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La politique sociale canadienne tend à englober un large éventail de mesures visant l’emploi des parents et le développement des enfants qui permettent de lutter contre la pauvreté et sont favorables aux familles. Il existe une multiplicité de programmes d’aide aux familles assurés par le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces et des territoires. Le rapport Bébés et employeurs examine de près la situation dans la province de Québec ainsi que les politiques mises en œuvre par le gouvernement fédéral dans ce domaine.
De nombreux parents parviennent à concilier de manière satisfaisante leurs obligations professionnelles et leurs charges familiales, tandis que pour d’autres cela reste problématique. Au Canada, le taux d’emploi des femmes est élevé et il atteint 76 % alors que la moyenne de l’OCDE est de 64 %, et dans deux familles biparentales sur trois, les deux parents travaillent.
L’accès à des services de garde abordables et de grande qualité demeure l’une des principales conditions à remplir pour aider les parents canadiens à concilier responsabilités professionnelles et responsabilités familiales. La couverture des services de garde formels au Canada n’est pas uniforme. Le gouvernement canadien est résolu à améliorer l’accès à des services de garde de qualité, plus particulièrement pour les enfants de moins de six ans, et il va consacrer à la réalisation de cet objectif sur les cinq prochaines années des ressources supplémentaires se montant à 5 milliards de CAD environ.
Au Québec, l’objectif poursuivi en matière de garde d’enfants est d’offrir des services abordables et de qualité qui accueillent les enfants toute la journée : les parents assument 19 % environ de la totalité des frais de garde, et l’accroissement prévu des capacités d’accueil (le Québec offre déjà 40 % du nombre de places de garderie existant au Canada, alors qu’il n’a à accueillir que 22 % des enfants canadiens) contribuera largement à satisfaire la demande importante de services de garderie. Le rapport Bébés et employeurs constate que même au Québec, les familles aisées utilisent davantage les services de garderie que celles à bas revenus, et il recommande vivement aux autorités provinciales de veiller à ce que des structures de garde des enfants abordables et de qualité soient accessibles à toutes les familles à bas revenus qui souhaitent en bénéficier.
Un parent isolé canadien sur trois ne travaille pas et est exposé à un risque de pauvreté plus grand. Il est particulièrement difficile pour les parents isolés de rechercher un emploi tout en s’occupant de leurs enfants. Bien que les taux d’emploi des parents isolés au Canada aient progressé de manière satisfaisante ces dernières années, il est possible de faire davantage pour réduire le risque pour les enfants de grandir dans la pauvreté. Outre l’accroissement des aides pour la garde des enfants, les pouvoirs publics devraient envisager de renforcer le système des aides à l’emploi, par exemple en offrant davantage de possibilités d’orientation professionnelle, de formation et de stages d’insertion aux bénéficiaires du soutien de revenu.
Une proportion relativement élevée – 67 % – des Canadiennes qui travaillent ont un emploi dans le secteur privé. Le rapport Bébés et employeurs recommande au gouvernement de profiter de la révision en cours du code du travail fédéral pour encourager l’adoption de mesures plus favorables aux familles sur le lieu de travail. De telles mesures motiveraient et fidéliseraient les travailleurs, en éliminant une source de stress et en améliorant leur satisfaction dans l’emploi et leur productivité. Les entreprises qui ont adopté des mesures telles que l’aménagement des horaires de travail ont observé des réductions sensibles des coûts liés à la rotation du personnel, au recrutement et à la formation.
Sur la base de l’examen mené, le rapport de l’OCDE Bébés et employeurs formule les recommandations suivantes pour mieux équilibrer vie professionnelle et vie familiale au Canada et au Québec :
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