2/12/15 - Le monde attend de la Conférence des Parties de Paris qu’elle débouche sur un nouvel accord climatique qui transformera notre trajectoire de développement. Le succès de la COP21 pourra stimuler et accélérer la transition vers un avenir plus propre, plus sain et plus sûr, garant d’une croissance économique et d’un développement durables. L’avènement d’un monde sobre en carbone et résilient au changement climatique d’ici la fin de ce siècle n’est plus un espoir : c’est une nécessité.
Il est essentiel de transformer le système économique mondial entier si l’on veut atteindre nos objectifs communs en matière de changement climatique, de développement, de croissance économique et de sécurité énergétique. Nos économies sont sous l’emprise des énergies fossiles. Pour sortir de cet « imbroglio du carbone », les pays doivent mettre en œuvre des politiques climatiques vigoureuses, afin notamment de renforcer la tarification du carbone et de mettre fin aux quelque 600 milliards USD d’aides accordées chaque année aux combustibles fossiles. Comme l’ont fait valoir nos organisations dans leur rapport conjoint sur l’alignement des politiques au service d’une économie bas carbone, Aligning policies for a low carbon economy, les gouvernements devront aussi diagnostiquer et corriger les défauts d’alignement présents dans l’économie, qui font obstacle à cette transition et la rendent plus coûteuse.
Les décideurs réunis à Paris pour la COP21 doivent affirmer avec force qu’il est temps de passer des promesses à l’action. Pour limiter les risques climatiques, il faut qu’au cours des décennies à venir, les émissions de gaz à effet de serre soient réduites de manière substantielle et soutenue, et les pays doivent pour cela mettre aujourd’hui les bouchées doubles. Nous devons accroître la résilience de nos économies, en particulier celles des pays les moins développés et les plus vulnérables.
Les contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) soumises par plus de 170 Parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui recensent les mesures d’adaptation et les réductions d’émissions prévues au-delà de 2020, constituent une avancée importante, mais restent insuffisantes pour assurer le changement de cap nécessaire pour atteindre nos objectifs climatiques collectifs, comme le montrent deux études récentes de l’AIE* et de l’OCDE**. Il faut donc considérer les INDC comme un bon point de départ pour aller encore plus loin, ce qui rend l’accord et les décisions qui se dégageront de la COP21 d’autant plus importants.
Outre la définition d’un objectif crédible à long terme, le succès de la COP21 se mesurera à terme par sa capacité à :
Il faut que le résultat de la Conférence de Paris soit véritablement à la mesure de l’immensité du défi auquel nous sommes confrontés et des opportunités qui sont à portée de main. L’OCDE, l’AIE, le FIT et l’AEN sont résolus à soutenir les pays membres et partenaires dans leur détermination à opérer cette transition et invitent instamment les gouvernements à assurer la réussite de la COP21.
* AIE 2015, World Energy Outlook Special Report 2015: Energy and Climate Change
** OCDE 2015, Atténuation du changement climatique Politiques publiques et progrès réalisés
*** Voir estimations récentes des progrès réalisés dans le rapport OCDE-CPI 2015, Le financement climatique en 2013-14 et l'objectif de 100 milliards USD
Pour en savoir plus L’OCDE à la #COP21
Visuels de données (en anglais) : Compare your country on climate change mitigation
VIDEO : Pourquoi il est temps d’agir pour le climat
Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui œuvre à promouvoir des politiques conçues pour améliorer le bien-être économique et social des citoyens dans le monde entier.
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