASP/evaluation/pdf/WANTO-knowledge-report-508.pdf.
[10] Centro Microdatos (2011), Evaluación de Impacto del Programa de Subsidio al Empleo Joven, https://socialprotection.org/discover/publications/evaluaci%C3%B3n-de-impacto-del-programa-de-subsidio-al-empleo-joven.
[11] CEPAL (2023), Subsidio al Empleo Jóven (2009- ), https://dds.cepal.org/bpsnc/programa?id=115.
[18] Commission européenne (2018), FIT4 Green & Build Jobs – trainings for NEETs in the construction sector, https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwib0bqJm9aGAxVjTaQEHa_jBxcQFnoECA8QAQ&url=https%3A%2F%2Fec.europa.eu%2Fsocial%2FBlobServlet%3FdocId%3D20134%26langId%3Den&usg=AOvVaw0H6-skHbsa_i4ky1GPGnmn&opi=89978449.
[15] Comunidad de Madrid (2023), Primera Experiencia Profesional (PEP) : un modelo de éxito para la empleabilidad y el retorno educativo de jóvenes en situación vulnerable., https://www.educa2.madrid.org/web/revistadebates/articulos_10/-/visor/primera-experiencia-profesional-pep-un-modelo-de-exito-para-la-empleabilidad-y-el-retorno-educativo-de-jovenes-en-situacion-vulnerable-.
[56] Dermine, T. (2019), “Contrat à impact social : une opportunité pour le financement de l’action sociale ?”, Informations sociales, Vol. n° 199/1, pp. 116-123, https://doi.org/10.3917/inso.199.0116.
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[78] Ente Nazionale per il Microcredito (2023), Il Modello Yes I Start-Up Italy, https://www.microcredito.gov.it/in-corso/yes-i-start-up.html (accessed on 23 August 2024).
[17] europapress (2024), Dos de cada tres participantes en el programa Primera Experiencia Profesional de Pinardi consiguen empleo, https://www.europapress.es/epsocial/responsables/noticia-dos-cada-tres-participantes-programa-primera-experiencia-profesional-pinardi-consigue-empleo-20240325104918.html (accessed on June 2024).
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[19] Goffin, S. (2019), Au Luxembourg : Les emplois verts sont en pleine croissance, https://www.lessentiel.lu/fr/story/les-emplois-verts-sont-en-pleine-croissance-121655860545 (accessed on 2024).
[39] Gouvernement du Canada (2023), À propos du Fonds pour l’accessibilité, https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/fonds-accessibilite.html (accessed on January 2024).
[40] Gouvernement du Canada (2023), Statistiques sur la pauvreté et le faible revenu selon le statut d’incapacité - Ensemble de données, https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1110009001&request_locale=fr (accessed on January 2024).
[46] Health Promotion Switzerland (2022), Job-Stress-Index 2022, https://friendlyworkspace.ch/system/files/documents/2023-02/Feuille_d_information_072_PSCH_2022-08_-_Job_Stress_Index_2022.pdf.
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[12] Krekó, J. et al. (2021), Can a short-term job trial programme kick-start young jobseekers’ career?, Budapest Institute for Policy Analysis, http://www.budapestinstitute.eu/uploads/YEP_wage_subsidies_study_16022021.pdf.
[44] López Novella, M. (2018), Removing youth sub-minimum wage rates in Belgium : did it affect youth employment, https://www.plan.be/uploaded/documents/201803160911160.WP_1804_11675.pdf.
[23] Mastracci, S. (2005), “Persistent Problems Demand Consistent Solutions: Evaluating Policies to Mitigate Occupational Segregation by Gender”, Review of Radical Political Economics, Vol. 37/1, pp. 23-38, https://doi.org/10.1177/0486613404272326.
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[24] National Women’s Law Center (2023), Hard Work Is Not Enough - Women in low-paid jobs, https://nwlc.org/wp-content/uploads/2020/04/%C6%92.NWLC_Reports_HardWorkNotEnough_LowPaid_2023.pdf.
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[55] OCDE (2024), Dépenses publiques consacrées aux marchés du travail, https://doi.org/10.1787/6b1fe55b-fr (accessed on 8 March 2024).
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[2] OCDE (2021), “Quelles mesures ont été adoptées par les pays pour aider les jeunes face à la crise du COVID-19 ?”, Les réponses de l’OCDE face au coronavirus (COVID-19), Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/ac9f056c-en.
[36] OCDE (2021), Strictness of employment protection – temporary contracts, https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=EPL_T (accessed on February 2024).
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[51] OCDE (2020), Policy Challenges in Supporting Youth : The Hidden NEETs in Slovenia, Éditions OCDE, Paris, https://www.oecd.org/employment/youth/OECD-2020-Hidden-NEETs-Slovenia.pdf (accessed on 24 September 2021).
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[5] OCDE (2016), Panorama de la société 2016 : Les indicateurs sociaux de l’OCDE, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/soc_glance-2016-fr.
[59] OCDE (2016), “Understanding Social Impact Bonds”, OECD Local Economic and Employment Development (LEED) Papers,, No. 2016/06, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/7e48050d-en.
[69] OCDE/Commission européenne (2023), Améliorer l’efficacité des programmes de formation à l’entrepreneuriat inclusif et social, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/8386c4de-en.
[68] OCDE/Commission européenne (2023), The Missing Entrepreneurs 2023: Policies for Inclusive Entrepreneurship and Self-Employment, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/230efc78-en.
[67] OCDE/Commission européenne (2020), Policy brief on recent developments in youth entrepreneurship, Éditions OCDE, Paris, https://doi.org/10.1787/5f5c9b4e-en.
[29] OIT (2022), Global Employment Trends for Youth 2022 : Investing in transforming futures for young people, https://www.ilo.org/global/publications/books/WCMS_853321/lang--fr/index.htm.
[60] Osborne, H. and P. Vandenberg (2022), Youth Employment Support in Asia and the Pacific: What Works, Banque asiatique de développement, Manille, Philippines, https://doi.org/10.22617/brf220148-2.
[61] Park, M. et al. (2020), “An evaluation of the youth employment support program in South Korea: Focusing on the outcome of preventing NEET”, Children and Youth Services Review, Vol. 110, p. 104747, https://doi.org/10.1016/j.childyouth.2020.104747.
[76] Parola, G. et al. (2021), Impact Assessment Report 2021 (1) : Spain, Young Entrepeneurs Succeed !, https://youngentrepreneurssucceed.com/wp-content/uploads/2022/02/SP_IA_Report_20211_final_formatted_compressed-1.pdf (accessed on 8 August 2023).
[73] Parola, G. et al. (2021), Impact Assessment Report 2021 (1) : Greece, Young Entrepeneurs Succeed !, https://youngentrepreneurssucceed.com/wp-content/uploads/2022/02/GR_IA_Report_20211_final_formatted_compressed.pdf (accessed on 8 August 2023).
[75] Parola, G. et al. (2021), Impact Assessment Report 2021 (1) : Poland, Young Entrepeneurs Succeed !, https://youngentrepreneurssucceed.com/wp-content/uploads/2022/02/PL_IA_Report_20211_final_formatted_compressed.pdf (accessed on 8 August 2023).
[74] Parola, G. et al. (2021), Impact Assessment Report 2021 (1) : Italy, Young Entrepeneurs Succeed !, https://youngentrepreneurssucceed.com/wp-content/uploads/2022/02/IT_IA_Report_20211_final_formatted_compressed.pdf (accessed on 8 August 2023).
[45] Pulignano, V. and N. Doerflinger (2014), Belgian Trade Unions and the Youth : Initiatives and Challenges, Centre for Sociological Research (CeSO), Louvain, https://soc.kuleuven.be/ceso/ceso-reports-1/141001belgium-trade-unions-and-the-youth-final.pdf.
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[48] Stocker, D. et al. (2018), Evaluation S-Tool, https://gesundheitsfoerderung.ch/sites/default/files/2022-12/Evaluation_S-Tool_-_Schlussbericht_BASS.pdf.
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