15/10/2015 - Les réformes que le Mexique a appliquées à son système de retraite, en particulier la mise en place d’un système de comptes individuels à cotisations définies, en ont considérablement amélioré la viabilité financière.
Ces réformes ont notamment concerné les salariés du secteur privé, couverts par l’Institut mexicain de sécurité sociale (IMSS), les agents de l’administration fédérale, affiliés à l’Institut de la sécurité sociale et des services sociaux des travailleurs de l’État (ISSSTE), et plusieurs autres entités publiques.
Le nouveau rapport de l'OCDE consacré au système de retraite du Mexique (seulement disponible en anglais) souligne que le pays devra relever le défi qui consiste à harmoniser progressivement les règles des différents régimes de retraite – ceux de l’administration fédérale, des administrations locales et des universités, notamment – afin que tous les Mexicains bénéficient d’un système de pensions véritablement national aux prestations équivalentes.
Selon cette étude, les avoirs dont disposait le système mexicain de retraite fin 2014 permettraient de financer des pensions à hauteur d’environ 14,1 % du PIB. Le Mexique a ainsi rejoint la moyenne des pays de l’OCDE en 17 ans seulement. Lors de la présentation de l’étude à Mexico, le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Gurría, a notamment déclaré que « concernant les institutions, et conformément aux pratiques habituelles dans les pays l’OCDE, la CONSAR, Commission nationale des régimes d’épargne-retraite, a bien joué son rôle de réglementation et de supervision du système. Le Mexique dispose désormais d’un système de retraite plus efficace, qui sera un outil important pour promouvoir l’inclusion et le bien-être ». (lire le discours dans son intégralité en espagnol)
Tous les problèmes ne sont cependant pas résolus, et de nouvelles améliorations devront être apportées au système pour en assurer la viabilité à long terme. À cet égard, M. Gurría a souligné que « le succès du nouveau système à cotisations définies appellera une augmentation des contributions obligatoires et l’adoption d’un mécanisme de prorata pour faciliter la transition depuis l’« ancien » régime à prestations définies vers le « nouveau »régime à cotisations définies ».
Il sera donc important de relever les contributions, à ce jour relativement faibles, pour assurer que les pensions servies soient supérieures à 50 % du dernier salaire perçu.
Le Mexique devra également relever de multiples défis en matière de protection des personnes âgées, parmi lesquelles le taux de pauvreté dépasse 30 %, soit le deuxième taux le plus élevé des pays de l’OCDE, derrière la Corée. Sur ce front, l’étude propose de relever les aides en faveur des personnes âgées et insiste sur l’importance de renforcer l’intégration entre les dispositifs d’aide, à savoir les pensions de vieillesse, et la retraite minimale garantie.
L’étude met en outre l’accent sur les restrictions actuellement appliquées aux sociétés d’investissement spécialisées dans les fonds de retraite (SIEFORE) et le fait que le système multifonds n’offre à ce jour que des options très limitées aux travailleurs. Les fonds de pension mexicains, malgré une diversification accrue de leurs actifs, restent trop concentrés autour de titres de dette, par comparaison avec d’autres pays de l’OCDE.
L’étude indique enfin que la concurrence pourrait être renforcée entre les sociétés gestionnaires des caisses de retraite privées (AFORE). En effet, même si elles ont baissé de plus de 70 points de base au cours des dix dernières années, les commissions appliquées par les AFORE restent élevées à l’échelle internationale.
Téléchargez le rapport en anglais (format PDF).
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