06/12/2004 - C'est une fois de plus la Finlande qui est arrivée en tête à l'issue de la dernière enquête réalisée dans le cadre du programme PISA de l'OCDE sur les acquis des jeunes de 15 ans, les très bons résultats qu'elle a obtenus en mathématiques et en sciences égalant ceux des systèmes scolaires asiatiques les mieux classés, à savoir celui de la Corée, de Hong Kong-Chine et du Japon. En revanche, pour certains pays peu performants, les résultats ne se sont que légèrement améliorés ou ont même régressé, ce qui a creusé l'écart entre les pays les plus performants et ceux qui le sont le moins.
Plus de 250 000 élèves de 41 pays ont pris part à l'enquête PISA 2003, deuxième des études effectuées tous les trois ans dans le cadre de ce programme. Ils ont été soumis pendant deux heures à des épreuves écrites dans leur propre école. L'enquête PISA 2003 était principalement axée sur les mathématiques, mais elle s'est également intéressée à l'aptitude des élèves à résoudre les problèmes et à leurs performances en sciences et en lecture, ainsi qu'à la manière dont ils appréhendaient le fait d'apprendre et à leur attitude à l'égard de l'école.
Déjà en tête du classement de l'enquête PISA 2000 qui a essentiellement porté sur la maîtrise de la lecture, la Finlande a confirmé, lors de PISA 2003, ses bons résultats en la matière tout en améliorant ses performances en mathématiques et en sciences. En ce qui concerne les mathématiques, les pays de l'OCDE les mieux classés aux tests de PISA 2003, qui visaient à déterminer dans quelle mesure les élèves étaient capables d'élaborer et d'appliquer des modèles mathématiques pour accomplir des tâches de la vie courante, ainsi que d'interpréter, de valider et de communiquer les résultats, comprennent également les Pays-Bas.
La position relative de la plupart des autres pays dans le classement de PISA 2003 est à peu près la même que celle qu'ils avaient dans celui de PISA 2000, mais pour certains, on relève des changements notables. Ainsi, les résultats obtenus globalement par la Pologne se sont améliorés grâce aux progrès considérables qui ont été faits par les élèves peu performants à la suite de la vaste réforme à laquelle le système éducatif a été soumis en 1999. L'Allemagne, la Belgique et la République tchèque ont également enregistré une amélioration de leurs résultats, certes plus faible mais qui mérite d'être signalée, dans au moins deux domaines d'évaluation.
Dans l'ensemble, les pays riches tendent à obtenir de meilleurs résultats que les pays pauvres en matière d'éducation, mais il y a des exceptions : le revenu national de la Corée, par exemple, est inférieur de 30 pour cent à la moyenne de l'OCDE, mais ses élèves figurent parmi les meilleurs des pays de l'OCDE. Il n'est pas non plus indispensable de dépenser beaucoup pour réussir : un certain nombre de pays, dont l'Australie, la Belgique, le Canada, la Corée, la Finlande, le Japon, les Pays-Bas et la République tchèque, réalisent un bon "rapport qualité-prix" dans leur système éducatif, alors que certains des pays les plus "dépensiers" se situent au-dessous de la moyenne de l'OCDE (les données concernant le Royaume-Uni ne sont pas incluses car les taux de réponses des élèves et des écoles ont été insuffisants ; lors de l'enquête PISA 2000, les données relatives aux Pays-Bas avaient été exclues pour la même raison).
Les résultats de PISA 2003 laissent à penser que les élèves tout comme les écoles réussissent le mieux dans un contexte caractérisé par de fortes ambitions que confortent des relations étroites entre enseignants et élèves, une disposition de ces derniers à s'investir et, de leur part, un intérêt dénué d'anxiété pour les mathématiques, ainsi que des règles disciplinaires constructives. Dans la plupart des pays qui ont obtenu de bons résultats, les collectivités locales et les écoles jouent aussi un grand rôle dans la définition du contenu de l'enseignement et/ou l'utilisation des ressources, et bon nombre d'entre elles ont entrepris de mettre en place des classes hétérogènes.
PISA évalue aussi la qualité de l'enseignement en tenant compte d'autres facteurs importants :
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(see tables on Significant changes from 2000 to 2003 and Mean scores in mathematics, reading, science and problem solving in OECD countries and all countries).
Voir le rapport complet (en anglais seulement) ou la version préliminaire en français. Pour des informations complémentaires sur Pisa, veuillez consulter www.oecd.org/pisa
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