Les prix de l'immobilier dans les pays de l’OCDE se caractérisent par de larges divergences, qui concernent à la fois les variations récentes et les niveaux de valorisation. La modification du prix réel sur une année est un indicateur de la hausse ou de la baisse des prix. Pour la valorisation, si le rapport prix/loyer (mesure de la rentabilité d’un achat immobilier) et le rapport prix/revenu (mesure de la possibilité de financer un achat immobilier) sont supérieurs à leurs moyennes de longue période, les prix de l’immobilier sont considérés comme surévalués, et inversement.
Donnés du graphiques en excel (anglais)
Sur la base de ces indicateurs, les pays de l’OCDE peuvent être placés grossièrement dans cinq catégories:
1. Ceux où les logements semblent à peu près correctement évalués. Dans cette catégorie entrent les États-Unis, où les prix sont repartis à la hausse après une importante correction ; l’Italie, où les prix diminuent rapidement ; l’Autriche, où les prix augmentent ; et la Corée, l’Islande et le Luxembourg, où les prix sont à peu stationnaires. 2. Ceux où les logements paraissent sous-évalués et où les prix continent de refluer. Cette catégorie comprend les pays européens durement touchés par la crise – Grèce, Irlande, Portugal, République tchèque, Slovénie et Slovaquie – mais aussi le Japon. 3. Ceux où les logements paraissent sous-évalués, mais où les prix augmentent. Dans cette catégorie ne figurent que l’Allemagne et la Suisse, deux pays européens où la forte croissance du revenu disponible des ménages et des conditions financières favorables dopent les prix (malgré l’adoption de mesures macroprudentielles en Suisse). 4. Ceux où les logements paraissent surévalués, mais où les prix reculent. Cette catégorie est la plus importante car elle inclut nombre de pays européens où la correction du marché de l’immobilier postérieure à la crise n’est pas encore terminée, notamment l’Espagne, mais aussi la Belgique, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, et un pays non-européen, l’Australie. Si la correction des prix dans ces pays est nécessaire, elle est aussi inquiétante car elle affaiblit la santé financière des ménages et fragilise potentiellement le secteur bancaire. 5. Ceux où les logements paraissent surévalués mais où les prix progressent encore, comme le Canada, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et, dans une moindre mesure, la Suède. Ces économies sont les plus vulnérables face au risque d’une correction des prix – surtout si les coûts d’emprunt venaient à augmenter ou si la croissance du revenu devait se ralentir.
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