10/11/2017 - Au cours des dernières décennies, trois grands facteurs ont contribué à l’allongement de l’espérance de vie : des modes de vie plus sains, des revenus plus élevés et de meilleurs niveaux d’éducation. Dans un nouveau rapport, l’OCDE souligne également le rôle joué par l’amélioration des soins de santé.
L’édition 2017 du Panorama de la santé indique que depuis 1970 l’espérance de vie à la naissance a progressé de plus de 10 ans dans tous les pays de l’OCDE pour atteindre une valeur moyenne de 80.6 ans. Dans la zone OCDE, l’espérance de vie à la naissance la plus élevée est relevée au Japon (83.9 ans), suivi par l’Espagne et la Suisse (83 ans dans les deux cas), les niveaux les plus faibles étant recensés en Lettonie (74.6 ans) et au Mexique (75 ans).
Une nouvelle analyse présentée dans ce rapport indique par ailleurs qu’une diminution de moitié des taux de tabagisme et de la consommation d’alcool se traduirait par un gain d’espérance de vie de 13 mois. Dans le même sens, une hausse de 10 % des dépenses de santé par habitant en termes réels ajouterait en moyenne 3.5 mois à l’espérance de vie. Cependant, ces gains ne dépendent pas uniquement de l’importance des dépenses de santé, mais aussi de la manière dont les ressources sont employées. On observe ainsi que le lien unissant évolution des dépenses de santé et niveaux d’espérance de vie varie fortement : par exemple, les États-Unis ont bien plus augmenté leurs dépenses de santé que d’autres pays depuis 1995, mais ont enregistré des gains d’espérance de vie plus faibles.
En moyenne, les dépenses de santé par habitant ont progressé d’environ 1.4 % par an depuis 2009, contre 3.6 % par an au cours des six années qui avaient précédé. Ces dépenses sont aujourd’hui proches, en moyenne, de 4 000 USD par habitant et par an. C’est aux États-Unis que les dépenses sont les plus élevées : avec 9 892 USD par habitant, elles représentent 17.2 % du PIB. Les dépenses de santé sont également supérieures ou égales à 11 % du PIB en Suisse, en Allemagne, en Suède et en France.
La réduction des dépenses à faible valeur ajoutée est essentielle pour maximiser les résultats des ressources publiques consacrées à la santé, et le Panorama de la santé décrit plusieurs domaines pour lesquels l’efficacité pourrait être renforcée. À titre d’exemple :
Le rapport souligne par ailleurs l’amélioration de la qualité des soins de santé :
Alors que les taux de tabagisme continuent de décroître, la lutte contre l’obésité et la consommation nocive d’alcool n’ont pas enregistré de succès significatifs, etcelle contre la pollution de l’air est souvent négligée :
Le rapport, ainsi que des notes par pays et d’autres informations, sont disponibles à l’adresse : http://www.oecd.org/fr/sante/systemes-sante/panorama-de-la-sante-19991320.htm.
Pour toute question concernant le rapport, les journalistes sont invités à contacter Francesca Colombo (tél. : +33 1 45 24 93 60) ou Chris James (tél. : +33 1 45 24 89 69), de la Division de la santé de l’OCDE.
Coopérant avec plus d'une centaine de pays, l'OCDE est un forum stratégique international qui s'emploie à promouvoir des politiques conçues pour améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde entier.
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