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Statistiques et analyses de l'investissement

Des réformes pourraient renforcer la capacité de la Chine d’attirer l’investissement étranger

 

03/07/2003 - En matière de promotion de l’investissement étranger, le bulletin d’appréciation de la Chine est le suivant : de réels efforts, de bons résultats, mais pourrait encore mieux faire.

Telle est la conclusion d’un rapport de l’OCDE qui vient de paraître sous le titre Examens de l’OCDE des politiques de l’investissement. Chine : Progrès et enjeux de la réforme. En 2002, la Chine est devenue la première destination mondiale pour l’investissement direct étranger (IDE), avec près de 53 milliards de dollars. Cette performance est le fruit des progrès de la Chine sur la voie des réformes structurelles, de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce et des efforts qu’elle a déployés pour aligner davantage sa réglementation sur les normes internationales.

Mais la situation apparaît plus complexe. A 30 dollars par habitant, la Chine reçoit moins d’IDE que d’autres grands pays en développement, comme par exemple  le Brésil qui affiche des entrées de 195 dollars par habitant. De surcroît, au cours des 25 années écoulées depuis que la Chine a ouvert les portes à l’investissement étranger, une large proportion des entrées  se sont concentrées sur des projets manufacturiers à faible niveau technologique et à forte intensité de main-d’oeuvre. Une proportion relativement réduite de l’IDE provient des investisseurs les plus actifs et avancés dans l’économie mondiale  que sont de longue date les pays Membres de l’OCDE.

Le défi pour la Chine est maintenant d’instaurer un environnement d’entreprise plus transparent, avec un cadre juridique et réglementaire clair. Cela devrait l’aider à attirer des investissements de meilleure   qualité encore, axés sur des projets à long terme, de haute technologie et à forte intensité de capital.

Comment la Chine peut?elle y parvenir ? Travaillant en collaboration avec le gouvernement chinois, l’OCDE a défini des options de politiques  visant à rendre l’environnement de l’entreprise en Chine plus ouvert, plus prévisible et davantage fondé sur des règles. Voici quelques?unes des orientations proposées :

  • Remplacer le système complexe de catégories d’investissement étranger autorisées par une liste simple et plus courte de secteurs que le gouvernement souhaite voir rester fermés aux investisseurs extérieurs.
  • Simplifier et accélérer le lourd processus d’approbation des projets d’investissement étranger.
  • Ouvrir les marchés d’actions et d’obligations aux entreprises sous contrôle étranger, mesure qui renforcerait leur rôle dans la restructuration des industries d’Etat.
  • Améliorer la transparence, en particulier lors du processus de formulation des lois et réglementations. Adopter des règles claires et ouvertes sur des questions telles que la fiscalité et les prestations aux travailleurs. Aligner les statistiques officielles d’IDE sur les normes internationales, notamment celles recommandées par le FMI et l’OCDE.
    Poursuivre les efforts en cours pour faire prévaloir l’Etat de droit en améliorant le fonctionnement et l’indépendance du système judiciaire.

 

Les journalistes peuvent obtenir ce rapport auprès de la Division des relations avec les médias de l'OCDE. Pour des informations complémentaires, les journalistes sont invités à contacter Ken Davies, Administrateur principal, Division des Mouvements de Capitaux, Investissement  International et Services (tél. 33 1 45 24 19 74).

Vous pouvez lire un article sur le même sujet dans l'Observateur de l'OCDE.

 

 

 

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