Le chômage de longue durée est un problème de longue date et d’ampleur en Wallonie. Il concerne environ 5% de la population active, bien au-dessus du niveau constaté dans de nombreux autres pays européens. Malgré la forte volonté politique de s'attaquer à ce problème, plus de la moitié des demandeurs d'emploi au chômage inscrits au service public wallon de l'emploi et de la formation Forem sont des chômeurs de longue durée (CLD), et la majorité d'entre eux sont sans emploi depuis au moins deux ans. La forte prévalence du chômage de longue durée entraîne des coûts importants, tant pour les demandeurs d'emploi que pour les pouvoirs publics. Les CLD sont confrontés à un risque élevé de tomber dans la pauvreté et à une dépréciation progressive de leurs compétences professionnelles, ce qui rend difficile leur réinsertion sur le marché du travail. Les pouvoirs publics sont, eux, confrontés à des pressions budgétaires dès lors que le chômage de longue durée augmente les dépenses en prestations sociales et réduit les recettes provenant des cotisations sociales et des impôts.
De nombreuses mesures d’activation n'atteignent pas les demandeurs d'emploi les plus éloignés du marché du travail. Par conséquent, des approches nouvelles et innovantes sont nécessaires pour cibler spécifiquement les CLD et leur fournir un soutien personnalisé pour les (ré)intégrer sur le marché du travail. Dans ce contexte, la Belgique (en particulier, la Wallonie) a sollicité l'assistance technique de la Commission européenne à travers l'instrument d'appui technique (TSI). L'OCDE et la Direction générale de l’appui aux réformes structurelles (DG REFORM) de la Commission européenne apportent un appui technique au Forem entre juillet 2021 et avril 2023.