23/10/14 - La Turquie est une économie d’une importance cruciale sur le plan géopolitique. Ses entreprises, comme celles de beaucoup d’autres pays, exercent leurs activités dans des secteurs et des pays exposés à la corruption. Malgré cela, seules 10 allégations de corruption transnationale ont retenu l’attention des autorités turques depuis que la corruption d’agent public étranger est devenue une infraction en Turquie en 2003. La Turquie n’a ouvert d’enquête que dans 6 de ces affaires et 3 d’entre elles ont été classées sans suite. Le niveau de mise en œuvre, par la Turquie, de sa législation sur la corruption transnationale est extrêmement faible – avec une seule affaire poursuivie et ayant abouti à un acquittement, en 11 ans. Le Groupe de travail est donc préoccupé par le manque de proactivité de la Turquie dans ses efforts pour réprimer cette infraction.
Le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption vient d’achever son rapport (en anglais) sur la mise en œuvre par la Turquie de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales et de ses instruments connexes. Pour renforcer son dispositif de lutte contre la corruption transnationale, le Groupe de travail recommande à la Turquie :
Le rapport met également en évidence les aspects positifs des efforts déployés par la Turquie pour combattre la corruption transnationale. La Turquie a amélioré son cadre juridique de lutte contre l’infraction de corruption transnationale et a coopéré efficacement à deux enquêtes portant sur cette infraction menées par d’autres pays Parties à la Convention. En outre, l’administration fiscale turque est bien placée pour contribuer à la détection d’actes de corruption transnationale. Par ailleurs, la Turquie a nettement intensifié ses actions de sensibilisation à l’intention des juges et des procureurs.
Le Groupe de travail sur la corruption, qui rassemble les 34 pays de l’OCDE ainsi que l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Brésil, la Bulgarie, la Colombie, la Lettonie et la Russie, a adopté ce rapport sur la Turquie dans le cadre de la Phase 3 du suivi de la mise en œuvre de la Convention anticorruption de l’OCDE.
Le rapport, disponible en anglais à l’adresse http://www.oecd.org/fr/daf/anti-corruption/, recense l’ensemble des recommandations adressées par le Groupe de travail à la Turquie (pages 60-65). Il inclut par ailleurs une présentation générale des mesures de mise en œuvre récentes ainsi que des caractéristiques juridiques, réglementaires et institutionnelles du dispositif turc de lutte contre la corruption transnationale. Le rapport recommande à la Turquie de rendre compte dans un an au Groupe de travail de la suite qu’elle aura donnée à certaines recommandations de première importance. Comme d’autres membres du Groupe de travail, la Turquie soumettra, d’ici deux ans, un rapport écrit sur les mesures qu’elle aura prises pour mettre en œuvre l’ensemble des recommandations qui lui ont été adressées. Ce rapport sera rendu public.
Pour plus d’informations, les journalistes sont invités à contacter Mme Lynn Robertson, Conseiller de la Division de lutte contre la corruption de l’OCDE (Lynn.Robertson@oecd.org, 01 45 24 18 77) ou M. Spencer Wilson de la Division des médias de l’OCDE (spencer.wilson@oecd.org, 01 45 24 81 18).
Pour plus d’informations sur les travaux de l’OCDE dans le domaine de la lutte contre la corruption, vous pouvez consulter la page dédiée : http://www.oecd.org/fr/daf/anti-corruption/.
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