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Publiée le 16 septembre 2005 Une Etude économique est publiée tous les 1½ à 2 ans pour chaque pays membre de l'OCDE. Lire plus sur la préparation des Etudes. Le texte ci-dessous présente le résumé des évaluations et des recommandations de OCDE. Pour se procurer cette publication |
Résumé
Depuis une vingtaine d’années, la croissance économique en Chine s’établit en moyenne aux alentours de 9½ %, un rythme rapide qui devrait se maintenir encore quelque temps. Le dynamisme de la croissance a contribué non seulement au relèvement du revenu des ménages, mais aussi à une forte réduction de la pauvreté. Parallèlement, l’intégration de la Chine dans l’économie mondiale a beaucoup progressé. Toutes ces avancées sont en grande partie le fruit des orientations nouvelles décidées par les pouvoirs publics. Grâce aux réformes engagées, les prix du marché et l’investissement privé sont amenés à jouer un rôle important dans la production et les échanges. Il reste d’autres défis de taille : fournir un cadre solide pour l’activité du secteur privé; maintenir un environnement macroéconomique stable; réformer le système financier; réduire les inégalités régionales par la réforme des transferts fiscaux.
Le secteur privé, qui est un moteur de la croissance, peut encore être renforcé.
La propriété privée s’est étendue, et est aujourd’hui à l’origine de nettement plus de la moitié du PIB et d’une part écrasante des exportations. Les entreprises privées génèrent l’essentiel des nouveaux emplois et améliorent la productivité et la rentabilité de l’économie dans son ensemble. La restructuration du secteur des entreprises d’État engagée par les pouvoirs publics a entraîné des suppressions massives d’emplois. Il reste toutefois encore à restructurer une bonne partie du secteur d’État, et les mesures à prendre pour faciliter ce processus ont été expérimentées et sont actuellement mises en pratique à plus grande échelle. La poursuite de la modernisation de l’environnement des entreprises et l’application plus rigoureuse de la législation dans la sphère économique, en particulier les textes relatifs aux droits de propriété intellectuelle, permettraient d’améliorer encore la performance du secteur des entreprises.
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Un régime de change plus souple favoriserait la stabilité du cadre macroéconomique.
Si la politique budgétaire est conduite dans un souci de stabilisation, la politique monétaire a donné lieu à une grande instabilité sur le front de l’inflation. Un assouplissement du régime de change permettrait aux autorités de se prémunir contre de nouvelles hausses de l’inflation sur les marchés des produits comme des actifs, d’adapter plus aisément la politique monétaire aux difficultés intérieures, et de laisser les forces du marché déterminer dans une large mesure les taux bancaires. Les modifications au régime de change annoncées en juillet 2005 constituent un pas dans cette direction.
De nouvelles réformes s’imposent dans le secteur financier.
Jusqu’à il y a cinq ans, la politique de crédit a été responsable de l’accumulation d’un volume considérable de créances douteuses. La recapitalisation de plus des deux tiers du système bancaire engagée afin de débarrasser les banques de cet encombrant héritage est presque terminée et la ponction sur les finances publiques qu’induira l’achèvement de l’exercice – quoique substantielle – semble gérable. Les réformes d’envergure mises en oeuvre ont amélioré la capacité des banques à fonder leurs décisions de prêt sur l’état du marché. Dans l’ensemble, ces mesures semblent avoir porté leurs fruits : les nouveaux prêts consentis sont de meilleure qualité et il leur est même appliqué un nouveau système, plus réaliste, de classification des prêts non productifs. Il faut pour progresser encore continuer d’améliorer la gouvernance et de promouvoir la propriété privée. L’adoption de mesures destinées à développer et déréglementer encore les marchés financiers permettrait une meilleure affectation des capitaux, réduirait la probabilité d’une utilisation non productive de l’épargne et minimiserait le risque systémique.
La solidité des finances publiques pourrait permettre l’adoption de réformes de la fiscalité et des dépenses.
Grâce à la croissance rapide des recettes et à la maîtrise des dépenses, les finances publiques se trouvent en bonne posture. Une évolution vers une fiscalité moins discriminatoire entre les différentes catégories d’entreprises et d’activités, parallèlement au maintien de taux marginaux d’imposition peu élevés, est donc envisageable. Les dépenses consacrées à la santé et à l’éducation, tant dans les zones rurales que pour les migrants des zones urbaines, pourraient être accrues, mais la réalisation cet objectif exigera peut-être une complète remise à plat des relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration. Pareil effort en matière de dépenses contribuerait probablement à réduire les inégalités, mais devrait obligatoirement s’accompagner de nouvelles réformes du marché du travail. Un nouvel assouplissement des contraintes administratives qui restreignent les flux migratoires faciliterait l’accélération de l’urbanisation, ce qui pourrait contribuer à réduire les inégalités de revenu, en particulier si l’accès aux services publics est garanti aux nouveaux arrivants et si les migrants qui quittent les zones rurales ne perdent pas pour autant leurs droits sur la terre. L’effort d’urbanisation devrait aller de pair avec l’adoption de mesures visant à abaisser le niveau élevé de pollution, dans un double souci d’efficience et d’économie.
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Pour consulter l'édition complète de l'Etude économique de l'OCDE de la Chine 2005:
Des informations complémentaires sur cette Etude peuvent être obtenues auprès du Bureau Chine du Département des affaires économiques de l'OCDE à webmaster@oecd.org. Ce rapport du Secrétariat de l'OCDE a été préparé par Richard Herd, Sean Dougherty et Margit Molnar sous la direction de Silvana Malle, et avec le concours de Charles Pigott, Ping He et Xin Zhang.
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