21/06/13 - La Norvège est mieux armée que la plupart des autres pays pour faire face au vieillissement de la population. Toutefois, comme l’indique l'OCDE dans une nouvelle étude, elle pourrait faire plus encore pour améliorer les incitations et les possibilités offertes aux individus de continuer à travailler plus longtemps, afin de contribuer à assurer l’avenir du pays à long terme.
Selon l’étude Ageing and Employment Policies: Norway 2013, Working Better with Age, la Norvège a su gérer sa richesse pétrolière, un taux de chômage faible et une retraite plus tardive par comparaison avec la plupart des autres pays de l'OCDE. Elle affiche de fait le quatrième taux d’emploi le plus élevé de la zone OCDE pour la classe d’âge 55-64 ans, à 71 % en 2012.
Néanmoins, le marché du travail norvégien compte une forte proportion de travailleurs âgés bénéficiant d’une pension d’invalidité, à 19.6 % pour les 55-59 ans au premier trimestre 2012 et 30.5 % pour les 60-64 ans.
La réforme des retraites introduite en 2011 a instauré un système flexible où le départ à la retraite peut intervenir entre 62 et 75 ans, et elle a renforcé les incitations au travail. Mais seuls 40 % environ de tous les nouveaux retraités sont réellement concernés par cette nouvelle réglementation. Les pensions de retraite d’invalidité sont, dans une large mesure, calculées selon les mêmes modalités que dans l’ancien système de retraite et les incitations économiques au travail restent globalement inchangées pour les salariés du secteur public.
Par ailleurs, on constate un manque de cohérence dans la définition des limites d’âge s’agissant de l’accumulation des droits à pension supplémentaires, de la législation sur la protection de l’emploi et des autres règlements relatifs à la mise à la retraite d’office. Même si en Norvège la plupart des travailleurs âgés occupent des emplois stables et de qualité, leur taux d’embauche est très bas, puisqu’il correspond à un tiers seulement de la moyenne de l'OCDE. Il reste donc nécessaire de lutter activement contre les préjugés à leur encontre. Le travail à temps partiel est plus fréquent chez les travailleurs âgés en Norvège qu’en moyenne dans la zone OCDE : bien qu’il offre plus de flexibilité à certains travailleurs, il peut aussi être source de stress et révéler une sous-utilisation de la main-d’œuvre.
Pour relever ces défis, l'OCDE recommande à la Norvège d’adopter les mesures suivantes :
Pour plus d’informations ou des commentaires, les journalistes sont invités à contacter Hilde Olsen (tél. : + 33 1 45 24 76) ou Anne Sonnet (tél. : + 33 1 45 24 91 69) de la Direction de l’emploi, du travail et des affaires sociales de l'OCDE et à consulter www.oecd.org/els/emploi/travailleursages.
L’étude est disponible ici ou sur demande à news.contact@oecd.org
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