L’exercice de suivi du Partenariat mondial diffère des autres cadres de redevabilité mondiaux, en ce sens qu’il met l’accent sur la qualité de l’établissement de partenariats qui a lieu en vue d’obtenir des résultats et des réalisations en matière de développement, plutôt que sur les résultats eux-mêmes. Reconnaissant les rôles et responsabilités uniques de chaque acteur, l’exercice de suivi du Partenariat mondial est un processus volontaire, dirigé par les pays participants qui vise à renforcer le dialogue aux niveaux national, régional et mondial. L’exercice incite à changer la façon dont la coopération pour le développement est fournie, en rassemblant des données générées par les pays qui soulignent les domaines dans lesquels des progrès ont été réalisés et dans lesquels des défis persistent, et de ce fait réunit les parties prenantes autour de résultats concrets qui permettent de tracer une nouvelle voie à suivre.
L’exercice du suivi du Partenariat mondial est dirigé par les pays. Les gouvernements des pays partenaires, sur une base volontaire, choisissent de procéder à l’exercice de suivi dans leur pays1. Chaque pays partenaire participant nomme un coordinateur national pour diriger l’exercice de suivi sur son territoire. Bien qu’il soit dirigé par le gouvernement, l’exercice a pour but de renforcer le dialogue multi-parties prenantes. Le Guide de suivi 2018 à l’usage des coordinateurs nationaux (PMCED, 2018[1]) recommande que les coordinateurs nationaux qui dirigent l’exercice collaborent avec les points focaux des agences bilatérales et multilatérales de développement, de la société civile, du secteur privé, des parlementaires et d’autres acteurs concernés afin de collecter les données de l’exercice, tout en étant soutenus et conseillés par l’Équipe d’appui conjointe du PNUD et de l’OCDE.
La validation multi-parties prenantes des données générées au niveau pays représente une partie importante du processus de suivi, qui assure un reporting de grande qualité et le renforcement de la compréhension mutuelle des progrès accomplis et des défis à relever en vue d’honorer les engagements relatifs à l’efficacité. En conséquence, les coordinateurs nationaux sont encouragés à inviter les points focaux de l’ensemble des groupes de parties prenantes à se réunir au cours de la phase de validation. Plusieurs pays partenaires, en intégrant le processus dans les mécanismes nationaux et en fournissant une forte capacité et un solide leadership au niveau gouvernemental, ainsi que des ressources adéquates, effectuent l’exercice de suivi comme un processus multi-parties prenantes complet au niveau national. D’autres pays, bien qu’ils soient désireux de participer, mènent l’exercice comme un processus multi-parties prenantes à des degrés divers, selon leur contexte et les défis spécifiques au contexte.
Le processus d’exécution de l’exercice de suivi a plusieurs avantages. Pour les gouvernements des pays partenaires, l’exercice renforce les capacités nationales de suivi de l’efficacité du pays. Il sert également de point d’entrée à la mobilisation et à l’engagement avec un large éventail de parties prenantes sur la qualité de la coopération en cours, le renforcement des relations et l’instauration de la confiance. Pour les partenaires du développement, l’exercice fournit une plateforme permettant d’identifier les domaines dans lesquels des progrès sont nécessaires afin de travailler plus efficacement avec les pays partenaires et encourage le développement de solutions communes aux défis communs. Pour les acteurs locaux du développement, l’exercice de suivi offre un processus unique multi-parties prenantes, pour engager le dialogue avec le gouvernement et les partenaires internationaux et, trouver des solutions pour améliorer l’efficacité des partenariats pour le développement.
Le Partenariat mondial rend compte des progrès réalisés par le biais de dix indicateurs qui saisissent l’essentiel des quatre principes d’efficacité de la coopération pour le développement. Certains de ces indicateurs trouvent leur origine dans la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide (OCDE, 2005[2]) ; d’autres ont été introduits en 2012 à la demande des pays en développement, pour tenir compte des dimensions plus larges de l’Accord de partenariat de Busan. En 2017, un examen complet des indicateurs a été effectué conformément au mandat renouvelé du Partenariat mondial afin de mieux refléter les opportunités du Programme 20302. Tout au long de ce rapport, les méthodologies associées des dix indicateurs sont décrites en termes généraux selon les besoins (souvent à l’intérieur d’un encadré) pour clarifier le texte. Un compte rendu détaillé de la méthodologie de suivi du Partenariat mondial figure dans le Guide de suivi 2018 à l’usage des coordinateurs nationaux (PMCED, 2018[1]), le Document technique d’accompagnement (PMCED, 2018[3]), le mini-guide destiné aux partenaires du développement (2018 Monitoring Round: Mini Guide for Development Partners (PMCED, 2018[4]) et les termes de référence indicatifs également à l’intention des partenaires du développement (PMCED, 2018[5]).