L’Afrique du Sud dispose d'un formidable potentiel de croissance, mais celle-ci est freinée par le faible niveau de l’investissement public et le coût élevé de l’exercice des affaires. Des réformes structurelles d’ampleur s’imposent pour stimuler la productivité et aider le pays à s’acheminer vers la réalisation de ses objectifs de réduction durable de la pauvreté et du chômage, selon un nouveau rapport publié par l’OCDE.
Selon les projections figurant dans la dernière Étude économique de l’OCDE consacrée à l’Afrique du Sud, la croissance du PIB réel devrait s’établir à 1.3 % cette année et 1.4 % en 2026. Le chômage, à près de 32 % en 2026, restera élevé. L’inflation devrait se replier à 3.2 % en 2025, avant de remonter à 4.2 % en 2026 avec la montée en régime de l’activité économique.
« Des politiques macroéconomiques prudentes et des réformes structurelles sont essentielles pour stimuler durablement la productivité et l’emploi » a déclaré le Directeur de la Branche des études nationales de l’OCDE Luiz de Mello en présentant l’Étude à Pretoria aux côtés du Vice-ministre sud-africain des Finances Ashor Sarupen. « Les dépenses publiques devraient être maîtrisées par un renforcement des règles budgétaires et leurs priorités recentrées, notamment pour qu’il soit possible d’accroître l’investissement public tout en préservant les dépenses sociales. »
Pour libérer la création d’emplois, il est nécessaire de mener des réformes susceptibles de réduire les obstacles à la dynamique des entreprises et de mieux coordonner les politiques des transports et du logement d’une part et l’urbanisme d’autre part. Il s’agit notamment de donner la priorité à une offre de logements situés à proximité des transports publics, de promouvoir les logements locatifs à proximité des centres-villes et de réformer les réglementations restrictives en matière de construction.
Malgré des progrès majeurs, des difficultés importantes subsistent pour remédier aux pénuries d’électricité. Priorité devrait être donnée à la mise en place d’un marché de l’électricité concurrentiel, s’appuyant sur une hausse de l’investissement privé et un réseau de transport plus efficace. Une redéfinition du rôle des municipalités, s’appuyant en particulier sur une intensification de la concurrence sur le marché de détail et éventuellement l’octroi de concessions, permettrait d’améliorer la distribution et les services aux consommateurs.
L’Afrique du Sud doit prendre de nouvelles mesures pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre conformément à ses objectifs climatiques, et pour s’adapter aux risques liés au climat. Les énergies d’origine renouvelable ont un rôle essentiel à jouer pour assurer à la fois la sécurité énergétique et la transition écologique. Il sera indispensable de relever progressivement le prix effectif net du carbone, d’améliorer les transports publics et de faire en sorte que les municipalités puissent mettre en œuvre des politiques d’adaptation.
On trouvera ici une Synthèse de l’Étude économique consacrée à l’Afrique du Sud reprenant ses principales conclusions et ses graphiques clés (vous êtes invités à inclure ce lien dans vos articles).
Les journalistes souhaitant obtenir de plus amples informations sont invités à contacter Spencer Wilson à la Division des médias de l’OCDE (+33 1 45 24 81 18).
Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui s’emploie à promouvoir des politiques conçues pour préserver les libertés individuelles et améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde entier.