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Signature du protocole d'accord entre l'Agence du NEPAD et le CSAO

 

Siège de l’OCDE, Paris, 22 octobre 2014 

Le Secrétaire exécutif de l'Agence du NEPAD, Dr. Mayaki, le Secrétaire général adjoint de l’OCDE, M. Danvers et le Directeur du Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO), M. Bossard, ont signé un protocole d’accord (voir Annexe 1 - anglais) entre le CSAO et l’Agence de planification et de coordination du NEPAD.

 

L’objectif de ce protocole est de renforcer et de faciliter la collaboration entre ces deux institutions dans trois domaines :

 

  • Dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, les trajectoires sociales et politiques de l’Afrique de l’Ouest ont été, et continueront, à être profondément transformées par la croissance démographique et les dynamiques de peuplement : la population devrait doubler d’ici 2050 ; l’Afrique de l’Ouest a la population la plus jeune au monde ; la forte urbanisation et les dynamiques hétérogènes du peuplement rural transforment l’agriculture et les systèmes alimentaires ainsi que le fonctionnement des marchés. Les politiques mises en œuvre vont devoir anticiper et englober ces transformations. Le protocole cherche à renforcer les synergies entre le Programme « Rural Futures (Futurs Ruraux) » et le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) du NEPAD, et les analyses des tendances et des politiques par le CSAO, dans l’objectif de mieux informer les décideurs, responsables des futures politiques de sécurité alimentaire et de développement rural.
  • La stabilité et la sécurité comptent parmi les défis les plus impressionnants auxquels fait face la région. Une approche coordonnée et intégrée est véritablement nécessaire pour aborder les différentes facettes de la vulnérabilité de la région. Le CSAO et le NEPAD collaboreront pour proposer des modèles de coopération transfrontalière visant à la stabilisation de la région ; ils échangeront également des informations concernant la multidimensionnalité de la vulnérabilité et de la résilience grâce au rôle actif du Secrétariat du CSAO dans l’essor de l’Alliance globale pour la résilience (AGIR) au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
  • Dialogue sur les politiques et le partage des meilleures pratiques:  Enfin, l’Afrique de l’Ouest doit mettre en avant ses nombreux succès en termes de dispositifs opérationnels et politiques innovants, particulièrement en ce qui concerne le renforcement de la gouvernance régionale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA), créé en 1984 avec le soutien du CSAO et animé en collaboration avec le Secrétariat exécutif du CILSS, est un instrument unique qui encourage la coordination et le consensus afin de mieux prévenir et gérer les crises alimentaires. Cela inclut également la Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires négociée dans le cadre du RPCA. Après plusieurs années de négociations, toutes les organisations et tous les acteurs impliqués dans la sécurité alimentaire sont désormais réunis autour d’un même langage et utilisent les mêmes outils pour analyser la situation alimentaire et nutritionnelle dans la région ; ils s’accordent également sur les mesures opérationnelles et politiques à mettre en œuvre pour gérer les crises alimentaires et les prévenir. Ceci permet d’éviter les incohérences et les interférences et produit des synergies concrètes ainsi qu’une meilleure efficacité des politiques concernant la sécurité alimentaire dans la région. Ces outils sont en fait des exemples de l’application réussie des principes dégagés par la Déclaration de Paris de l’OCDE. Le CSAO a participé à leur conception et à leur mise en œuvre. L’agence du NEPAD a un rôle important à jouer pour diffuser ces résultats et encourager leur reproduction au sein des autres communautés économiques régionales africaines (CER). L’identification des meilleures pratiques et leur diffusion à d’autres pays se situe de plus au cœur du mandat de l’OCDE.

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« Je pense que ce protocole d’accord vient au bon moment et aborde les bonnes questions. Dans l'annexe, nous avons identifié des domaines concrets de coopération, une sorte de plan d'action. [...] Nous avons l’intention, à partir de l’expérience ouest-africaine, d’élargir le dialogue politique, qui à mon avis devrait s’étendre au niveau continental ; nous établissons un mécanisme afin que cela devienne un instrument continental. Ce Mémorandum va nous permettre d’enclencher des échanges de bonnes pratiques et, en même temps, de renforcer nos capacités. En résumé, le protocole d’accord, centré sur le dialogue politique et le partage d’expériences, a vocation à faire avancer l’intégration régionale en Afrique. »

« Ce protocole d’accord est un pas en avant significatif dans la construction de notre importante relation. Il contribue à faire avancer notre collaboration et la rendra plus efficace. [ ... ] L’Afrique de l'Ouest, c’est-à-dire vous, nous – a besoin de faire connaître les nombreuses opérations innovantes et mécanismes politiques innovants dont elle est le siège. Le public doit savoir que c'est une région d’avenir ; que des évolutions positives y sont à l’œuvre en ce moment ; le public doit percevoir l'Afrique de l'Ouest et l’ensemble de l'Afrique subsaharienne comme un lieu où l’on peut investir, offrant beaucoup d’opportunités, - un lieu d’avenir. Je pense que ce genre de mémorandum d'accord peut réellement aider à concrétiser cet objectif. [ ... ] Il bâtit sur les acquis du passé mais il est tourné vers l'avenir.»

 

 

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