26/04/2018 - En 2017, les travailleurs des pays de l’OCDE ont versé en moyenne plus d’un quart de leurs salaires bruts sous forme d’impôts, et de légères hausses du taux moyen d’imposition des personnes physiques sont observées dans un peu plus de la moitié des pays, selon une nouvelle étude de l’OCDE.
Il ressort de l’édition 2018 de la publication intitulée Les impôts sur les salaires que le taux moyen net d’imposition des personnes physiques – somme de l’impôt sur le revenu et des cotisations salariales de sécurité sociale, minorée de toutes les prestations familiales perçues, exprimée en pourcentage des salaires bruts – s’établit à 25.5 % dans la zone OCDE. Le taux moyen à l’échelle de la zone OCDE, calculé pour une personne célibataire sans enfant percevant le salaire moyen, est demeuré stable ces dernières années, mais les moyennes par pays varient entre moins de 15 % au Chili, en Corée et au Mexique et plus de 35 % en Allemagne, en Belgique et au Danemark.
Les augmentations du taux moyen d’imposition des personnes physiques constatées en 2017 dans 20 des 35 pays membres de l’OCDE sont principalement dues à des hausses de salaires qui ont atténué les effets des abattements et des crédits d’impôt accordés. Les taux moyens d’imposition ont baissé dans 13 pays et sont demeurés inchangés dans deux pays (le Chili et la Hongrie). Les évolutions à la hausse les plus marquées ont été observées en République tchèque (0.5 point de pourcentage), en Turquie (0.5 point de pourcentage) et au Mexique (0.4 point de pourcentage), et les évolutions inverses les plus nettes au Luxembourg (- 2.0 points de pourcentage), en Finlande (- 0.6 points de pourcentage) et en Islande (- 0.5 point de pourcentage). [Voir tableau 6.2c de l’étude.]
L’édition 2018 de la publication porte également sur l’incidence de la fiscalité sur le revenu disponible des ménages avec enfants. La conclusion est que dans pratiquement tous les pays de l’OCDE, le taux d’imposition moyen des personnes physiques est plus faible dans le cas de ménages avec enfants que dans celui de ménages sans enfant disposant du même niveau de revenu, ce qui s’explique principalement par le fait que les parents bénéficient de transferts en espèces. |
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En moyenne, un couple marié comptant deux enfants et un seul apporteur de revenu rémunéré au salaire moyen verse sous forme d’impôt 14 % du salaire brut perçu en raison de la réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et des prestations en espèces dont il bénéficie. L’écart d’imposition est encore plus prononcé pour les ménages disposant d’un revenu inférieur. Si l’on considère par exemple le cas d’un travailleur célibataire percevant 67 % du salaire moyen, il verse 21.3 % de son salaire sous forme d’impôts s’il n’a pas d’enfant et 1.8 % seulement en moyenne s’il a des enfants. Globalement, les avantages fiscaux consentis aux familles avec enfants ont augmenté depuis 2000, particulièrement ceux accordés aux travailleurs célibataires avec enfants pour lesquels les taux d’imposition sont souvent négatifs.
L’allègement de l’impôt sur le revenu pesant sur les familles avec enfants, et singulièrement sur les parents isolés, est encourageant, selon Pascal Saint-Amans, Directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE, qui ajoute qu’il est primordial, pour favoriser une croissance inclusive, de définir une politique fiscale allant dans le sens du maintien des incitations au travail, en particulier pour les personnes qui perçoivent un revenu faible ou moyen.
Si l’on considère également les impôts et les coûts supportés par les employeurs, il apparaît, selon l’édition 2018 du rapport Les impôts sur les salaires, que globalement, les prélèvements fiscaux sur les coûts de main-d’œuvre pour le travailleur moyen ont diminué en 2017 pour la quatrième année consécutive, en raison d’un abaissement des cotisations patronales de sécurité sociale.
Ce que l’on appelle le « coin fiscal » – montant total des impôts sur le coût du travail acquittés par les salariés et les employeurs, minoré des prestations familiales, exprimé en pourcentage des coûts de main-d’œuvre pour l’employeur – a reculé de 0.13 point de pourcentage pour s’établir à 35.9 % des coûts de main-d’œuvre dans la zone OCDE. Ce déclin – largement imputable à de fortes baisses en Finlande, en Hongrie et au Luxembourg – s’inscrit dans le prolongement d’une tendance à la baisse observée depuis 2012 contrebalançant en partie les hausses enregistrées pendant les années immédiatement postérieures à la crise économique mondiale.
Taux moyens nets d’imposition des personnes physiques (TMNIPP) applicables à des célibataires et des familles
Télécharger Les impôts sur les salaires 2018 : http://webexchanges.oecdcode.org/w09bNqic/2318172e.pdf
Pour obtenir plus de renseignements et consulter les informations détaillées par pays : www.oecd.org/tax/taxing-wages-20725124.htm
Les médias sont priés d’adresser leurs demandes à David Bradbury, Chef de la Division des politiques fiscales et des statistiques (+33 1 45 24 15 97), ou à la Division des médias de l’OCDE (+33 1 45 24 97 00).
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