A propos |
Thèmes |
Pays partenaires |
Publications |
Actualités et événements |
|
Qu'est-ce que l'« Examen du bien-être et des politiques de la jeuness au Togo » ?
L’Examen du bien-être et des politiques de la jeunesse au Togo présente une analyse approfondie de la situation des jeunes en matière d’inclusion sociale et de bien-être. Le rapport utilise les dernières données disponibles et suit une approche multidimensionnelle. Il formule des recommandations concrètes en matière de politiques publiques afi n de maximiser l’impact de l’action gouvernementale en faveur de la jeunesse au Togo. Ce document dresse un état des lieux exhaustif sur :
Ce rapport a été réalisé dans le cadre du projet Inclusion des jeunes cofinancé par l’Union européenne et mis en oeuvre par le Centre de développement de l’OCDE. |
|
La jeunesse togolaise reste confrontée à de nombreux défis La mortalité des jeunes, en particulier celle des hommes, est élevée au Togo (332 décès pour 100 000 jeunes en 2015). Par ailleurs, l’ampleur des grossesses précoces reste importante (15.9 % en 2013), et la consommation de substances nocives préoccupante. En raison des difficultés d’accès, de rétention et de progression dans le système éducatif, la plupart des jeunes atteint un faible niveau d’études, au mieux une éducation primaire pour près de la moitié d’entre eux (46.4 % en 2015). En outre, les compétences très faibles des élèves du primaire, notamment en milieu rural et dans les écoles publiques, témoignent du déficit de qualité du système éducatif. Un jeune togolais sur cinq n’est ni en emploi, ni scolarisé, ni en formation (NEET) et ceux qui travaillent sont en grande majorité concentrés dans des emplois de faible qualité. Les jeunes travailleurs sont tous engagés, à quelques exceptions près, dans des emplois informels (93.3%). De plus, l’inadéquation des qualifications atteint des proportions considérables avec pas moins de trois jeunes travailleurs sur quatre sous-qualifi és (74.2 %). Enfin, les jeunes togolais ne jouissent pas d’un capital social élevé et leur participation civique ou politique est assez marginale. Les enfants de la rue et les jeunes consommateurs de drogues sont particulièrement marginalisés La vie dans la rue et l’usage de drogues portent sérieusement atteinte au bien-être. Au Togo, plus d’un enfant sur trois (36 %) ne vit pas avec ses deux parents biologiques. Les jeunes en situation de rue sont 17.8 % à avoir eu recours à la drogue, les trois quarts d’entre eux étant âgés de moins de 25 ans. En outre, ils sont 81.4 % à avoir entendu parler de la drogue. Le départ des enfants pour la rue résulte de la dislocation et de l’extrême pauvreté du foyer familial, ainsi que de la maltraitance et des conditions de vie difficiles qui le plus souvent en découlent. Une fois dans la rue, les enfants sont confrontés à de nombreuses difficultés, en premier lieu la faim, le manque de logement et l’insécurité, et sont contraints de travailler pour survivre. Concernant les jeunes consommateurs de drogues, un contexte familial dégradé, le chômage et l’influence des pairs apparaissent comme des éléments déterminants de l’initiation à ces substances nocives. |
Le saviez-vous ?
Le Togo est confronté à une crise de confiance entre les jeunes et les institutions publiques ; la transparence des élections, le système judiciaire et le gouvernement suscitant le plus de défiance. La gérontocratie et l’instrumentalisation affaiblissent l’engagement politique des jeunes. |
|
Quelles politiques, quel cadre institutionnel pour la promotion de la jeunesse ?
L’inclusion sociale et le bien-être des jeunes est au coeur des préoccupations du gouvernement togolais. En témoignent, d’une part, la création en 2010 d’un ministère dédié à la promotion de la jeunesse et à l’emploi des jeunes (MDBAJEJ) et, d’autre part, l’adoption récente de deux politiques majeures : la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ), assortie d’un Plan d’Action Opérationnel (PAO) actualisé pour la période 2014-2017, et le Plan Stratégique National pour l’Emploi des Jeunes (PSNEJ) couvrant la période 2013-2017. Les résultats des programmes mis en place sont encourageants mais restent bien insuffisants face à l’ampleur des défis. L’efficacité de l’action gouvernementale en faveur des jeunes est entravée par le manque de coordination des acteurs et de synergie des interventions, et par l’insuffisance de moyens financiers et humains du MDBAJEJ. |
Que peut faire le gouvernement ?
Améliorer l’efficacité de son action en faveur des jeunes
Investir dans le capital social de la jeunesse pour encourager l’engagement civique et politique
Faire de la lutte contre la déviance sociale des jeunes une priorité nationale
|
Documents connexes