Partout dans le monde, les obstacles aux échanges de services sont restés importants en 2024, avec une dispersion toujours forte entre les pays et les secteurs, créant une situation de concurrence inégale au niveau mondial : c’est ce qui ressort de nouvelles données publiées par l’OCDE.
D’après le rapport OECD Services Trade Restrictiveness Index: Policy trends up to 2025 (Indice de restrictivité des échanges de services (STRI) de l’OCDE : tendances de l’action publique jusqu’en 2025), des hausses modérées du niveau de restrictivité ont été observées dans l’ensemble des 22 secteurs de services étudiés, alors que les mesures de libéralisation étaient concentrées dans un petit nombre d’entre eux, dont les services postaux et certains services professionnels.
Cette publication annuelle, qui analyse la réglementation des échanges de services dans 51 pays représentant plus de 80 % du commerce mondial de services, montre que c’est au Japon, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas que le niveau moyen des obstacles réglementaires aux échanges de services tel que mesuré par l’indice STRI a été le plus bas en 2024. Les pays ayant engagé le plus de réformes sont le Portugal, la Grèce et l’Inde, qui ont mis en œuvre les mesures de libéralisation les plus importantes sur la période 2023-24.
Parmi les principales tendances observées en 2023-24, on relève l’instauration de conditions nouvelles ou révisées concernant l’accès au marché pour des services spécifiques ainsi que le déplacement temporaire de prestataires de services. Les restrictions imposées aux échanges numériques restent importantes, et la plupart des changements sont liés aux politiques en matière de flux transfrontières de données ou de services de télécommunications.
Réduire les obstacles au commerce des services peut contribuer à accroître l’efficience des chaînes d’approvisionnement, améliorer l’accès aux intrants étrangers et promouvoir l’innovation. Les analyses de l’OCDE montrent que la mise en œuvre de réformes ambitieuses dans le domaine du commerce de services pourrait permettre d’économiser chaque année jusqu’à 1 000 milliards USD sur les coûts des échanges.
Pour pouvoir tirer parti de ces avantages, les pouvoirs publics devraient redoubler d’efforts pour relancer les discussions sur les échanges de services, procéder au niveau national à des réformes à l’échelle de l’ensemble de l’administration et fixer des objectifs mesurables, avec la participation active des entreprises de façon à assurer une mise en œuvre efficace. Il est essentiel de favoriser la coopération internationale pour créer un environnement réglementaire plus prévisible et caractérisé par une plus grande transparence et une meilleure interopérabilité, ce qui permettrait de réduire la fragmentation et serait bénéfique pour la croissance économique.
Pour de plus amples informations sur les travaux de l’OCDE relatifs aux échanges de services, veuillez consulter : https://www.oecd.org/fr/themes/indice-de-restriction-des-echanges-de-services.html
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