Partager

DEV@60

Pour ne laisser personne de côté

 

Les travaux du Centre de développement de l'OCDE sur la protection sociale et l'économie informelle


Plusieurs millions de personnes dans le monde travaillent sans papiers.

Elles n'ont pas de protection sociale. Elles jouissent de moins de droits. Elles ont moins accès à la formation. Ces travailleurs dits "informels" représentent 60 % de la main-d'œuvre mondiale. Ils mènent une vie très vulnérable et sont souvent laissés pour compte.

 

Les décideurs savent depuis longtemps que toute politique publique de développement doit prendre en compte l'économie informelle. En effet, un niveau élevé d'informalité est le plus souvent corrélé à de fortes inégalités, une faible productivité et des recettes fiscales faibles. Jusqu’à présent, pourtant, le manque de données les empêchait de saisir pleinement la réalité des travailleurs informels, et partant de trouver les moyens de les intégrer dans l'économie formelle.

 

Le Centre de développement de l'OCDE a pris conscience très tôt de cette difficulté. En 2009, son rapport “L'emploi informel dans les pays en développement : une normalité indépassable ?” a contribué à l’inscrire à l'ordre du jour international. En 2016, il est devenu un membre fondateur du partenariat USP2030 pour la protection sociale universelle. Lancé en 2020, son Dialogue sur les politiques de protection sociale et de développement aide les décideurs de tous les continents à apprendre les uns des autres. Le Centre a également travaillé directement en appui de plusieurs gouvernements. Le ministère de l'Éducation du Pérou, par exemple, a repris les recommandations et les indicateurs de l’Examen du bien-être des jeunes sorti en 2017 pour concevoir et mettre en œuvre sa stratégie nationale pour la jeunesse.

 

En 2021, le Centre a lancé une nouvelle base de données novatrice, dont l’utilisation devrait permettre des améliorations concrètes dans la vie des travailleurs du secteur informel. Connus sous l’acronyme en langue anglaise KIIbIH et couvrant 42 pays, les Indicateurs clés de l'informalitédonnent une image plus claire que jamais de la façon dont l'informalité affecte les individus et leurs ménages. Les décideurs de pays comme le Sénégal pourront mieux adapter leurs programmes aux besoins de populations spécifiques, comme les jeunes ruraux. Des partenaires comme l'Agence suédoise de développement international (SIDA) disposeront de données solides pour étayer leurs stratégies opérationnelles.

 

Pour l'avenir, les défis sont immenses. Des millions de travailleurs restent aujourd'hui en dehors du système. Ils ont souffert de la pandémie de COVID-19. Ils sont également très vulnérables aux crises climatique et environnementale qui s'annoncent. Les décideurs doivent trouver des moyens de les protéger, de les soutenir et de s'assurer qu'ils ne sont pas laissés pour compte dans la transition vers une économie aux des sources d'énergie plus propres.

 

À l'heure du 60e anniversaire du Centre de développement, son Comité directeur souhaite davantage de recommandations de ce type, en matière de politiques sociales, étayées par des données robustes. La promotion d'une meilleure protection sociale restera une priorité pour le Centre dans les années à venir.



C’est le développement auquel nous travaillons ensemble.


 

Documents connexes

 

Also AvailableEgalement disponible(s)