Gros plan sur la reprise inclusive

La pandémie nous a donné quelques rudes leçons de par les conséquences que les fermetures d’établissements et le basculement vers l’enseignement en ligne ont eues sur les enfants, en particulier sur ceux issus de parents modestes, peu instruits ou d’origine immigrée.

De nombreux enfants vulnérables ont besoin de l’école pour garder leur équilibre, voire pour manger à leur faim. Beaucoup n’ont peut-être ni matériel informatique adéquat ni aide de leurs parents pour s’instruire correctement depuis chez eux. Pour d’autres, le domicile n’est tout simplement pas un environnement sûr, un problème que les confinements et fermetures d’établissements scolaires n’ont fait qu’aggraver. Cette situation aura probablement des répercussions sur leur évolution personnelle – et même sur leurs revenus – au cours des années à venir.

Nous devons investir dans l’éducation, veiller à ce que chacun puisse apprendre, et apprendre en toute sécurité, que ce soit chez lui ou à l’école. Il nous faut aussi résorber la fracture numérique dans le domaine éducatif, afin que tous les élèves, leurs familles, leurs professeurs et les établissements d’enseignement qu’ils fréquentent possèdent les compétences, l’équipement et la connectivité nécessaires.

La crise du COVID-19 a entraîné une contraction de l’emploi et fait durement sentir ses conséquences sur des millions de travailleurs et d’entreprises appartenant à des secteurs autrefois à l’abri, comme le tourisme, l’hôtellerie, la vente au détail et la construction.

Les PME représentent la majorité des entreprises et des emplois dans les pays de l’OCDE, et plus particulièrement dans ces secteurs-là. Beaucoup s’efforcent à grand-peine de survivre à la pandémie

Les travailleurs eux aussi sont en difficulté, à commencer par les jeunes, les femmes et les travailleurs précaires, qui sont parmi les plus menacés par le chômage et la pauvreté. Ceux-ci ont, en règle générale, des emplois relativement moins sûrs et moins qualifiés, et souvent dans des secteurs ou des entreprises sévèrement touchés par la crise.

Nous devons assurer une protection sociale adaptée à tous, ainsi qu’une formation permettant à ceux qui pourraient en avoir besoin de trouver un emploi dans un nouveau secteur une fois la reprise amorcée. Nous devons soutenir les entreprises viables et aider les secteurs d’activités à créer de nouvelles branches et de nouveaux emplois.

Le renforcement du dialogue social et de la négociation collective sera indispensable lui aussi pour aider les individus et les entreprises d’aujourd’hui et jeter les bases des emplois inclusifs et durables de demain.

La coopération est la clé d’une reprise inclusive et porteuse de transformations pour les collectivités, les villes, les régions et les pays, ainsi que pour les entreprises et les partenaires sociaux – en même temps que le moyen pour nous de sortir de la crise.

Si l’on se réfère à ce que nous a appris la crise financière de 2008, ce n’est que par la compilation et l’analyse de données et d’éléments factuels, par la confrontation des points de vue et par l’apprentissage mutuel que nous pourrons surmonter la crise du COVID et construire ensemble un avenir meilleur.

Qu’il s’agisse de trouver et distribuer traitements et vaccins, de maintenir les flux commerciaux et l’activité économique, ou de faire en sorte que les règles fiscales profitent à tous les pays, la pandémie de COVID-19 a rendu la coopération entre tous les pays et toutes les régions plus importante que jamais.

Afin d’aider les pays à se reconstruire sur de meilleures bases, nous avons compilé ici des analyses et données de l’OCDE sur les effets de la pandémie de COVID-19 et sur les moyens à mettre en œuvre pour amorcer une reprise qui soit vraiment résiliente et inclusive. L’accent y est mis sur les inégalités et sur les aspects qui comptent le plus pour le bien-être dans un vaste éventail de domaines : l’éducation, l’emploi, les entreprises et la finance, la transformation numérique, la santé, la fiscalité, les échanges, etc.