La pandémie de COVID-19 transforme notre façon d’envisager l’économie et la société. Les choix faits aujourd’hui par les gouvernements détermineront la réussite de la transition vers un avenir plus vert, plus inclusif et plus résilient. Ils donnent l’occasion de tracer une voie permettant à tout un chacun d’aborder le futur avec confiance.
La situation de l’économie mondiale a commencé à s’améliorer, mais la reprise sera faible. La croissance du PIB mondial devrait refluer de 3.3 % en 2022 à 2.7 % en 2023, avant de rebondir à 2.9 % en 2024. La baisse des prix de l’énergie atténue les tensions sur le budget des ménages, la confiance des entreprises et des consommateurs – qui s’était fortement dégradée – se redresse, et la réouverture de la Chine stimule l’activité mondiale.
Sous l’effet du recul des prix de l’énergie, l’inflation globale a diminué ces derniers mois dans la plupart des économies, malgré la hausse rapide et continue des prix des produits alimentaires et des services.
L’inflation sous-jacente reste obstinément élevée dans un grand nombre de pays, dans un contexte de fortes hausses des prix des services et d’augmentation des bénéfices dans certains secteurs.
Les effets des hausses de taux d’intérêt se font de plus en plus sentir dans l’ensemble de l’économie, et l’orientation restrictive de la politique monétaire, bien que nécessaire, risque de mettre davantage en évidence les vulnérabilités financières, en particulier dans les pays très endettés.
En juillet 2022, la région Amérique latine et Caraïbes (ALC) comptait 13 % des cas de COVID-19 recensés dans le monde et 27 % des décès attribués à la pandémie – alors qu’elle ne représente que 8.5 % de la population mondiale. À titre d’exemple, le taux de surmortalité du Pérou s’élève à 873 pour 100 000 : il est plus de deux fois supérieur à celui de la région ALC, et environ quatre fois supérieur à la moyenne de l’OCDE.
Ces chiffres mettent en lumière les faiblesses et difficultés de longue date des systèmes de santé de la région. Lorsqu’on examine la situation de plus près, on observe toutefois une corrélation entre un taux de surmortalité plus faible et certains facteurs, comme l’ampleur des mesures adoptées face à la pandémie et les mesures énergiques prises pour compenser les manques.
Grâce à leur gestion centralisée des capacités hospitalières (y compris des prestataires privés), le Chili et le Costa Rica sont parvenus à déployer davantage de moyens supplémentaires que les autres pays de la région, alors qu’ils manquaient tout autant de lits d’hôpital. Le taux de surmortalité y était inférieur à la moyenne de l’OCDE.
Ce numéro dévoile les Perspectives économiques de l’OCDE et fait le point sur les emprunts souverains. Résilience climatique et plastiques sont aussi au menu. Ce numéro présente ensuite les Principes sur l’IA de l’OCDE. Puis il évoque le nouveau programme-pays de l’OCDE pour l’Ukraine, avant d’aborder les thèmes de l’enseignement supérieur au Québec, des contrats État-Région au Maroc et de la coopération pour le développement.
Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) en littératie et numératie auront d’importantes répercussions sur l’emploi et l’éducation. Mieux comprendre l’évolution des capacités de l’IA permettra aux responsables publics de réformer leurs systèmes d’enseignement afin de préparer au mieux les élèves à l’avenir qui les attend.
Le secteur du tourisme a été heurté de plein fouet par la crise liée au COVID-19, puis par les retombées économiques de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Quels sont les principaux défis et perspectives pour le secteur ? Ce rapport présente des recommandations pour renforcer la résilience de l’écosystème touristique et promouvoir une reprise verte du secteur.
Le secteur du tourisme en Tunisie, une composante essentielle de l’économie des services en pleine expansion, a été frappé de plein fouet par la crise liée à la pandémie de la COVID-19. Ce rapport analyse les barrières réglementaires à la concurrence dans le secteur afin d'aider les autorités tunisiennes à réduire les atteintes à la concurrence et à favoriser une croissance durable.
La pratique d’une activité physique régulière a un effet positif sur notre santé physique et mentale et notre bien-être. Elle contribue à prévenir diverses maladies non transmissibles et améliore également nos fonctions cognitives. Mais le niveau d’activité physique reste très insuffisant dans l’Union européenne. Près de la moitié (45 %) des adultes déclare ne jamais faire d’exercice ou de sport.
La situation s’est détériorée sous l’effet de la pandémie de COVID-19. À l’échelle de l’Union européenne, 55 % des répondants déclarent avoir réduit voire abandonné la pratique d’une activité sportive au cours de la pandémie. À Malte, en Espagne ou en Italie, ce chiffre grimpe jusqu’à 75 %.
Cette inactivité physique a un coût : d’ici 2050, le nombre de cas de maladies non transmissibles devrait augmenter de 11.5 millions, selon une analyse de l’OCDE et de l’OMS/Europe.
Ce rapport fournit une évaluation transnationale de la performance des systèmes de santé de 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) avec un ensemble complet d’indicateurs sur la santé et les soins de santé, et des analyses approfondies. Découvrez-en le résumé.
La base de données sur la santé représente la source statistique la plus vaste pour comparer les systèmes de santé des pays de l'OCDE. Cet outil essentiel permet de réaliser des analyses comparatives des divers systèmes de santé à l'échelle internationale.
La crise du COVID-19 a révélé l’urgence d’investir dans les systèmes de santé afin de protéger la santé des populations, de consolider les fondements des systèmes de santé et de soutenir les professionnels de santé travaillant en première ligne. Dans quels domaines faut-il investir en priorité pour renforcer la résilience des systèmes de santé, et quels en seront les coûts ?
L’économie mondiale montre des signes d’amélioration mais la reprise reste fragile, sur fond de risques notables de révision à la baisse des projections. La baisse des prix de l’énergie contribue au recul de l’inflation globale et à l’atténuation des tensions pesant sur le budget des ménages.
Le COVID-19 a mis en évidence les fractures existantes de la mobilité sociale. Qu'est-ce que c'est, et pourquoi est-ce important ? Quelles politiques publiques peuvent promouvoir la mobilité sociale ? Découvrez le nouveau portail de l'OCDE pour en savoir plus.
Les cinq premières années de la vie sont porteuses de grandes possibilités, mais s'accompagnent aussi de grands risques. L'éducation peut être le socle d'un avenir plus résilient. Quelles mesures faut-il adopter ?
L’eau est essentielle au bien-être des sociétés, des économies et des écosystèmes, comme l’a rappelé la Conférence des Nations Unies sur l’eau, qui a rassemblé les dirigeants de la planète en mars 2023.
Le changement climatique est intrinsèquement lié au cycle de l’eau. La hausse des températures modifie les taux d’évaporation et les régimes pluviométriques, ce qui entraîne une augmentation de la fréquence des sécheresses et des inondations. En outre, l’aridification des terres entrave la capacité des sols et des plantes de stocker le carbone.
Les pressions s’exerçant sur les ressources en eau douce s’accentuent : l’OCDE prévoit que d’ici 2050, la demande mondiale d’eau augmentera de 55 % et que 40 % de la population mondiale vivra probablement dans des bassins hydrographiques soumis à un fort stress hydrique. Entre autres facteurs, les prélèvements d’eau (dans les lacs, les cours d’eau et les sources souterraines) ont une incidence sur la disponibilité de l’eau douce, les captages excessifs se traduisant par un faible débit des rivières, l’épuisement des nappes phréatiques et la désertification.
Malgré les évolutions fondamentales que la transition verte entraîne pour les marchés du travail, il n’existe pas encore de définition universelle de ce qu’est un emploi vert. Selon une approche fondée sur les tâches, les emplois verts sont caractérisés par une part importante de tâches qui contribuent directement à améliorer la durabilité environnementale ou à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Environ 18 % des travailleurs des pays de l’OCDE occupent un emploi qui répond à cette définition, mais cette proportion varie de 7 % à plus de 35 % selon les régions.
Certaines régions, dont beaucoup de celles qui abritent une capitale, comptent une part élevée et croissante d’emplois verts et une faible part d’emplois « polluants » menacés de disparition. Dans d’autres régions, il existe à la fois une forte proportion d’emplois polluants et d’emplois verts, ce qui ouvre la voie à des transitions professionnelles. Dans les régions qui concentrent les emplois polluants et comptent peu d’emplois verts, il convient de mettre en place un autre ensemble de stratégies pour améliorer les compétences des travailleurs et leur apporter un soutien.
En l’absence d’action des pouvoirs publics, la transition verte pourrait avoir d’autres effets redistributifs d’importance. Les emplois verts proposent généralement des salaires jusqu’à 20 % plus élevés et, jusqu’à présent, ce sont surtout les travailleurs hautement qualifiés et diplômés qui ont accaparé ceux qui ont vu le jour. À l’inverse, les personnes occupant des emplois moins qualifiés courent un plus grand risque d’être licenciées.
Tout comme les autorités nationales, les acteurs locaux joueront un rôle important dans la gestion d’une transition verte et juste. Les enjeux et les perspectives de la transition verte étant propres à chaque territoire, il convient de mettre en place des initiatives adaptées aux réalités locales.
L’OCDE lance avec fierté son tout nouveau Tableau de bord sur la reprise post-COVID-19. Cet outil a été élaboré à la demande des ministres de l'OCDE afin d’aider les pays à reconstruire en mieux dans le sillage de la pandémie de COVID-19.
Les efforts des pays amènent-ils une reprise solide, inclusive, écologique et résiliente ? Le tableau de bord de l’OCDE explore dans quelle mesure c’est le cas à travers 20 indicateurs accessibles et fiables.
Anne-Lise Prigent
Éditrice principale, Équipe éditoriale francophone, OCDE
Kadie Ward
Commissaire et directrice générale de l'administration de la Commission de l'équité salariale de l'Ontario
Gilles Boëtsch et Aliou Guissé
Co-Directeurs de l’Observatoire Hommes-Milieux Téssékéré
Jacques Priol
Président et fondateur du cabinet CIVITEO (France)
Le Forum de l’OCDE est un espace de dialogue qui permet l’expression d’idées et de points de vue différents sur la façon d’assurer une reprise résiliente et de sortir plus forts de la pandémie de COVID-19.
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