15/12/2016 - Le Danemark devrait étendre la couverture des prestations délivrées aux salariés peu qualifiés et ceux à bas salaires et améliorer l’accompagnement des ouvriers, dans le cadre d’une série de réformes visant à aider les travailleurs licenciés à retrouver plus rapidement du travail, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
En effet, selon Retrouver du travail: Danemark (seulement disponible en anglais), 2 % à 3 % des actifs danois, d’une ancienneté d’au moins un an dans leur emploi, perdent leur emploi chaque année dans le cadre de licenciements collectifs ou de fermetures d’entreprises. En temps normal, les trois quarts de ces travailleurs licenciés retrouvent du travail en moins d’un an. Or, la crise financière mondiale a frappé le Danemark particulièrement durement, faisant doubler le nombre de travailleurs licenciés et diminuant leurs chances de retrouver un emploi à seulement un sur deux. Par ailleurs, le retour aux taux d’avant crise tarde à venir.
La flexibilité du marché du travail danois permet aux employeurs d’embaucher et de licencier de la main-d’œuvre au gré de l’évolution de la demande. Grâce à l’importance donnée aux mesures d’activation et aux budgets consacrés à des mesures conçues pour aider les demandeurs d’emploi à se réinsérer sur le marché du travail, de nombreux salariés licenciés bénéficient du soutien et de l’encouragement nécessaires pour retrouver du travail. De plus, le système d’indemnisation du chômage fournit une garantie de revenu aux demandeurs d’emploi affiliés au régime de l’assurance chômage pendant leurs périodes de chômage.
Des difficultés subsistent néanmoins. En dépit de la réforme de l’assurance chômage menée en 2016 pour multiplier les incitations à accepter un emploi temporaire, à durée déterminée ou à temps partiel comme tremplin vers le retour au travail, la couverture de l’assurance chômage demeure un enjeu de taille puisque de nombreux actifs faiblement rémunérés et peu qualifiés ne sont pas affiliés au régime de l’assurance chômage.
Des questions d’équité se posent également s’agissant des interventions en amont des licenciements. En particulier, les salariés touchés par des licenciements collectifs dans des grandes entreprises bénéficient plus rapidement d’un accompagnement, qui plus est de meilleure qualité, que les salariés de petites entreprises, ou concernés par des réductions d’effectifs de moindre envergure ou par un licenciement individuel. De même, les ouvriers bénéficient d’un traitement moins favorable que les employés. Plus généralement, ce sont les licenciés peu qualifiés et plus âgés qui ont le plus à batailler pour revenir sur le marché du travail et qui paient le plus lourd tribut dans les licenciements.
Pour remédier à ces difficultés, l’OCDE recommande au Danemark de :
Pour de plus amples informations ou observations, les journalistes sont invités à prendre contact avec Gwenn PARENT, économiste à la Division de l’analyse et des politiques de l’emploi et auteur du rapport (tél. : +33 1 45 24 75 01), ou avec Christopher PRINZ, responsable du projet Back-to-Work de l’OCDE (tél. : +33 1 45 24 94 83).
Pour demander un exemplaire du rapport, prière de s’adresser à la Division des médias de l’OCDE (tél. :+33 1 45 24 97 00).
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