A la fin des années 80, un projet de reboisement est mené dans quelques communautés à Madagascar avec le soutien financier de la Suisse. Ce projet connaît un succès sur le plan technique et son efficacité est reconnue, mais il se heurte à deux problèmes essentiels : comment réussir la diffusion et comment assurer la continuité des activités sans une intervention omniprésente de sa part ? Les paysans ont acquis grâce au projet un savoir-faire, mais leurs capacités d'organisation et de gestion autonome sont faibles et ils manquent d'esprit d'initiative. Dans ce contexte, comment amorcer un véritable processus de développement local ?
Des services publics insuffisamment développés et peu performants en milieu rural sont le résultat de 20 années d'une politique négligeant ce secteur et favorisant une approche centralisée. L'ensemble de la démarche doit être revu : les paysans doivent devenir les acteurs principaux du projet et non plus être de simples exécutants. L'adoption d'un ...