22/04/2020 -
Déclaration du Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption
Face à la flambée de la pandémie de coronavirus, le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption réaffirme son engagement collectif à lutter contre la corruption transnationale conformément aux dispositions de la Convention anti-corruption de l’OCDE. La pandémie de coronavirus (COVID-19) engendre des défis sans précédents, provoque des souffrances humaines, des incertitudes et des perturbations économiques majeures à l’échelle mondiale, susceptibles de favoriser des environnements propices à la corruption. Les pots-de-vin dans les transactions commerciales internationales et la corruption sous toutes ses formes ont le potentiel de compromettre la réponse internationale à la crise que nous traversons.
« Alors que les pays s’efforcent de rassembler les produits médicaux et pharmaceutiques nécessaires pour combattre l’épidémie de Covid-19, tous les acteurs doivent veiller en priorité au respect de l’État de droit et à la transparence afin d’assurer la distribution la plus efficace des produits », a dit le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría.
« Le risque élevé de corruption est un défi majeur pour faire face à cette crise sanitaire mondiale », a déclaré M. Drago Kos, Président du Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption. « Il est indispensable que les pays continuent de s’employer activement à lutter contre la corruption et collaborent tous ensemble afin que les efforts qu’ils déploient pour surmonter la crise ne soient pas compromis par la corruption. »
Malgré les efforts urgents de l’industrie médicale pour répondre à pandémie, ce secteur n’est pas à l’abri de la corruption. De nombreuses affaires de corruption transnationale ont été détectées dans l’industrie médicale. La corruption peut détourner des ressources essentielles – tels que des équipements et des médicaments vitaux - de leur objectif ou de leur destination géographique. Les opérations commerciales entachées de corruption mettent en péril des services publics vitaux et, dans le secteur de la santé, pourraient aboutir à la fourniture de médicaments et d'équipements médicaux périmés, nocifs ou inefficaces ou encore à leur accès inéquitable. Alors que, partout dans le monde, les pays s’efforcent de combattre la pandémie, le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption, qui rassemble les 44 pays signataires de la Convention anti-corruption de l’OCDE, est fermement déterminé à respecter ses obligations en matière de lutte contre la corruption transnationale sous toutes ses formes et dans tous les secteurs. Il appelle également l’ensemble des pays de la planète à respecter l’État de droit, à garantir l'intégrité dans les marchés publics, la transparence, la protection effective des lanceurs d’alerte et la liberté de la presse, de manière à lutter contre toutes les formes de corruption, notamment celles qui pourraient saper les réponses à la pandémie.
Le Groupe de travail de l’OCDE sur la corruption consacrera donc tous ses efforts à examiner l’impact et les conséquences de la pandémie de coronavirus sur la corruption transnationale, et à proposer des solutions permettant aux pays de renforcer leurs systèmes anti-corruption.
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Pour plus d’informations, les journalistes sont invités à contacter Mme Daisy Pelham de la Division de lutte contre la corruption de l’OCDE (Tél. : +33 (0)1 45 24 90 81).
L’OCDE recueille des données, informations, analyses et recommandations concernant les enjeux liés à l’impact du coronavirus (COVID-19) qui concernent la santé, l’économie, la finance et la société. Vous trouverez des informations complètes en lien avec le coronavirus sur notre page http://www.oecd.org/coronavirus/fr/.
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