26/09/2018 - Aujourd’hui, des dirigeants mondiaux représentant des gouvernements, des entreprises du secteur privé, des syndicats et la société civile, se sont engagés à agir concrètement pour réduire l’écart de rémunération entre hommes et femmes. Ces engagements de veiller, au niveau mondial, à ce que les femmes soient rémunérées à égalité avec les hommes pour un travail de valeur égale, quel que soit le secteur de main-d’œuvre, ont été pris à l’occasion de la réunion d’annonce de contributions organisée par la Coalition internationale sur la rémunération égale (EPIC) pendant l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Dans le monde entier et dans tous les secteurs de main-d’œuvre, les femmes sont moins payées que les hommes pour un travail de valeur égale. L’inégalité de rémunération est l’un des obstacles les plus persistants à la réussite des femmes dans le monde du travail et à leur participation à la croissance économique. C’est également une question cruciale figurant parmi les priorités des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier les Objectifs 8.5 et 5. Outre qu’elle confère l’autonomie aux femmes, l’égalité de rémunération peut avoir un impact considérable sur la réalisation d’autres objectifs primordiaux, notamment la promotion de sociétés inclusives, la lutte contre la pauvreté et l’instauration des conditions permettant un travail décent et l’égalité entre hommes et femmes.
Au nom du partenariat de l’EPIC, le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder et la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, se sont engagés à accélérer la marche vers la réduction des écarts de salaire entre hommes et femmes en invitant les dirigeants mondiaux à faire part de leur expérience, en rendant compte des bonnes pratiques et en les diffusant, et en attirant l’attention des responsables politiques mondiaux sur la question des inégalités salariales.
Le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, a déclaré que « les écarts de rémunération entre hommes et femmes sont non seulement inéquitables pour les personnes qui qui les subissent, mais sont également préjudiciables à nos économies. C’est à la fois la productivité, la compétitivité et plus généralement, toute l’économie, qui ont à pâtir des inégalités salariales ». Il a poursuivi en affirmant : « Il est de notre ressort d’améliorer immédiatement la qualité de vie de centaines de millions de femmes et de leurs familles, si nous réussissons à obtenir l’égalité de rémunération entre hommes et femmes ».
Selon Guy Ryder, Directeur général de l’OIT, « Le fait que les femmes continuent, à travers le monde, d’être moins bien rémunérées que les hommes pour un même travail est l’une des formes de discrimination parmi les plus visibles, tangibles et répandues qui soient. Il y a urgence à faire en sorte que ce message soit enfin entendu et que les choses commencent à changer ».
Des dirigeants mondiaux ont assisté à cette réunion, parmi lesquels le Président islandais, Guðni Th. Jóhannesson et la Vice-Présidente et ministre des Affaires étrangères de la République de Panama, Isabel de Saint Malo de Alvarado. Des gouvernants, du Pérou à la Jordanie, à la Suisse et au Canada, ont montré qu’ils partageaient une même vision pour accélérer la marche vers l’égalité salariale en s’engageant à :
Pour sa part, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka a déclaré : « Un solide système de protection sociale est crucial pour réduire l’écart salarial entre hommes et femmes. Partout où les femmes peuvent bénéficier d’un congé de maternité rémunéré et accéder, pour un prix raisonnable, à des services de garde d’enfants, de soins aux personnes âgées et à des infrastructures viables, nous observons une augmentation du nombre de celles qui s’engagent dans une activité rémunérée. Tel sera le thème de la session de la Commission de la condition de la femme (CSW) de l’année prochaine, et je compte sur le soutien de l’EPIC pour accélérer les avancées dans l’amélioration des systèmes de protection sociale ».
Il y a lieu de noter les engagements ci-après parmi ceux qui ont été pris :
De grandes entreprises étaient également présentes à cette réunion, parmi lesquelles IKEA, Deloitte, Pepsi Co, Nestlé et Novartis AG, qui ont déclaré se rallier à l’EPIC et à sa mission en s'engageant, entre autres, à :
Lancée en 2017 pour œuvrer en faveur de la réduction des écarts de rémunération entre hommes et femmes, l’EPIC rassemble des acteurs clés du monde entier pour créer une dynamique et aider à ce que l’objectif d’un salaire égal pour un travail de valeur égale soit pleinement réalisé. L’EPIC est pilotée par l’OCDE, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’ONU. Les partenaires de l’EPIC prêteront leur concours aux dirigeants mondiaux pour que ces engagements soient pleinement mis en œuvre et réalisés.
Pour en savoir plus :
Contacts médias :
OCDE : spencer.wilson@oecd.org
ONU Femmes : media.team@unwomen.org
OIT : newsroom@ilo.org
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