Ces vingt dernières années, les autorités des pays de l’OCDE, le secteur privé et d’autres parties prenantes ont engagé des ressources considérables dans la protection de l’environnement et la réduction des déchets. Pour autant, la production de déchets continue d’augmenter. Afin d’aider les pouvoirs publics des pays de l’OCDE à lutter contre cette augmentation des déchets et la pollution qui l’accompagne, de nouvelles approches stratégiques et de nouveaux concepts censés déboucher sur des solutions à plus long terme et une utilisation plus rationnelle des ressources ont été étudiés et développés. L’OCDE examine plusieurs approches dont celle de la réduction des déchets au minimum.
Le programme de travail de l’OCDE sur la minimisation des déchets a débuté en 1994. Dans un premier temps, l’Organisation a rassemblé des informations sur les politiques et les instruments utilisés dans le domaine de la minimisation des déchets dans les pays de l’OCDE. Dans un deuxième temps, l’Organisation s’est attachée à dégager une même conception de la minimisation des déchets et des éléments qu’elle recouvre (prévention stricte, réduction à la source, réutilisation des produits, recyclage et, le cas échéant, valorisation énergétique des déchets). Ces travaux ont donné lieu à une série de publications de l’OCDE sur les flux de déchets spécifiques, les instruments et les approches stratégiques.
Au cours de la troisième et dernière phase du projet, l’OCDE a davantage concentré ses efforts sur le volet « prévention » de la minimisation des déchets. Les déchets étant produits à tous les échelons de l’activité économique, cette phase de travail ajoute un angle « flux des ressources » à l’approche initiale de la minimisation des déchets et couvre l’élaboration des politiques de prévention des déchets, la détermination d’objectifs, la mise en œuvre et l’évaluation de ces politiques. L’objectif global de cette phase était la parution d’un manuel de référence sur la prévention stratégique des déchets (en anglais).
Dans ce manuel, l’absence d’indicateurs sur la prévention des déchets qui soient reconnus sur le plan international est clairement énoncée. Pour résoudre ce problème fondamental, un projet sur plusieurs années d’examen et de développement d’indicateurs de performance dans ce domaine est lancé en 2000. C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’OCDE a organisé, en 2001, un premier atelier international sur les indicateurs de performance en matière de prévention des déchets (en anglais). Suivant les recommandations formulées lors de l’atelier, des travaux sur les principaux facteurs de production de déchets ont été entrepris dans le but de concevoir des indicateurs de pression applicables à la prévention des déchets. Les indicateurs de réponse et la comptabilité des flux de matières ont eux aussi fait l’objet de travaux visant l’élaboration d’indicateurs indirects de pression et de réponse relatifs à la prévention des déchets (cliquer ici, en anglais uniquement). Ces travaux suivent leur cours.
Bien que le concept de prévention des déchets soit généralement accepté, il est devenu évident au cours de ce projet que la quantité sans cesse croissante de déchets produits, la diversité de ces déchets et les risques qui y sont associés obligent un peu plus les pouvoirs publics à poursuivre vigoureusement sur la voie de la prévention des déchets, composante essentielle de toute stratégie en faveur d’un avenir durable. Par ailleurs, l’on ne doute plus vraiment des avantages financiers et environnementaux de cette approche, qui permet des investissements réduits dans la gestion des déchets, une moindre pollution de l’air et de l’eau, et surtout de moindres émissions de gaz à effet de serre. Enfin, ce projet a apporté la preuve qu’il était possible et réalisable de mesurer la prévention des déchets.
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