
La crise sécuritaire au Sahel perturbe fortement le fonctionnement des marchés et les prix des céréales dans les zones en proie aux violences, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria. La veille assurée par le CILSS a révélé un fonctionnement irrégulier des chaines d’approvisionnement ainsi qu’une proportion non négligeable de marchés fermés en février 2023.
Ces dysfonctionnements de marchés, dus à l’insécurité, occasionnent une hausse du prix des denrées alimentaires. En février 2023, au Burkina Faso, la variation annuelle du prix des céréales est estimée à 54%. Dans les provinces de Yagha, Loroum and Soum, zones sujettes à de fortes tensions sécuritaires, la variation annuelle du prix du mil est de 245 %, 184 % et 130 % respectivement par rapport à la moyenne quinquennale. C’est également le cas au Nord du Mali, où les prix du mil dans les zones d’insécurité sont en hausse de 45 % comparée à la moyenne nationale annuelle.