Partager

Santé

Santé : le coût élevé du diabète

 

24/04/2012 - Quelque 83 millions de personnes sont atteintes de diabète dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Compte tenu des tendances actuellement observées, ce sont près de 100 millions de personnes qui seront touchées par cette maladie à l’horizon 2030.

Dans le discours qu’il a prononcé à Copenhague lors du European Diabetes Leadership Forum, Yves Leterme, Secrétaire général adjoint de l’OCDE, a déclaré que « la prévention et le traitement du diabète et de ses complications coûtent environ 90 milliards EUR par an dans la seule Europe. Étant donné les fortes pressions qui s’exercent déjà sur les budgets de la santé et les difficultés qui pèsent sur les budgets nationaux, il est nécessaire, pour la santé de nos populations et pour celle de notre économie, de trouver des moyens de prévenir et de prendre en charge le diabète qui soient efficaces par rapport à leur coût».

De même qu’avec d’autres maladies chroniques, le fait d’être atteint de diabète a pour effet de réduire les possibilités d’emploi et le revenu du travail. De plus, les diabétiques sont sujets à la dépression et ont donc de la peine à respecter les consignes relatives à leur traitement.

Dans les dix prochaines années, plus de deux personnes sur trois seront en surpoids ou obèses dans certains pays de l’OCDE. Cette situation a un impact à la fois sur la rémunération et sur la santé : dans l’ensemble des pays de l’OCDE, les personnes obèses gagnent jusqu’à 18 % de moins que les non obèses, et elles ont huit fois plus de risques de contracter un diabète de type 2, risques multipliés par 60 chez celles qui sont atteintes d’obésité sévère.

 

Prévalence du diabète en 2010, adultes de 20 – 79 ans

 


Source: IDF (2009), Panorama de la santé 2011 de l’OCDE

 

Comme dans le cas de beaucoup de maladies, les stratégies de prévention de l’obésité, qui encouragent l’adoption d’une alimentation saine et l’exercice physique, sont plus efficaces par rapport à leur coût que les traitements habituellement administrés dans le cadre des services de santé. Les pouvoirs publics doivent travailler avec l’industrie de l’alimentation et des boissons, les cabinets médicaux, les établissements scolaires et les associations d’intérêt local pour promouvoir des habitudes de vie saines. Le Danemark, la Finlande, la France et la Hongrie ont déjà adopté des textes de loi prévoyant de taxer les produits alimentaires riches en graisses et en sucre.

Les études de l’OCDE montrent que des maladies chroniques comme le diabète peuvent être gérées avec plus d’efficience par les moyens suivants :

  • les programmes visant à encourager les patients à prendre en mains leur maladie, dont certains ont donné des résultats positifs ;
  • les systèmes de paiement et les programmes de gestion des maladies qui récompensent les bons résultats et la continuité des soins. Ils ont été mis en place avec un certain succès aux Pays-Bas, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni ;
  • l’inscription des soins de proximité au centre des systèmes de santé en vue d’améliorer la qualité de la prise en charge du diabète. En Autriche et en Hongrie, le nombre de diabétiques admis à l’hôpital est deux fois supérieur à la moyenne de la zone de l’OCDE. En Finlande, en Suède et au Danemark, les hommes sont plus souvent hospitalisés que les femmes.


Le European Diabetes Leadership Forum a réuni 800 représentants des gouvernements, du secteur privé et d’associations de consommateurs de toute l’Europe, en vue d’examiner des solutions pratiques pour assurer la prise en charge de maladies non transmissibles comme le diabète. Les participants ont approuvé la feuille de route de Copenhague, document final présentant des suggestions concrètes pour l’observation de bonnes pratiques dans la gestion des maladies chroniques.

Pour plus d’informations sur les travaux de l’OCDE concernant les maladies chroniques, notamment le diabète, veuillez prendre contact avec Helen Fisher : helen.fisher@oecd.org  (+33 1 45 24 80 97) ou Francesca Colombo à la Division de la santé de l’OCDE : francesca.colombo@oecd.org  (+33 1 45 24 93 60). 

>> Un document de référence est également disponible ici.

 

Documents connexes

 

Also AvailableEgalement disponible(s)