La situation de l’économie marocaine devrait rester solide en 2025 et 2026, les conditions météorologiques contribuant à atténuer la sécheresse qui a durement affecté le secteur agricole en 2023 et 2024. La croissance du PIB réel devrait s’établir à 3.8 % en 2025 et 2026, tirée par la résilience de la demande intérieure et les résultats du tourisme et de l’industrie. Si les liens commerciaux directs du Maroc avec les États-Unis sont limités, l’aggravation des incertitudes provoquées par la détérioration de la situation des échanges au niveau mondial pourrait avoir des retombées négatives sur les perspectives de hausse des exportations et de l’investissement.
L’inflation globale, après une légère remontée en 2025, devrait se stabiliser aux alentours de 2 % en 2026. En dépit d’une hausse des dépenses, le déficit a pu rester stable grâce à la réforme du système de prélèvements et de subventions, mais il faudrait le réduire encore pour améliorer la marge de manœuvre budgétaire. Le chômage devrait passer sous les 13 % en 2026. Toutefois, l’augmentation du taux d’activité dans le secteur formel, en particulier celui des femmes, et la réduction du chômage des jeunes restent des défis majeurs, tout comme la poursuite du relèvement des compétences. Il faudrait aussi intensifier les efforts de gestion des risques climatiques et de la rareté de l’eau.